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30/12/2021

JOHN CATALINOTTO
Is the U.S. working class on the edge of a new unionization drive?

John Catalinotto, 31/12/2021

Workers at three Amazon locations have opened drives to form a union in this mammoth corporation that employs over one million workers in the U.S. alone. Workers at two Starbucks cafes in Buffalo, N.Y. have won union representation in a vote. 

Amazon and pro-union supporters held protests in the U.S., Western Europe and Bangladesh on Nov. 26 − so-called Black Friday − at Amazon warehouses to demand workers’ rights and union rights. The actions focused on logistics workers in the U.S. and Europe, and textile production workers in Bangladesh.

Other actions are planned for Jan. 12, birthday of the centi-billionaire top boss of Amazon, Jeff Bezos, and for the Martin Luther King, Jr holiday. (https://supportamazonworkers.org/jan12/)

Demonstration in Times Square, Dec. 22.  Photo: Workers World/Mundo Obrero

This may seem like a small beginning. Still, it has already raised the hopes of millions of workers in the U.S. and thousands of union activists that something big is underway. It has raised the hopes of worker organizers that of reversing decline in union membership over the past 68 years.

Some voices, among communists and unionists, and among observers in the corporate media, have spoken of the history of the upsurge of the CIO industrial union in the 1930s and are asking if a new wave might be coming.

The New York Times, The Boston Globe, for example − have reported the Starbucks and Amazon organizing drive with big headlines and mentioned the 1930s. The Times normally reports labor news in the business section. Most articles are about strikes that were lost, or splits between rank-and-file workers and union leaders. 

In the fall of 2021 unionized workers in the U.S. struck more than they had for decades. In the big strikes at Kellogg’s cereal manufacturers and John Deere tractors and bulldozers, the striking workers forced their unions’ leaders to continue strikes after leaders had reached agreements with the bosses. 

FAUSTO GIUDICE
“No murieron todos, pero todos fueron golpeados”

 Fausto Giudice, 31/12/2021

En la famosa fábula de La Fontaine, “Los animales enfermos de peste”, el rey león convoca una asamblea para sacrificar al “más culpables de nosotros” a la “ira celestial”. Él mismo, el zorro, el tigre, el oso, todos los carnívoros confiesan sus crímenes. Luego viene el burro, que confiesa haberse comido toda la hierba de un prado. Y la asamblea exclama: “¡Comer hierba ajena! ¡Qué crimen tan abominable!” Y así es condenado. Moraleja de la fábula: “Según seas poderoso o miserable, las sentencias judiciales te harán blanco o negro”.

Desde que apareció el maldito virus, el planeta vive al ritmo del doble rasero: los poderosos, vacunados y protegidos, acumulan los miles de millones ganados gracias a las entregas a domicilio, el teletrabajo y las vacunas, mientras que los miserables, los no vacunados, desprotegidos y sobreexplotados se hunden en una miseria aún mayor.

Emad Hajjaj

“Pero donde está el peligro, crece también lo que salva” (Friedrich Hölderlin, Patmos, 1803)

¿Estamos viviendo realmente el cataclismo proclamado urbi et orbi? Tengo algunas dudas. En primer lugar, algunas cifras: a finales de 2021, hay unos 7.870 millones de personas en el mundo. En dos años, 270 millones se han infectado, 212 millones se han recuperado, 5,3 millones han muerto, la gran mayoría de ellos mayores de 70 años. Se dice que murieron de Coronavirus, sería más exacto decir que murieron con el Coronavirus. Pero este año, 9 millones de personas han muerto de hambre, otro virus contra el que ningún laboratorio se preocupa de en desarrollar una vacuna.

En esos dos años, se administraron 8.900 millones de dosis de vacunas y 3.770 millones de personas fueron “completamente vacunadas”. Extraña “completitud”, dado que ya estamos en la “cuarta dosis” y que los poderosos siguen repitiendo que tendremos que considerar refuerzos anuales, durante un número indeterminado de años.

