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18/02/2025

OTO HIGUITA
Colombia: ¿para dónde va el gobierno del cambio?

Oto Higuita, 19-2-2025

El gobierno del cambio que encabeza el presidente Gustavo Petro está ante una decisiva encrucijada. ¿Qué camino tomar, a la izquierda, a la derecha o al centro?

Mucha gente cree que el presidente va a dar un timonazo para cambiar el rumbo que ha tomado su gobierno, ante el incumplimiento de 146 de los 195 compromisos, solo un escaso 25% de lo prometido en campaña se ha cumplido. Fracaso del cual responsabiliza a sus ministros y directores de departamentos administrativos. 

Lo que no está claro es hacia qué dirección dará el timonazo en el tiempo que resta para que termine el período presidencial. 

Lo que sí está claro es que Gustavo Petro busca quedar ante la historia como el presidente revolucionario, el gobierno no lo es, como afirmó en el primer consejo de ministros público del pasado 4 de febrero, dando a entender que sus ministros no son revolucionarios; no cumplieron con las metas que se trazó el gobierno, pues lo logrado está muy por debajo de las expectativas del pueblo que lo eligió.

Lo que sucedió en la reunión en la Casa de Nariño, cuando el jefe de Estado salió en directo por la televisión y las redes sociales de la presidencia a anunciar que haría público el consejo de ministros, puede calificarse como una jugada política maestra que trajo varias sorpresas. 

Las sorpresas del consejo de ministros

El regaño público a sus ministros por no cumplir el programa de gobierno que se acordó con el pueblo. Mostrar a toda Colombia un balance de gestión bastante pobre. Sorpresiva fue la manera como despotricó de la última guerrilla histórica que queda en Colombia, el ELN, para luego justificar la vuelta a la estrategia contrainsurgente, lo cual significa nada más y nada menos que deshacerse de la paz total y acoger la vieja doctrina de la seguridad nacional, decretando el Estado de conmoción interior por 90 días.  

Ni el objetivo maximalista de hacer de Colombia una potencia mundial de la vida se va a poder realizar, de no llegar a un acuerdo definitivo sobre la paz total; más difícil aún lograr sin completar la reforma institucional profunda (tributaria, laboral, salud, pensional) que requiere el Estado, hoy frenada por la mayoría parlamentaria al servicio de la oligarquía, lo cual lleva a poner en entredicho el gran sueño del gobierno del cambio.

Sorpresivo también que se ventilaran al aire las fuertes contradicciones dentro del gobierno. Haber atornillado a un personaje oscuro y negativo para el proyecto progresista en Colombia como Armando Benedetti, quien encarna precisamente valores contrarios a los que representa el gobierno del cambio.

REINALDO SPITALETTA
USAID : sous le masque, le vrai visage de la “charité” impérialiste

Reinaldo Spitaletta, Sombrero de Mago, 18/2/2025
Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

Au début des années 1960, en pleine guerre froide, John Kennedy, en réaction à la révolution cubaine, comme on pensait qu’un tel mouvement social était “contagieux”, a conçu une tactique de contrôle impérialiste : l’Alliance pour le progrès. L’idée, dans le but de maintenir l’Amérique latine sous son joug, était de promouvoir certains développements économiques par le biais d’une politique accompagnée d’ingérences dans les affaires intérieures des pays. Dans ce cadre, les USA ont créé l’Agence pour le développement international, l’USAID [et la même année, 1961, le Peace Corps, familièrement appelé Peace Corpse, Cadavre de la Paix, NdT].

Lisa Benson, USA

Maintenant que Donald Trump a mis fin à cet organisme d’« aide internationale », qui s’est également consacré pendant des années au financement de fondations et d’organismes non gouvernementaux, qui apparaissaient comme indépendants, il convient de rappeler les antécédents de cette forme de domestication à la mode de Washington.

L’Alliance pour le progrès, lancée en Colombie sous le gouvernement docile d’Alberto Lleras Camargo, fondateur du Front national, a été remise en question lors de la célèbre réunion de l’OEA à Punta del Este, en Uruguay, à laquelle Che Guevara assistaiet en tant que ministre de l’Industrie de Cuba. « Le peuple qui achète commande. Le peuple qui vend, sert. Il faut équilibrer le commerce pour assurer la liberté », a déclaré le Che, qui a qualifié l’OEA de ministère des colonies des USA.

