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25/07/2025

RIM AL-ATTRACHE
La pensée de Sultan al-Attrache d’après ses archives

Dr. Rim Mansour Sultan al- Attrache, Sabahelkheyr.com, n° 142, 25/7/2025

Original arabe  فكر سلطان الأطرش: من أرشيفه

Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

سلطان الأطرش: شعلة الثورة السورية الكبرى

Sultan al-Atrash : La flamme inextenguible de la Syrie


Durant un quart de siècle, j’ai travaillé à éditer les archives de Sultan al- Attrache, publiées à Beyrouth.

La Grande Révolution syrienne a éclaté le 21 juillet 1925, mais elle a capté l’attention du monde après la bataille d’al-Mazraa (2-3 août). Le tumulte fut tel que les Européens commencèrent à envoyer des journalistes – d’Allemagne notamment – pour observer la situation dans le Djebel Druze ; ainsi, les nationalistes ont commencé à s’y intéresser !

Sultan al- Attrache déclara alors aux journalistes allemands :

« Les Français ne cherchent pas sincèrement la paix dans leurs négociations... Ils veulent simplement nous distraire en attendant l’arrivée de leurs nouvelles troupes…

Nous n’acceptons rien d’autre que l’indépendance totale et l’unité de la Syrie, avec l’établissement d’un gouvernement national constitutionnel. Le mandat de l’État mandataire doit se limiter à une assistance technique et administrative via des conseillers qualifiés, conformément au Pacte de la Société des Nations de 1919. »

Refusant toute division confessionnelle du pays. Il proclamait clairement les objectifs de la révolution : l’unité du territoire syrien, côte et intérieur (Le Levant), et l’indépendance totale, comme déclaré dans son manifeste « Aux armes ».

Il refusa une offre royale du roi George V en 1927 : un château à Jérusalem et une pension mensuelle à vie. Il répondit : « Notre bonheur réside dans l’indépendance de notre patrie, son unité et la liberté de notre peuple, avec le retrait des troupes étrangères. »

Autour de lui se rassemblèrent les pauvres, les patriotes.



Combattants avant la bataille d’Al-Mazraa

La révolution de 1925 ne fut pas seulement un acte militaire spectaculaire, mais une initiative de refus et de résistance. Les envahisseurs ne doivent jamais se sentir en paix, quelle que soit la durée de leur occupation…

Quand le roi Fayçal quitta Damas, contraint par l’ultimatum du général Gouraud, Sultan dépêcha Hamad al-Barbour pour le convaincre de rejoindre le Djebel et y lancer une résistance armée, pour préserver la légitimité du pouvoir national. »
Une gifle au colon français et un rejet clair du confessionnalisme.

Une conscience profonde de la citoyenneté égale.
Notre lutte n’en est encore qu’au stade de la floraison. Nous ne voulons pas en cueillir les fruits tant que nous ne sommes pas unis en tant qu’Arabes.
Fils de la Révolution et enfants du désert, nous nous sommes voués à être les offrandes sacrées sur l’autel de l’arabisme.
Cet arbre ne portera pas de fruit tant qu’il restera infesté de parasites destructeurs.
Il ne portera pas de fruit tant que la voix de la liberté ne s’élèvera pas de Palestine, et que les ambitions coloniales ne seront pas écartées d’Irak, d’Égypte et de Transjordanie.
Alors, seulement, que vienne le fruit mûr, savoureux, symbole des générations qui ont porté la flamme de la civilisation, flamme qui ne s’éteindra plus ».

Sultan al- Attrache comprit l’importance des médias pour la cause nationale syrienne. Ainsi, le 15 octobre 1925, il adressa une lettre en arabe et en anglais au rédacteur du journal britannique The Times, pour informer l’opinion publique européenne des véritables raisons de la Révolution syrienne, que les Français tentaient de dissimuler afin d’induire l’Europe en erreur. Il y dénonça les atrocités françaises, comme le bombardement des femmes venues puiser de l’eau et le meurtre d’enfants. Les révolutionnaires, quant à eux, respectaient les conventions internationales dans le traitement des prisonniers et avaient renvoyé les femmes d’officiers français à leurs familles saines et sauves depuis Soueïda.

Les archives de Sultan al- Attrache apportent une contribution inédite à l’histoire du Levant. On y apprend par exemple que la révolution dura 12 ans. Sa période d’exil et de refuge fut marquée par de nombreuses prises de positions politiques qui influencèrent les négociations diplomatiques jusqu’au retrait total des troupes françaises le 17 avril 1946. Il est à noter que de nombreux combattants de la Révolution syrienne participèrent ensuite à la révolte palestinienne, comme le martyr Saïd al-’Ass (1936).

