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05/11/2022

GIDEON LEVY
Des soldats israéliens tirent, blessent, tuent et retardent les soins médicaux pour les victimes

Gideon Levy et Alex Levac (photos), Haaretz, 4/11/2022

Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

 

Des villageois palestiniens protestent contre le vol de leurs terres et le harcèlement incessant des colons à partir d’un avant-poste illégal. L'armée et la police aux frontières tendent des embuscades aux manifestants et leur tirent dessus. Un jeune de 17 ans est tué et un jeune de 16 ans, laissé languir au sol par les soldats, est grièvement blessé

Une banderole commémorative pour Mahdi Ladadwa, devant la maison de sa famille à Mizraat al-Gharbiyeh. La méthode des soldats était la même dans son cas que dans celui de Nur Shreita : lancer d'abord des gaz lacrymogènes pour effrayer les mômes, puis tirer délibérément sur l'un d'eux.


Un adolescent blessé est allongé sur une civière placée sur la route. Il est partiellement déshabillé, son estomac est couvert d'un tissu blanc taché de sang, il saigne aussi. On ne dirait pas qu'il est conscient. Un Palestinien essaie de s'occuper de lui, puis quelques autres, dont un vieillard, lui prêtent main-forte. Alors qu'ils s'efforcent de ramasser la civière et d'amener les jeunes blessés à l'hôpital, les soldats israéliens les repoussent brutalement, leur aboyant dessus et les frappant avec les crosses de leurs fusils. Un soldat tire en l'air afin de disperser ce qu'il perçoit apparemment comme une meute de chiens errants – en réalité, les habitants de la localité essaient de sauver leur voisin et parent, qui est en train de perdre son sang sur la route. Des cris d'angoisse se font entendre en arrière-plan.

 

Ce sombre spectacle a été filmé par un témoin oculaire. L'événement s'est produit dans l'après-midi du 7 octobre, un vendredi, sur une colline rocheuse où poussent des oliviers et des figuiers sauvages et où le sol est parsemé de vestiges d'anciennes terrasses. C'est Khirbet Harasha, situé non loin de Ramallah en Cisjordanie. Sur la colline en face, appelée Jebel Harasha, se trouve une base militaire avec des casernes et des antennes, et à côté d'elles les maisons mobiles blanches d'un avant-poste de colons hors-la-loi appelé Harasha. La plupart des terres situées sur cette colline en face appartiennent à des particuliers et ont été volées, sous les auspices du gouvernement israélien, aux habitants du village de Mizraat al-Garbiyeh, également connu sous le nom de Qibliya. Et si la dépossession et le vol n'étaient pas suffisants, au cours des deux dernières années, les colons des avant-postes ont également harcelé les villageois avec une violence incessante. Ils volent leurs récoltes d’olives, jettent des pierres sur les maisons situées au pied de l'avant-poste, empêchent les agriculteurs d'accéder à leurs terres et utilisent la source du village, dont l'eau est nécessaire pour irriguer ses terres.

 

C'était nuageux quand nous avons visité Jebel Harasha lundi de cette semaine ; le ciel était gris. Un vent froid d'automne soufflait et le calme régnait dans l'abîme. Iyad Hadad, chercheur sur le terrain pour l'organisation israélienne de défense des droits humains B’Tselem, nous a conduits à travers le sol rocheux, au milieu des oliviers et des figuiers ainsi que des taches de sang encore visibles, afin de récupérer et de documenter ce qui s'est passé ici ce vendredi noir il y a un mois, dans le cadre de l'enquête globale qu'il menait.

Il n'y a aucun signe de confrontation ici – pas de restes de pneus brûlés, très peu de cartouches de gaz lacrymogène, pas de terre brûlée – seulement une oliveraie bien cultivée sur les terrasses ravagées. C'est ici que les soldats ont tendu leur embuscade, dit Hadad. C'est là qu'ils ont créé un écran de fumée pour se cacher derrière, c'est là que le premier garçon est tombé, et c'est là que le second s’est effondré. Le premier a été grièvement blessé ; le second est mort. La méthode était la même dans les deux cas : lancer d'abord des gaz lacrymogènes pour effrayer les mômes, puis viser délibérément l'un d'eux.

