Israel
se cubre la cara: por vergüenza, tal vez, por culpa, por miedo… seguramente por
las tres razones. La nueva moda es que los oficiales entrevistados en
televisión aparezcan con capuchas negras. El “ejército del pueblo” se
transformó en el ejército de las capuchas
El teniente coronel T., comandante de un batallón de
reserva, asegura que la participación de los reservistas es «impresionante»; el
mayor S., segundo al mando de otro batallón de reserva, dice: «Dejé a una
esposa valiente sola en casa con tres hijos que retomaron sus rutinas, y un
negocio que quedó en pausa. Aun así, entendemos que estamos en una misión
importante». Los dos aparecen con capuchas negras. Parecen ladrones de banco a
punto de dar un golpe: solo se les ven los ojos. Las capuchas entregadas por el
ejército reemplazaron a la clásica media de nylon de los rateros. Algo, o
alguien, necesita ser ocultado.
Los primeros en disfrazarse, como siempre, fueron los
pilotos de la Fuerza Aérea. En cada entrevista aparecían con su imponente casco
y lentes oscuros, para que nadie los reconociera. Al principio, el miedo era
que, si uno caía en medio de la noche, sus captores lo identificaran por una
entrevista televisiva. Con casco y lentes podía alegar que solo era un sargento
de escritorio o que estaba en contra de los bonos militares. Pero con el
aumento de los crímenes cometidos por los pilotos en Gaza, el disfraz adquirió
otra función clave: evitar que nuestros “héroes” fueran identificados en La
Haya, donde ya saben perfectamente lo que hacen los pilotos.
Los escoltas del primer ministro y de algunos ministros
también se sumaron hace poco a esta farsa de misterio, ocultamiento y autoiengrandecimiento.
Usan mascarillas quirúrgicas negras, agregando otra capa a un espectáculo ya
grotesco: decenas de guaruras rodeando con agresividad a una sola persona, con
una seriedad absurda. Ahora no solo los protegidos, sino también los guardias
mismos se vuelven “objetivos sensibles”. Súmales las sirenas aullando y las
caravanas interminables, y tenemos una república bananera hecha y derecha. Las
mascarillas negras son la cereza del pastel. Si antes los guardias parecían lo
mejor de lo nuestro, con esos tapabocas negros ya parecen matones de la mafia.
Quizá ese sea el objetivo.
Pero las nuevas capuchas militares y los disfraces de los
escoltas no son solo una caricatura de soberbia; también reflejan una realidad
más amplia. Algunos oficiales de reserva que esta semana entran a Gaza lo hacen
sabiendo que se espera de ellos que cometan crímenes de guerra atroces. Y aun
así se presentan. La capucha se supone que les facilita el trabajo: dice que
tienen algo que esconder y algo que temer.
El ladrón armado que se lanza a su golpe más grande sabe
que lo que hace es ilegal, inmoral y peligroso; por eso se cubre la cara. Lo
mismo con los oficiales que entran a Gaza. Quizá unos pocos se sientan
avergonzados por sus actos, pero es muy dudoso – al igual que los ladrones, no
suelen sentir vergüenza: la mayoría solo teme ser atrapada. El miedo a La Haya
ya cayó sobre el ejército, y con razón.
Aunque ese miedo tampoco es del todo fundado. La justicia
en La Haya se mueve con una lentitud desesperante. Para cuando determinen si
hay un genocidio en Gaza, ya no quedará nadie allí. Y Benyamín Netanyahu no
será extraditado, pese a la orden de arresto de la Corte Penal Internacional.
Aun así, el hecho de que los oficiales usen capuchas muestra que dentro del
ejército hay conciencia de que algo anda mal y que hay que tener cuidado. No
cuidado con lo que hacen, sino cuidado para que no los atrapen por lo que
hacen.
Un ejército que viste a sus oficiales con capuchas negras
es un ejército que sabe que comete crímenes, aunque no lo confiese. Al final,
hasta quienes miran a esos oficiales disfrazados acabarán reconociéndolo.
Israël se
couvre le visage : par honte, peut-être, ou par culpabilité, ou par peur, et
sans doute pour les trois raisons à la fois. La nouvelle tendance consiste pour
les officiers interrogés à la télévision à cacher leur visage sous des cagoules
noires. L’armée du peuple est devenue l’armée des cagoules.
