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28/01/2022

Nej till israeliska medicinska försummelsepolitiken! Rädda livet på fången Nasser Abu Humaid!

Europeiska koalitionen till stöd för palestinska fångar, 27/1/2022

Fången Nasser Abu Humaids hälsotillstånd har försämrats och hans liv är i omedelbar fara efter att han diagnostiserats med lungcancer.

Fången Nasser förvandlades till ett skelett och förlorade medvetandet efter att läkarna tvingats försätta honom i artificiell koma. Den sjuke fången är ansluten till en respirator och en droginjektor och var inlagd på Barzilai-sjukhuset fram till tisdagskvällen.

Fången Nasser Abu Humaid är bror till fyra fångar, Nasr, Sharif, Mohammed och Islam Abu Humaid, som alla har dömts till livstidsfängelse, och dessutom är han bror till martyren Abdel Moneim Abu Humaid, och hans hus i Al-Amari-lägret har rivits fem gånger.

Fången Nasser dömdes till sju livstidsstraff efter att ha gripits på nytt den 22 april 2002.

No a la política israelí de negligencia médica: ¡Salvemos la vida del prisionero Nasser Abu Humaid!

Coalición europea de apoyo a los prisioneros palestinos, 27-1-2022

El estado de salud del preso Nasser Abu Humaid ha empeorado y su vida está corriendo un peligro inmediato después de su diagnóstico con cáncer de pulmón.



El prisionero Nasser se convirtió en un esqueleto y perdió el conocimiento después de que los médicos tuvieron que ponerlo en coma artificial. El preso enfermo está conectado a un ventilador respiratorio e inyector de medicamentos, y estuvo ingresado hasta el martes por la noche en el Hospital Barzilai.

El prisionero Nasser Abu Humaid es hermano de cuatro prisioneros, Nasr, Sharif, Mohammed e Islam Abu Humaid, todos condenados con cadena perpetua, y además , él es hermano del mártir Abdel Moneim Abu Humaid. Su casa en el campamento de refugiados de Al-Amari, cerca de Al Bireh, fue demolida cinco veces.

El preso Nasser fue condenado a siete cadenas perpetuas tras ser detenido de nuevo el 22/4/2002.

Non à la politique israélienne de négligence médicale : sauvons la vie du prisonnier Nasser Abu Humaid !

Coalition européenne de soutien aux prisonniers palestiniens, 27/1/2022

L'état de santé du prisonnier Nasser Abu Humaid s'est aggravé, et sa vie s’est retrouvée en danger immédiat après qu'il a contracté un cancer du poumon.

Le prisonnier Nasser est devenu un squelette et a perdu connaissance après que les médecins ont dû le plonger dans un coma artificiel. Le prisonnier malade a été relié à des machines respiratoires et s'est vu injecter des médicaments. Il est resté allongé jusqu'à mardi soir à l'hôpital Barzilai.

Le prisonnier Nasser Abu Humaid est le frère de quatre détenus, à savoir Nasr, Sharif, Muhammad et Islam, tous condamnés à la prison à vie, et est un frère du martyr Abdel Moneim Abu Humaid. Leur maison, située dans le camp de réfugiés d'Al-Amari, près d'Al-Bireh en Cisjordanie, a été démolie à cinq reprises.

Le prisonnier Nasser a été condamné à sept peines de prison à vie après avoir été arrêté à nouveau le 22/4/2002.

No to the Israeli policy of medical negligence: Save the life of the prisoner Nasser Abu Humaid!

 European Alliance in Defence of Palestinian Detainees, 27/1/2022

 The prisoner Nasser Abu Humaid’s health condition worsened, and his life became in immediate danger after he contracted lung cancer.

The prisoner Nasser became a skeleton and lost consciousness after doctors had to put him in an artificial coma. The sick prisoner was attached to breathing machines and injected medications and was lying down until Tuesday evening at Barzilai Hospital.

