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01/10/2021

GIDEON LEVY
Beita : si le sniper israélien pouvait voir les ravages qu'il a causés, il ne tirerait plus jamais

Gideon Levy et Alex Levac (photos), Haaretz, 1/10/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala 

Israeli military ready to evict 2,000 West Bank Jewish settlers | World |  The Times

Tué par un sniper des FDI lors de la manifestation hebdomadaire contre l'avant-poste d'Evyatar, Mohamed Khabisa, père d'une petite fille de 8 mois, est devenu la septième victime de son village, Beita, depuis mai.

Le père et le bébé de Mohamed Khabisa visitent l'endroit où il a été tué vendredi dernier

Ghazal est née il y a huit mois. C'est un gros bébé qui a des boucles d'oreilles minuscules. Lundi de cette semaine, sa famille l'a assise sous un olivier dans le bosquet qu'ils possèdent, au centre d'un petit cercle de pierres sur lesquelles des taches de sang sont encore visibles. Ghazal sourit, n'ayant naturellement aucune idée de l'endroit où son grand-père et son oncle l'ont placée. Les taches de sang sont celles de son père : Il a coulé de sa tête lorsqu'un sniper des Forces de défense israéliennes a tiré et l'a tué à distance, trois jours avant notre arrivée.

Les taches de sang sont éparpillées sur des dizaines de mètres sur les rochers de cette oliveraie bien entretenue, l'itinéraire d'évacuation de la victime. Son père était assis ici la semaine dernière, sous ses arbres, et depuis le haut de la colline d'en face, un sniper a pointé son fusil et a tiré une balle qui s'est écrasée sur sa tête et lui a fracassé le crâne. Les photographies de la tête explosée et de la cervelle renversée sont choquantes. Si seulement le sniper pouvait les voir. Il ne tirerait pas à nouveau. Si seulement il pouvait aussi voir le grand-père du bébé, le père endeuillé de Mohamed Khabisa, et son frère endeuillé, son oncle, asseoir le nourrisson orphelin de père à l'endroit où son père est tombé trois jours plus tôt. Le père du défunt, Ali, et son frère, Ibrahim, éclatent en sanglots déchirants. Ils sont rejoints par les amis du défunt, qui se sont également rassemblés autour de l'olivier. Une affiche avec la photo de la victime est enroulée autour de l'arbre. Quelqu'un est en train de faire une vidéo de l'événement, pour la montrer à Ghazal quand elle sera plus grande.

Ghazal était l'unique enfant de Mohamed Khabisa, un peintre en bâtiment de 28 ans du village de Beita. Le sniper des FDI qui l'a abattu vendredi dernier l'a fait à balles réelles, avec l'intention de tuer. C'est parfois la façon dont les FDI mettent fin aux manifestations du village contre l'avant -poste de colons non autorisé d’Evyatar, qui a été construit illégalement sur les terres de Beita en mai. Les colons ont été retirés par la suite, mais les structures sont toujours intactes et le terrain n'a pas été restitué à ses propriétaires. Le mont Sabih, le mont des oliviers de Beita, avec des bosquets cultivés sur ses pentes, est surmonté par l'abcès d'Evyatar. Huit personnes ont été tuées dans les manifestations qui ont eu lieu ici depuis mai, dont sept de Beita. Le sang est sur les mains des colons, du ministre de la Défense et des FDI.

MARTIN CHULOV
Asad, el proscrito, se vende a Occidente como la clave de la paz en Oriente Medio

Martin Chulov, The Guardian, 26/9/2021
Traducido del inglés por Sinfo Fernández, Tlaxcala
 


Martin Chulov cubre la información sobre Oriente Medio para The Guardian desde hace dieciséis años. En 2015 recibió el Premio Orwell de periodismo.@martinchulov

Tras diez años de derramamiento de sangre, los aliados extranjeros intentan rehabilitar al líder sirio


Carteles en Damasco con imágenes de Bashar al-Asad poco antes de las elecciones presidenciales del pasado mayo (Foto: Firas Makdesi/Reuters)

 
Qamishli, Siria.- Durante casi una década fue un paria que luchaba por conseguir alguna reunión en el extranjero o incluso por hacerse valer ante sus visitantes. En gran medida solo en su palacio, excepto por la presencia de sus ayudantes de confianza, Bashar al-Asad presidía un Estado roto cuyos escasos amigos exigían un precio humillante para protegerle y no temían demostrarlo.
Durante sus viajes regulares a Siria, Vladimir Putin organizó reuniones en bases rusas, obligando a Asad a ir trás de él en los actos. Irán impuso con demasiada facilidad su voluntad, dictando a menudo las condiciones militares o dejando de lado al líder sirio en decisiones que determinaban el curso de su país.
Pero con el estruendo de la guerra y la insurrección retrocediendo y una región exhausta que intenta configurarse nuevamente tras diez años agotadores, está surgiendo una dinámica improbable: Asad, el marginado, está siendo muy requerido. Los enemigos que se oponían a él cuando Siria se desintegraba, consideran cada vez más a Damasco como la clave para recomponer una región rota. La barbarie que supuso la muerte de medio millón de personas,-las autoridades dejaron de contar las víctimas en 2015- ya no parece ser el obstáculo que era. Tampoco lo es el papel central de Asad en una catástrofe que desarraigó a la mitad de la población del país e infectó el cuerpo político de Europa y más allá.