Le lieutenant-colonel T., commandant de bataillon dans la réserve, affirme que le taux de mobilisation des réservistes est « impressionnant » ; le commandant en second du bataillon de réserve, le major S., déclare : « J’ai laissé une épouse courageuse seule à la maison avec trois enfants qui ont retrouvé leur routine et une entreprise mise en pause. Néanmoins, nous comprenons que nous sommes en mission importante. » Tous deux apparaissent cagoulés de noir. Ils ressemblent à deux braqueurs de banque prêts pour un coup ; seuls leurs yeux sont visibles. Les cagoules fournies par l’armée ont remplacé le bas nylon classique des cambrioleurs. Il y a sans doute quelqu’un, et quelque chose, à dissimuler.
Les premiers, comme toujours, furent les pilotes de l’armée de l’air. Dans chaque interview, ils portaient le casque impressionnant ainsi que des lunettes noires, de peur d’être reconnus. Au départ, la crainte était que si un pilote s’éjectait en pleine nuit, ses ravisseurs ne l’identifient grâce à une apparition télévisée. Grâce au casque et aux lunettes, il pourrait prétendre n’être qu’un simple sergent de bureau, ou être opposé aux primes militaires. Mais avec l’augmentation des crimes commis par les pilotes à Gaza, le déguisement a pris une fonction supplémentaire cruciale : éviter que nos « héros » soient identifiés à La Haye, où l’on sait très bien ce que font ces pilotes.
Les gardes
du corps du Premier ministre et de quelques ministres se sont récemment joints
à cette mascarade de mystère, de dissimulation et d’auto-magnification. Ils
portent des masques chirurgicaux noirs, ajoutant une dimension supplémentaire à
un spectacle déjà grotesque : celui de dizaines de gardes du corps se pressant
avec agressivité autour d’un seul individu, avec un sérieux solennel.
Désormais, ce ne sont plus seulement les protégés, mais aussi les gardes
eux-mêmes qui deviennent des cibles sensibles. Ajoutez les gardes masqués aux
sirènes hurlantes et aux cortèges interminables, et nous avons une république
bananière certifiée. Les masques chirurgicaux noirs en sont la cerise sur le
gâteau. Si, auparavant, ces gardes semblaient être nos meilleurs éléments,
affublés de noir ils ressemblent eux aussi à des hommes de main de la mafia.
Peut-être est-ce le but recherché.
Mais les
nouvelles cagoules militaires et les accoutrements des gardes du corps ne sont
pas seulement une caricature d’importance déplacée ; ils reflètent aussi une
réalité plus large. Au moins certains officiers de réserve qui entrent cette
semaine dans Gaza le font en sachant qu’ils sont censés commettre d’horribles
crimes de guerre. Et pourtant, ils se présentent au service. La cagoule est
censée leur faciliter la tâche. Elle dit qu’ils ont quelque chose à cacher et
quelque chose à craindre.
Le braqueur
armé qui part pour son plus gros coup sait que ce qu’il fait est illégal,
immoral et dangereux ; c’est pourquoi il enfile un bas nylon. Il en va de même
pour les officiers pénétrant dans la bande de Gaza. Peut-être que quelques-uns
éprouvent de la honte pour leurs actes. C’est très douteux – les braqueurs, eux
non plus, n’ont pas honte : la plupart ont juste peur d’être attrapés. La
peur de La Haye s’est abattue sur l’armée, et à juste titre.
Non pas que
cette crainte soit pleinement fondée. Les rouages de la justice à La Haye
tournent avec une lenteur insupportable. Le temps qu’ils déterminent si un
génocide est en cours à Gaza, il n’y aura plus personne là-bas. Et Benjamin
Netanyahou ne sera pas extradé, malgré le mandat d’arrêt de la Cour pénale
internationale. Pourtant, le simple fait que les officiers portent des cagoules
suggère qu’il existe, au sein de l’armée, une compréhension implicite que
quelque chose ne va pas et qu’il faut se montrer prudent. Non pas prudent dans
leurs actes, mais prudent afin de ne pas être pris à cause de ces actes.
Une armée
qui affuble ses officiers de cagoules noires est une armée qui sait qu’elle
commet des crimes, même si elle ne l’admet pas. Finalement, même ceux qui
regardent ces officiers déguisés finiront par le reconnaître.
Des
manifestations contre la première guerre du Liban à l’évacuation d’un village
palestinien durant la guerre des Six Jours, Yosef Ohman – mort à 86 ans – a
couvert les protestations et les injustices sous un angle de gauche.