Sultan fut nommé commandant en chef de la révolution lors de la conférence de Rimat al-Fukhour (23 août 1925), après sa victoire contre la campagne du général Michaud à la bataille d’al-Mazraa. Le docteur Chahbandar prit en charge les affaires politiques de la révolution et en devint le porte-parole officiel. Toutefois, Sultan traçait les grandes lignes politiques, fixait les orientations, et planifiait les opérations militaires en coordination avec les commandants locaux.

Il existait un lien entre la Révolution syrienne et celle de l’émir Abdelkrim al-Khattabi au Maroc. La révolution du Rif allégea la pression sur la Syrie jusqu’à la reddition d’al-Khattabi, après quoi beaucoup de Marocains enrôlés dans l’armée française rejoignirent la révolution syrienne contre les Français.

Les révolutionnaires avaient mis en place une organisation ingénieuse : un quart des hommes de chaque village était mobilisé avec des provisions suffisantes pour la durée de service fixée par le commandant en chef. Une fois leur mission terminée, ils étaient remplacés par un second quart, et ainsi de suite, pendant que ceux restés au village assuraient les travaux agricoles au nom de tous.

En exil, Sultan appelait à l’unité, à dépasser les clivages partisans pour le bien commun, convaincu que la cause syrienne représentait le noyau de l’unité arabe. Dans ses lettres (1930), il insistait sur son indépendance vis-à-vis des partis et sa volonté de poursuivre la révolution pour une Syrie unie et libre.

Les politiques le consultaient même durant son exil de dix ans. Il présida la Conférence du Désert en octobre 1929, en présence de nombreuses figures nationalistes. Six décisions majeures y furent prises, dont la condamnation de la suspension de l’Assemblée constituante syrienne, la dénonciation des propos du Haut-commissaire français Henri Ponsot ignorant la cause nationale, le rejet des résolutions du 16ème Congrès sioniste de Zurich, et la demande adressée au ministère britannique du Travail d’annuler la Déclaration Balfour, en reconnaissant les droits nationaux des Arabes.

Cet homme, qui comprit tôt les ambitions coloniales en Orient, refusa tout poste politique après l’indépendance syrienne (1946), tout comme toute compensation financière. Il répétait aux dirigeants arabes :

« Préservez l’indépendance pour laquelle nous avons sacrifié nos vies pour lui. »

Il craignait sans cesse le retour des convoitises coloniales. Sa dernière volonté, publiée, en témoigne : il est le seul révolutionnaire syrien à avoir laissé un testament politique.

Il avait planifié une grande campagne vers la région de Balan, au pied du Mont Hermon, une autre pour soutenir les révolutionnaires de la Ghouta de Damas, et une troisième vers le Hauran. La révolution s’étendit vers le nord avec Fawzi al-Qawuqji, qui demandait qu’on lui envoie armes et hommes depuis le Djebel Druze.



Il n’abandonna jamais le slogan :

« La religion pour Dieu, la patrie pour tous ».

Une archive de la Bibliothèque nationale de Damas rapporte que le consul britannique au Levant écrivit à son ministère : « Sultan al-Attrache est incorruptible. »

La chercheuse française Lenka Bokova a dit à mon père Mansour al-Attrache  : « Sans cette forte personnalité, la Grande Révolution syrienne n’aurait pas vu le jour. »

Voici un extrait d’un article de Mansour al-Attrache, « L’initiative dans l’histoire » :

« Il faut distinguer les initiateurs des suiveurs dans le déroulement de l’histoire. L’initiateur accomplit son rôle en allumant la mèche de l’événement majeur. Le suiveur, bien qu’important, arrive plus tard…

La révolution de 1925 ne fut pas seulement un acte militaire spectaculaire, mais une initiative de refus et de résistance. Les envahisseurs ne doivent jamais se sentir en paix, quelle que soit la durée de leur occupation…

Quand le roi Fayçal quitta Damas, contraint par l’ultimatum du général Gouraud, Sultan dépêcha Hamad al-Barbour pour le convaincre de rejoindre le Djebel et y lancer une résistance armée, pour préserver la légitimité du pouvoir national. »

Sultan al-Attrache, conscient de son rôle, s’opposa aussi au sionisme, rejetant toute négociation avec les sionistes. Il faisait parvenir clandestinement des armes à la révolution palestinienne de 1936, avec le combattant Chékib Wahhab, depuis Karak. Il fut l’un des cinq leaders syriens à refuser toute forme de dialogue avec le sionisme.

Adib Chichakli lança une campagne militaire brutale contre Soueïda, croyant pouvoir asseoir son pouvoir. Environ 100 civils furent tués, soit un martyr pour 500 habitants. La maison de Sultan fut vandalisée. Il quitta alors sa demeure pour éviter le bain de sang, déclarant :

« Je refuse de brandir les armes contre l’armée syrienne. Ce sont mes fils ! »

Il partit à pied dans la neige depuis Qrayya vers la Jordanie. Il avait alors 66 ans. À la frontière, les autorités jordaniennes lui envoyèrent une voiture portant le drapeau britannique, qu’il refusa malgré le danger. Elles lui envoyèrent alors un autre véhicule, arborant cette fois le drapeau jordanien : il accepta et entra ainsi en Jordanie, où il resta jusqu’à la chute de Chichakli. Même dans les circonstances les plus difficiles, Sultan Pacha n’a pas recours aux étrangers.