The prisoner Nasser Abu Humaid is the brother of four detainees, namely Nasr, Sharif, Muhammad and Islam, all of them condemned to life imprisonment, and a brother of the martyr Abdel Moneim Abu Humaid. Their house in the Al-Amari refugee camp near al-Bireh in the West Bank was demolished five times.

The prisoner Nasser was sentenced to seven life terms after he was arrested again on 22/4/2002.

!لا لسياسة الاهمال الطبي الإسرائيلية :انقذوا حياة الاسير ناصر أبو احميد

 التحالف الاوروبي لمناصرة أسري فلسطي 2022/1/27 ,

إزدادت حالة الاسير ناصر ابو احميد الصحية سوء وأصبحت حياته في خطر داهم بعد اصابته بسرطان الرئتين.

  فالاسير ناصر أصبح هيكلا عظميا وفاقد لوعيه بعد اضطرار الأطباء لوضعه بالغيبوبة اصطناعيا.  وتم ربط الأسير المريض باجهزة التنفس وحقن الادوية ويرقد حتى مساء أمس الثلاثاء في مشفى برزلاي.  

والاسير ناصر ابو احميد هو اخ لأربعة أسرى معتقلين وهم نصر، شريف، محمد وإسلام. والمحكومين كلهم مؤبدات. وأخ للشهيد عبد المنعم أبو احميد وتعرض منزلهم في مخيم الأمعري للهدم خمسة مرات.

وحكم الأسير ناصر بسبعة مؤبدات بعد ان تم اعتقاله من جديد في 22/4/2002.

ورغم حالته الصحية الحرجة جدا ما زال الإحتلال يرفض اطلاق سراحه. بل بالعكس يمنع زيارته من الوفود الطبية والمؤسسات الدولية وقرر نقله الى عيادة سجن الرملة، التي لا تمتلك اية مقومات أو امكانيات لمعالجة هذه الحالة الصحية  الحرجة للغاية،

ANSHEL PFEFFER
Est-ce important de savoir combien de Juifs il y a sur terre ?

Anshel Pfeffer, Haaretz, 27/1/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Il peut sembler contre-intuitif de se demander pourquoi nous avons besoin de compter les Juifs, après qu'un tiers d'entre eux ont  été exterminés lors de l'Holocauste. Mais il existe des raisons éthiques, voire statistiques, cruciales de s'opposer à notre obsession démographique, surtout lorsque c’est Israël qui s’y livre.

Des membres de la communauté juive indienne allument une ménorah érigée à la Gateway of India à Mumbai, en Inde, dans le cadre des célébrations de Hanoukka, la dernière nuit de la fête juive des lumières : AP Photo/Rafiq Maqbool

La Torah, sur son mode bizarre et chaotique, nous donne deux attitudes très différentes pour compter les Juifs.

D'une part, dans le désert, Moïse est averti par Dieu qu'effectuer un recensement est une chose dangereuse et qu'afin de s'assurer « qu'aucune plaie ne vienne sur eux du fait de leur inscription », tous ceux qui sont recensés doivent, selon l'Exode, payer une « rançon » d'un demi-shekel qui ira ensuite dans les coffres du Temple. Il s'agit bien d'un demi-shekel, et non d'un shekel entier, pour rendre le comptage des têtes encore moins direct.

L'obliquité numérique n'était pas seulement un problème pour Moïse. En général, l'idéal, depuis la promesse initiale de Dieu à Abraham, était que ses descendants soient « aussi nombreux que les étoiles du ciel et les sables du bord de la mer », ce qui, selon le récit de la Genèse, signifiait pour son petit-fils Jacob « trop nombreux pour être comptés ».

Une aversion pour le comptage des têtes existe encore aujourd'hui dans le judaïsme traditionnel. Les grands-parents orthodoxes mettent un point d'honneur à ne jamais compter leurs petits-enfants et, à la synagogue, lorsqu'un minyan ou quorum de dix personnes se réunit pour prier, ils ne sont pas comptés par des nombres, mais par un verset spécial de dix mots tiré des Psaumes.

