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21/04/2022

FAUSTO GIUDICE
Rasmus Paludan: retrato de un batifondero*

FG, BastaYekfi, 18/4/2022
Traducido por María Piedad Ossaba

 

El hombre que incendió los suburbios suecos durante el fin de semana santa y en pleno Ramadán merece ser conocido. Un retrato exprés.

 


Rasmus Paludan, visto por Morten Ingemann

 

Rasmus Paludan nació en 1982 en Zelanda del norte de madre danesa y padre sueco, lo que le permitió hace dos años obtener la nacionalidad sueca además de la danesa, y debería abrirle el camino como candidato a las elecciones legislativas suecas de septiembre próximo.  Probablemente no tendrá ninguna posibilidad de ser elegido allí, ni tampoco en Dinamarca, donde obtuvo apenas algunos miles de votos, pero esto debería ampliar su área de influencia en las llamadas redes sociales, donde se está extendiendo, multiplicando las provocaciones, pero sin alcanzar el éxito esperado.

 

Rasmus tiene un hermano menor de izquierdas -que en un vídeo llamó a no votar por él en 2019- y una hermana menor poeta feminista, que también hace música electrónica. Se casó el otoño pasado con una joven de 21 años, cuyo anonimato se ha preservado y de la que sólo se sabe que ha mantenido una relación amorosa desde los 17 años de edad con Peter Madsen, alias Raket-Madsen, el inventor de cohetes y submarinos, que cumple cadena perpetua por el asesinato, precedido de la violación, de la periodista sueca Kim Wall. (¿Boda de fachada? No lo sabemos. En cualquier caso, esta noticia ha puesto fin a los rumores que insisten en la homosexualidad de Rasmus, que además es objeto de una denuncia de una ONG de defensa de los niños por intercambios de comentarios sexuales con menores de 15 años.

 

Rasmus tiene dos problemas personales: su cerebro y su sobrepeso.

 

ANTONIO MAZZEO
ITALIE-ÉGYPTE : Enrico Letta et le PD découvrent qu’Al Sissi est un dictateur (mieux vaut tard que jamais)

Antonio Mazzeo , Pagine Esteri, 20/4/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

C’est le mantra du jour : il faut diversifier les origines et les sources d'approvisionnement en énergie afin de ne pas avoir à dépendre de l'ours russe après l'agression brutale contre l'Ukraine. Ainsi, les responsables gouvernementaux et les dirigeants d'ENI, la société géante détenue à 30% par l'État italien, intensifient leurs voyages et leurs contacts dans les principaux pays producteurs d'hydrocarbures, en Afrique et au Moyen-Orient. La nouvelle d'un accord sur le gaz avec l'Égypte du dictateur Al Sissi a provoqué quelques crampes d'estomac parmi les forces politiques de centre-gauche, presque en même temps que l'énième arrêt de la procédure pénale contre les responsables présumés de la mort du jeune chercheur Giulio Regeni, en raison du refus des autorités du Caire de coopérer avec les juges italiens. Le secrétaire du Parti Démocrate, Enrico Letta, a exprimé « de nombreux doutes » quant aux futures livraisons de gaz égyptien à ENI, car « l'affaire Regeni est un symbole de la nécessité de défendre les droits de l'homme et de faire justice » et « notre gouvernement doit être beaucoup plus fort et exigeant envers les Égyptiens ». (1)

 Letta semble n'avoir découvert qu'aujourd'hui les activités de la holding énergétique à l'ombre des pyramides. Un coup d'œil aux bilans et aux communiqués de presse d'ENI aurait suffi pour vérifier que celui d'aujourd'hui n'est qu'un des innombrables contrats signés dans le pays d'Afrique du Nord après le prétendu refroidissement des relations diplomatiques, économiques et militaires entre Rome et Le Caire dû à la tromperie égyptienne dans l'enquête sur le meurtre de Giulio Regeni. Le secrétaire du Parti démocrate semble également avoir manqué les fréquentes visites en Égypte du puissant PDG Claudio Descalzi et des dirigeants d'ENI, dont certaines se sont terminées par des tête-à-tête fraternels avec le président Al-Sissi. En réalité, plutôt que de diversifier, le gouvernement Draghi semble vouloir augmenter le volume des importations de gaz et de pétrole en provenance de ses partenaires stratégiques consolidés, l'Égypte en tête. Quant à la méchante Russie, comme nous le verrons, au-delà des récits main stream, la "nouvelle" campagne d'ENI en territoire égyptien repropose un certain pragmatisme et une certaine hypocrisie du modèle italien  de politique industrielle.

