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21/12/2021

NICOLAS TRUONG
Giorgio Agamben : « L’épidémie montre clairement que l’état d’exception est devenu la condition normale »

 Propos recueillis par Nicolas Truong, Le Monde, 24/3/2020

Dans un entretien au « Monde », le philosophe italien critique la mise en place de mesures sécuritaires hors norme supposant qu’il faut suspendre la vie pour la protéger.


YANN LEGENDRE

Philosophe italien de renommée internationale, Giorgio Agamben a notamment élaboré le concept d’ « état d’exception » comme paradigme du gouvernement dans sa grande œuvre de philosophie politique Homo Sacer (Seuil, 1997-2005). Dans le sillage de Michel Foucault, mais aussi de Walter Benjamin ou d’Hannah Arendt, il a mené une série d’enquêtes généalogiques sur les notions de « dispositif » et de « commandement », élaboré les concepts de « désœuvrement », de « forme de vie » ou de « pouvoir destituant ». Intellectuel de référence de la mouvance des « ingouvernables », Giorgio Agamben a publié une tribune dans le journal Il Manifesto (« Coronavirus et état d’exception », 26 février) qui a suscité des critiques parce que, s’appuyant sur les données sanitaires italiennes d’alors, il s’attachait à la défense des libertés publiques en minimisant l’ampleur de l’épidémie. Dans un entretien au Monde, il analyse « les conséquences éthiques et politiques extrêmement graves » qui découlent des mesures sécuritaires mises en œuvre afin de juguler la pandémie.

Dans un texte publié par « Il Manifesto », vous avez écrit que la pandémie mondiale de Covid-19 était « une supposée épidémie », rien d’autre qu’ « une sorte de grippe ». Au regard du nombre de victimes et de la rapidité de la propagation du virus, notamment en Italie, regrettez-vous ces propos ?

Je ne suis ni virologue ni médecin, et dans l’article en question, qui date d’il y a un mois, je ne faisais que citer textuellement ce qui était à l’époque l’opinion du Centre national de la recherche italien. Mais je ne vais pas entrer dans les discussions entre les scientifiques sur l’épidémie ; ce qui m’intéresse, ce sont les conséquences éthiques et politiques extrêmement graves qui en découlent.

« Il semblerait que, le terrorisme étant épuisé comme cause de mesures d’exception, l’invention d’une épidémie puisse offrir le prétexte idéal pour étendre (les mesures d’exception) au-delà de toutes les limites », écrivez-vous. Comment pouvez-vous soutenir qu’il s’agit d’une « invention » ? Le terrorisme tout comme une épidémie ne peuvent-ils pas conduire à des politiques sécuritaires, que l’on peut juger inacceptables, tout en étant bien réels ?

Quand on parle d’invention dans un domaine politique, il ne faut pas oublier que cela ne doit pas s’entendre dans un sens uniquement subjectif. Les historiens savent qu’il y a des conspirations pour ainsi dire objectives, qui semblent fonctionner en tant que telles sans qu’elles soient dirigées par un sujet identifiable. Comme Michel Foucault l’a montré avant moi, les gouvernements sécuritaires ne fonctionnent pas nécessairement en produisant la situation d’exception, mais en l’exploitant et en la dirigeant quand elle se produit. Je ne suis certainement pas le seul à penser que pour un gouvernement totalitaire comme celui de la Chine, l’épidémie a été le moyen idéal pour tester la possibilité d’isoler et contrôler une région entière. Et qu’en Europe l’on puisse se référer à la Chine comme un modèle à suivre, cela montre le degré d’irresponsabilité politique dans lequel la peur nous a jetés. Il faudrait s’interroger sur le fait au moins étrange que le gouvernement chinois déclare tout à coup close l’épidémie quand cela lui convient.

Pourquoi l’état d’exception est-il, selon vous, injustifié, alors que le confinement apparaît aux yeux des scientifiques comme l’un des principaux moyens d’enrayer la propagation du virus ?