Des
membres du kibboutz Ga’ash manifestant en septembre 1982 après le massacre de
Sabra et Chatila pendant la guerre du Liban. La pancarte dit : « Massacre
offert par Tsahal ? » Photo Yosef Ohman
Le
photographe Yosef Ohman, dont de nombreux clichés documentaient les
protestations et l’injustice – bien avant que ce genre ne devienne courant –
est mort samedi 31 août à l’âge de 86 ans.
Atteint d’une maladie rénale, Ohman était lui-même militant et participait
souvent aux événements qu’il photographiait.
Au début des
années 1970, il a couvert à Jérusalem les manifestations des Panthères noires
israéliennes, un mouvement représentant les Israéliens séfarades et mizrahi –
issus du Maghreb et du Machrek.
Manifestation
des Panthères noires israéliennes en 1971. Photo Yosef Ohman
Il a
également documenté la révolution des œillets en 1974 et les élections qui
suivirent un an plus tard. Plus près de chez lui, il était présent en 1982 lors
de l’évacuation de Yamit, une colonie du Sinaï que l’État d’Israël a démantelée
dans le cadre du traité de paix avec l’Égypte.
Yosef
Ohman portant un T-shirt à l’effigie de Che Guevara
PhotoMiki Kratsman
Il a aussi
photographié les manifestations contre la première guerre du Liban, déclenchée
en 1982, et l’année suivante, il a immortalisé les funérailles d’Emil Grunzweig,
tué par une grenade lancée contre un rassemblement de “La Paix Maintenant”. En
1986, l’un de ses clichés marquants représentait Meir Kahane, dirigeant
d’extrême droite.
Ohman a
également documenté la disparition du village d’Imwas, à l’ouest de Jérusalem,
détruit par Israël pendant la guerre des Six Jours de 1967 pour garantir une
route dégagée à la sortie de la capitale.
Protestation
en 1985 au kibboutz Ga’ash, au 1 045ᵉ
jour de présence israélienne au Liban après l’invasion de 1982 Photo Yosef Ohman / Archives Yad Yaari
Un
camion de “La Paix Maintenant” garé devant la colonie d’Elon Moreh en 1979.
Photo Yosef Ohman
« Nous avons
vu des réfugiés sur la route en direction de Ramallah », a raconté Ohman à
propos de cette ville de Cisjordanie. « Soudain, j’ai vu des bulldozers
détruire le village. Je ne réalisais pas que c’étaient les dernières photos que
nous prenions à Imwas avant sa destruction. »
« Ohman a
observé la réalité sous des angles non conventionnels et anti-hégémoniques. »
— Tali Tamir (curatrice d’art indépendante)
Meir Kahane faisant
un discours à Jérusalem en 1986. Photo Yosef Ohman
Né en 1938 à
Buenos Aires, Ohman avait étudié dans une école chrétienne. Avant son arrivée
en Israël en 1959 avec un groupe du mouvement de jeunesse juif de gauche Hashomer
Hatzaïr, il avait étudié la peinture et la sculpture. Il s’est établi au kibboutz
Harel, à l’ouest de Jérusalem, dont il est devenu le photographe attitré.
Il a ensuite
déménagé au kibboutz Ga’ash, au nord de Tel-Aviv, puis en 1991 à Hadera, plus
au nord encore. Enseignant dans un internat, il s’installe en 2015 à Herzliya,
dans la banlieue de Tel-Aviv. Il laisse derrière lui quatre fils et petits-enfants.
Un
portrait de Che Guevara sur le mur d’une prison en Argentine en 2010 PhotoYosef Ohman
Les archives
d’Ohman sont conservées au centre de recherche et de documentation Yad Yaari,
lié à Hashomer Hatzaïr. Le chercheur de la culture des kibboutzim, Yuval
Danieli, décrit son travail comme « un trésor d’histoire humaine, politique et
émotionnelle ».
Ces
dernières années, son œuvre a connu un regain d’intérêt. En 2018, l’exposition Ciel
rouge lui a rendu hommage à la galerie Yad Yaari, suivie d’une autre
exposition et d’un livre en 2024.
« Ohman a
observé la réalité sous des angles non conventionnels et anti-hégémoniques », a
écrit Tali Tamir, autrice et éditrice de l’ouvrage. « Ce livre présente une
continuité de la résistance de gauche en Israël : une culture d’engagement et
de responsabilité sociale, au service des faibles, en soutien à la justice et
contre les gouvernements de droite qui ont mené des guerres et encouragé
l’agression.
Les
photographies reflètent un type de photographe qui a disparu de ce monde :
quelqu’un qui ne sert pas les médias sensationnalistes mais agit selon sa
conscience. »
Desde las manifestaciones contra la primera guerra del
Líbano hasta la evacuación de un pueblo palestino durante la Guerra de los Seis
Días, Yosef Ohman – fallecido a los 86 años – estuvo presente para cubrir
protestas e injusticias desde una perspectiva de izquierda.