Parfois avec des mécanismes d’étrange « charité », parfois avec les secteurs pauvres d’Amérique latine, et d’autres fois avec une ingérence ouverte dans les affaires intérieures des pays qui constituaient l’immense territoire de la métropole, celle-ci, par l’intermédiaire de la CIA et d’autres organismes moins évidents dans leur interventionnisme, a déplacé des pions, encouragé des coups d’État, mis en place et destitué des présidents. Il s’agissait d’une vieille pratique impériale, avec des colonisations culturelles et économiques, mais avec l’utilisation d’un masque dissimulant sa nature vampirique et ses agressions.

Maintenant, alors que l’agitation autour de l’extinction de l’USAID, qui déguisait en « aides » ce qui était en réalité un achat de consciences, une mise en scène pour maintenir la domination impériale dans quasiment le monde entier, n’est pas encore retombée, des vieilles méthodes se font jour, comme l’infiltration de journaux, d’ONG, l’achat d’“intellectuels” et autres “saloperies”.

Les tentacules de l’« agence d’aide » usaméricaine, étendues à presque toutes les latitudes, ont piégé des médias qui se présentaient comme indépendants, mais qui, en substance, étaient au service des politiques d’expansion de Washington et des grandes entreprises. Elle a fabriqué des « pauvres de droite », a fait plier la conscience des journalistes, a infiltré le pouvoir judiciaire dans de nombreux endroits, a soutenu des médias qui se présentaient comme progressistes. Un réseau de pouvoir impérial.

C’est peut-être à cause de toutes ces pratiques qui ont contaminé certains médias vénaux que la tactique consistant à garder un « silence stratégique » sur certains sujets comme le génocide d’Israël contre la Palestine, a été adoptée. C’est la politique néfaste du « tout s’achète », « tout se vend ». Ou, pourquoi pas, celle qui est très manifeste ici et là, du « tout est permis ». Avec de telles aides, la yanquilandia pouvait établir les « ordres du jour informatifs », que dis-je, idéologiques, et bien sûr désinformatifs, de nombreux médias sous son contrôle.

Pour une poignée de dollars, des acteurs comme Angelina Jolie et Sean Penn ont soutenu l’Ukrainien Zelensky. L’Agence leur a versé du pognon à cet effet. Maintenant, il faut penser que la « nouvelle droite », dirigée par Trump et Musk, n’a pas l’intention de démocratiser quoi que ce soit, ou qu’elle a eu un élan « libertaire ». Son idée est, comme l’a déjà dit l’homme à la touffe oxygénée, de renforcer d’abord les marchés intérieurs, de revenir dans son délire à rendre à nouveau grand un empire qui, qu’on le veuille ou non, est en déclin.

Oui, l’empire est en déclin, lui qui a longtemps camouflé ses agressions, ses infiltrations et autres ingérences dans les affaires intérieures des peuples en « aide humanitaire » et « assistance économique ». Trump, qui aspire en même temps à élargir l’orbite impériale au Groenland et au Canada, a finalement démantelé l’agence internationale d’aide. Quelle est sa véritable intention ?

Pour en revenir au début, l’Alliance pour le progrès, une farce des USA pour capter ses sujets, n’a pas mis fin à la misère en Amérique latine. Elle l’a maintenue et aggravée. Elle a aggravé la pénurie alimentaire, les famines, et a été bien loin de mettre fin aux cordons de misère, qui s’étendent dans de nombreux pays, dont la Colombie. Sept ans après le début de cette expérience yankee, Richard Nixon a déclaré que la malnutrition et la pénurie alimentaire en Amérique latine s’étaient aggravées. Et que ce fût l’un des principaux agresseurs impérialistes contre les pays de ce sous-continent qui le dise, c’était franchement marrant.

On sait depuis des années qu’il faut se méfier de certaines aides, de certaines agences, de certaines politiques impérialistes. Derrière Trump et Musk, il y a d’autres dangers qui menacent les peuples.