LUIS CASADO
Chili : le théorème de la guitare...
Élire un président ne résout rien

 Luis Casado, 21/12/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Une fois de plus, comme le chantait Léo Ferré : « Ils ont voté... et puis après ? » Il reste à voir si, pour une fois, quelque chose se passe. Quelque chose qui intéresse les citoyens, pas les patrons. Et ce n'est pas parce que j'ai une dent contre les patrons - ce qui est aussi le cas - mais parce que cela doit nous arriver, à nous, les grugés, un jour ou l'autre.

« Un conciliateur est quelqu'un qui nourrit un crocodile dans l'espoir qu'il mangera d'abord les autres... »

(Winston Churchill)

Mes pires craintes se sont confirmées : finalement, l’un des candidats a été élu. Je l'ai dit à plusieurs reprises et je n'ai pas changé d'avis : j’estime qu'au Chili, l’élection présidentielle fait partie du problème, pas de la solution.


J'ai la faiblesse de penser qu'il faut changer la Constitution, la loi électorale, l'organisation territoriale, la répartition des pouvoirs de l'État, rénover les institutions, récupérer la souveraineté citoyenne, changer de « modèle » économique, adopter un autre système fiscal, réformer l'éducation, la santé et le système des retraites, récupérer la souveraineté sur la mer, le cuivre, le lithium, l'eau et d'autres biens publics, des questions toujours en suspens et qui ont survécu à pas moins de sept élections présidentielles sans être touchées ne serait-ce qu’avec un pétale de rose.

Je laisse aux « experts » le soin de décomposer le vote de dimanche, en déterminant qui a voté « pour », qui a voté « contre », qui n'a pas voté, et leurs motivations respectives. Ce qui est certain, c'est que, maintenant, « c’est autre chose avec la guitare » [proverbe chilien signifiant : il y a loin des paroles aux actes, correspondant à Hic Rhodos, hic salta, NdT] : il s'agit désormais de mettre en pratique le programme, ou les propositions annoncées pendant la campagne. Sans supposer que quiconque ait de mauvaises intentions, l’« institutionnalité » que nous traînons depuis la dictature est toujours présente, celle qui « doit être respectée » comme notre propre mère et qui constitue   un fardeau fatal.

Cette « institutionnalité » détermine que le budget national, dont le nouveau président et son nouveau ministre des finances devront s'occuper, a été conçu par l'actuel gouvernement Piñera. Selon le Trésor, ce budget devrait permettre de « s'orienter vers une normalisation des dépenses, de revenir sur la voie de la convergence des politiques budgétaires et, en même temps, de commencer à recomposer l'épargne du pays ». En résumé, il s'agit de réduire les dépenses budgétaires - 22,5 % cette année -, de ne pas dépenser plus que ce que le système fiscal produit, et de stabiliser le taux d'épargne, mis à mal par les retraits des fonds de pension. En d'autres termes : une politique d'austérité budgétaire.

Le principal outil d'un gouvernement est l'outil budgétaire : pas d’argent, pas de Suisse... Vous voulez réformer l'éducation ? Vous devez financer cette réforme : investissements, salaires, dépenses courantes... Vous voulez améliorer la santé publique ? Vous voulez construire un autre système de retraite ? Idem. En attendant qu'un nouveau système fiscal, basé, espérons-le, sur une répartition équitable de la charge fiscale, porte ses fruits. Pour adopter une telle réforme fiscale, il faut le soutien du Parlement et du temps. Le nouveau gouvernement n'a ni l'un ni l'autre.

LUIS CASADO
Chile: El teorema de la guitarra…
Elegir un presidente no resuelve nada

Una vez más, como diría Leo Ferré: "Votaron... ¿Y ahí?" Queda por ver si, por una vez, pasa algo. Algo que le interese a la ciudadanía, no a los empresarios. Y no es por tenerle manía a los empresarios -que también- sino que alguna vez nos tiene que tocar a nosotros, los pringaos. Una nota de Luis Casado.
“Un conciliador es alguien que alimenta un cocodrilo esperando que se coma primero a los otros…” (Winston Churchill)

Mis peores temores se confirmaron: las elecciones terminaron eligiendo a uno de los candidatos. Lo he dicho muchas veces y no he cambiado de opinión: entiendo que en Chile las elecciones presidenciales son parte del problema, no de la solución.

