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18/10/2022

Le Président Rivlin : “ Il est temps d'admettre honnêtement que la société israélienne est malade - et il est de notre devoir de traiter cette maladie ”

 Greer Fay Cashman, The Jerusalem Post, 19/10/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Greer Fay Cashman est une journaliste australienne autodidacte qui écrit dans The Jerusalem Post depuis 45 ans.

Rivlin s'exprimait lors de la séance d'ouverture d'une conférence intitulée « De la haine de l'étranger à l'acceptation de l'autre » sur l'escalade des tensions entre Juifs et Arabes.


“Quand donc nous les Juifs allons-nous nous rendre compte qu’Israël est maboul ? ” : le président d’Israël a enfin répondu à la question posée par Richard Siegel,  pianiste juif, de 62 ans, vivant à Teaneck dans le nord de l’État du New Jersey, sur le passage du défilé annuel de l’ “Israel Parade”, en juin 2021

Le moment est venu d'admettre qu'Israël est une société malade, avec une maladie qui exige un traitement, a déclaré le président Reuven Rivlin lors de la séance d'ouverture dimanche d'une conférence sur le thème De la haine de l'étranger à l'acceptation de l'autre.

Rivlin et la professeure Ruth Arnon, présidente de l'Académie israélienne des sciences et lettres, qui a organisé la conférence dans ses locaux de la rue Jabotinsky à Jérusalem, ont parlé de l'été douloureux et sanglant, et de la résurgence de l'animosité entre Arabes et Juifs qui en a résulté et qui a atteint de nouveaux sommets.

Se référant aux expressions mutuelles de haine et d’apologie de la haine, Arnon a déclaré que les juifs, qui dans la diaspora avaient été exposés à l'antisémitisme et à la persécution, devraient être plus sensibles aux dangers de l’apologie de la haine. « Mais le sommes-nous ? », a-t-elle demandé.

Rivlin s’est demandé à haute voix si Juifs et Arabes avaient abandonné le secret du dialogue.

En ce qui concerne les Juifs, il a dit : « Je ne demande pas s'ils ont oublié comment être Juifs, mais s'ils ont oublié comment être des êtres humains décents. Ont-ils oublié comment converser ? » Aux yeux de Rivlin, l'académie a pour mission vitale de réduire la violence dans la société israélienne en encourageant le dialogue et l'étude de différentes cultures et langues dans le but de promouvoir la compréhension mutuelle, afin qu'il puisse y avoir des rencontres civilisées entre les secteurs de la société.

Il a exhorté l'académie à relever ce défi et à éradiquer la violence qui menace de ternir l'image d'Israël.

Le ministre de l'Éducation Shai Piron était convaincu que les différences pouvaient être surmontées et a cité sa propre famille comme exemple. Il a grandi dans une maison où son père était sépharade et politiquement de droite, tandis que sa mère était ashkénaze et de gauche. Et pourtant, il n'a jamais détecté d'antagonisme. Il n'a pas réalisé jusqu'à ce qu'il soit un adulte et sorte dans le monde, à quel point les différences peuvent causer des ravages, a-t-il dit.

Le ministère de l'Éducation lance un projet patrimonial dans le cadre duquel des jeunes juifs et arabes, religieux et laïcs, étudieront côte à côte et apprendront les traditions des uns et des autres, a déclaré Piron.

Le professeur d'études holocaustiques Yehuda Bauer, de l'Université hébraïque, a déclaré que le racisme fondé sur la couleur est marginal en Israël. Le racisme en Israël est généralement de nature nationaliste, a-t-il dit. Il s'inquiétait surtout du racisme religieux et de l’apologie de la haine qui émanent habituellement d'éléments extrémistes marginaux, car ces personnes sont souvent les plus violentes et les plus dangereuses, a-t-il déclaré.

La tâche la plus difficile à laquelle était confrontée l'académie, a déclaré Bauer, était de définir la notion d’apologie de la haine en relation avec la liberté d'expression. Il a averti que la liberté d'expression ne devait jamais être sacrifiée sur l'autel de l’appel à la haine. Sa propre définition de l’apologie de la haine est quand un individu ou un groupe, par la parole ou des documents écrits, nuit et humilie un autre individu ou un autre groupe, incitant d'autres personnes à se livrer à des violences physiques ou psychologiques contre elles et allant même jusqu'à les tuer.