Il revint alors triomphant à Qrayya.

Quand les gens vinrent le féliciter de la mort de Chichakli, il répondit :

« Je n’ai plus rien à voir avec lui depuis qu’il a quitté le pouvoir. Son assassinat est un acte isolé. Nous ne nous vengeons pas et ne nous réjouissons pas de la mort ! »

Trois leçons majeures que nous enseigna Sultan al-Attrache.

Il ne renonça jamais au slogan de la révolution :

« La religion pour Dieu, la patrie pour tous ».

Il écrivait à son frère Zeid, commandant la campagne du Ballan : « Protégez les chrétiens. Ne laissez personne leur faire de mal. Assurez leur sécurité, leur vie, leurs biens. Empêchez toute agression à leur encontre. Nous sommes tous enfants d’une même patrie, tous des Arabes syriens à égalité. »

Je conclus avec une pensée de Sultan al-Attrache, écrite en 1961 :

« Ils disent que nous avons cueilli le fruit de notre lutte, le fruit de cet arbre que nous avons nourri de notre sang. Non ! Ce fruit n’est pas encore mûr.
Notre lutte n’en est encore qu’au stade de la floraison. Nous ne voulons pas en cueillir les fruits tant que nous ne sommes pas unis en tant qu’Arabes.
Fils de la Révolution et enfants du désert, nous nous sommes voués à être les offrandes sacrées sur l’autel de l’arabisme.
Cet arbre ne portera pas de fruit tant qu’il restera infesté de parasites destructeurs.
Il ne portera pas de fruit tant que la voix de la liberté ne s’élèvera pas de Palestine, et que les ambitions coloniales ne seront pas écartées d’Irak, d’Égypte et de Transjordanie.
Alors, seulement, que vienne le fruit mûr, savoureux, symbole des générations qui ont porté la flamme de la civilisation, flamme qui ne s’éteindra plus ».


Mausolée de Sultan al-Attrache à Qrayya

 

 

LUIS E. SABINI FERNÀNDEZ
Proyecto Arazatí en Uruguay: ¿descartado o redivivo?

Luis E. Sabini Fernández, Revista Futuros, 23-7-2025

El gobierno del presidente Yamandú Orsi acaba de cancelar el proyecto Arazatí que había presentado el entonces presidente Luis Lacalle Pou en el muy inapropiado período en que su presidencia ya había perdido las elecciones para el nuevo período presidencial.


Con el descarte de tal proyecto resultan corroboradas las dudas y críticas que el mencionado proyecto había cosechado desde muy diversos ángulos; la muy problemática toma de agua bruta del Río de la Plata; el invento de un lago artificial alojado en el río con el ridículo nombre de “polder”; la afectación a toda suerte de actividad local en la zona de Arazatí “invadida” por tal proyecto, el descomunal monto a pagar en dólares, hipotecando todo el futuro de OSE a corto y largo plazo, que iba a bloquear disponibilidad de recursos para muchos otros proyectos y necesidades del sector.

Pero el trámite que acabamos de ver a la luz del día sorprende no por su franqueza sino por su modalidad.

Llama la atención que los titulares del proyecto Arazatí no hayan sufrido ni un rasguño en su foja de credibilidad por haber presentado algo que ha sido desechado por su baja calidad como proyecto, su insuficiencia en la consideración ambiental, su abultado monto…

Y que, en algunas reuniones, cabildeos entre la parte empresaria y el nuevo elenco gubernamental, hayan resuelto, “en el mejor de los mundos” cambiar las condiciones del contrato, rehaciendo ahora un proyecto que, en lugar de rondar los 300 millones de dólares iniciales, rondará, inicialmente, los 200 millones de dólares, para hacer otra construcción, en otro sitio, con otras distancias en las conexiones y cañerías correspondientes.

La pregunta que queda en pie es cómo se evalúa este nuevo otro proyecto.

Alguien podría suponer que los montos que rondaban los 300 millones de dólares deberían bajar a 100 millones, en cambio de a los 200 millones estimados a ojos de buen cubero por los titulares del consorcio Aguas de Montevideo y los titulares del gobierno.

Los pasos más sensatos parecen ser que una vez desechado el proyecto Arazatí “por acumulación de faltas”, su proceda a su rescisión. Lisa y llana. Eventualmente, sus titulares podrían reclamar por los daños infligidos a su patrimonio, por lo ya invertido (que parece ser poco) y el lucro cesante.

El consorcio puede evaluar cuánto le conviene exigir la incursión en gastos y esfuerzo o cuánto apostar a ganar un nuevo contrato.