 

Tengo la debilidad de pensar que tenemos que cambiar la Constitución, la Ley electoral, la organización territorial, la distribución de los poderes del Estado, renovar las instituciones, recuperar la Soberanía ciudadana, cambiar el “modelo” económico, adoptar otro régimen impositivo, reformar la Educación así como la Salud y el sistema previsional, recuperar la soberanía sobre el mar, el cobre, el litio, el agua y otros bienes públicos, temas que siguen pendientes y han sobrevivido a no menos de siete elecciones presidenciales sin ser tocados ni con el pétalo de una rosa.

Le dejo a los ‘expertos’ la tarea de desmenuzar el voto del domingo, determinando quien votó “por”, quien votó “contra”, quien no votó, y sus respectivas motivaciones. Lo cierto es que ahora Otra cosa es con guitarra: en adelante se trata de poner en práctica el programa, o las proposiciones anunciadas durante la campaña. Sin suponerle malas intenciones a nadie, sigue presente la ‘institucionalidad’ que arrastramos desde la dictadura, esa que ‘hay que respetar’ como a nuestra propia madre y que constituye un lastre fatal.

Ella determina que el Presupuesto de la nación, con el que se encontrará el nuevo presidente y su flamante ministro de Hacienda, fuese diseñado por el actual gobierno de Piñera. Según Hacienda, dicho presupuesto debe permitir “transitar hacia una normalización del gasto, retomar la senda de convergencia de la política fiscal y, al mismo tiempo, iniciar la recomposición de ahorros del país”. En cristiano: se trata de reducir el gasto fiscal –un 22,5% en este ejercicio–, de no gastar más de lo que produce el régimen impositivo, y de estabilizar la tasa de ahorro maltratada por los retiros de los fondos de pensión. Dicho de otro modo: una política de austeridad fiscal.

STEPHANIA TALADRID
El desierto del aborto del Valle del Río Bravo

Stephania Taladrid (bio), The New Yorker, 18/12/2021
Traducido del inglés por Sinfo Fernández, Tlaxcala

La nueva ley de Texas es la culminación de décadas de restricciones legales y recortes presupuestarios que han dejado a las mujeres de una de las regiones más pobres del país con escaso acceso al aborto.

La ley 8 prohíbe el aborto después de aproximadamente seis semanas de embarazo y permite que ciudadanos privados puedan presentar demandas civiles contra cualquiera que ayude a una mujer a obtener el procedimiento. (Foto: Jennifer Whitney/NYT/Redux)

La única clínica de abortos que queda a lo largo de la frontera de Texas con México es un edificio poco atractivo de una sola planta situado en el corazón de McAllen. Su antigua recepcionista, Andrea Ferrigno, una mujer enérgica de cuarenta años, recuerda vívidamente una época, en los años noventa, en la que funcionaba tranquilamente y sin obstáculos. Su tío, el Dr. Pedro Kowalyszyn, uno de los ginecólogos más respetados de la ciudad, era el propietario y administrador. “Todo el mundo sabía que se podía abortar en la clínica del centro”, dice Ferrigno. Mientras estudiaba, vivía con su tío y trabajaba en la clínica a tiempo parcial. “Me presentaron el operativo como un procedimiento médico”, dijo Ferrigno, añadiendo que los abortos eran uno de los muchos servicios ginecológicos que su tío proporcionaba. “Él daba a luz a muchas de las personas a las que luego ofrecía la atención del aborto”.