 File:Reuven Rivlin, by Raanan Lurie.png

 Rivlin (portrait de Raanan Lurie) : « Il est temps d'admettre honnêtement que la société israélienne est malade - et il est de notre devoir de traiter cette maladie ».

 

 

MARK CURTIS/PHIL MILLER
Comment la Grande-Bretagne a aidé le régime islamique iranien à détruire l'opposition de gauche

Mark Curtis est un écrivain, historien et journaliste britannique ; spécialisé dans les documentaires d'enquête. Il a écrit cinq livres sur la politique extérieure du Royaume-Uni et des USA, tout au long du XXe siècle. Il est rédacteur en chef du site ouèbe Declassified UK. Bibliographie. @markcurtis30

Phil Miller est le reporter en chef de Declassified UK. Il est l'auteur de Keenie Meenie : The British Mercenaries Who Got Away With War Crimes. @pmillerinfo

La Grande-Bretagne a soutenu le nouveau régime islamique iranien dans l’écrasement de la dernière opposition restante à son règne en 1983 alors que le principal responsable britannique dans le pays a plaisanté sur les techniques de torture de l'Iran : c’est ce qu’ont révélé des dossiers déclassifiés.

L’Ayatollah Khomeini

Le service secret de renseignement britannique, le MI6, a travaillé avec la CIA pour fournir une liste d'agents soviétiques présumés en Iran au régime théocratique de l'ayatollah Khomeini, qui a pris le pouvoir après le renversement du Shah soutenu par le Royaume-Uni en 1979. Ces informations ont été utilisées par le régime pour exécuter des membres dirigeants du parti communiste iranien, le Tudeh.

Les dossiers britanniques soulignent également comment au moins un fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères a envisagé la manière dont le Royaume-Uni pourrait bénéficier des aveux forcés faits par les membres de Tudeh à l'époque, que l’on pensait avoir été extraits sous la torture.

Les dossiers suggèrent que la politique britannique a été motivée par le désir d'obtenir des faveurs auprès des nouveaux dirigeants iraniens, plutôt que par des préoccupations concernant la géopolitique de la guerre froide ou l'influence soviétique en Iran, qui était reconnue comme minime.

La liste des personnes à abattre

La liste des Iraniens qui auraient travaillé pour l'Union soviétique en Iran avait été fournie à la Grande-Bretagne par Vladimir Kouzitchkine, un major du KGB qui a fait défection au Royaume-Uni en juin 1982, comme l'ont rapporté le New York Times et le London Times en 1986. Les informations obtenues par le MI6 de Kouzitchkine  – qui était responsable du maintien des contacts avec le parti Tudeh, la principale organisation de gauche en Iran, établie dans les années 1940 – ont également été partagées avec la CIA, et transmises à Téhéran.

Le régime iranien a raflé plus de 1 000 membres du parti Tudeh et en a finalement exécuté jusqu'à 200. Le parti a été interdit et forcé à la clandestinité.

Nicholas Barrington, haut fonctionnaire britannique en Iran à l'époque, affirme dans ses mémoires que les informations de Kouzitchkine ont simplement « trouvé leur chemin » vers les autorités iraniennes après la défection du Russe, sans préciser le rôle britannique.

Les dossiers de l'époque – lorsque Barrington était à la tête de la section des intérêts britanniques à Téhéran depuis que l'Iran et le Royaume-Uni avaient rompu les relations diplomatiques complètes – suggèrent que les responsables britanniques ont soutenu la répression de l'Iran contre le Tudeh.


Télégramme à Londres de Nicholas Barrington, plus haut haut fonctionnaire britannique en Iran, au Foreign Office, 9 mai 1983.. Archives nationales

« Une étape importante »

Alors que la répression en Iran était en cours, Barrington rencontra le 5 mai 1983 un haut responsable iranien qui voulait connaître les vues britanniques « sur l'action de son gouvernement contre le Tudeh », qui, selon lui, était la preuve de « l'indépendance iranienne vis-à-vis des grandes puissances ».

