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24/01/2022

Un documentaire israélien reconstitue le massacre de Tantoura en mai 1948 : ses auteurs passent aux aveux

Les crimes contre l’humanité ont tous une dimension commune : la dénégation puis le déni. Une fois mis faces aux preuves de leurs actes, les auteurs disent en général n’avoir fait qu’obéir aux ordres ou bien, s’ils étaient des chefs, de n’avoir pas donné d’ordres, déniant une quelconque responsabilité. Il n’y aura pas de procès des tueurs de Tantoura, ni à Jérusalem ni ailleurs sur notre pauvre terre. Mais au moins, personne ne pourra dire  qu’il ignore les faits.Certains Israéliens osent briser le mur du silence, comme Alon Scharz avec son documentaire « Tantoura». Ci-dessous deux articles sur le film. Lire aussi Comment camoufler un massacre : le cas de Tantoura, par Alon Schwarz-FG

 

Des vétérans avouent : il y a une fosse commune palestinienne sur une plage populaire israélienne
 

Adam Raz, Haaretz, 20/1/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala 

Les vétérans israéliens de la bataille de 1948 du village de Tantoura s'expriment enfin sur les massacres de Palestiniens qui ont eu lieu après la reddition du village

« Ils ont réduit ça au silence », dit l'ancien soldat Moshe Diamant, en essayant d'être économe de mots. « Il ne faut pas le dire, cela pourrait provoquer tout un scandale. Je ne veux pas en parler, mais c'est arrivé. Qu’est-ce qu’on peut y faire ? C'est arrivé ».

Vingt-deux ans se sont écoulés depuis que le récit de ce qui s'est passé lors de la conquête par les troupes israéliennes du village de Tantoura, au nord de Césarée, sur la côte méditerranéenne, pendant la « guerre d'indépendance » [terme israélien désignant la Nakba, NdT], a suscité la fureur. La controverse s'est déclenchée à la suite d'une thèse de maîtrise rédigée par un étudiant israélien diplômé du nom de Theodore (« Teddy ») Katz, qui contenait des témoignages sur les atrocités perpétrées par la Brigade Alexandroni contre des prisonniers de guerre arabes. Cette thèse a donné lieu à la publication d'un article dans le journal Maariv intitulé « Le massacre de Tantoura ». Finalement, un procès en diffamation intenté à Katz par des anciens combattants de la brigade l'a amené à se rétracter sur son récit d'un massacre.

Teddy Katz dans une scène du documentaire Tantoura d'Alon Schwarz. Photo : avec l'aimable autorisation du Sundance Institute, Yonathan Weitzman

Birmanie/Myanmar : TotalEnergies s'en va, les autres restent

Le revirement spectaculaire de la major française TotalEnergies en Birmanie

Au lendemain du coup d’État de février 2021, la compagnie n’avait pas l’intention de quitter le Myanmar. La répression dans le pays, la pression des ONG et celle des actionnaires l’ont amenée à annoncer son retrait du pays.

Adrien Pécout et Julien Bouissou, Le Monde, 22/1/2022

SÉVERIN MILLET

C’est la fin d’une aventure de trois décennies qui aura fait couler beaucoup d’encre. Après avoir commencé en 1992 ses opérations d’exploration du champ gazier de Yadana, au large de la Birmanie, TotalEnergies (ex-Total) a finalement annoncé son désengagement du pays, vendredi 21 janvier, citant un « contexte qui ne cesse de se dégrader en matière de droits humains ». Le départ sera « effectif au plus tard à l’issue » d’un délai de préavis de six mois. Près d’un an après le coup d’Etat de la junte militaire, le 1er février 2021, l’entreprise américaine Chevron a également annoncé, dans la foulée, qu’elle quittait le pays.