Le dernier acte de l’Egyptian connection a eu lieu au Caire le 13 avril, lorsque le directeur général d'ENI, Guido Brusco, et le président d'EGAS, la holding gazière publique égyptienne, ont signé un accord-cadre visant à "maximiser" les exportations de GNL (gaz naturel liquéfié). « Cet accord vise à promouvoir l'exportation de gaz égyptien vers l'Europe, et en particulier vers l'Italie, dans le cadre de la transition vers une économie à faible émission de carbone », rapporte la note du bureau de presse d'ENI. « Les parties ont convenu d'accroître la valeur des réserves de gaz égyptiennes en augmentant les activités gérées conjointement. ENI optimisera également les campagnes d'exploration dans les blocs existants et les zones nouvellement acquises dans les régions du delta du Nil, de la Méditerranée orientale et du désert occidental ». Le groupe italien vise à s'approvisionner en GNL pour un total de trois milliards de mètres cubes d'ici à la fin de 2022. (2)

Le même jour, le 13 avril, ENI a annoncé la découverte de nouveaux champs de pétrole et de gaz dans la concession de Meleiha, dans le désert occidental, pour environ 8 500 barils/jour d'équivalent pétrole. Plus précisément, les hydrocarbures ont été identifiés dans trois puits (Nada, Meleiha SE et Deep Emry) dans les formations d'Alam El Bueib, Khatatba et Matrouh. (3)

D'autres découvertes importantes de pétrole et de gaz dans le désert ont été officialisées le 26 octobre 2021, toujours à Meleiha (puits Jasmine dans les formations de Khatatba et d'Alam El Bueib) et dans la concession " sœur " de South West Meleiha (un puits dans la localisation de Bahariya), à environ 130 kilomètres au nord de l'oasis de Siwa. Globalement, les ressources de ces trois découvertes permettraient de fournir 6 300 barils de pétrole léger et 200 000 mètres cubes de gaz associé par jour.

Dans la concession South West Meleiha, d'une superficie de 3 013 km², ENI détient une participation de 100% en tant que groupe entrepreneur par l'intermédiaire de sa filiale IEOC (International Egyptian Oil Company). Les hydrocarbures extraits sont ensuite transportés et traités dans l'usine de Melehia de l'Agiba Petroleum Company, une autre société détenue à parts égales par ENI-IEOC et la compagnie pétrolière d'État égyptienne EGPC (Egyptian General Petroleum Corporation). Dans la concession de Meleiha, ENI - toujours par le biais de l'IEOC - détient une participation de 76 %, tandis que les 24 restants sont entre les mains de la société privée russe Lukoil. « IEOC et Lukoil constituent le groupe entrepreneur de la concession à laquelle participe l'Egyptian General Petroleum Corporation au nom du gouvernement égyptien », précise la holding italienne. (4)

GIDEON LEVY
Tous les Israéliens sont complices de l’occupation

Gideon Levy, Haaretz, 21/4/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

NdT- Le mardi 19 avril, des colons juifs emmenés par leurs députés du parti Sionisme religieux, ont effectué une « marche de Pessah » vers Homesh, le lieu emblématique des colons juifs en Cisjordanie. Avec 3 autres colonies (Ganim, Kadim, Sa-Nur), Homesh, située sur les terres palestiniennes du village de Burqa, au nord de Naplouse, a été évacuée et démantelée en 2005 dans le cadre du « Désengagement de Gaza ». Depuis lors, une série de tentatives de réinstallation de colons ont eu lieu, dont il reste aujourd’hui une yeshiva (école religieuse) et un « avant-poste ». J’ai respecté l’utilisation du terme « occupation » [כִּיבּוּשׁ, kibush] par l’auteur, désignant dans le langage courant israélien israélien l’occupation depuis 1967 de Jérusalem-Est, la Cisjordanie, Gaza et le Golan syrien, avec un sens implicite : que le territoire appelé Israël (la Palestine de 1948) ne serait pas sous occupation.-FG