Miembros del kibutz Ga'ash manifestándose en septiembre
de 1982 tras la masacre de Sabra y Chatila durante la guerra del Líbano. El
cartel dice: “¿Masacre cortesía de Tzáhal?”
Foto Yosef Ohman
El fotógrafo Yosef Ohman, cuyas imágenes documentaron en
gran medida protestas e injusticias – años antes de que este género se hiciera
popular – murió el sábado 31 de agosto a los 86 años.
Ohman, que padecía una enfermedad renal, era también activista y con frecuencia
participaba en los eventos que fotografiaba.
A comienzos de los años 70, retrató en Jerusalén las
protestas de las Panteras Negras israelíes, un grupo que representaba a los
israelíes sefardíes y mizrajíes – con raíces en el Máshrek y el Magreb.
Manifestación de las Panteras Negras israelíes en 1971.
Foto Yosef Ohman
También documentó la revolución de los claveles en
Portugal en 1974 y las elecciones que se celebraron un año después. Más cerca
de casa, estuvo presente en 1982 cuando Israel evacuó Yamit, un asentamiento en
la península del Sinaí que fue desmantelado como parte del tratado de paz con
Egipto.
Yosef Ohman con una camiseta de Che Guevara
Foto Miki Kratsman
Asimismo fotografió las protestas contra la primera
guerra del Líbano, que comenzó en 1982, y al año siguiente captó el funeral de Emil
Grunzweig, muerto por una granada lanzada durante una concentración del
movimiento Paz Ahora. En 1986, una de sus fotos memorables fue la del líder
ultraderechista Meir Kahane.
Ohman también documentó la desaparición del pueblo de
Imwas, al oeste de Jerusalén, destruido por Israel durante la Guerra de los
Seis Días en 1967 para asegurar una vía libre de salida de la capital.
Protesta en 1985 en el kibutz Ga'ash, en el día 1.045 de
presencia israelí en el Líbano tras la invasión de 1982.
Foto Yosef Ohman / Archivo Yad Yaari
Un camión de Paz Ahora estacionado frente al asentamiento
de Elon Moreh en 1979.
Foto Yosef Ohman
“Vimos refugiados en el camino hacia Ramala”, contó Ohman
sobre esa ciudad de Cisjordania. “De repente vi bulldozers destruyendo el
pueblo. No me di cuenta de que esas serían las últimas fotos que tomaríamos en
Imwas antes de que fuera arrasado.”
“Ohman presenció la realidad desde ángulos no
convencionales y antihegemónicos”
— Tali Tamir, curadora de arte independiente
Meir Kahane dando un discurso en Jerusalén en 1986.
Foto Yosef Ohman
Ohman nació en 1938 en Buenos Aires y estudió en una
escuela cristiana. Antes de emigrar a Israel en 1959 con un grupo del
movimiento juvenil judío de izquierda Hashomer Hatzair, estudió pintura y
escultura. Se estableció en el kibutz Harel, al oeste de Jerusalén, donde se
convirtió en el fotógrafo de la comunidad.
Más tarde se trasladó al kibutz Ga'ash, al norte de Tel
Aviv, y en 1991 a Hadera, aún más al norte. Fue maestro en un internado y en
2015 se mudó a Herzliya, en las afueras de Tel Aviv. Le sobreviven cuatro hijos
y nietos.
Un retrato de Che Guevara en la pared de una prisión en
Argentina en 2010.
Foto Yosef Ohman
El archivo de Ohman se conserva en el centro de
investigación y documentación Yad Yaari, perteneciente a Hashomer Hatzair. El
investigador de la cultura de los kibutzim, Yuval Danieli, califica su obra
como «un tesoro de historia humana, política y emocional».
En los últimos años su trabajo ha tenido un resurgir. En 2018,
la exposición Cielo rojo le rindió homenaje en la galería de Yad Yaari,
seguida de otra exposición y un libro en 2024.
“Ohman presenció la realidad desde ángulos no
convencionales y antihegemónicos”, escribió Tali Tamir, autora y editora del
libro. “Este libro presenta una continuidad de la resistencia de izquierda en
Israel: una cultura de compromiso e implicación social para ayudar a los
débiles, apoyar la justicia y oponerse a los gobiernos de derecha que han
promovido guerras y agresiones.