 

Glenn Lelievre, Australie

Réunion élargie des forces et personnalités civiles et politiques syriennes (15-16 février 2025) : Déclaration finale

Réunion élargie des forces et personnalités civiles et politiques syriennes, 16/02/2025
Traduit par Ayman El Hakim, Tlaxcala

Ô grand peuple de Syrie

Ô peuple du sacrifice et de la rédemption, berceau des premières civilisations de l’histoire

Ô notre peuple, qui souffres encore de privations, d’oppression, de sang et du danger de la partition, de la division et des clivages sociaux qui menacent l’unité du pays et l’unité du peuple.

Afin de lutter pour alléger les souffrances de notre peuple, de répondre à tous ces dangers en établissant les bases d’une action nationale libre, de lutter pour restaurer l’unité nationale de tout le peuple, de lever l’injustice pour tous, de rejeter la monopolisation du pouvoir par quelque parti que ce soit, afin de ne pas retomber dans un régime monolithique totalitaire et de ne pas répéter la tragédie nationale, et sous la devise :

La religion pour Dieu et la patrie pour tous - Citoyenneté égale et Dignité humaine.

Pour tous ces objectifs :

La réunion nationale syrienne élargie s’est tenue dans les villes syriennes et dans la ville suisse de Genève les 15 et 16 février 2025, avec une participation à distance pour ceux qui ne pouvaient pas y assister physiquement. L’ appel à tenir cette réunion élargie a été lancé au vu des conditions politiques, sécuritaires, économiques et sociales dont souffre encore notre peuple syrien.

L’objectif des révolutionnaires syriens a été de renverser le régime Assad, qui a fait des ravages sur le peuple syrien pendant un demi-siècle et plus, comme notre peuple syrien a payé de lourds prix pour son renversement depuis le début de la révolution syrienne le 18 mars 2011, et aussi avant son début, de nombreux combattants syriens ont payé de leur vie pour la lutte contre la famille  criminelle Assad criminelle et son système totalitaire.

Le 8 décembre 2024 est venu nous donner une dose d’espoir à la veille de la chute du tyran Bachar el-Assad et de ses acolytes, car c’était le jour que nous voulions, comme le dit la chanson nationale populaire.

Cependant, dès les premiers jours, nous, patriotes syriens, avons commencé à voir des choses et des comportements inquiétants qui n’ont jamais fait partie des objectifs de la révolution de la liberté et de la dignité.

La nouvelle administration a annoncé unilatéralement, d’une manière qui monopolise la décision nationale, sans respecter les luttes de tous ceux qui se sont sacrifiés pour le succès de la révolution, des décisions qui suscitent une profonde inquiétude sur ce qui se passe, et suggèrent que la nouvelle administration, malgré la rhétorique du chef du commandement pour dissuader les critiques, Ahmad al-Sharaa, et son discours mielleux à divers médias, est en train d’établir un nouveau régime totalitaire qui est unilatéral et non pas pluraliste.

Reunión ampliada de las fuerzas y personalidades civiles y políticas sirias (15-16 de febrero de 2025): Declaración final

Reunión ampliada de las fuerzas y personalidades civiles y políticas sirias, 16-2-2025

Traducido por Ayman El Hakim, Tlaxcala

Oh gran pueblo de Siria

Oh pueblo del sacrificio y la redención, cuna de las primeras civilizaciones de la historia

Oh nuestro pueblo, que aún sufre privaciones, opresión, sangre y la amenaza de la partición, la división y los fraccionamientos sociales que amenazan la unidad del país y la unidad del pueblo.

Para luchar por aliviar el sufrimiento de nuestro pueblo, responder a todas estas amenazas estableciendo las bases de una acción nacional libre, luchar por restaurar la unidad nacional de todo el pueblo, eliminar la injusticia para todos, rechazar la monopolización del poder por cualquier partido, para no volver a caer en un régimen totalitario monolítico y no repetir la tragedia nacional, y bajo el lema:

La religión para Dios y la patria para todos - Ciudadanía igualitaria y dignidad humana.

Para todos estos objetivos:

La reunión nacional siria ampliada se celebró en las ciudades sirias y en la ciudad suiza de Ginebra los días 15 y 16 de febrero de 2025, con participación a distancia para aquellos que no pudieron asistir físicamente. El llamamiento a celebrar esta reunión ampliada se hizo en vista de las condiciones políticas, de seguridad, económicas y sociales que aún sufre nuestro pueblo sirio.