Barrington répondit, selon son mémo sur la réunion : « J'ai dit que je n'avais jamais douté de cette indépendance. Les dernières [actions] iraniennes m'ont semblé être un pas important. »

Le responsable iranien a ensuite mentionné à Barrington une « confession » forcée obtenue par le nouveau régime, qui avait été diffusée le soir  précédent à la télévision iranienne, d’ un membre Tudeh qui avait précédemment été emprisonné pendant 24 ans sous le Shah. Le responsable iranien a déclaré que le militant n'avait rien révélé auparavant « malgré toutes les tortures du Savak » – faisant référence au service de sécurité brutal de l'ancien régime.

Barrington a commenté : « J'ai dit, à moitié en plaisantant, que la torture de la République islamique était peut-être plus efficace que celle du Shah. »

CAITLIN JOHNSTONE
Ukraine : une guerre hollywoodienne

 Caitlin Johnstone, 10/10/2022
Traduit par
lecridespeuples.fr

Caitlin Johnstone (1974) est une Australienne avec une licence de journalisme qui se définit comme « journaliste voyoute, socialiste bogan [plouc/beauf en argot australien et néo-zélandais], anarcho-psychonaute, poétesse guérillera, préposée à l'utopie ». Mère de deux enfants, elle publie sur divers supports des articles, écrits à partir de conversations avec son mari Tim Foley. @caitoz

Une guerre par procuration bonne et juste n’aurait pas besoin d’une communication aussi caricaturale

La mégastar de Star Wars, Mark Hamill, a récemment été nommé ambassadeur de United24, la plateforme de collecte de fonds du gouvernement ukrainien, où, selon le Times, son attention sera centrée sur « l’acquisition, la réparation et le remplacement des drones ainsi que la formation des pilotes. »


D’après le Times :

« Dans ce combat long et inégal, l’Ukraine a besoin d’un soutien supplémentaire continu. C’est pourquoi j’ai été honoré que le Président Zelensky me demande de devenir ambassadeur de l’Armée des drones », a déclaré dans un communiqué M. Hamill, qui jouait Luke Skywalker. « Je sais avec certitude que les Ukrainiens ont besoin de drones pour protéger leur terre, leur liberté et les valeurs de l’ensemble du monde démocratique. C’est maintenant le meilleur moment pour que tout le monde s’unisse et aide l’Ukraine à se dresser dans cette guerre contre l’empire du mal. »

Dans une déclaration remerciant Hamill pour son soutien, Zelensky a déclaré : « La lumière vaincra les ténèbres. J’y crois, notre peuple y croit. Merci d’avoir accepté cette mission difficile d’être le premier ambassadeur à aider l’Ukraine à collecter des fonds pour l’Armée des drones afin de soutenir nos défenseurs. C’est vraiment important ! »

Hamill, 71 ans, fait partie d’une liste croissante de célébrités qui ont apporté leur soutien à United24, que Zelensky a lancé en mai. Le site Web aurait recueilli près de 188 millions de dollars de dons, dont une récente contribution de 5 millions de dollars de la Fondation Pfizer pour répondre aux besoins médicaux de l’Ukraine.

La semaine dernière, l’actrice Barbra Streisand a annoncé qu’elle serait également ambassadrice, saluant la « capacité et le courage » du peuple ukrainien comme une « inspiration pour tous ceux qui, dans le monde entier, promeuvent la démocratie et combattent l’autoritarisme ».

Donc, si vous pensiez que cette guerre par procuration ne pouvait pas être plus « Disneyfiée », vous aviez tort.

Hamill a célébré son nouveau poste en tweetant une illustration montrant un vaisseau spatial Star Wars portant les couleurs du drapeau ukrainien, que l’acteur a légendé en polonais parce que Hollywood est un poison pour le cerveau.

Parmi les autres manigances récentes de Twitter concernant cette guerre par procuration, on peut citer le compte du gouvernement ukrainien qui parle à son compte « Crimée » dans l’imitation la plus crasse de tweets de marques virales que l’on puisse imaginer.

