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22/08/2021

JELANI KOBB
Un avertissement ignoré : le rapport de la Commission Kerner sur les émeutes urbaines des années 60 aux USA

Jelani Cobb, The New York Review of Books, 19/8/2021 

Traduit par Fausto Giudice

Jelani Cobb (Queens, New York, 1969) est rédacteur au magazine The New Yorker et l'auteur de "The Substance of Hope : Barack Obama and the Paradox of Progress" . Il enseigne le journalisme à l'université Columbia. Films

La société usaméricaine a fait exactement ce que la commission Kerner sur les émeutes urbaines du milieu des années 60 lui avait déconseillé, et cinquante ans plus tard, elle a récolté les conséquences prédites par la commission.

“To Protect and Serve”, une fresque murale de Noni Olabisi à Los Angeles, en hommage aux services sociaux autogérés créés par le Parti des Panthères Noires

 1.

Le 11 août 1965, Marquette Frye, un Afro-Américain de 21 ans, a été interpellé à Los Angeles au volant de la Buick de sa mère, puis arrêté après avoir échoué à un alcootest. Au cours de la dispute qui a suivi, Frye a été frappé par les officiers alors que les habitants commençaient à leur lancer des objets. Il s'ensuivit six jours de troubles civils, connus sous le nom d'émeutes de Watts, qui firent trente-quatre morts et laissèrent des ruines calcinées sur des kilomètres de la ville. Lorsque Frye est mort en 1986, sa nécrologie du New York Times a qualifié les émeutes de « plus grande insurrection de Noirs aux USA depuis les révoltes d'esclaves ».

Entre 1964 et 1967, la colère des Noirs à l'égard des pratiques policières, de la suppression des électeurs, de la pauvreté et de l'inégalité économique a explosé dans les villes usaméricaines. Au cours de l'été 1967, le président Lyndon B. Johnson a créé la commission Kerner pour examiner les quelque deux douzaines de soulèvements qui avaient eu lieu. (Officiellement appelée Commission consultative nationale sur les troubles civils, elle était désignée par le nom de son président, Otto Kerner Jr, gouverneur démocrate de l'Illinois, qui était à son second mandat.) La commission, composée de onze membres, a rendu ses conclusions en mars 1968, mais elle s'est vite aperçue qu'il s'agissait d'une prévision et non d'un bilan. Martin Luther King Jr. a été assassiné le mois suivant, et plus de cent villes usaméricaines ont explosé dans le type même de violence que la commission avait cherché à comprendre, sinon à prévenir.
La proximité des deux événements - la publication du rapport et la mort de King - a permis de les confondre. Il n'est pas rare que les gens croient que la Commission Kerner a examiné l'agitation de l'ensemble des années 1960 plutôt que seulement ses premiers épisodes. Mais le timing est important. Le dicton de George Santayana selon lequel « ceux qui n'apprennent pas de l'histoire sont condamnés à la répéter » est fréquemment cité, mais le rapport Kerner montre qu'il est possible d'être parfaitement conscient de l'histoire et de la répéter quand même.
Cela n'a jamais été aussi évident qu'au printemps 2020, lorsque ce rapport vieux d'un demi-siècle a refait surface dans le cadre du dialogue national guindé sur la race, le maintien de l'ordre et l'inégalité. Le soir du 25 mai, quatre policiers de Minneapolis ont arrêté George Perry Floyd, un homme noir de quarante-six ans, pour avoir prétendument passé un faux billet de vingt dollars dans une boutique. Il s'est retrouvé menotté sur le trottoir, à côté de la voiture de patrouille, tandis qu'un officier blanc, Derek Chauvin, s'agenouillait cavalièrement sur son cou pendant au moins huit minutes et quarante-six secondes, malgré les supplications des personnes se trouvant proximité qui affirmaient que Floyd avait besoin de soins médicaux, et malgré les affirmations répétées de Floyd qui disait « Je ne peux pas respirer » et « Ils vont me tuer », tout en appelant sa mère décédée à l'aide. Lorsque Chauvin a enfin relâché la pression, Floyd était inconscient. Il a été emmené en ambulance dans un hôpital voisin, où il a été déclaré mort.