FAUSTO GIUDICE
« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés »

 Fausto Giudice, 31/12/2021

Dans la célèbre fable de La Fontaine, « Les animaux malades de la peste », le roi lion convoque une assemblée pour sacrifier au « céleste courroux » « le plus coupable d’entre nous ». Lui-même, le renard, le tigre, l’ours, tous les carnivores avouent leurs crimes. Puis arrive l’âne, qui avoue avoir mangé toute l’herbe d’un pré. Et l’assemblée de s’exclamer : « Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable ! ». Et il est donc condamné. Morale de la fable : « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».

Depuis que le maudit virus a fait son apparition, la planète vit au rythme du deux poids, deux mesures : les puissants, vaccinés, protégés, accumulent les milliards gagnés grâce  aux livraisons à domicile, au télétravail et aux vaccins, les misérables, non vaccinés, non protégés, surexploités, plongent dans une misère encore plus noire.

Emad Hajjaj

« Mais où est le péril, là croît aussi ce qui sauve »(Friedrich Hölderlin, Patmos, 1803)

Vivons-nous vraiment le cataclysme proclamé urbi et orbi ? J’ai quelques doutes. Des chiffres d’abord : l’humanité compte en cette fin d’année 2021 environ 7 milliards 870 millions d’individus. En deux ans, 270 millions ont été infectés, 212 millions ont guéri, 5, 3 millions sont morts, dans leur grande majorité âgés de plus de 70 ans. On dit qu’ils sont morts du Coronavirus, il serait plus juste de dire qu’ils sont morts avec le Coronavirus. Mais cette année, 9 millions de personnes sont mortes de faim, un autre virus contre lequel aucun laboratoire ne se soucie de mettre au point un vaccin.

GIDEON LEVY
Israël : La pénurie d'œufs est-elle vraiment le problème ?
L’épidémie de grippe aviaire en Haute Galilée

Gideon Levy, Haaretz, 30/12/2021
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala  

Des centaines de milliers d'animaux malades, que nous appelons froidement "pondeuses", sont exécutés de manière barbare en ce moment même, alors que nous sommes occupés à nous inquiéter de la pénurie d'œufs. Des milliers d'oiseaux migrateurs meurent après un voyage ardu depuis le lointain nord, et notre principale préoccupation est le coup porté au tourisme. L'attitude générale égoïste à l'égard de la faune sauvage est parfaitement illustrée par la manière dont est traitée la grippe aviaire qui sévit actuellement en Haute Galilée.

5 000 grues sont mortes de grippe aviaire dans la réserve naturelle du lac Houla

La détresse des éleveurs de poulets est réelle, et la pénurie d'œufs fait également mal. La fermeture de la réserve naturelle de Houla est une honte. Mais quand une société détourne complètement son regard de la souffrance causée à ceux qui la côtoient, le vrai fléau n'est pas la grippe aviaire, c'est l'indifférence.

Lorsque l'homme est aussi au moins partiellement responsable de cette souffrance, il est impossible d'ignorer les cris étranglés de peur et de douleur qui proviennent des poulaillers du Moshav Margaliot. Ce devrait être des cris d'accusation, même s'ils sortent de la gorge de poules stupides, quelques instants avant leur destruction. Contrairement aux rapports, ce ne sont pas les poulaillers qui sont détruits ici, mais les poulets. Des centaines de milliers. Un chiffre holocaustien.

L'attitude à l'égard de l'industrie de la viande est basée sur le mensonge, la dissimulation, la répression et le déni, sans lesquels cette industrie serait beaucoup plus petite qu'elle ne l'est. Les abattoirs ne peuvent pas être filmés, et filmer ce qui se passe à l'intérieur des poulaillers, des étables et des bergeries est considéré par les activistes radicaux comme un acte subversif, qui déclenche des appels à la police. Mais pourquoi ?