Le compte ukrainien a tweeté « hey @Crimea quoi d’neuf ? » en minuscules, comme le font les jeunes cool.

« @Ukraine je me libère de mes chaînes, je suis sur le chemin du retour à la maison », a répondu le compte « Crimée » tenu par le gouvernement ukrainien.

Ces deux comptes sont bien sûr gérés par la même personne, qui a été engagée spécifiquement pour sa compréhension des réseaux sociaux, des mèmes Internet et du marketing. Car il s’agit de la guerre par procuration la plus bidon et la plus intensive en relations publiques de tous les temps.

Le visage de cette guerre est après tout Volodymyr Zelensky, un acteur ukrainien bien connu, qui a obtenu le soutien de l’Occident pour cette guerre en posant pour Vogue, en faisant des apparitions vidéo pour les Grammy Awards, le Festival de Cannes, le Festival de Venise, la Bourse de New York, le Forum économique mondial et probablement aussi le groupe Bilderberg, et en rencontrant des célébrités comme Ben Stiller, Sean Penn, Bono et Edge de U2.

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ALI ABOU HILAL
Les attaques des forces d’occupation et des colons sionistes contre le personnel médical palestinien sont un crime de guerre

 Ali Abou Hilal, Al Quds-com, 18/10/2022

Original : اعتداءات الاحتلال والمستوطنين على الطواقم الطبية جريمة حرب
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Ali Abou Hilal est un avocat palestinien, maître de conférences en droit international.

Ces dernières semaines, les forces d'occupation israéliennes et les gangs de colons ont intensifié leurs attaques contre le personnel médical, les ambulances, les médecins et les ambulanciers paramédicaux, à Jérusalem et dans d'autres territoires palestiniens occupés, en violation grave du droit international humanitaire et humain. Et le sous-secrétaire du ministère palestinien de la Santé, Wael Al-Sheikh, a déclaré aux médias qu'il y avait des tirs délibérés sur le personnel médical qui accomplissait son devoir humanitaire.

La fréquence des attaques contre le personnel médical s'est accrue au cours de la semaine dernière par les soldats d'occupation d'une part, et les colons d'autre part, car il a été constaté que le personnel médical, les journalistes et le personnel de la défense civile ont été de plus en plus directement visés au cours des récentes période. Le directeur des ambulances et des urgences du Croissant-Rouge à Naplouse, Ahmed Jibril, a déclaré qu'un certain nombre de colons ont attaqué des ambulances dans la ville de Hawara, au sud de Naplouse, et les ont empêchées de passer pour soigner les personnes blessées par des balles israéliennes.

Des ambulances appartenant au Croissant-Rouge et à Medical Relief ont été directement visées à plusieurs reprises, alors qu'elles transportaient des blessés, dans de nombreuses villes et camps palestiniens. Les colons ont également attaqué un médecin à Toulkarem et un véhicule médical appartenant à l'hôpital universitaire An-Najah à Naplouse. Selon le ministère palestinien de la Santé, le médecin, Assem Qaddoumi, a subi de graves ecchymoses à la poitrine, à l'abdomen et au nez, après qu'un groupe de colons l’eut attaqué au carrefour de Beit Lid, à l'est de Toulkarem, après quoi il a été transféré à l'hôpital gouvernemental de Thabet.  À Naplouse, des colons ont attaqué un véhicule du CHU An-Najah  transportant des patients dialysés alors qu'il passait par le poste de contrôle de Hawara il y a deux jours. Des équipes médicales et des ambulances ont également été ciblées à Jérusalem et dans des villes et des camps palestiniens par les forces d'occupation et des troupeaux de colons, afin de les empêcher de s'acquitter de leur devoir humanitaire de fournir les soins médicaux nécessaires aux victimes de l'occupation. qui ont été blessés à la suite de ces attaques.