 

Une vidéo de l'incident. Nur Shreita est sur une civière, son évacuation est retardée.

 

Un calme tendu, pesant, menaçant règne ici maintenant, personne n'ose descendre à la source du village, située dans la vallée et coincée entre les deux collines, sous lesquelles nous nous tenons maintenant.

 

C'est la terre des avant-postes dits de Talmonim au nord de Ramallah. Hadad raconte la brève histoire de l'avant-poste d'Harasha à partir de ses notes. L'histoire commence en 1995 avec l'établissement d'une base militaire ici, et l'expropriation de terres des résidents palestiniens, suivie immédiatement par l'infiltration illégale de colons, d'abord dans des tentes et ensuite dans des maisons mobiles qui ont été placées sur le versant, à côté de la clôture entourant la base militaire. En 2011, l'expropriation d'environ 1 000 dounams (100 hectares) de terres sur la colline, dont 700 dounams appartenant à des particuliers, a été légalisée.

En 2018, l'avant-poste a été établi sur les pentes du Jebel Harasha, en 2020 il a été agrandi, et une route, apparemment illégale, a été construite menant de l'avant-poste à la source et aux ruines de l'ancien village de Qibliya. Actuellement, une dizaine de mobil-homes blancs sont perchés sur la colline qui nous fait face. C'est l'avant-poste d'Harasha. Hadad rapporte que la plupart des villageois ont abandonné l'espoir de récupérer leurs terres, soit par la lutte, soit par le biais des tribunaux.

 

Le vendredi 7 octobre, quelques jeunes du village se sont dirigés vers la colline qui surplombe l'avant-poste. Les vendredis, les colons descendent habituellement à la source du village, se baignant et en prenant le contrôle Environ 20 jeunes Palestiniens ont décidé de monter une manifestation ce jour-là. Des unités des Forces de défense israéliennes et de la police aux frontières étaient arrivées sur les lieux plus tôt, afin de protéger les colons, bien sûr – peut-être même après une coordination préalable avec eux. Des affrontements ont éclaté immédiatement : les jeunes ont lancé des pierres ; les soldats ont tiré des balles en métal enrobé de caoutchouc et des grenades lacrymogènes, et ont été rejoints par la suite par des agents de la police aux frontières. En peu de temps, de plus en plus de jeunes du village sont arrivés, jusqu'à ce qu'ils soient finalement entre 100 et 150.

 


Mahdi Ladadwa

 

Dans la pauvre maison de Mizraat al-Garbiyeh - où il vivait avec son père, Mohammed, un ouvrier du bâtiment de 52 ans ayant des besoins spéciaux ; sa mère, Nawal, une femme au foyer de 43 ans ; et ses deux jeunes frères et sœurs – Mahdi Ladadwa, 17 ans, s'est réveillé vers midi ce vendredi-là. Mahdi, qui a abandonné l'école après la quatrième année, a fait des petits boulots avec des parents. Au cours de la dernière année, il a commencé à travailler comme assistant carreleur, et au cours des dernières semaines, il avait loué de l'espace dans un ancien bâtiment dans le village, où il prévoyait de mettre en place un café avec un espace pour le billard et les jeux de cartes. Ce jour-là, il avait prévu de se rendre sur le site pour prendre les dispositions finales avant sa réouverture : un café avait déjà opéré sur les lieux.

 

ANNAMARIA RIVERA
Italie : le racisme d’en haut ne date pas d’hier
La “gauche” a bien préparé le terrain à la camerata* Melino, pardon, Meloni

 Annamaria Rivera, Comune-Info, 1/11/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Dès sa prise de fonction, la nouvelle Première ministre italienne a ouvertement montré à quel point l'inspiration et les actions du gouvernement le plus à droite de l'histoire de la République italienne seront fascistoïdes.