Pendant ces onze mois, les tractations entre Washington, Paris, plusieurs ONG de défense des droits de l’homme et les compagnies pétrolières ont conduit TotalEnergies à un revirement spectaculaire. Au lendemain du coup d’Etat birman, le groupe français n’a pas l’intention de quitter le pays, bien au contraire. Le 3 avril 2021, Le Journal du dimanche publie une tribune de Patrick Pouyanné, PDG de la major pétrolière, dont le titre laisse peu de place au doute : « Pourquoi Total reste en Birmanie ».

La position de Total devient vite intenable

Quelques semaines plus tard, Le Monde révèle un montage financier autour de MGTC, la société propriétaire du gazoduc sous-marin de 346 kilomètres, enregistrée aux Bermudes et dont Total est le premier actionnaire (à hauteur de 31 %) et l’opérateur. Dans ce système, des millions de dollars provenant des ventes du gaz étaient détournés des caisses de l’Etat birman au profit de la MOGE, une société contrôlée par les militaires et actionnaire du même champ gazier (15 % des parts). Le groupe français annonce peu après, fin mai 2021, qu’il suspend le versement de dividendes, dont ceux à la junte birmane.

Au fil des mois, la situation se détériore au Myanmar (l’autre nom du pays) et la position du groupe français devient intenable. Les ONG dénombrent près de 1 000 civils tués par l’armée en à peine un semestre. Aung San Suu Kyi, l’ancienne dirigeante qui s’était opposée au coup d’Etat militaire, est condamnée à l’automne suivant à quatre ans de prison, une peine finalement ramenée à deux ans.

Lors d’une conférence donnée fin août 2021, devant le Medef, Patrick Pouyanné ne cache pas la difficulté de sa situation. « Le Myanmar, ce n’est rien du tout vu les emmerdes que j’ai en face, pardon pour le mot : c’est 1 % de la production de Total et rien en résultat », lâche-t-il, avant de conclure qu’aucune des solutions n’est « vraiment bonne ».

JORGE MAJFUD
Inmigrantes: el buen esclavo y el esclavo rebelde

 Jorge Majfud, Ecritos Críticos, 20/1/2022

En la Edad Media y en el Renacimiento europeo, el título de hidalgo pudo haber significado “hijo de algo” o “fiel a su amo”. Aunque su etimología es discutida, lo que está claro es que se trataba de un aspirante a noble, un aristócrata de segunda. Un noble hacía cosas nobles por herencia, mientras el vulgo era vulgar y los villeros eran villanos por naturaleza. Eran los hijos de nadie. Eran los peones sin rostro del ajedrez, sin corona, sin bonete, sin caballos y sin torres donde refugiarse. Eran los primeros en ir a morir en las guerras de los nobles, los primeros en defender al rey y a la reina, aunque nunca subían al castillo y menos entraban a palacio. En grupos de a mil, formaban las militias. Eran números. Como en las guerras modernas, iban a matar y a morir, con fanatismo, defendiendo una causa noble, en el doble sentido de la palabra. Dios, la patria, la libertad. Causas nobles que ocultaban los intereses de los nobles. 

Brick House (Casa de Ladrillo), de Simone Leigh, Universidad de Pennsylvania, Philadelphia, USA

 Poco o nada ha cambiado desde entonces. Los soldados estadounidenses que vuelven de las guerras de sus nobles, bajan en el aeropuerto de Atlanta y son aplaudidos por los vasallos que luego los abandonarán a la locura de sus memorias. Los recuerdos y hasta los olvidos los persiguirán como el diablo. Muchos terminarán en la mendicidad, en las drogas o en el suicidio. Cuando ya no importen, serán honrados en tumbas sin nombres o les llevarán flores a un peón caído, tan abstracto como en el ajedrez, llamado Tumba del Soldado Desconocido. Sobre todo, si hay cámaras de televisión cerca. 

Por no hablar de las cifras mil veces mayores de los civiles muertos del otro lado, que ni siquiera son números claros sino estimaciones. Aproximaciones que nunca alcanzan la indignación de los grandes medios ni la conciencia confortable de los ciudadanos del Primer Mundo, porque los suprimidos pertenecen a razas inferiores, son categorías subhumanas que nos quieren atacar o amenazan con quitarnos nuestro way of life dejando de ser esclavos. Los ataques de los poderosos nobles son tan preventivos que suelen eliminar cincuenta niños en un solo bombardeo sin que provoque discursos ni marchas indignadas con lideres mundiales al frente. Ni siquiera un tímido 6 de enero a favor de la paz y de la justicia ajena.