Porque el proyecto que ahora ha brotado de la mesa de negociaciones entre el Grupo de Montevideo y el gobierno de Yamandú Orsi, por tratarse de un proyecto radicalmente distinto al original, parecería merecer una nueva licitación.

El acuerdo amistoso, cambiando todo lo que hay cambiar,  deja en una nebulosa la razón de los montos de la inversión, del proyecto. Que no es una minucia.

La conferencia de prensa brindada por “las partes”, Alejandro Ruibal, Edgardo Ortuño, nos mostró una confianza mutua, recíproca, que lamentablemente no se compadece con el trámite. Podemos alegrarnos que las partes de un negocio o contrato público-privado mantengan un trato cordial y de confianza. Pero ese “espíritu” no tiene porqué prolongarse entre otros “actores” en juego, la sociedad en general, en primerísimo lugar.

Si los proyectos se estimaran “a ojos de buen cubero” y la sociedad se sintiera satisfecha con los resultados, entonces diríamos adiós a las licitaciones y a la brega por limitar los gastos y asegurar las calidades.

Pero la experiencia nos dice que es exactamente al revés: tenemos que ceñirnos a normas y regulaciones, sabiendo que, aun así, resulta muy difícil no errar, no malgastar, no defraudarse. Pero sin tales recaudos, la cosa sencillamente desbarranca.

GIDEON LEVY
La infamia de la hambruna deliberada: la guerra de hambre de Israel contra Gaza

Gideon LevyHaaretz , 24-7-2025
Traducido por Fausto GiudiceTlaxcala

Naima, una madre palestina de 30 años, sentada con su hijo desnutrido de 2 años, Yazan, en su casa dañada en el campo de refugiados de Al-Shati, al oeste de Gaza, esta semana. Foto: Omar El-Qatta /AFP

El plan israelí de limpieza étnica en la Franja de Gaza avanza a un ritmo acelerado, quizás incluso más rápido de lo previsto. Además de los importantes éxitos ya registrados en masacres y destrucción sistemática, en los últimos días se ha presenciado otro logro crucial: la hambruna deliberada ha comenzado a dar sus frutos.

Los efectos de esta política se propagaron rápidamente, cobrándose víctimas en cantidades comparables a las causadas por los bombardeos. Quienes no mueren mientras esperan comida probablemente sucumban al hambre.

El arma de la hambruna deliberada está dando resultados. Mientras tanto, la Fundación “Humanitaria” de Gaza se ha convertido en un trágico éxito. No solo cientos de gazatíes han sido asesinados a tiros mientras hacían fila para recibir los paquetes distribuidos por la Fundación, sino que otros no pueden llegar a los puntos de distribución y mueren de hambre. La mayoría son niños y bebés.

Solo el miércoles, 15 personas murieron de hambre, entre ellas tres niños y un bebé de seis semanas. Ciento dos personas han muerto desde el inicio de la guerra, incluidos 80 niños, y el número de muertos ha ido en aumento en los últimos días.

Las imágenes ocultadas al público por los criminales medios locales israelíes, cuya falta de cobertura sobre Gaza jamás será olvidada ni perdonada, son vistas por el resto del mundo. Estas imágenes evocan las imágenes de los supervivientes de los campos de concentración, imágenes del Holocausto. Ocultarlas es negar el fenómeno.

Los esqueletos de bebés y niños pequeños, vivos y muertos, con sus huesos sobresaliendo a través de tejido graso quemado o músculos marchitos, con los ojos y las bocas bien abiertos, con expresiones muertas.

Palestinas pidiendo comida a una organización benéfica en medio de una crisis alimentaria en Gaza en julio. Foto de Mahmoud Issa/Reuters

Yacen en el suelo de los hospitales, en camas vacías o son llevados en carretas de burros. Son imágenes del infierno. En Israel, muchos rechazan estas fotos, dudando de su veracidad. Otros expresan alegría y orgullo al ver a bebés muriendo de hambre. Sí, eso nos pasó a nosotros también.

Transformar la hambruna deliberada en un arma legítima y aceptable para los israelíes, ya sea mediante un apoyo abierto o una indiferencia escalofriante, es el paso más demoníaco hasta ahora en la guerra de Israel contra la Franja de Gaza.

También es el único para el que no se puede inventar justificación, excusa ni explicación. Ni siquiera la desbordante maquinaria propagandística de Israel puede encontrar una. La hambruna se ha convertido en un arma legítima, ya que constituye otro medio para lograr el objetivo: la limpieza étnica.

Este hecho debe ser internalizado y la continuación de la guerra debe verse desde esta perspectiva. Así como Israel se beneficia de las muertes causadas por las armas, también se beneficia del hambre que mata a cientos de personas. Solo así será posible convertir Gaza en un lugar inhabitable, y solo así sus habitantes podrán marcharse “por voluntad propia”, primero a la ciudad “humanitaria” y luego a Libia, o quién sabe dónde.