A principios de 2000, Kowalyszyn vendió la clínica a Amy Hagstrom Miller, que la rebautizó como sede en el sur de Texas para su nueva organización, Whole Woman's Health. Al igual que otras ciudades del Valle del Río Bravo [llamado Rio Grande Valley/Valle del Río Grande en los USA, NdE], McAllen tenía uno de los índices más altos del país de personas empobrecidas y sin seguro médico. Al mantener la clínica abierta, Hagstrom Miller quería ofrecer a las residentes de la zona un lugar donde pudieran acceder al procedimiento de forma segura. “Poco a poco, empezamos a cambiar la consulta”, recuerda Ferrigno. “Antes, era muy parecido a ‘Aquí está el formulario de consentimiento. ¿Conoce los riesgos? ¿Las complicaciones? ¿Alguien la está obligando?’” La nueva propietaria de la clínica quería empoderar a las mujeres y fomentar un enfoque más holístico. A las pacientes se les ofrecían sesiones de asesoramiento durante su visita; las paredes de la clínica estaban pintadas de color malva y llenas de citas de Frida Kahlo y otras personas notables; sonaba música relajante de fondo y cada habitación tenía un tenue aroma a lavanda. Hagstrom Miller creía que nadie se quedaba embarazada para abortar, por lo que era necesario que hubiera un lugar donde las mujeres pudieran hablar libremente de sus decisiones y emociones.

“No nos arrepentimos de lo que hacíamos”, recuerda Ferrigno. Cuando el derecho al aborto se convirtió en una amarga batalla política a nivel nacional, el ambiente dentro y fuera de la clínica de McAllen cambió. Mientras que antes solo eran dos o tres piquetes los que se reunían cada semana frente a la consulta del Dr. Kowalyszyn, la clínica pronto se convirtió en un lugar de encuentro para los manifestantes. Un grupo local conocido como Los Caballeros de San Miguel se reunía en círculo, cantando oraciones frente a una cuna llena de figuras de bebés. Con el tiempo, otros intentaron intimidar al personal pinchando las ruedas de sus coches, amenazándoles con un hacha y gritando los nombres de sus hijos. “Se les puede escuchar desde el interior”, dice Ferrigno sobre los piquetes. “Tienen megáfonos”. La clínica ha recibido numerosas amenazas de bomba; hace unos años, alguien intentó incendiar el lugar en plena noche. Sin embargo, el personal ha intentado mantener un ambiente acogedor. Un mural en la fachada norte del edificio muestra a un grupo de mujeres de color, con las manos enlazadas, en un frondoso valle. Las palabras “dignidad, empoderamiento, compasión y justicia” están escritas en la parte superior.

En septiembre entró en vigor la ley S.B. 8 de Texas, que prohíbe los abortos después de aproximadamente seis semanas de embarazo y permite a los ciudadanos privados interponer demandas civiles contra cualquiera que ayude a una mujer a obtener el procedimiento. Nadie, ni siquiera una víctima de violación o incesto, está exenta de la ley. Ferrigno, que ahora es vicepresidenta de Whole Woman's Health, estimó que la clínica estaba atendiendo a una cuarta parte de las pacientes que trataba antes de la S.B. 8. Cada día, las nuevas restricciones obligaban al personal de la clínica a rechazar a docenas de pacientes, incluidas adolescentes. “Es agotador decir que no”, dijo. “Te consume”. Recientemente, la clínica tuvo que rechazar a una migrante de catorce años procedente de Guatemala que había cruzado la frontera sur por su cuenta y ahora estaba bajo custodia del gobierno. La niña había sido violada en su viaje hacia el norte: estaba en su séptima semana de embarazo, una semana más allá del nuevo límite estatal. “Hace un par de meses habríamos podido ayudarla”, explica Verónica Hernández, que acaba de asumir la dirección de la clínica, donde trabaja desde hace doce años. “Pero ya no podemos ayudarla. No podemos hacer nada por esas pacientes”.