El objetivo de los revolucionarios sirios ha sido derrocar al régimen de Assad, que ha causado estragos en el pueblo sirio durante más de medio siglo, ya que nuestro pueblo sirio ha pagado un alto precio por su derrocamiento desde el inicio de la revolución siria el 18 de marzo de 2011, y también antes de su inicio, muchos combatientes sirios han pagado con su vida la lucha contra la familia criminal de Ásad y su sistema totalitario.

El 8 de diciembre de 2024 nos dio una dosis de esperanza en vísperas de la caída del tirano Bachar el-Ásad y sus acólitos, porque era el día que queríamos, como dice la popular canción nacional.

Sin embargo, desde los primeros días, nosotros, los patriotas sirios, empezamos a ver cosas y comportamientos preocupantes que nunca formaron parte de los objetivos de la revolución de la libertad y la dignidad.

La nueva administración ha anunciado unilateralmente, de una manera que monopoliza la decisión nacional, sin respetar las luchas de todos aquellos que se sacrificaron por el éxito de la revolución, decisiones que suscitan una profunda preocupación por lo que está sucediendo, y sugieren que la nueva administración, a pesar de la retórica del jefe del mando Ahmad al-Sharaa  para disuadir a los críticos,  y su discurso meloso en diversos medios de comunicación, está estableciendo un nuevo régimen totalitario que es unilateral y no pluralista.

La nueva administración ha anunciado nombramientos en el mando del ejército y en el Ministerio de Defensa sin respetar la lucha y los sacrificios de los 6.000 oficiales que desertaron del régimen de Ásad, como si no existieran. También ha concedido grados militares en el ejército sirio a personas no sirias cuyas manos están manchadas de sangre siria, y ha ignorado a la gran mayoría de los hijos de la revolución, oficiales, suboficiales y soldados que lo dieron todo para liberar a Siria de la corrupción y la tiranía.

Expanded meeting of Syrian civil and political forces and personalities (February 15-16, 2025): Final declaration

Expanded meeting of Syrian civilian and political forces and personalities, 16/02/2025

Translated by Ayman El Hakim, Tlaxcala

 O great people of Syria

O people of sacrifice and redemption, cradle of the first civilizations in history

O our people, who still suffer deprivation, oppression, bloodshed and the danger of partition, division and social splits that threaten the unity of the country and the unity of the people.

In order to fight to alleviate the suffering of our people, to respond to all these dangers by establishing the basis for free national action, to fight to restore the national unity of the entire people, to lift injustice for all, to reject the monopolization of power by any party whatsoever, so as not to fall back into a totalitarian monolithic regime and not to repeat the national tragedy, and under the motto:

Religion for God and Fatherland for all - Equal Citizenship and Human Dignity.

For all these objectives:

The expanded Syrian national meeting was held in Syrian cities and in the Swiss city of Geneva on February 15 and 16, 2025, with remote participation for those who could not attend in person. Calls to hold this expanded meeting were made in view of the political, security, economic and social conditions that our Syrian people are still suffering from.

The goal of the Syrian revolutionaries has been to overthrow the Assad regime, which has wreaked havoc on the Syrian people for half a century and more, as our Syrian people have paid a heavy price for its overthrow since the beginning of the Syrian revolution on March 18, 2011, and also before it began, many Syrian fighters have paid with their lives for the struggle against the criminal Assad family and its totalitarian system.

December 8, 2024 came to give us a dose of hope on the eve of the fall of the tyrant Bashar al-Assad and his cronies, because it was the day we wanted, as the popular national song says.

However, from the very first days, we Syrian patriots began to see worrying things and behaviours that were never part of the objectives of the revolution for freedom and dignity.

The new administration has unilaterally announced decisions that monopolize the national decision-making process, without respecting the struggles of all those who sacrificed themselves for the success of the revolution. These decisions have given rise to deep concern about what is happening, and suggest that the new administration, despite the rhetoric of the head of the command Ahmad al-Sharaa,  to dissuade critics, and his smooth talk  to various media, is establishing a new totalitarian regime that is unilateral and not pluralistic.