 Nous tous, chaque Israélien, avons défilé à Homesh l’autre jour. Chacun d’entre nous, chaque Israélien, a participé à la parade du drapeau à Jérusalem mercredi. Nous tous, chaque Israélien, sommes des colons. Il n’y a pas d’autre façon de décrire la réalité. Quiconque pense qu’il ne s’agit que d’une petite minorité violente de colons avec laquelle la plupart des gens n’ont aucun lien, quiconque pense qu’il s’agit d’une partie éloignée de la terre, d’une arrière-cour sombre qui n’a aucun lien avec la vitrine, se ment complètement à lui-même.

Des Israéliens participant à la marche sur Homesh regardent les villages palestiniens voisins. Photo : Amir Levy

Comme il est agréablement faux de penser que ça ne peut pas être nous, que c’est eux ; comme il est agréablement faux de penser que nous, les éclairés, n’avons aucun lien avec cela, que le gouvernement ne fait que céder à leur folie.

Dans toute extorsion, il y a l’extorqueur et l’extorqué. Ce n’est pas nous, ce sont ces autres personnes avec les grandes calottes et les longues papillotes, avec les femmes en foulard et les écoles religieuses pour filles. Qu’est-ce que Homesh a à voir avec nous ? Ou le Mont du Temple ? Il est vrai que la plupart des Israéliens n’ont jamais mis les pieds dans l’un ou l’autre de ces endroits, et que beaucoup n’ont probablement aucune idée de l’endroit où se trouve Homesh, mais la vérité est que nous sommes tous là. Nous portons tous la responsabilité.

Chaque drapeau provocateur de Homesh, et tous ceux qui sont brandis sur le Mont du Temple, portent nos noms à tous. On ne peut pas s’asseoir à Tel Aviv en sirotant un café au lait de soja, en gloussant et en se plaignant : « Qu’est-ce qui va se passer avec ces colons ? Ils ruinent ‘notre’ pays ».  On ne peut pas non plus siéger dans un gouvernement qui supervise tout cela et dire que c’est un gouvernement de changement. Si quelqu’un a encore besoin de la preuve qu’il n’y a aucune différence entre ce gouvernement et ses prédécesseurs, il suffit de regarder Homesh.

Benny Gantz aurait dû fermer Homesh. Omer Bar-Lev aurait dû disperser les drapeaux. Yair Lapid est aussi monté à Homesh. Nitzan Horowitz a également participé à la marche des drapeaux et Merav Michaeli a également frappé des vieillards avec des bâtons sur la place de la mosquée. Ils sont partie prenante de toutes ces choses. Idit Silman et Itamar Ben-Gvir ne marchent jamais seuls. Il y a les FDI qui les protègent, la police israélienne qui ne les arrête pas et un gouvernement qui ne lève pas le petit doigt. Par conséquent, nous étions tous à Homesh.

C’est ce qu’on appelle être complice d’un crime. Pas seulement le fait de ne pas empêcher un crime, ce qui est aussi un délit pénal, mais l’aide à la commission du crime lui-même. L’article 26 du Code Pénal stipule : « est considéré comme partie au délit celui qui, présent ou non au moment où le délit est commis, accomplit ou omet d’accomplir un acte quelconque dans le but de permettre ou d’aider une autre personne à commettre le délit ». Faut-il en dire plus ? La manifestation provocatrice à Homesh était méprisable. C’est l’apartheid dans sa forme la plus pure et une gifle au visage de la Haute Cour de Justice. Elle témoigne d’un plus grand mépris de la loi que ce qu’impliquent les accusations portées contre Benjamin Netanyahou.