Incluso antes de la S.B. 8, las nuevas leyes y los recortes presupuestarios promulgados por la legislatura de Texas en las décadas anteriores han restringido constantemente el acceso de las mujeres a un aborto en el estado. En 2000, los legisladores aprobaron la Ley del Derecho de la Mujer a Saber, también conocida como H.B. 15, que obligaba a las mujeres que querían abortar a esperar veinticuatro horas antes de someterse al procedimiento, sin hacer excepciones en el caso de los embarazos resultantes de violación o incesto. El personal de las clínicas también se vio obligado a entregar a las pacientes un paquete de lectura exigido por el Estado que incluía fotografías en color de fetos e información sobre la relación, largamente desmentida, entre los abortos y el riesgo de cáncer de mama. El mandato hizo que el tío de Ferrigno, que había seguido trabajando como director médico de la clínica, se retirara, después de treinta años. “Ese fue el catalizador”, dijo Ferrigno.

  

La ley estatal exige una ecografía antes de abortar. Eso significa dos viajes a una clínica, una dificultad para muchas pacientes de aborto, la mayoría de las cuales ya son madres.
(
Foto: Jennifer Whitney/NYT/Redux) 

20/12/2021

GRAHAM PEEBLES
Etiopía: Batalla histórica por la madre de África

Graham Peebles, CounterPunch, 17/12/2021
Traducido del inglés por
Sinfo Fernández, Tlaxcala


La indignación que sienten los etíopes ante el ataque terrorista respaldado por Occidente contra su país se está extendiendo por todo el Cuerno de África y partes del continente. Un gran movimiento de solidaridad está emergiendo a medida que los vecinos de Etiopía, Eritrea, Somalia, Sudán y Kenia unen sus fuerzas para oponerse al terror, a la injerencia imperial y a las mentiras y la desinformación de los medios de comunicación dominantes.


La victoria etíope en la batalla de Adua contra las tropas invasoras italianas, 2 de marzo de 1896-Arte popular etíope, años 1940

 

A la vista de la duplicidad y los subterfugios de Estados Unidos, se ha vuelto a poner de manifiesto la relación deformada y destructiva que existe entre los Estados africanos y las perniciosas potencias imperiales. Los sentimientos preexistentes de desconfianza y rabia se están reforzando y se está comprendiendo una vieja verdad: Que para ser verdaderamente independientes, las naciones del continente deben unirse; solo entonces se pondrá fin a la explotación, la manipulación y la injusticia.

 

Como dijo el Dr. Kwame Nkrumah, el primer primer ministro y presidente de Ghana: “Si nosotros [las naciones africanas] no formulamos planes para la unidad y tomamos medidas activas para formar una unión política, pronto estaremos luchando y guerreando entre nosotros, con los imperialistas y colonialistas tras las bambalinas tirando de cables despiadados para que nos degollemos unos a otros en aras de sus diabólicos propósitos en África”.

 

El asalto del Frente de Liberación del Pueblo de Tigray (TPLF, por sus siglas en inglés) en Etiopía, apoyado por Estados Unidos, “en aras de sus diabólicos propósitos en África”, no es solo un intento de derrocar al gobierno democráticamente elegido e instalar al terrorista TPLF, sino que es un intento de desestabilizar toda la región. El Cuerno de África tiene una gran importancia estratégica, y Etiopía se encuentra en su centro: desestabilizar al país y afectar a toda la región; instalar un régimen dictatorial etnocéntrico (TPLF) y sembrar la división, envenenando la atmósfera de entendimiento mutuo y cooperación que está construyéndose en la región.

 

La relación entre Etiopía y Eritrea es fundamental para la cohesión regional. Reconociendo este hecho, inmediatamente después de asumir el cargo, el primer ministro Abiy Ahmed trabajó para poner fin a la guerra fronteriza de veinte años -instigada por el TPLF con el apoyo de Estados Unidos- con Eritrea; por esta labor unificadora, que fue en gran medida pasada por alto por los medios de comunicación occidentales en ese momento, Abiy fue premiado  con el premio Nobel de la Paz en 2019.

 

Impactantes violaciones de EE.UU.