C’est une tautologie de relever que l'une des cibles du nouveau gouvernement seront les personnes immigré·es et réfugié·es, même les plus “respectables” : il suffit de dire que lors des réponses à la Chambre des députés pour le vote de confiance à son gouvernement, Giorgia Meloni a tutoyé le seul député “de couleur” (comme elle dirait), à savoir Aboubakar Soumahoro, de la Gauche italienne et des Verts, en plus de s’être trompée sur son nom [« Souhomoro…Soumahoro, excuse-moi… »].

La gauche, en particulier la gauche “modérée”, porte une responsabilité considérable dans l'impensable victoire de l'extrême droite, pour de nombreuses raisons et non des moindres, celle d'avoir négligé, minimisé, banalisé l'importance décisive de la lutte contre le racisme et pour l'intégration et les droits des personnes immigrées et réfugiées. Et cela même de la part de certain·es chercheurs·se et intellectuel·les de gauche, qui critiquent souvent les politiques d'immigration et d'asile les plus infâmes, mais au nom de la raison utilitaire et selon une vision instrumentale : l'accueil des personnes immigrées et réfugiées servirait à contrecarrer le déclin démographique, et donc le déclin de l'Italie, et à sauver des secteurs fondamentaux de notre économie qui dépendent du travail, souvent servile, de la main-d'œuvre immigrée.


Ces arguments - qui, à première vue, semblent réalistes et convaincants face à ceux qui craignent l’“invasion” - risquent en réalité, même si c’est involontaire, de confirmer le statu quo de l'exploitation extrême et d'évoquer le stéréotype des femmes immigrées et réfugiées comme “incubatrices de la patrie” des autres. C'est également la raison pour laquelle l'émergence d'un mouvement indépendant et autoorganisé de militant·es immigr·ées et réfugié·es doit être encouragée par tous les moyens possibles.

Déjà dans mon essai de 2009 (Regole e roghi. Metamorfosi del razzismo, Dedalo, p. 216 p), j’avais, avec une certaine ironie, défini racisme démocratique ou respectable ce racisme sournois et hypocrite qui surgit des entrailles de la zone autrefois connue comme étant de gauche. Et ce également pour le distinguer du racisme institutionnel et du racisme “spontané”, déclaré et décomplexé.

Il est absolument évident que, surtout avec le gouvernement Conte I, dit “facho-étoilé”, la dialectique perverse entre le racisme institutionnel et le racisme “populaire”, sur laquelle j'écris depuis de nombreuses années, a atteint son apogée. Et ce, non seulement en raison d'une production législative elle-même ouvertement sécuritaire et discriminatoire, qui ne fait que titiller, légitimer et alimenter le sens commun d’intolérance et les sentiments diffus d'hostilité généralisés envers les autres. Mais aussi grâce à l'utilisation d'une stratégie de propagande bien pensée et bien payée, qui est désormais devenue, comme dans les régimes totalitaires, un instrument de gouvernement et, en même temps, de manipulation des masses : les deux dimensions deviennent de plus en plus interchangeables, voire coïncident, allant de pair avec la violation constante du principe démocratique de la séparation des pouvoirs.


 C'est aussi en raison de cette dialectique que les actes de racisme “spontané”, si l'on peut dire, se multiplient selon le mécanisme bien connu par lequel la frustration, le ressentiment et la rancœur (qui sont souvent un effet des conditions sociales vécues) sont dirigés vers le bouc émissaire du moment, généralement le plus méprisé, le plus vulnérable et le plus altérisé. Cela a favorisé le développement du racisme, même dans les régions traditionnellement “rouges”.