MILENA RAMPOLDI
Afghanistan – eine muslimische Mosaikgesellschaft

Milena Rampoldi, ProMosaik, 22.08.2021

Afghanistan ist eine islamisch geprägte Mosaikgesellschaft, die aus zahlreichen Kulturen, Sprachen, Ethnien und Dialekten besteht. Afghanistan ist reich an Bodenschätzen. Daher ist Afghanistan Zielscheibe ausländischer Imperien, welche die Kontrolle über diesen Reichtum haben möchten. Und wenn diese „Imperien“ abziehen, übernehmen radikale Gruppen im Land die Kontrolle. Das war nach dem Verfall der Sowjetunion so, und es ist heute nach dem Abzug des US-Imperiums wieder so. 


 Die „Talibanen“, die sich unrechtmäßig als Vertreter des orthodoxen Islam bezeichnen, sind nur eine kleine Gruppe dieses Mosaiks, eine ethnische, nationalistische Bewegung der Paschtunen, die sich in das post-sowjetische Machtvakuum gesetzt hat. Dank der Verbindungen zu Waffenhändlern und Schmugglernetzwerken ist es der Gruppe gelungen, ihre Macht auszuweiten. Wenn wir uns ansehen, wo die sogenannten „Talibanen“ ihre Machtzentren führen und dann untersuchen, wo die Bodenschätze des Landes zu finden sind, verstehen wir Einiges, aber dennoch nicht alles.

Die Manipulation des Islam durch die „Talibanen“ und das Unwissen und die Islamfeindlichkeit im Westen führen gemeinsam als interne und externe Kräfte dazu, dass der Islam als Ganzes als Weltbild und als Lebensweise dämonisiert wird. Der Westen spielt sich als der „Befreier“ der muslimischen Frauen in Afghanistan auf und erklärt den „Talibanen“ im Namen der Befreiung der Frauen den Krieg. Was das US-Imperium in Afghanistan aber möchte, ist die Kontrolle der Bodenschätze und warum nicht, auch des weißen Goldes. Wie alle Kriege des US-Imperiums nach 1945 zeigen, geht es den USA ideologisch um die Verbreitung eines kapitalistischen US-Lebensstils, den sie als Verkörperung von Freiheit, Menschenrechten, Feminismus und Humanismus in Einem „verkaufen“.

NANCY LINDISFARNE/JONATHAN NEALE
Afganistán, el fin de la ocupación

 Nancy Lindisfarne y Jonathan Neale, Anne Bonny Pirate, 17/8/2021
Traducción del inglés por S. Seguí, Tlaxcala


En Gran Bretaña y Estados Unidos se escriben muchas tonterías sobre Afganistán. La mayoría de estas tonterías ocultan una serie de verdades importantes:

En primer lugar, que los talibanes han derrotado a Estados Unidos.

En segundo lugar, que los talibanes han vencido porque tienen más apoyo popular.

En tercer lugar, ello no se debe a que la mayoría de los afganos amen a los talibanes sino a que la ocupación estadounidense ha sido insoportablemente cruel y corrupta.

En cuarto lugar, la Guerra contra el Terror también ha sido derrotada políticamente en Estados Unidos. La mayoría de los estadounidenses están ahora a favor de la retirada de Afganistán y en contra de más guerras extranjeras.

En quinto lugar, estamos ante un punto de inflexión en la historia del mundo. La mayor potencia militar mundial ha sido derrotada por el pueblo de un país pequeño y desesperadamente pobre, lo cual debilitará el poder imperial estadounidense en todo el mundo

En sexto lugar, la retórica de salvar a las mujeres afganas se ha utilizado ampliamente para justificar la ocupación, y muchas feministas de Afganistán han elegido el lado de la ocupación. El resultado es una tragedia para el feminismo.

Este artículo desarrolla estos puntos. Como se trata de un artículo breve, afirmamos más de lo que demostramos. Pero hemos escrito mucho sobre género, política y guerra en Afganistán desde que hicimos trabajo de campo allí como antropólogas hace casi cincuenta años. Al final de este artículo ofrecemos enlaces a gran parte de este trabajo que permiten explorar nuestros argumentos con más detalle [1].