 

Desde el 3 de noviembre de 2020, cuando las fuerzas del TPLF perpetraron su traición y atacaron la Base del Mando Norte en Etiopía (una acción que muchos sospechan que estaba sancionada por Estados Unidos), matando a soldados federales y robando armas, la administración Biden se ha mantenido firme detrás de los terroristas. Ha intentado sistemáticamente empañar la reputación del gobierno y ha impuesto una serie de sanciones económicas potencialmente devastadoras contra Etiopía, entre ellas la de aconsejar a sus ciudadanos que no viajen a Etiopía, lo que repercute en el turismo, que es un sector de gran crecimiento. Otros países, como el Reino Unido, Alemania y Francia, felices de sumarse al alarmismo, han seguido su ejemplo, como era de esperar.

 

FREDERIC WEHREY
Maroc : les multiples répercussions de la rébellion du Rif (1921-1926)

Frederic Wehrey (bio), The New York Review of Books, 18/12/2021

Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Comme il se doit pour un mouvement anticolonial qui a créé le modèle de ceux qui ont suivi, la révolte berbère des années 1920 se répercute aujourd'hui sur un siècle d'histoire.

Une gravure représentant Abdelkrim Al Khattabi à cheval dirigeant les rebelles du Rif contre les forces espagnoles, Maroc, années 1920 ; Apic/Getty Images

Un soir d'octobre dernier, je suis monté dans un bus à Rabat, la capitale marocaine, pour un voyage d'une nuit vers la côte méditerranéenne. Après plusieurs heures, nous grimpions dans les montagnes du Rif, le véhicule gémissant et se balançant dans les virages en épingle à cheveux. Le Rif est une chaîne de montagnes relativement récente - géologiquement plus jeune que les sommets plus connus de l'Atlas et moins grandiose - qui s'élève à pic depuis la mer au nord, mais qui s'abaisse en escarpements doux au sud.

Dans la pénombre du clair de lune, le paysage paraissait assez inquiétant : des massifs imposants tapissés de maquis, des bosquets de cèdres et de sapins, et des ravins profonds entourés de rochers calcaires. Il n'était pas difficile de comprendre comment, il y a cent ans, ce terrain a fait naître la peur dans le cœur des jeunes conscrits de l’Espagne, qui gouvernait le nord du Maroc en tant que protectorat, alors qu'ils étaient confrontés à une insurrection féroce du peuple amazigh indigène, également connu sous le nom de Berbères.

« La pire guerre, au pire moment, dans le pire endroit du monde », a écrit un journaliste espagnol à propos du conflit de cinq ans connu sous le nom de guerre du Rif.

Les combats ont commencé au début du mois de juin 1921, lorsque des tribus rifaines ont tendu une embuscade à un petit contingent de forces espagnoles sur un affleurement rocheux de la frange nord du Rif, le mont Ubarran. Rétrospectivement, cet engagement n'était que l'escarmouche initiale d'une bataille beaucoup plus importante et, du point de vue espagnol, catastrophique, qui s'est déroulée un mois plus tard dans et autour du village voisin d'Annual (accentuation de la dernière syllabe). Le désastre d'Annual, comme on l'appelle aujourd'hui en Espagne, a entraîné la mort d'au moins 13 000 soldats espagnols, infligée par seulement 3 000 Rifains. Pendant dix-huit jours, les combattants ont assiégé des soldats espagnols mal entraînés et des troupes indigènes dans des avant-postes ensablés, les privant de vivres et d'eau - certains soldats ont dû boire leur urine - et les abattant à coups de fusil ou de poignard alors qu'ils se repliaient pêle-mêle vers l'enclave espagnole de Melilla. Le commandant espagnol sur le terrain, un célèbre général imprudent du nom de Manuel Fernández Silvestre, a péri dans la mêlée, peut-être par suicide. Sa dépouille n'a jamais été retrouvée.