On pourrait donc penser que les Juifs sont contre les recensements, n'est-ce pas ? Cependant, la même Torah enregistre le nombre de membres du peuple d'Israël pendant les 40 ans d'errance dans le désert entre l'Égypte et la Terre promise à cinq ( !) reprises. Ce qui est positivement à la limite de l'obsession.

Les commentateurs rabbiniques, au fil des générations, étaient, bien entendu, conscients de cette divergence et proposent toute une série d'explications. Les personnes recensées n'étaient pas tous les enfants d'Israël, mais seulement les hommes en âge de servir dans l'armée. Si le recensement avait un but précis, comme la répartition des terres dans le pays de Canaan bientôt conquis, il ne s'agissait que d'une mesure temporaire nécessaire pour organiser l'émigration massive des Israélites.

GIDEON LEVY
C’est quoi, cette manie obsessionnelle d’Israël de compter les Juifs ?

 Gideon Levy, Haaretz, 26/1/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Combien de Juifs y a-t-il dans le monde ? Qui les compte et comment ? Pourquoi cela a-t-il tant d'importance ? Or Kashti rapporte qu'Israël va commencer à faire ses propres calculs du nombre de Juifs dans le monde après s'être appuyé pendant des années sur les évaluations du professeur Sergio DellaPergola (Haaretz, 25 janvier). L'obsession juive d'Israël frappe à nouveau : un recensement des Juifs, dont le sens caché est : Qui est avec nous ? Les Juifs sont à nous. Il ne reste plus qu'à se coltiner des questions telles que : qui est un « juif partiel » et qu'est-ce que le « judaïsme élargi ».

Eli Valley

Israël est convaincu qu'il doit savoir combien de personnes dans le monde sont juives. La logique sioniste veut que ce soit la réserve d'immigration possible vers Israël et le potentiel de soutien aveugle à ce pays. Plus il y a de Juifs, mieux c'est pour Israël. Plus il y a de nouveaux immigrants en Israël, encore mieux c’est pour Israël.

Mais il est temps d'en finir avec ces clichés. Ils ont perdu tout lien avec la réalité.

Israël n'a pas besoin de compter le nombre de Juifs dans le monde car il n'est pas « l'État du peuple juif ». Moins de la moitié du peuple juif a choisi d'immigrer ici, même lorsque l'aliyah a été accessible à chaque Juif, et ce n'est pas un État de ceux qui ne sont pas ses citoyens. Israël est l'État des Israéliens, dont la plupart sont juifs. Compter et étiqueter les citoyens de pays étrangers n'est pas l'affaire d'Israël, et pourrait être considéré comme une intervention grossière dans les affaires intérieures de ces pays et dans les droits de leurs citoyens. Dans la plupart des pays, il n'est pas légitime d'étiqueter les citoyens en fonction de leur religion ou de leur origine. C'est considéré comme une atteinte à la vie privée. C'est d'autant plus vrai qu'il n'existe pas de définition claire du judaïsme et que l'on ne sait pas non plus s'il s'agit d'une nationalité ou d'une religion.

Et comment Israël va-t-il les définir et les étiqueter ? Son intervention fera également surgir de plein fouet la question de la double loyauté. Si Israël est occupé à compter les têtes juives, c'est parce qu'il présume qu'elles le soutiendront, peut-être aussi contre l'intérêt national de leur propre pays. Mais les Juifs du Canada sont des citoyens du Canada uniquement, et sont tout à fait canadiens. Il en va de même pour les Juifs de France, et ainsi de suite. Toute autre approche ne peut que leur nuire.

SERGIO RODRÍGUEZ GELFENSTEIN
L'Europe joue avec le feu en Ukraine
Un article « prophétique » de 2014

 Sergio Rodríguez Gelfenstein, 27/1/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Alors que je me préparais à écrire mon article hebdomadaire que j'avais décidé de consacrer à l'analyse de la situation en Ukraine, j'ai reçu un courriel de mon cher ami, Juan Pablo Cárdenas, un journaliste chilien avec une longue carrière, dont je tiens toujours comptes des opinions, afin d'améliorer mon travail.