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GIDEON LEVY
Pour les soldats israéliens, un Arabe n’est qu’un Arabe, même s’il est vice-président de la Knesset


Gideon Levy, Haaretz, 22/8/2021
Traduit par Fausto Giudice

Trois membres de la Knesset de la Liste Unifiée, majoritairement arabe, ont effectué une visite à Hébron la semaine dernière. À l'un des barrages routiers, un soldat de la brigade Golani a bloqué le député (et vice-président de la Knesset) Ahmad Tibi et lui a aboyé dessus : « Tu te prends pour qui ? Avec moi, tout le monde y passe ».

Les FDI ont soutenu le soldat, Channel 12 a grondé Tibi, le président de la Knesset et député de Yesh Atid Mickey Levy a soutenu Tibi avec un courage inhabituel, le père du soldat a déposé une plainte contre Tibi et Tibi a déposé une plainte contre le soldat. Et voilà, une carte d'Israël 2021. À l'exception de Levy, dont on n'aurait pas pu s'attendre à ce qu'il soutienne Tibi - après tout, ce dernier est un député arabe et, de surcroît, de la Liste Unifiée - chacun a rempli son rôle.

Tibi et ses collègues ont visité un lieu que la plupart des députés travaillistes et de Yesh Atid n'ont jamais visité. On ne peut pas être un membre sérieux de la Knesset sans visiter au moins une fois ce bastion de l'apartheid israélien. La plupart des Israéliens n'y sont jamais allés non plus. Vous ne pouvez pas être un citoyen honnête sans exploser de colère face à ce qui s'y passe.

21/08/2021

آیا غرب در افغانستان کاملا شکست خورده است؟ دلیل اینکه کابل بدون نبرد بدست طالبان افتاد
از نظر یک پژوهشگر اختلافات

مصاحبه پاول لینکه با پرفسور مسرت در SNA News – 18 اوت 2021

بفارسی از حمید بهشتی

بدنبال آنکه طالبان کابل را فتح نمودند سخن از شکست غرب در افغانستان می رود. بایدن رئیس جمهور آمریکا مقصر آن را ارئش افغانستان می داند که حاضر نبوده است برای دفاع از خود نبرد نماید. پژوهشگرصلح و درگیری،مسرت به این گفته ایراد می گیرد و در مصاحبه با "اس ان آ" از نقش مجتمع صنایع جنگ افزار سخن می گوید.

رئیس جمهور آمریکا جو بایدن دیروز گفته است که آمریکا سرعت پیشرفت طالبان را درست پیش بینی نکرده بود. وی همزمان، علی رغم سرعت شگفت آور به قدرت رسیدن طالبان در افغانستان از تصمیم گیری خود مبتنی بر برون رفت نیروهای آمریکا از آن کشور دفاع نمود. به گفته او در دوشنبه گذشته در واشنگتن این وقایع تأیید نمودند که تصمیم گیری برون رفت درست بوده است و نیروهای آمریکا نمی توانند و نمی بایست در جنگی شرکت نموده و کشته شوند که نیروهای افغانستان حاضر نیستند برای حفظ جان خود آن را انجام دهند.

پژوهشگر مطالعات صلح و درگیری و پرفسور بازنشسته علوم سیاسی و اقتصادی در دانشگاه ازنابروک (آلمان) از این بیان به شدت برآشفت. به گفته مسرت "موجب رسوایی است که اینجا نیروهائی متهم به مسئول فاجعه می گردند که هیچ مسئولیتی بر عهده شان نبوده و به دلایل قابل درک تصمیم گرفته اند با هموطنان خویش نجنگند و برای ناتو جان ندهند. بلکه واقعیت ها را پذیرفته و میدان را خالی کرده اند. 

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20/08/2021


COLONEL CASSAD

Talibã amigáveis

Colonel Cassad, 17/8/2021
Traduzido pelo Coletivo de tradutores Vila Mandinga

Colonel Cassad é o pseudônimo de Boris Aleksandrovich Rozhin (Sevastopol, 1981), um popular blogueiro russo.

Os Talibã fizeram sua primeira conferência oficial de imprensa, como novas autoridades afegãs, dia 17 de agosto em Cabul. Além de ler declarações, os Talibã também responderam perguntas de jornalistas.

O principal orador foi o porta-voz dos Talibã, Zabihullah Mujahid.

Nas palavras dele, o Mulá Baradar, que deve assumir como presidente do Afeganistão, já chegou ao país.