Le Dr Abdullah Abou Al-Tin

 Dans une escalade dangereuse, le vendredi matin 14/10/2022, les forces d'occupation ont pris pour cible le médecin Abdullah Abou Al-Tin à Jénine : une balle lui a transpercé la tête et l'a gravement blessé, avant qu'il ne soit déclaré mort plus tard. Le docteur Abou Al-Tin, lorsqu'il a été touché par une balle de tireur d'élite de l'occupation, faisait partie du personnel médical visé par les attaques de l'occupation au cours de la semaine dernière. Il n'était ni le premier ni le dernier des martyrs du personnel médical, qui sont tombés lors d’ attaques des forces d'occupation et des hordes de colons.

Les attaques agressives menées par les forces d'occupation israéliennes et les hordes de colons contre les civils palestiniens dans les territoires palestiniens occupés constituent une violation flagrante du droit international humanitaire. Ces actes sont classés comme des infractions graves, selon la quatrième Convention de Genève relative à la protection de la population civile en temps de guerre de 1949. Le ciblage du personnel et des véhicules médicaux par les forces d'occupation et les colons israéliens constitue une forme d'homicide volontaire, qui entre dans le cadre des infractions graves telles que stipulées aux articles 146, 147 .


L'article 20 de la Convention stipule également que les employés travaillant dans la gestion et l'exploitation des hôpitaux, y compris les ambulanciers, les infirmières et les ambulanciers qui transportent et évacuent les blessés des opérations militaires, doivent être respectés et protégés. L'article 23 stipule l'obligation des Hautes Parties contractantes d'assurer le libre passage de tous les envois de médicaments et de fournitures médicales. Le Protocole additionnel aux Conventions de Genève de 1949, relatif aux victimes des conflits armés internationaux, renforce les mécanismes de protection du personnel sanitaire, facilite le transfert des blessés et blessés dans les zones d'hostilités et consacre la nécessité de les protéger et non d’être exposés à toutes les actions qui leur causent du tort et des dommages.

Les attaques des forces d'occupation et des colons israéliens contre le personnel médical palestinien ne sont pas considérées comme un acte involontaire ou un simple accident dû à une erreur, auquel il peut être remédié et sans conséquences sur les opérations ultérieures de ces forces. Au contraire, les attaques répétées contre ces médecins, infirmiers et ambulanciers confirment le fait qu'ils ont été ciblés par ces forces. Les données disponibles, documentées par les institutions locales et internationales des droits humains indiquent que l'usage excessif de la force létale contre ces personnes protégées et contre les ambulances dans lesquelles elles voyagent confirme l'intention des militaires de les tuer et de les blesser.

Ces attaques continues contre le personnel médical, qui ont fait des centaines de morts et de blessés dans ses rangs, sont considérées comme des crimes de guerre conformément au statut de la Cour pénale internationale et engagent la responsabilité internationale, ce qui nécessite la constitution d'un dossier judiciaire sur les victimes de ces attaques, y compris les blessés et les martyrs, pour le soumettre à la justice pénale internationale, en particulier à la Cour pénale internationale, pour qu’elle poursuive les auteurs ces crimes, afin qu'ils n'échappent pas au châtiment.

NdT
La version donnée par l’auteur de la mort du Dr. Al-Tin (chirurgien, 43 ans, père de 3 enfants) reprend la version officielle de l’Autorité palestinienne à Ramallah, qui occulte le fait que ce médecin était aussi un combattant des Brigades des Martyrs d’Al Aqsa, émanation de la fraction militante du Fatah, et qu’il était armé au moment où il a été tué. À mon humble avis, présenter un combattant comme une pauvre victime innocente ne sert pas la cause, d’autant plus que les sionistes se sont empressés de republier les photos d’Abdullah en armes avec ce genre de commentaires : « Les photos du défunt montrent de façon éloquente davantage le terroriste que le Docteur ». On ne répond pas à l’argument utilisé pour justifier des exécutions de « terroristes » par des pleurnicheries victimaires, mais en affirmant haut et fort le droit à la résistance, lui aussi inscrit dans la législation internationale. La Cour suprême israélienne elle-même a jugé en 2005 que « les “terroristes” appartiennent à la catégorie des civils qui prennent part aux hostilités ». On peut en déduire que leur exécution ne peut nullement être justifiée et qu’il ne sert à rien de tenter de cacher leur condition de combattants.