 


Palestinos huyen de sus hogares con sus pertenencias después de que el ejército israelí ordenara la evacuación del este de Jan Yunis, en el sur de la Franja de Gaza, en mayo. Foto: Hatem Khaled/Reuters

La hambruna es ahora visible en todas partes. Los periodistas palestinos en Gaza que aún no han sido asesinados por el ejército israelí informan que no han comido nada en dos o tres días.

Incluso médicos extranjeros hablaron el miércoles sobre lo que habían comido, y sobre todo lo que no habían comido. Una médica canadiense del Hospital Naser dijo que solo había comido un pequeño plato de lentejas en los dos días anteriores. Ya no podrá seguir atendiendo a los enfermos y heridos de esta manera. Esto también es positivo para Israel.

Un equipo de Al-Jazeera acompañó a un joven que salió en busca de comida para sus hijos. Buscó y buscó hasta encontrar dos bolsas de harina israelí y una botella de aceite en un puesto de mercado. El precio era de varios cientos de shekels por bolsa, y regresó a casa con las manos vacías, junto a sus hijos hambrientos. El estudio de televisión detalló entonces las tres etapas que conducen a la muerte por inanición. Los hijos de este hombre estaban en la segunda etapa.

 Un joven palestino lleva una bolsa de comida de un convoy del Programa Mundial de Alimentos (PMA) descargado rumbo a Gaza en junio. Foto Jehad Alshrafi / AP Aron Ehrlich / Ilustración fotográfica

Esta hambruna deliberada convirtió esta guerra en la más terrible de las guerras israelíes, y sin duda la más criminal de todas. Nunca antes dos millones de personas habían sido víctimas de hambre de esta manera.

Pero hay algo peor que la inanición deliberada: la indiferencia con la que la reciben en Israel. A una hora y media en coche de donde otro bebé, Yussef al-Safadi, murió el miércoles, su familia no ha podido encontrar un sustituto de la leche materna. En el momento de su muerte, Canal 12 transmitía un programa de cocina y los índices de audiencia eran excelentes.

 

¡Soldados israelíes, culatas al aire!
Fania Oz llama a la deserción y la insubordinación

La historiadora israelí Fania Oz-Salzberger, hija del renombrado escritor Amos Oz, llama a todos los soldados a negarse a servir en Gaza
 

 Soldados, regulares y reservistas,

Padres y abuelos de soldados,

No hay otra opción: niéguense a servir en Gaza. ¡Niéguense, niéguense, niéguense!

Los rehenes y sus sufrientes familias han sido traicionados por el gobierno israelí.

La hambruna masiva en Gaza es un hecho horrible e innegable.

La masacre diaria en los centros de distribución de alimentos no es defensa propia, sino un atroz crimen de guerra.

El derecho internacional hace tiempo que dejó de estar de nuestra parte.

Los soldados sacrifican sus jóvenes vidas en vano, y peor que en vano: por un propósito nefasto y destructivo. La opinión pública moderada de todo el mundo y los aliados restantes de Israel nos rechazan con horror. No porque sean antisemitas, sino porque son humanos.

La derecha mesiánica nos está llevando, en su locura, hacia un aislamiento global total, con la fe absoluta en que existe un Dios y que está de nuestro lado.

¡Niéguense, niéguense, niéguense!

 

Soldats israéliens, crosse en l'air !
Fania Oz appelle à la désertion et à l'insoumission

L’historienne israélienne Fania Oz-Salzberger, fille du célèbre écrivain Amos Oz, appelle tous les soldats à refuser de servir à Gaza.



Soldats, réguliers et de réserve,
Parents et grands-parents de soldats,
Il n’y a pas d’autre choix : refusez de servir à Gaza. Refusez, refusez, refusez.
Les otages et leurs familles en souffrance ont été trahis par le gouvernement israélien.
La famine massive à Gaza est un fait horrible et indéniable.
Le massacre quotidien dans les centres de distribution de vivres n’est pas de la légitime défense, mais un crime de guerre atroce.
Le droit international n’est plus de notre côté depuis longtemps.
Les soldats sacrifient leur jeune vie en vain, et pire qu’en vain : pour un but néfaste et destructeur.
L’opinion publique modérée du monde entier et les derniers alliés d’Israël nous rejettent avec horreur. Pas parce qu’ils sont antisémites, mais parce qu’ils sont humains.
La droite messianique nous entraîne dans sa folie vers un isolement global total, avec la foi absolue qu’il existe un Dieu et qu’il est de notre côté.
Refusez, refusez, refusez

GIDEON LEVY
L’infamie de la famine délibérée : la guerre de la faim menée par Israël à Gaza

 Gideon LevyHaaretz, 24/7/2025
Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

Naeema, une mère palestinienne de 30 ans, est assise avec son fils de 2 ans, Yazan, souffrant de malnutrition, dans leur maison endommagée du camp de réfugiés d’Al-Shati, à l’ouest de Gaza, cette semaine. Photo Omar El- Qatta /AFP

Le plan israélien de nettoyage ethnique de la bande de Gaza progresse à un rythme soutenu, peut-être même mieux que prévu. Outre les succès significatifs déjà enregistrés en matière de massacres et de destructions systématiques, ces derniers jours ont vu une autre réalisation cruciale : la famine délibérée a commencé à porter ses fruits.