Las fotografías reflejan un tipo de fotógrafo que ya no
existe en este mundo: alguien que no sirve a los medios sensacionalistas, sino
que actúa de acuerdo con su conciencia.”
Los
trabajos de construcción se han intensificado en una nueva estructura
importante dentro de una instalación clave para el programa de armas atómicas
que se sospecha desde hace mucho tiempo en Israel, según imágenes satelitales
analizadas por expertos. Estos señalan que podría tratarse de un nuevo reactor
o de una instalación para ensamblar armas nucleares —pero el secreto que rodea
al programa hace difícil saberlo con certeza.
Jon Gambrell es el director de noticias para el Golfo e Irán de la agencía de noticias usamericana The Associated Press. Ha reportado desde cada uno de los países del Consejo de Cooperación del Golfo, Irán y otros lugares del mundo desde que se unió a AP en 2006.
DUBÁI, Emiratos Árabes Unidos (AP) — Los trabajos de
construcción se han intensificado en una nueva estructura importante dentro de
una instalación clave para el programa de armas atómicas que se sospecha desde
hace mucho tiempo en Israel, según imágenes satelitales analizadas por
expertos. Estos señalan que podría tratarse de un nuevo reactor o de una
instalación para ensamblar armas nucleares —pero el secreto que rodea al
programa hace difícil saberlo con certeza.
Los trabajos en el Centro de Investigación Nuclear Shimon
Peres del Néguev, cerca de la ciudad de Dimona, reavivarán las preguntas sobre
el estatus ampliamente aceptado de Israel como el único estado del Medio
Oriente con armas nucleares.
También podría provocar críticas internacionales,
especialmente porque ocurre después de que Israel y USA bombardearan en junio
sitios nucleares en Irán por temor a que la República Islámica pudiera usar sus
instalaciones de enriquecimiento para desarrollar un arma atómica. Entre los
sitios atacados se encontraba el reactor de agua pesada de Arak.
Esta imagen de archivo, tomada de un video transmitido el
7 de enero de 2005 por el canal de televisión israelí Channel 10, muestra lo
que dicho canal afirma es la instalación nuclear de Israel cerca de Dimona, el
primer video detallado del sitio jamás mostrado al público. (Channel 10 vía AP,
archivo)
Siete expertos que examinaron las imágenes dijeron creer
que la construcción estaba relacionada con el programa de armas nucleares
sospechado desde hace mucho tiempo en Israel, dado que se encuentra cerca del
reactor de Dimona, donde no existe ninguna planta eléctrica civil. Sin embargo,
se dividieron en cuanto a lo que podría ser la nueva construcción.
Tres de ellos afirmaron que la ubicación y el tamaño de
la zona en construcción, así como el hecho de que parecía tener varios pisos,
significaban que la explicación más probable era la construcción de un nuevo
reactor de agua pesada. Dichos reactores pueden producir plutonio y otro
material clave para las armas nucleares.
Los otros cuatro reconocieron que podría tratarse de un
reactor de agua pesada, pero también sugirieron que los trabajos podrían estar
relacionados con una nueva instalación para ensamblar armas nucleares. Se
negaron a ser concluyentes, dado que la construcción aún estaba en una etapa
temprana.
“Probablemente sea un reactor; ese juicio es
circunstancial, pero esa es la naturaleza de estas cosas”, dijo Jeffrey Lewis,
experto del James Martin Center for Nonproliferation Studies en el Instituto
Middlebury de Estudios Internacionales, quien basó su evaluación en las
imágenes y en la historia de Dimona. “Es muy difícil imaginar que se trate de
otra cosa”.
Israel no confirma ni niega poseer armas atómicas, y su
gobierno no respondió a las solicitudes de comentarios. La Casa Blanca,
principal aliada de Israel, tampoco respondió a las solicitudes de comentarios.
Construcción en marcha desde hace años
Associated Press informó por primera vez en 2021 sobre
excavaciones en la instalación, situada a unos 90 kilómetros al sur de
Jerusalén. En ese momento, las imágenes satelitales solo mostraban a
trabajadores cavando un hoyo de unos 150 metros de largo y 60 metros de ancho
cerca del reactor original de agua pesada del sitio.
Imágenes tomadas el 5 de julio por Planet Labs PBC
muestran una construcción intensificada en el lugar de la excavación. Al
parecer, se han colocado gruesos muros de contención de hormigón, y la obra
parece tener varios pisos subterráneos. Grúas se alzan sobre el sitio. No hay cúpula de contención ni otras características
típicamente asociadas a un reactor de agua pesada visibles en el lugar. Sin
embargo, podría añadirse más adelante o el reactor podría estar diseñado sin
ella.
