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19/10/2021

DAN KOVALIK
Les USA kidnappent en toute illégalité le diplomate vénézuélien Alex Saab au Cap-Vert

 Dan Kovalik, COHA, 18/10/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala


Daniel Kovalik (né en 1968) est un avocat usaméricain spécialiste des droits humains, du droit du travail et pacifiste militant. Il enseigne les droits humains internationaux à la faculté de droit de l'université de Pittsburgh. Il est l'un des chercheurs principaux du Conseil sur les Affaires de l’Hémisphère (COHA). @danielmkovalik

L'analyste principal du COHA, William Camacaro, a fourni une aide à la recherche et à la rédaction pour cet article.

Le 16 octobre, l'homme d'affaires colombien et Envoyé spécial du Venezuela Alex Saab a été concrètement enlevé pour la deuxième fois, d'abord par le Cap-Vert sous la pression de Washington, et maintenant par les USA, en violation flagrante du droit international.

 


Pendant près d'un an et demi, Saab a été emprisonné dans l’archipel du Cap-Vert, à 650 km au large de la côte nord-ouest de l'Afrique, dans l'Atlantique. Comme l'explique un article de l’agence Bloomberg, « Saab a été arrêté le 12 juin [2020] lorsque l'avion privé qu'il empruntait pour se rendre du Venezuela en Iran a fait une escale de ravitaillement sur l'île cap-verdienne de Sal ».[1] Ce que Bloomberg ne mentionne pas, c'est que l'avion de Saab a été contraint d'atterrir au Cap-Vert parce que deux autres pays voisins d'Afrique continentale, apparemment sous la pression des USA, ont refusé de le laisser atterrir. [2]

Il n'y a pas de traité d'extradition entre le Cap-Vert et les USA et il n'y a pas eu d'ordre d'Interpol

La capture de Saab a été effectuée sans aucune base juridique appropriée. Alors que Washington a persuadé le Cap-Vert de saisir Saab sous le prétexte que les USA voulaient l'extrader pour des crimes présumés, les USA n'ont pas de traité d'extradition avec le Cap-Vert. [3] De plus, alors que les autorités du Cap-Vert ont affirmé que Saab était détenu conformément à une notice Interpol valide, un tribunal régional du Nigeria a estimé que la détention avait eu lieu avant la publication de la notice d’Interpol, ce qui soulève d'énormes inquiétudes quant à la validité juridique de la détention et de l'emprisonnement de Saab. [4]

L'ONU également a demandé que l'extradition soit suspendue.

En effet, ce tribunal régional, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), a explicitement « statué que Saab devait être libéré parce qu'il était détenu avant l'émission de la notice rouge ». [5] Comme l'explique Reuters, « les décisions de cette cour sont définitives et contraignantes en vertu d'un protocole de 1991 ».

The U.S. flies Alex Saab out from Cabo Verde without court order or extradition treaty

 Dan Kovalik, COHA, 18/10/2021

On October 16, Colombian businessman and Venezuelan Special Envoy Alex Saab was in practical terms kidnapped for the second time, first by Cabo Verde under pressure from Washington, and now by the U.S., in flagrant violation of international law.


For nearly a year and a half, Saab had been imprisoned on the island nation of Cabo Verde, 400 miles off the northwestern coast of Africa in the Atlantic. As a Bloomberg article explains, “Saab was detained June 12 [2020] when the private plane he was traveling on from Venezuela to Iran made a fuel stop on the Cape Verdean island of Sal.”[1]  What Bloomberg does not mention is that Saab’s plane was forced to land in Cabo Verde because two other nearby nations in mainland Africa, apparently under pressure from the US, refused to let him land.[2]

There is no extradition treaty and there was no Interpol order

The capture of Saab was made without any proper legal basis. While Washington prevailed upon Cabo Verde to seize Saab based upon the pretext that the U.S. wanted to extradite him for alleged crimes, the United States has no extradition treaty with Cabo Verde.[3] Moreover, while Cabo Verde authorities claimed that Saab was detained pursuant to a valid Interpol notice, a regional court in Nigeria found that the detention took place before the Interpol notice was issued, raising huge concerns about the legal validity of Saab’s detention and imprisonment.[4]

The U.N. also demanded the extradition to be suspended...

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🚩Join the Campaign to Free Alex Saab!

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