 

Le campement espagnol à Annual après sa prise par les Rifains, Maroc, 21 juillet 1921. Photo12/UIG via Getty Images

 C'est la pire débâcle militaire de l'histoire moderne de l'Espagne et sans doute la plus grave défaite qu'une armée coloniale européenne ait subie sur le continent africain, dépassant même la déroute de l'armée italienne à la bataille d'Adoua en Éthiopie en 1896. Ses conséquences se sont propagées en Afrique du Nord, en Méditerranée et en Asie, atteignant même les USA, où elle a suscité la sympathie du public pour la cause rifaine et électrisé les panafricanistes noirs usaméricains tels que les disciples de Marcus Garvey. Le centenaire d’Annual en juillet de cette année est passé pratiquement inaperçu dans le monde anglophone, mais il reste une grande source de fierté pour les Amazighs des montagnes du Rif, un héritage troublant pour la monarchie marocaine et un traumatisme national persistant en Espagne.

SERGIO FERRARI
La corrupción de guante blanco: tribunal francés confirma condena contra el banco suizo UBS

Sergio Ferrari, El Mercurio digital, 20/12/2021

El Norte desarrollado no se cansa de repetir que la corrupción es el problema principal que frena el crecimiento del Sur. Sin embargo, son exponentes del gran capital financiero mundial con sede en Europa o Estados Unidos, los que, a menudo, deben sentarse en el banquillo de los acusados. Es entonces cuando esa construcción retórica cae como castillo de naipes ante la evidencia irrefutable: la corrupción y la impunidad son cimientos de un sistema hegemónico mundial y no de un continente determinado.

Un Tribunal de Apelación francés acaba de ratificar la condena contra el banco suizo UBS (Unión de Bancos Suizos), por haber incitado activamente a miles de inversores franceses a abrir cuentas en la Confederación Helvética para evadir el pago de impuestos en su país de origen. Según el veredicto del pasado 13 de diciembre, esta gigante corporación financiera con sede en Zúrich incitó sistemáticamente, entre 2004 y 2012, a clientes galos a esconder su dinero en Suiza.

El fallo obliga al banco helvético más grande del país y uno de los más poderosos del mundo -- con unas 300 sucursales en 50 países-- a pagar una multa de 1.800 millones de euros. La cifra más imponente para este tipo de condena, a pesar de que la misma representa menos de la mitad de los 4.500 millones que un tribunal francés en primera instancia le impuso inicialmente. Junto con la multa inicial, cinco de los seis dirigentes del banco que fueron acusados por los hechos recibieron penas de prisión en suspenso de seis a 18 meses, y multas de 50.000 a 300.000 euros.

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Manifestación de activistas ambientalistas frente a la sede de la UBS en Zúrich. Foto Le Courrier

 

19/12/2021

ALFRED MCCOY
Crisis climática, el reto más importante del planeta
Órdenes globales y cambios catastróficos

 Alfred McCoy, TomDispatch.com, 16/12/2021
Traducido del inglés por
Sinfo Fernández, Tlaxcala

Cuando llegue la medianoche del Año Nuevo de 2050 habrá pocos motivos de celebración. Habrá, por supuesto, los habituales brindis con buenos vinos en los recintos climatizados de los escasos ricos. Pero, para la mayoría de la humanidad, solo será otro día de lucha desesperada por encontrar comida, agua, refugio y seguridad.

En décadas anteriores, las mareas de la tempestad habrán arrollado las barreras costeras erigidas a un coste enorme y la subida del mar habrá inundado los centros de las grandes ciudades que una vez albergaron a más de 100 millones de personas. Las olas implacables golpearán los litorales en todo el mundo, poniendo en peligro pueblos y ciudades.   Mientras varios cientos de millones de refugiados a causa del cambio climático en África, América Latina y el sur de Asia llenan botes agujereados o caminan por tierra en una búsqueda desesperada de comida y refugio, las naciones ricas de todo el mundo intentarán cerrar aún más sus fronteras, haciendo retroceder a las multitudes con gases lacrimógenos y disparos. Sin embargo, esos reticentes países de acogida, incluido Estados Unidos, no serán inmunes al dolor. 