Néanmoins, la pente suivie, dangereuse pour la survie de la démocratie elle-même, est aussi le résultat - qui aujourd'hui sera sûrement poussé à l'extrême par le gouvernement Meloni - du travail des gouvernements passés, pas seulement du plus récent et pas seulement de centre-droit. Je rappelle que c'est sous le premier gouvernement Prodi qu'a eu lieu, le 28 mars 1997, le massacre d'une centaine de réfugiés albanais de Katër i Radës, pour la plupart des femmes et des enfants, tou·tes fuyant la guerre civile. Comme on le sait, le petit patrouilleur, débordant de réfugié·es, a été éperonné dans le canal d'Otrante par la corvette Sibilla de la Marine, qui, sur ordre d’en haut, devait les empêcher de débarquer. Le gouvernement, en effet, avec le rôle décisif de Giorgio Napolitano, avait décrété, en accord avec l'Albanie, un blocus naval consistant en une barrière de navires de guerre, sévèrement critiqué par le HCR comme illégal.


C'est sous le même gouvernement Prodi qu'a été approuvée la loi dite Turco-Napolitano, n° 40 du 6 mars 1998, qui, entre autres, a institué pour la première fois, avec les Centres de séjour temporaire et d'assistance, la détention administrative [dite “rétention”] en tant qu’instrument ordinaire, non validé par l'autorité judiciaire. Ce type de détention est réservé aux immigrées “irrégulières” soumises à des mesures d'expulsion ou de rapatriement forcé. Dès leur inauguration, les CPTA (généralement appelés CPT et aujourd'hui CIE) ont causé jusqu'à huit décès, ce qui en dit long sur l’assistance dont bénéficiaient les personnes “retenues”.

En effet, la tendance prévaut, dans la conscience collective comme chez de nombreux locuteurs médiatiques (même ceux qui se considèrent comme antiracistes), à évacuer les antécédents, le développement, le caractère cyclique et, en tout cas, la longue durée du néo-racisme à l'italienne.


Ce n'est certainement pas la première fois que le racisme verbal le plus grossièrement biologisant s'exprime dans notre pays. Pour ne pas remonter trop loin dans le temps, on peut citer l'année 2013, qui a vu un retour déconcertant de la “race”, évoquée par des topoï semblables à ceux que l'on pouvait trouver dans les publications populaires au service de la propagande fasciste : en premier lieu, le motif récurrent assimilant les “nègres” à des singes, avec le corollaire typique des bananes.

Au cours de cette année, les moqueries et les insultes se sont intensifiées, visant les footballeurs d'origine subsaharienne ou étrangère, ou “seulement” méridionaux, mais surtout la ministre de l'Intégration de l'époque, Cécile Kyenge, objet d'attaques racistes incessantes. L'une des plus graves, également en raison de la position institutionnelle occupée par l'orateur, a été celle prononcée par Roberto Calderoli qui, en tant que vice-président du Sénat, a osé comparer la ministre à un orang-outan.


Vingt ans après la loi Turco-Napolitano, c'est de même un gouvernement dit de centre-gauche qui a voté les deux lois d'avril 2017, toutes deux unies par une idéologie sécuritaire et répressive : la loi 46, dite Minniti-Orlando (« Dispositions urgentes pour l'accélération des procédures en matière de protection internationale, ainsi que pour la lutte contre l'immigration illégale ») et la loi 48, dite Minniti (« Dispositions urgentes sur la sécurité dans les villes »). Ce sont ces deux mesures législatives qui ont constitué le modèle de la loi n° 132, du 1er décembre 2018, qui, fermement souhaitée par Salvini, chevauche, et ce n'est pas un hasard, les questions de sécurité et d'immigration, exaspérant le caractère répressif-raciste-sécuritaire, au point d'être clairement inconstitutionnelle, de l'avis de pas mal de juristes.

Et c'est sous le même gouvernement Gentiloni que, principalement sur ordre du ministre de l'Intérieur, des accords ont été conclus avec des bandes criminelles libyennes et que “Désert rouge” a été inauguré, une opération militaire au Niger visant à bloquer l'afflux de réfugiés du sud vers les côtes libyennes. Au cours de cette même législature, le processus de délégitimation des ONG s'est intensifié, également de la part du gouvernement : le Code de conduite adopté par Minniti, avec ses contre-mesures et ses sanctions, les a en effet empêchées d'effectuer des opérations de recherche et de sauvetage, transférées formellement aux tristement célèbres garde-côtes libyens.