Juan Pablo m'a rappelé un article que j’avais écrit le 2 septembre 2014 intitulé « L'Europe, jouer avec le feu en Ukraine », qui a été publié par les Éditions de la Radio de l'Université du Chili qu'il dirigeait à l'époque, dans un livre intitulé « Le monde de fous dans lequel je suis né. Un système international en transformation permanente ». Dans le message, Jean-Paul a rappelé le caractère « prophétique et correct » de cette analyse. Je lui ai demandé s'il pensait que je devrais le publier à nouveau et sa réponse a été claire et nette : « Je pense que ce serait très bien ».

Avec le plus grand respect pour les lecteurs, sept ans et demi plus tard, je repropose ces lignes. De manière incroyable - et comme Juan Pablo l'a perçu - l'analyse a toute sa validité, seuls certains noms et faits qui à l'époque étaient récents devraient être modifiés. Mais on l'a laissé inchangé afin que les lecteurs puissent apprécier les événements actuels et percevoir qu'ils répondent à une politique calculée et continue des USA qui, au cours de la période écoulé, ont eu des gouvernements démocrates et républicains.

 L'Europe joue avec le feu en Ukraine

Je ne sais pas si quelqu'un l'a remarqué, mais à mon avis, le conflit en Ukraine est le plus dangereux qui se soit développé sur la planète depuis la fin de la guerre froide. Il est vrai que cette période a vu plusieurs invasions de pays africains, des coups d'État en Amérique latine, une profonde crise économique et financière, la désintégration sanglante de la Yougoslavie, un génocide dans le cadre du siège permanent d'Israël contre le peuple palestinien, la menace constante d'une attaque de l'OTAN contre l'Iran et les guerres consécutives aux interventions impériales en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie, mais dans aucun de ces cas, une confrontation directe entre deux ou plusieurs puissances nucléaires n'a été ou n'est si proche. Cela peut s'expliquer dans des contextes locaux, régionaux et mondiaux. Passons du particulier au général.

Ce n'est pas un secret qu'il y a eu un coup d'État en Ukraine. Son origine est précisément la nécessité pour l'OTAN de créer une situation de conflit telle que celle qui existe aujourd'hui. Le gouvernement du président déchu Ianoukovitch y faisait obstacle. En ce sens, l'actuel gouvernement ukrainien n'est rien d'autre qu'une création des USA et de l'UErope*.

Tout comme en Syrie et en Irak, où il y a encore deux mois l'État islamique était composé de combattants syriens de la liberté et où ils sont aujourd'hui qualifiés de terroristes, en Ukraine, il ne faut pas oublier que les révoltes qui ont conduit au coup d'État, encouragé par l'Occident, ont été menées par des organisations d'inspiration nazie dont les premières actions ont été d'attaquer des synagogues. Même le grand rabbin d'Ukraine Moshe Reuven Azman a conseillé à sa communauté, en février de cette année, de quitter Kiev et le pays, déclarant qu'il ne voulait pas tenter le sort, car « il y a des menaces constantes d'attaques contre les institutions juives ». Bien sûr, les gouvernements israélien et usaméricain ont gardé un silence honteux.

Ainsi, les conditions ont été créées pour imposer les élections qui ont amené le gouvernement actuel au pouvoir au milieu d'une campagne psychologique brutale. Dans la situation actuelle, leur discours, appuyé par celui des porte-parole de l'OTAN, est si agressif qu'il rappelle la guerre froide. Le président ukrainien Petro Porochenko a affirmé que l'Ukraine était « très proche du point de non-retour ». Selon lui, « le point de non-retour est une guerre à grande échelle ». Jetant de l'huile sur le feu, le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, célèbre pour ses déclarations brutales, a déclaré selon le journaliste allemand Michael Stürmer que l'OTAN était prête à renforcer sa coopération avec l'Ukraine.