El actual reactor de agua pesada de Dimona, que entró en
funcionamiento en la década de 1960, ha estado operando mucho más tiempo que la
mayoría de los reactores de la misma época. Eso sugiere que pronto tendrá que
ser reemplazado o reacondicionado.
«Es alto, lo cual era de esperar, porque el núcleo del reactor va a ser
bastante alto», dijo Lewis. «Basándonos en la ubicación, el tamaño y la falta
general de construcciones en el lugar, es más probable que se trate de un
reactor que de cualquier otra cosa».
Esta
foto satelital proporcionada por Planet Labs PBC muestra el Centro de
Investigación Nuclear Shimon Peres Negev cerca de la ciudad de Dimona, Israel,
el 5 de julio de 2025. (Planet Labs PBC vía AP)
Edwin Lyman, un experto nuclear de la organización Union
of Concerned Scientists, con sede en Cambridge, Massachusetts, también señaló
que la nueva construcción podría tratarse de un reactor en forma de caja que no
tiene una cúpula de contención visible, aunque reconoció que la falta de
transparencia dificulta estar seguro.
Israel «no permite ninguna inspección o verificación internacional de lo que
está haciendo, lo cual obliga al público a especular», dijo Lyman.
Aunque los detalles sobre Dimona siguen siendo secretos
muy guardados en Israel, un denunciante en la década de 1980 reveló información
y fotografías de la instalación que llevaron a expertos a concluir que Israel
había producido docenas de ojivas nucleares.
«Si se trata de un reactor de agua pesada, buscan mantener la capacidad de
producir combustible gastado que luego pueden procesar para separar plutonio y
fabricar más armas nucleares», dijo Daryl G. Kimball, director ejecutivo de la
Arms Control Association, con sede en Washington. «O están construyendo una
instalación para mantener su arsenal o fabricar ojivas adicionales».
El programa de Israel se cree que depende de subproductos
de un reactor de agua pesada
Israel, al igual que India y Pakistán, se cree que
depende de un reactor de agua pesada para fabricar sus armas nucleares. Los
reactores pueden usarse con fines científicos, pero el plutonio —que provoca la
reacción en cadena nuclear necesaria en una bomba atómica— es un subproducto
del proceso. El tritio es otro subproducto y puede usarse para aumentar la
potencia explosiva de las ojivas.
Dada la naturaleza secreta del programa israelí, sigue
siendo difícil estimar cuántas armas nucleares posee. El Bulletin of Atomic
Scientists en 2022 situó el número en alrededor de 90 ojivas.
Esta fotografía satelital espía del 29 de septiembre de
1971, posteriormente desclasificada por el gobierno usamericano, muestra lo
que ahora se conoce como el Centro de Investigación Nuclear Shimon Peres Negev,
cerca de la ciudad de Dimona, Israel. (U.S. Center for
Earth Resources Observation and Science/U.S. Geological Survey, vía AP)
Obtener más tritio para reemplazar el material en
descomposición podría ser la razón de la construcción en Dimona, ya que, como
señaló Lyman, este decae un 5% cada año.
«Si están construyendo un nuevo reactor de producción», dijo, «no significa
necesariamente que busquen ampliar el plutonio que ya tienen, sino fabricar
tritio».
Israel tiene una política de ambigüedad nuclear
Se cree que Israel comenzó a construir el sitio nuclear
en el desierto a fines de la década de 1950, tras enfrentar varias guerras con
sus vecinos árabes después de su fundación en 1948, a raíz del Holocausto.
Su política de ambigüedad nuclear se considera que ha
ayudado a disuadir a sus enemigos.
Es uno de los nueve países confirmados o sospechosos de
poseer armas atómicas y uno de los cuatro que nunca se han adherido al Tratado
de No Proliferación Nuclear, un histórico acuerdo internacional destinado a
frenar la expansión de las armas nucleares. Eso significa que el Organismo
Internacional de Energía Atómica (OIEA), el organismo de control nuclear de la
ONU, no tiene derecho a realizar inspecciones en Dimona.
Al ser consultado sobre la construcción, el OIEA, con
sede en Viena, reiteró que Israel «no está obligado a proporcionar información
sobre otras instalaciones nucleares en el país» fuera de su reactor de
investigación Soreq.