Les effets de cette politique se propagent rapidement, faisant des victimes en nombre comparable à celui des décès causés par les bombardements. Ceux qui ne meurent pas en attendant de la nourriture ont de fortes chances de succomber à la faim.

L’arme de la famine délibérée fonctionne. La Fondation « humanitaire » de Gaza, quant à elle, est devenue un succès tragique. Non seulement des centaines de Gazaouis ont été abattus alors qu’ils faisaient la queue pour recevoir les colis distribués par la Fondation, mais d’autres ne parviennent pas à atteindre les points de distribution et meurent de faim. La plupart sont des enfants et des bébés.

Rien que mercredi, 15 personnes sont mortes de faim, dont trois enfants et un bébé de six semaines. Cent deux personnes sont mortes depuis le début de la guerre, dont 80 enfants, et le nombre de morts est en hausse ces derniers jours.

Les images cachées au public par les médias locaux criminels israéliens, dont le manque de couverture de Gaza ne sera jamais oublié ni pardonné, sont vues par le reste du monde. Ces images rappellent les survivants des camps de concentration, des images de l’Holocauste. Les dissimuler revient à nier le phénomène.

Les squelettes de bébés et de nourrissons, vivants et morts, dont les os dépassent à travers des tissus adipeux brûlés ou des muscles flétris, leurs yeux et leurs bouches grands ouverts, leurs expressions mortes.

Des Palestiniens réagissent en demandant de la nourriture à une association caritative, en pleine crise alimentaire, à Gaza, en juillet. Photo Mahmoud Issa/Reuters

Ils gisent sur le sol des hôpitaux, sur des lits nus ou transportés sur des charrettes tirées par des ânes. Ce sont des images de l’enfer. En Israël, nombreux sont ceux qui rejettent ces photos, doutant de leur véracité. D’autres expriment leur joie et leur fierté de voir des bébés affamés. Oui, c’est aussi ce qui nous est arrivé.

Transformer la famine délibérée en une arme légitime et acceptable pour les Israéliens, que ce soit par un soutien ouvert ou par une indifférence glaçante, est l’étape jusqu’à présent la plus démoniaque dans la guerre lancée par Israël contre la bande de Gaza.

C’est aussi la seule pour laquelle on ne peut inventer aucune justification, excuse ou explication. Même l’appareil de propagande débordant d’Israël ne parvient pas à en trouver. La famine est devenue une arme légitime puisqu’elle constitue un autre moyen d’atteindre l’objectif : le nettoyage ethnique.

Il faut intérioriser ce fait et considérer la poursuite de la guerre sous cet angle. De même qu’Israël profite des morts causées par les armes, il profite aussi de la faim qui tue des centaines de personnes. C’est seulement ainsi qu’il sera possible de transformer Gaza en un lieu invivable , et c’est seulement ainsi que ses habitants partiront « de leur plein gré », d’abord vers la ville « humanitaire » , puis vers la Libye, ou Dieu sait où.

Des Palestiniens fuient leurs maisons avec leurs biens après que l’armée israélienne a ordonné l’évacuation de l’est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, en mai. Photo Hatem Khaled/Reuters

La famine est désormais visible partout. Les journalistes palestiniens de Gaza qui n’ont pas encore été abattus par l’armée israélienne rapportent qu’ils n’ont rien mangé depuis deux ou trois jours.

Même des médecins étrangers ont parlé mercredi de ce qu’ils avaient mangé, et surtout de ce qu’ils n’avaient pas mangé. Une médecin canadienne de l’hôpital Nasser a déclaré n’avoir mangé qu’un petit bol de lentilles au cours des deux jours précédents. Elle ne pourra plus continuer à soigner les malades et les blessés de cette façon. C’est aussi une bonne chose pour Israël.

Une équipe d’Al-Jazeera a accompagné un jeune homme parti à la recherche de nourriture pour ses enfants. Il a cherché, cherché, jusqu’à trouver deux sacs de farine israélienne et une bouteille d’huile sur un étal de marché. Le prix était de plusieurs centaines de shekels le sac, et il est rentré chez lui les mains vides, auprès de ses enfants affamés. Le studio de télévision a ensuite détaillé les trois étapes menant à la mort par inanition. Les enfants de cet homme se trouvaient à la deuxième étape.


Un jeune Palestinien porte un sac de nourriture provenant d’un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM) déchargé en route vers Gaza en juin. Photo Jehad Alshrafi / AP Aron Ehrlich / Illustration photo

Cette famine délibérée a fait de cette guerre la plus horrible des guerres israéliennes, et certainement la plus criminelle d’entre elles. Jamais deux millions de personnes n’avaient été affamées de cette façon.