The new administration has announced appointments to the army command and the Ministry of Defense without respecting the struggle and sacrifices of the 6,000 officers who defected from the Assad regime, as if they did not exist. It has also awarded military ranks in the Syrian army to non-Syrians whose hands are drenched in Syrian blood, and has ignored the vast majority of the sons of the revolution, officers, non-commissioned officers and soldiers who have given their all to free Syria from corruption and tyranny.

للاجتماع الموسع للقوى والشخصيات المدنية والسياسية السورية (15-16/شباط/2025): البيان الختامي

الاجتماع الموسع للقوى والشخصيات المدنية والسياسية السورية في 2/16/ 2025

يا شعب سوريا العظيم

يا شعب التضحية والفداء ويا عنوان الحضارات الأولى في التاريخ

يا شعبنا الذي لازال يعاني من الحرمان والقهر والدم وخطر التقسيم والاقتسام والانقسام الاجتماعي الذي يهدد وحدة البلاد ووحدة الشعب.

من أجل الكفاح لرفع هذه المعاناة عن شعبنا، ورد كل هذه المخاطر عبر إرساء قواعد العمل الوطني الحر، والكفاح لاستعادة الوحدة الوطنية بين جميع أبناء الشعب ورفع الظلم عن الجميع، ورفض استئثار أية جهة بالسلطة، حتى لا نقع مرة ثانية في أتون نظام أحادي شمولي فتتكرر المأساة الوطنية، وتحت شعار

(الدين لله و الوطن للجميع) (المواطنة المتساوية) و(الكرامة الإنسانية)،

من أجل كل هذه الأهداف:

انعقدت في مدن سورية وفي مدينة جنيف السويسرية أعمال الاجتماع الوطني السوري الموسع بتاريخ 15/16 شياط /فبراير 2025م، ومشاركة عن بعد لمن لم يتمكن من الحضور الفيزيائي، وقد جاءت الدعوات لعقد هذا الاجتماع الموسع بالنظر إلى الأوضاع السياسية والأمنية والاقتصادية والاجتماعية التي لازال  يعاني منها شعبنا السوري.

لقد كان هدف ثوار سورية  اسقاط نظام الإجرام الأسدي الذي عاث فساداً وتنكيلاً وتقتيلاً بالشعب السوري لنصف قرن و يزيد ، حيث دفع شعبنا السوري أثماناً باهظة من أجل إسقاطه منذ انطلاقة الثورة السورية في 18/آذار/2011م ، وقبل انطلاقتها أيضاُ، فلقد دفع الكثير من المناضلين السوريين حياتهم ثمناً من أجل الكفاح ضد عائلة الأسد المجرمة ونظام المزرعة الشمولي الاستبدادي.

ولقد جاء يوم الثامن من كانون الأول عام 2024م ليعطينا جرعة من الأمل ليلة سقوط الطاغية بشار الأسد وزبانيته، فهذا هو اليوم الذي كنا نريده، كما تقول الأهزوجة الوطنية الشعبية (هذا اليوم الكنا نريده).

لكن ما إن طلعت الأيام الأول،  والتي تلت، حتى بدأت تتبدى لنا كوطنيين سوريين أمورا مقلقة وسلوكيات لم تكن يوماً من أهداف ثورة الحرية و الكرامة.

فلقد أعلنت الإدارة الجديدة ومن طرف واحد، وبأسلوب يستأثر بالقرار الوطني، دون أن يحترم نضالات كل من ضحوا من أجل نجاح الثورة، قرارات تدعو إلى القلق العميق مما يجري، وتشي  بأن الإدارة الجديدة برغم خطاب رئيس غرفة عمليات ردع العدوان السيد أحمد الشرع وخطابه المعسول إلى وسائل الإعلام المختلفة، تقوم بتأسيس نظام شمولي جديد أحادي لا تعددي.

MOHAMMED MHAWISH
Instantanés : J’ai parlé avec 20 personnes à Gaza après le cessez-le-feu. Mon cœur s’est brisé 20 fois

Au lendemain de la guerre, les habitants de Gaza recollent les morceaux de leurs maisons, de leurs familles et de leurs vies. Ces 20 instantanés montrent à quoi ressemble la survie et ce qu’elle coûte.