SERGIO RODRÍGUEZ GELFENSTEIN
Répercussions sur l'Amérique latine et le Venezuela du conflit en Ukraine

Sergio Rodríguez Gelfenstein, últimas Noticias, 20-4-2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Un examen quotidien des pages d'actualité internationale montre un monde aux prises avec ce que l'on a fini par appeler des sanctions. En d'autres termes, la planète est aux prises avec la décision impériale de faire souffrir les gens pour imposer sa vérité, en l'occurrence la vérité des 11 % de la population mondiale qui veulent imposer leur sacrosaint credo universel.

Cela s'est accompagné de tentatives de création d'un "système international fondé sur des règles" - bien sûr, des règles que les USA décident et que tous doivent respecter pour remplacer le droit international et des Nations unies ineptes, incapables de prévenir les guerres, de gérer les pandémies et d'empêcher les mesures coercitives unilatérales et illégales (mal nommées sanctions) de paralyser le commerce mondial.

Miguel Morales Madrigal

L'OTAN a même réussi à placer l'un des siens, le « social-atlantiste » portugais Guterres, au poste de secrétaire général de l'ONU, au point que, en violation de toute norme, les USA se sont arrogé le pouvoir d'expulser les diplomates russes accrédités auprès de la plus haute instance internationale. La complicité d'Antonio Guterres avec son alma mater l'a conduit à un silence total sur la possibilité que, une fois la Russie expulsée du Conseil des droits de l'homme, les USA tentent maintenant de l'exclure du Conseil de sécurité, comme l'a insinué la sous-secrétaire du département d'État US Wendy Sherman lors d'une audition devant la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants.

L'Unesco est restée impassible face aux mesures unilatérales prises par des organisations et des pays contre les artistes, les intellectuels et les sportifs russes. Le Comité international olympique (CIO), qui, comme la FIFA et l'UEFA, est une association mafieuse de personnes corrompues qui font des affaires avec le sport mondial, s'est incliné devant l'OTAN, ce qui jette le doute sur le fait que le CIO soit vraiment une institution qui promeut la paix et les retrouvailles par le sport.

En matière financière, l'exclusion de la Russie du système Swift, le vol de ses avoirs par le biais de sanctions, le gel de ses réserves de change, la fermeture de l'espace aérien et des ports de l'Union européenne aux avions et aux navires russes, la suspension de l'assistance technique et de la fourniture de pièces détachées des constructeurs aéronautiques usaméricains et européens aux avions de ligne russes, montrent à quel point les organismes internationaux tels que l'OMC, l'Association du transport aérien international (IATA), le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, entre autres, montrent leur obsolescence, car elles ne travaillent que pour 11 % de la planète afin d'imposer leurs règles à la majorité.

La Fédération des paysans allemands (DBV) s'attend à des "augmentations de prix des produits alimentaires d'une ampleur inconnue". Mais Washington se soucie peu du fait que les prix du pétrole, du gaz, de l'électricité, du blé, de l'aluminium, de l'acier, du nickel et d'autres produits de base essentiels atteignent des niveaux incommensurables, ce qui accroît les difficultés des citoyens du monde. Elle ne semble pas non plus s'inquiéter du fait que la stabilité et le niveau de vie de l'Europe, obtenus après près de cinq siècles de "lutte acharnée" pour le pillage et la spoliation de ses colonies en Afrique, en Asie, en Amérique latine et dans les Caraïbes, soient menacés.

Dans ce qui pourrait être considéré comme le plus haut niveau d'irrationalité jamais atteint, même les chats russes ont été sanctionnés, rendant impossible leur participation à des compétitions ou leur adoption.


Miguel Morales Madrigal

Dans un élan de sincérité, le 1er  mars, le ministre allemand des Finances, Robert Habeck, a averti que les sanctions contre la Russie pourraient causer d'énormes dommages à l'économie mondiale. Il a averti : "Vous ne pouvez pas imposer à la Russie des sanctions que l'Occident lui-même ne pourrait pas supporter".