Mais une chose est pire que la famine délibérée : l’indifférence avec laquelle elle est accueillie en Israël. À une heure et demie de route de l’endroit où un autre bébé, Yussef al-Safadi, est mort mercredi, sa famille n’a pas trouvé de substitut au lait maternel.

Au moment de sa mort, Canal 12 diffusait une émission de cuisine et le taux daudience était excellent.

Ben Jennings, The Guardian

24/07/2025

LE MONDE
En la Franja de Gaza, los estragos del hambre

Desde que el ejército israelí impuso un bloqueo humanitario al enclave a principios de marzo, un centenar de habitantes ha muerto de hambre. Esta cifra podría aumentar rápidamente, ya que 600.000 personas sufren desnutrición.

Lucas Minisini (Jerusalén, enviado especial) y Marie Jo Sader, Le Monde, 24-07-2025

Traducido por Tlaxcala


Muhammad Zakariya Ayyoub al-Matouq, un niño de un año y medio de la ciudad de Gaza con desnutrición severa, el 21 de julio de 2025. AHMED JIHAD IBRAHIM AL-ARINI / ANADOLU VIA AFP

Las bombas, los misiles, los proyectiles de tanque, las balas de francotiradores. Y ahora el hambre. Como si no fuera suficiente el suplicio que han soportado los habitantes de la Franja de Gaza a manos del ejército israelí durante veintiún meses, ahora enfrentan un nuevo enemigo, omnipresente e inasible: el hambre. Desde hace meses, el peligro se manifiesta en imágenes de niños con cuerpos esqueléticos y ojos hundidos, provenientes de hospitales del enclave. Ahora se refleja también en los rostros agotados de los periodistas aún activos y en las siluetas que colapsan en las calles, al borde de sus fuerzas.

En un comunicado publicado el 21 de julio y compartido millones de veces en redes sociales, la Sociedad de Periodistas (SDJ) de la AFP describió la angustia de sus colegas en el lugar. El texto narra la situación del principal fotógrafo de la agencia, Bashar, de 30 años, que vive entre las ruinas de su casa en Gaza, con unos cojines como único confort. Su hermano se desplomó en la calle por hambre, y él ya no tiene fuerzas para trabajar.
“Sin una intervención inmediata, los últimos reporteros de Gaza morirán”, advierte la SDJ.

Según las autoridades sanitarias del enclave, 15 personas han muerto de hambre en las últimas 24 horas. Desde la imposición del bloqueo total el 2 de marzo, el número de muertes por falta de alimentos asciende a 101, según responsables palestinos citados por Reuters. Khalil Al-Daqran, portavoz del hospital Al-Aqsa en el centro de Gaza, estima que 600.000 personas sufren desnutrición, entre ellas 60.000 mujeres embarazadas.

“Una película de terror”

En junio, UNICEF (Fondo de las Naciones Unidas para la Infancia) ya había registrado más de 5.000 niños hospitalizados por desnutrición, una vez y media más que en febrero, durante el último alto el fuego entre Israel y Hamás.
El martes 22 de julio, en un discurso ante el Consejo de Seguridad de la ONU, Antonio Guterres, secretario general de la organización, comparó la situación del territorio palestino con “una película de terror”.

Al día siguiente, 111 organizaciones humanitarias, entre ellas Médicos Sin Fronteras, Médicos del Mundo y Oxfam International, publicaron un comunicado contundente denunciando “una hambruna masiva” en Gaza y exigiendo un alto el fuego inmediato y la apertura de los puntos de acceso, bloqueados por Israel.
Las ONG señalaron que “las distribuciones en Gaza se reducen a un promedio de solo 28 camiones diarios” (frente a unos 500 antes de la guerra), y que “toneladas de alimentos, agua potable, suministros médicos y artículos esenciales” están almacenadas “justo fuera del enclave”. La catástrofe, subrayan, no es natural.

Khalil Abu Shammala, de 55 años, se considera afortunado: en los últimos días logró comer un plato de lentejas. El arroz y las verduras, que el ex director de la ONG palestina de derechos humanos Addameer hasta hace poco lograba encontrar, ya son un recuerdo lejano. En los escasos mercados de la ciudad, el kilo de harina cuesta entre 35 y 50 dólares (30 a 42 euros). “Casi no queda nada para comer en todo el enclave”, nos escribe por WhatsApp.
Desde el ataque del 7 de octubre de 2023, Israel ha prohibido el acceso a Gaza a todos los periodistas extranjeros.