Mohammed R. Mhawish,  6/2/2025
Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

Mohammed Mhawish est un journaliste palestinien indépendant de Gaza, actuellement réfugié en Égypte. Il collabore avec plusieurs sites et médias anglophones. Meta Insta x

 

Dans les semaines qui ont suivi le cessez-le-feu, j’ai parlé à vingt personnes à Gaza - des mères, des pères, des enfants et des grands-parents - pour connaître leurs premiers moments, leurs premiers jours et leurs premières semaines après l’arrêt des bombardements. Leurs récits ne se limitent pas à la survie. Ils parlent de la perte : de maisons, d’êtres chers, de rêves, du rythme de la vie quotidienne.


Gaza au lendemain de la guerre. Photo Mohammed Salem/Reuters

 Ahmed, 32 ans, ouvrier du bâtiment (camp de Jabaliya)

A couru 5 kilomètres pour retrouver ses parents, une heure après l’annonce du cessez-le-feu.

« Je n’ai même pas réfléchi. J’ai couru si vite que mon cerveau et mon cœur avaient du mal à me rattraper. Lorsque j’ai vu ma mère, vivante et debout dans l’embrasure de la porte, je suis tombé à genoux. Elle tenait un balai et balayait les décombres comme si c’était un mardi comme les autres. Je l’ai serrée dans mes bras et ne l’ai pas lâchée pendant des minutes. Avant la guerre, je construisais des maisons pour les gens. Maintenant, je ne sais même pas si je pourrai reconstruire la mienne ».

Mariam, 45 ans, enseignante (Beit Hanoun)

Elle a marché dans les ruines de sa maison, ramassant des fragments des jouets de ses enfants, trois heures après le cessez-le-feu.

« J’ai trouvé la petite voiture de mon fils sous les débris de béton. Elle était écrasée, mais je l’ai tenue comme si c’était de l’or. J’ai continué à creuser : des photos, une tasse de thé, ma robe de mariée. Chaque pièce était comme une partie de moi. Mais je n’ai pas pleuré. J’ai continué à creuser ».

Youssef, 17 ans, étudiant (Ville de Gaza)

A fait la queue pendant des heures à un point de distribution d’aide improvisé le deuxième jour du cessez-le-feu.

« Je n’avais pas mangé depuis deux jours. Mon estomac se mangeait tout seul. Lorsque j’ai enfin obtenu le sac de farine, je l’ai serré dans mes bras comme s’il s’agissait de mon petit frère. J’ai couru jusqu’à la maison et ma mère a fait du pain dans la rue. Nous n’avons même pas attendu qu’il refroidisse. Je voulais aller à l’université à l’étranger. Mon rêve est devenu d’avoir un repas complet ».

Samira, 60 ans, grand-mère (Shuja’iyya)

A organisé un groupe de femmes pour nettoyer la mosquée locale, deux jours après le cessez-le-feu.

« La mosquée était à moitié détruite, mais le minaret était toujours là. Je me suis dit : “Si le minaret est encore là, nous le sommes aussi”. Nous avons balayé, transporté des briques et même lavé le sol avec l’eau d’un tuyau cassé. Au coucher du soleil, c’était à nouveau un lieu de paix. Mais la prière du vendredi n’est pas la même sans mes petits-enfants ».

Khaled, 28 ans, pêcheur (camp d’Al Shati [La Plage])

A enterré son frère à mains nues, trois jours après le cessez-le-feu.

« Nous n’avions pas de pelle. Nous n’avions que nos mains. J’ai creusé le béton jusqu’à ce que mes doigts saignent. Shady aimait la mer, alors je l’ai enterré au bord de l’eau. Je suis restée assis à regarder les vagues pendant des heures. Je ne pouvais pas pleurer. Je n’arrêtais pas de dire : “Je suis désolé”. Son visage est là chaque fois que je regarde la mer ».

Leila, 9 ans, enfant (Rafah)

Joue à la marelle dans une rue bombardée, quatre jours après le cessez-le-feu.

« Maman m’a dit de ne pas m’éloigner, mais je voulais juste jouer. J’ai dessiné des cases de marelle avec un morceau de craie que j’avais trouvé. Mes amis sont venus, et pendant un petit moment, on se serait cru à l’Aïd. Nous avons ri si fort que les voisins sont sortis pour nous regarder ».