Les
travaux de construction se sont intensifiés sur une nouvelle structure majeure
d’une installation clé du programme d’armes atomiques longtemps suspecté
d’Israël, selon des images satellites analysées par des experts. Ceux-ci
estiment qu’il pourrait s’agir d’un nouveau réacteur ou d’une installation
destinée à assembler des armes nucléaires — mais le secret qui entoure ce
programme rend difficile toute certitude.
Jon Gambrell est directeur de l'information pour le Golfe et l'Iran à l'agence usaméricaine Associated Press. Depuis son arrivée à l'AP en 2006, il a couvert les événements dans les pays du Conseil de coopération du Golfe, en Iran et ailleurs dans le monde.
DUBAÏ,
Émirats arabes unis (AP) — Les travaux de construction se sont intensifiés sur
une nouvelle structure majeure d’une installation clé du programme d’armes
atomiques longtemps suspecté d’Israël, selon des images satellites analysées
par des experts. Ceux-ci estiment qu’il pourrait s’agir d’un nouveau réacteur
ou d’une installation destinée à assembler des armes nucléaires — mais le
secret qui entoure ce programme rend difficile toute certitude.
Les travaux
au Centre de recherche nucléaire Shimon Peres du Néguev, près de la ville de
Dimona, relanceront les questions sur le statut largement admis d’Israël en
tant que seul État du Moyen-Orient doté de l’arme nucléaire.
Cela
pourrait également susciter des critiques internationales, d’autant plus que
cela intervient après qu’Israël et les USA ont bombardé en juin plusieurs sites
nucléaires en Iran, par crainte que la République islamique n’utilise ses
installations d’enrichissement pour se doter d’une arme atomique. Parmi les
sites attaqués figurait le réacteur à eau lourde d’Arak.
Cette
image d’archive, tirée d’une vidéo diffusée le 7 janvier 2005 par la chaîne de
télévision israélienne Channel 10, montre ce que la chaîne affirme être
l’installation nucléaire d’Israël près de Dimona, première vidéo détaillée du
site jamais montrée au public. (Channel 10 via AP, archive)
Sept experts
ayant examiné les images ont tous déclaré qu’ils pensaient que la construction
était liée au programme d’armes nucléaires longtemps suspecté d’Israël, compte
tenu de sa proximité avec le réacteur de Dimona, où aucune centrale électrique
civile n’existe. Toutefois, leurs avis divergeaient sur la nature exacte de la
nouvelle construction.
Trois
d’entre eux ont affirmé que l’emplacement et la taille de la zone en
construction, ainsi que le fait qu’elle semblait comporter plusieurs étages,
signifiaient que l’explication la plus probable était la construction d’un
nouveau réacteur à eau lourde. De tels réacteurs peuvent produire du plutonium
et un autre matériau essentiel aux armes nucléaires.
Les quatre
autres ont reconnu qu’il pouvait s’agir d’un réacteur à eau lourde, mais ont
également suggéré que les travaux pourraient être liés à une nouvelle
installation d’assemblage d’armes nucléaires. Ils ont refusé de se prononcer
définitivement, étant donné que la construction n’en était encore qu’à un stade
précoce.
« C’est probablement un réacteur — ce jugement est circonstanciel mais c’est la nature de ce type d’analyse », a déclaré Jeffrey Lewis, expert au James Martin Center for Nonproliferation Studies de l’Institut Middlebury d’études internationales, qui a fondé son évaluation sur les images et sur l’histoire de Dimona. « Il est très difficile d’imaginer qu’il s’agisse d’autre chose. »
Israël ne
confirme ni ne nie posséder des armes atomiques, et son gouvernement n’a pas
répondu aux demandes de commentaires. La Maison-Blanche, alliée la plus proche
d’Israël, n’a pas non plus répondu aux sollicitations.
Travaux
de construction en cours depuis des années
Associated
Press avait rapporté pour la première fois en 2021 des travaux d’excavation
dans l’installation, située à environ 90 kilomètres au sud de Jérusalem. À
l’époque, les images satellites ne montraient que des ouvriers creusant un trou
d’environ 150 mètres de long et 60 mètres de large près du réacteur à eau
lourde d’origine du site.
Des images
prises le 5 juillet par Planet Labs PBC montrent une intensification des
travaux sur le site de l’excavation. D’épaisses parois de soutènement en béton
semblent être posées sur le site, qui paraît comporter plusieurs étages
souterrains. Des grues dominent le chantier.
Aucun
dôme de confinement ni autre élément généralement associé à un réacteur à eau
lourde n’est visible pour l’instant sur le site. Cependant, un tel dôme
pourrait être ajouté plus tard ou bien le réacteur pourrait être conçu sans.