Quant aux agressions racistes, allant jusqu'au meurtre et au massacre, contre des personnes immigré·es, réfugié·es et/ou altérisé·es, elles ponctuent inexorablement au moins les quarante dernières années de l'histoire italienne. C'est dans la nuit du 21 au 22 mai 1979 à Rome qu'Ahmed Ali Giama, un citoyen somalien de 35 ans - ancien étudiant en droit à l'université de Kiev, puis réfugié politique ayant fui la féroce dictature de Mohammed Siad Barre - a été brûlé vif par quatre jeunes Italiens alors qu'il dormait sous le portique de Via della Pace, près de Piazza Navona. Malgré les témoignages détaillés de sept personnes, qui sont sorties d'un restaurant voisin, les quatre accusés furent acquittés par la Cour de cassation.


Pour citer un autre cas glaçant, le 9 juillet 1985, à Udine, Giacomo Valent, seize ans, a été tué de soixante-trois coups de couteau par deux de ses amis de lycée, âgés de quatorze et seize ans, qui étaient ouvertement néonazis. Fils d'un fonctionnaire d'ambassade et d'une princesse somalienne, Giacomo était constamment traité de “sale nègre” en raison de ses cheveux frisés et de sa couleur de peau ambrée, mais aussi de ses opinions de gauche. Cette affaire et d'autres montrent que la discrimination et le racisme (pouvant aller jusqu'au meurtre) n'épargnent même pas les personnes parfaitement intégrées.

Le meurtre de Jerry Masslo, un réfugié politique sud-africain contraint de travailler dans des conditions proches de l'esclavage pour récolter des tomates dans la campagne de Villa Literno afin de survivre, est plus connu. Ce meurtre, perpétré le 20 septembre 1989 par une bande de jeunes braqueurs, racistes de surcroît, a été suivi de la première grève des migrants contre le caporalato [système des caporali, recruteurs mafieux de main d’œuvre faisant office de contremaîtres et garde-chiourme, NdT] et d'une manifestation nationale qui a rassemblé au moins deux cent mille personnes, inaugurant le mouvement antiraciste italien.

Aujourd'hui encore, on continue à parler paresseusement de “guerre entre les pauvres”, alors que la dialectique perverse entre racisme institutionnel et racisme “populaire”, souvent impulsé par des formations néo-fascistes et/ou la Ligue du Nord, semble avoir atteint son paroxysme. 

Sans parler de la tendance à ramener un phénomène complexe comme le racisme à la "haine" ou à la "peur" et de la réitération de slogans impolitiques et moralisateurs comme l'obsessionnel "Restons humains" : aussi anthropocentrique qu'impolitique, comme je l'ai écrit à plusieurs reprises.

Il faut espérer que la gauche comprendra le caractère absolument central de la lutte contre le racisme et pour les droits des personnes migrantes et réfugiées, en pratiquant un antiracisme solidaire et radical, et en s'opposant ainsi de manière décisive au gouvernement le plus à droite de l'histoire de la République.

NdT

*Camerata : terme correspondant à l’allemand Kamerad, équivalent fasciste et nazi du terme français Camarade (ital. Compagno, all. Genosse), utilisé, lui, uniquement dans les milieux de gauche, à l’exception du PPF, le parti fasciste fondé par l’ancien communiste Jacques Doriot en 1936.

Images : affiches de la campagne contre les clichés racistes de la Fondation contre le racisme et l’antisémitisme (GRA) lancée en 2003 en Suisse, qui se voulait « délibérément choquante et déstabilisante » et « entendait faire réagir le public ». Elle suscita des controverses, ce qui était le but recherché.