افغانستان: گرسنگی ایجاد می گردد

 افغانستان:    گرسنگی ایجاد می گردد (۲)*

سازمان مراقب سیاست خارجی آلمان – ۲۰ ژانویه ۲۰۲۲

بفارسی از حمید بهشتی , تلاکسکالا

قحطی فعلی در افغانستان تا حدی تقصیر غرب است، زیرا اقتصاد این کشور در دوران اشغال وابسته بوده است، علاوه بر آن تحریم های آمریکا از کمک های بشردوستانه جلوگیری می نماید.

کابل/برلین/واشنگتن (گزارش ویژه) – قحطی کنونی در افغانستان عمدتاً توسط قدرت های غربی ایجاد گشته است. این را گزارش‌های سازمان‌های کمک‌رسان و نیز تحلیل‌های اقتصاد افغانستان در دوران اشغال غرب نشان می‌دهند. بر اساس این گزارش ها، زمانی که قدرت‌های غربی در آگوست ۲۰۲۱  کشور را ترک گفتند، در حالت وابستگی گسترده به کمک‌های فراوان بوده است که خود نتیجه منطقی اقتصاد اشغالی بود. از سوی دیگر، تحریم‌های ثابت ایالات متحده، افغانستان را از واردات ضروری – مانند دارو  و نیز سیستم مالی جهانی محروم کرده است. حتی سازمان‌های کمک ‌رسان نیز برای دریافت اجناس کمکی در کشور و پرداخت حقوق کارکنان خود در محل با مشکلات بزرگی مواجه می باشند. برای دریافت کمک های بشردوستانه مجوزهای ویژه بیهوده اند زیرا سایر تحریم ها همچنان مؤثر می باشند. درحال حاضر ۹۸ درصد افغان‌ها فاقد غذای کافی هستند. رسانه های آمریکا بیانیه مادلین آلبرایت،  وزیر امور خارجه این کشور در سال ۱۹۹۶، را به یاد می آورند که برای ایالات متحده اعمال سیاست تحریم در عراق “ارزش” مرگ نیم میلیون کودک بدنبال تحریم ها داشت.

اقتصاد اشغالی در افغانستان
مسئولیت قدرت‌های غربی در قحطی فاجعه‌بار کنونی در افغانستان از این واقعیت ناشی می‌شود که با وجود اینکه در طول دو دهه اشغال هر طور عملیات نظامی که ‌خواستند انجام دادند، اما نتوانستند توسعه نیم بند اقتصادی را نیز سازمان دهند. تحت حاکمیت آنان یک اقتصاد کنترل شده کلاسیک به وجود آمد: به گفته بانک جهانی، درست قبل از خروج عجولانه نیروهای غربی، کمک های بشردوستانه، بودجه توسعه غرب و حمایت مالی غرب از ارتش افغانستان ۴۳ درصد از کل درآمد ناخالص افغانستان را تشکیل می داد. علاوه بر این، نیروهای مسلح غرب و سایر پرسنل غربی بودجه بیشتری را وارد کشور کردند. در نتیجه، بخش‌هایی – به‌ویژه خدمات – که غرب برای سکونت پرسنل و فعالیت‌های خود بدانها نیاز داشت، متورم گشت، در حالی که در همان زمان، صنایع مهمی که می‌توانستند موجب استقلال افغانستان گردند – به‌ویژه تولیدات صنعتی – به طور سیستماتیک مورد غفلت قرار گرفتند. این واقعیت که پول افغانی در نتیجه ورود جاری وجوه از خارج بیش از حد ارزش گذاری شده بود، به واردات کمک می کرد و در نتیجه توسعه هر صنعت مستقل را دشوارتر می ساخت.[۱]