Rahil Mohammed Rasras, de 32 años, sufre desnutrición severa. Se encuentra en el Hospital Nasser de Jan Yunis, Franja de Gaza, el 21 de julio de 2025. ABDALLAH F.S. ALATTAR / ANADOLU VÍA AFP

Abu Shammala compartió su ración de lentejas con su esposa Sahar, sus hijas Noor y Nisma y su hijo Mohammed, herido en la pierna el 30 de junio durante un bombardeo. “Sin alimentos ricos en calcio y proteínas, no sanará”, lamenta el padre. Había almacenado latas en previsión de una escasez, pero ahora su reserva está casi vacía.

“Elección política”

“El hambre impuesta por Israel en esta guerra es sistemática y organizada”, denuncia Alex de Waal, director de la World Peace Foundation y especialista en hambrunas. Ante la indignación internacional, en lugar de permitir la entrada masiva de ayuda, “la estrategia de Israel ha sido restringir el acceso del personal humanitario que podía documentar la gravedad del hambre”, añade.

A finales de diciembre de 2024, un informe del Famine Early Warning System Network (FEWS NET), que indicaba que el norte de Gaza ya sufría hambruna, fue retirado por presión del embajador usamericano en Israel, Jack Lew, quien lo calificó de “irresponsable”.
“Dado el control absoluto de Israel sobre Gaza, no resolver el hambre es una elección política”, señala De Waal. “Si el primer ministro decidiera abrir los accesos, todos los niños palestinos podrían desayunar en abundancia al día siguiente”.

El ejército israelí niega bloquear la ayuda. El martes afirmó que 950 camiones cargados de alimentos se encuentran en Gaza, esperando ser descargados por agencias internacionales. “No hemos identificado hambruna en este momento, pero entendemos que se requiere acción para estabilizar la situación humanitaria”, declaró un alto funcionario israelí citado por Times of Israel.

El 19 de mayo, en respuesta a las críticas, Israel abrió tres centros de ayuda alimentaria gestionados por la opaca Gaza Humanitarian Foundation (GHF), respaldada por USA. Pero debido al escaso número y la avalancha de personas hambrientas, las distribuciones se tornaron mortales. Según el ministerio de salud de Gaza, más de 1.000 personas han muerto buscando comida en los centros de la GHF, abatidas por disparos de soldados israelíes desplegados cerca.

A pesar del riesgo, Mohammed Abu Asser, refugiado en Al-Mawasi, sigue caminando cuatro horas diarias hasta el punto de distribución de Rafah. “Hoy tres personas murieron ante mis ojos”, relata a Le Monde. “Y no conseguí comida”.
Tirado en el suelo” para evitar los disparos, espera horas por un poco de comida. La mayoría de las veces, los centros cierran en minutos, desbordados por la multitud. Mohammed regresa con las manos vacías.

En la ciudad de Gaza, Abdul Abu Okal, de 43 años, periodista de Al-Hayat Al-Yadida (periódico oficial de la Autoridad Palestina), busca alimentos en el mercado negro. Desde el 7 de octubre, ha acumulado 11.000 dólares de deuda. Su salario mensual de 700 dólares llega de forma irregular, debido al bloqueo israelí de los fondos palestinos.

Cuando lo recibe, debe retirarlo de comerciantes locales, ya que todos los bancos están cerrados. “Pero se quedan con el 40 % al 45 % como comisión”, explica por WhatsApp.
Cuando ya no tiene dinero, considera apostarse cerca de los pocos camiones de ayuda que entran al norte. “Una vez me acerqué, pero el ejército israelí nos disparó
Escapé por poco de la muerte”, relata.

Tensiones entre civiles

El personal médico está sin medios para tratar los casos de “desnutrición aguda”, que aumentan rápidamente. Solo pueden administrar sueros o algunas vitaminas.
Es una tortura no poder hacer más”, dice Ibrahim Al-Ashi, de 29 años, dentista que se ha convertido en médico voluntario. Cada día ve morir a varios niños. Y, según él, la situación empeora “por horas”.


Palestinos esperan recibir comida de un comedor social en la ciudad de Gaza, el 23 de julio de 2025. MAHMOUD ISSA / REUTERS

La desesperación aumenta las tensiones entre civiles. Videos muestran a personas empujándose y pisoteándose en las zonas de distribución.
El gobierno israelí quiere que nos matemos entre nosotros”, suspira Amjad Shawa, director de la red de ONG palestinas en Gaza. El hombre de cincuenta años relata ataques contra almacenes de ayuda realizados por mafias o a veces por simples gazatíes llevados al límite.

El martes 22, Shawa observó la entrada de 20 camiones del Programa Mundial de Alimentos con sacos de harina, a través del paso de Zikim. Pero ningún saco fue distribuido: apenas unos metros después, los camiones fueron saqueados por habitantes hambrientos.

En la Ciudad de Gaza, coordina una de las últimas cocinas comunitarias (“tekkya”) aún activas. Hasta hace poco, producía 1.000 comidas diarias, principalmente para personas con discapacidad que no pueden desplazarse.
El miércoles 23 de julio, su equipo le informó que cerrarían al día siguiente: ya no queda comida para preparar ni un solo plato.