Le réacteur
actuel à eau lourde de Dimona, mis en service dans les années 1960, fonctionne
depuis bien plus longtemps que la plupart des réacteurs de la même époque. Cela
suggère qu’il devra bientôt être remplacé ou rénové.
« C’est une
structure haute, ce qui est attendu, car le cœur du réacteur est assez grand »,
a expliqué Lewis. « Vu l’emplacement, la taille et le manque général de
construction alentour, il est plus probable qu’il s’agisse d’un réacteur que de
toute autre chose. »
Cette photo satellite fournie par Planet Labs PBC montre le Centre de recherche
nucléaire Shimon Peres du Néguev près de la ville de Dimona, en Israël, le 5
juillet 2025. (Planet Labs PBC via AP)
Edwin Lyman,
expert nucléaire à l’Union of Concerned Scientists, basée à Cambridge
(Massachusetts), a lui aussi estimé que la nouvelle construction pourrait être
un réacteur de forme rectangulaire ne présentant pas de dôme de confinement
visible, tout en reconnaissant que le manque de transparence rendait difficile
toute certitude.
Israël «
n’autorise aucune inspection ou vérification internationale de ce qu’il fait,
ce qui force le public à spéculer », a déclaré Lyman.
Alors que
les détails concernant Dimona restent des secrets d’État en Israël, un lanceur
d’alerte avait dans les années 1980 révélé des informations et des photos de
l’installation, amenant les experts à conclure qu’Israël avait produit des
dizaines d’ogives nucléaires.
« S’il
s’agit d’un réacteur à eau lourde, ils cherchent à maintenir la capacité de
produire du combustible usé qu’ils peuvent ensuite retraiter pour séparer le
plutonium destiné à fabriquer davantage d’armes nucléaires », a déclaré Daryl
G. Kimball, directeur exécutif de l’Arms Control Association, basée à
Washington. « Ou bien ils construisent une installation pour entretenir leur
arsenal ou produire de nouvelles ogives. »
Le
programme israélien reposerait sur les sous-produits d’un réacteur à eau lourde
Israël,
comme l’Inde et le Pakistan, s’appuierait sur un réacteur à eau lourde pour
fabriquer ses armes nucléaires. Ces réacteurs peuvent avoir des usages
scientifiques, mais le plutonium — qui déclenche la réaction en chaîne
nécessaire à une bombe atomique — en est un sous-produit. Le tritium en est un
autre et peut être utilisé pour accroître la puissance explosive des ogives.
Compte tenu
du secret qui entoure le programme israélien, il reste difficile d’évaluer
combien d’armes nucléaires le pays possède. Le Bulletin of Atomic Scientists
estimait en 2022 ce nombre à environ 90 ogives.
Cette
photo satellite d’espionnage du 29 septembre 1971, ultérieurement déclassifiée
par le gouvernement usaméricain, montre ce qui est aujourd’hui connu comme le
Centre de recherche nucléaire Shimon Peres du Néguev, près de Dimona en Israël.
(U.S. Geological Survey via AP)
Obtenir
davantage de tritium pour remplacer la matière qui se dégrade pourrait être la
raison de la construction à Dimona, a noté Lyman, le tritium se désintégrant à
un rythme de 5 % par an.
« S’ils
construisent un nouveau réacteur de production », a-t-il ajouté, « cela ne veut
pas forcément dire qu’ils cherchent à accroître leur stock de plutonium, mais
plutôt à fabriquer du tritium. »
Israël et
la politique de l’ambiguïté nucléaire
Israël
aurait commencé à bâtir ce site nucléaire dans le désert à la fin des années
1950, après avoir affronté plusieurs guerres avec ses voisins arabes depuis sa
fondation en 1948, dans le sillage de la Shoah.
Sa politique
d’ambiguïté nucléaire est considérée comme ayant contribué à dissuader ses
ennemis.
Israël fait
partie des neuf pays confirmés ou soupçonnés de détenir l’arme atomique, et de
seulement quatre qui n’ont jamais adhéré au Traité de non-prolifération
nucléaire (TNP), un accord international majeur visant à empêcher la
prolifération des armes nucléaires. Cela signifie que l’Agence internationale
de l’énergie atomique (AIEA), l’organisme onusien de contrôle du nucléaire, n’a
aucun droit de mener des inspections à Dimona.
Interrogée
sur la construction, l’AIEA, basée à Vienne, a rappelé qu’Israël « n’est pas
tenu de fournir d’informations sur d’autres installations nucléaires dans le
pays » en dehors de son réacteur de recherche de Soreq.