De hecho, todos los veranos, huracanes cada vez más formidables, impulsados por el cambio climático, vapulearán las costas del este y del golfo de este país, obligando incluso al gobierno federal a abandonar Miami y Nueva Orleans a las crecientes mareas. Mientras tanto, los incendios forestales, que ya están creciendo en 2021, devastarán vastas extensiones del Oeste, destruyendo miles y miles de hogares cada verano y otoño en una temporada de incendios cada vez más amplia.   



Calentamiento global
, por Ilya Katz, Israel

 Y tengan en cuenta que puedo escribir todo esto ahora porque ese futuro sufrimiento generalizado no será causado por una catástrofe imprevista, sino por un desequilibrio demasiado obvio y dolorosamente predecible de los elementos básicos que sostienen la vida humana: el aire, la tierra, el fuego y el agua. A medida que la media mundial de las temperaturas aumente hasta 2,3° Celsius (4,2° Fahrenheit) para mediados de siglo, el cambio climático degradará la calidad de vida en todos los países de la Tierra.    

El cambio climático en el siglo XXI   

 Esta lúgubre visión de la vida hacia 2050 no procede de una fantasía literaria, sino de la ciencia medioambiental publicada. De hecho, todos podemos ver ahora mismo los preocupantes signos del calentamiento global a nuestro alrededor: empeoramiento de los incendios forestales, tormentas oceánicas cada vez más severas y aumento de las inundaciones costeras.   Mientras el mundo se concentra en el ardiente espectáculo de los incendios forestales que destruyen franjas de Australia, Brasil, California y Canadá, una amenaza mucho más grave se está desarrollando, solo a medias, en las remotas regiones polares del planeta.

No se trata solo del
derretimiento de los casquetes polares a una velocidad aterradora, elevando ya el nivel del mar en todo el mundo, sino que el vasto permafrost del Ártico está retrocediendo rápidamente, liberando a la atmósfera enormes reservas de gases letales de efecto invernadero.
  En esa frontera helada, más allá de nuestro conocimiento o conciencia, los cambios ecológicos, que están gestándose en gran medida de forma invisible en las profundidades de la tundra ártica, acelerarán el calentamiento global de forma que seguramente nos infligirá a todos una miseria futura incalculable.

Más que cualquier otro lugar o problema, el derretimiento de la tierra congelada del Ártico, que cubre vastas partes del techo del mundo, determinará el destino de la humanidad para el resto de este siglo, destruyendo ciudades, devastando naciones y rompiendo el actual orden mundial.
 

Como he sugerido en mi nuevo libro To Govern the Globe: World Orders and Catastrophic Change, mientras el sistema mundial de Washington se desvanecerá probablemente en 2030, gracias a una mezcla de declive interno y rivalidad internacional, la hegemonía  hipernacionalista de Pekín tendrá, en el mejor de los casos, solo un par de décadas de dominio antes de que sufra también las calamitosas consecuencias de un calentamiento global incontrolado. En 2050, cuando los mares sumerjan algunas de sus principales ciudades y el calentamiento empiece a devastar su corazón agrícola, China no tendrá más remedio que abandonar cualquier tipo de sistema global que haya construido. Y así, mientras miramos vagamente hacia las décadas potencialmente catastróficas más allá de 2050, la comunidad internacional tendrá buenas razones para forjar un nuevo tipo de orden mundial diferente a todos los anteriores.    

El impacto del calentamiento global a mediados de siglo    

Al evaluar el curso probable del cambio climático en 2050, hay una pregunta primordial: ¿Con qué rapidez sentiremos su impacto?   Durante décadas, los científicos pensaron que el cambio climático llegaría a lo que el escritor científico Eugene Linden llamó un “ritmo majestuoso”. En 1975, las Academias Nacionales de Ciencias de EE.UU. aún consideraban que “el clima tardaría siglos en cambiar de forma significativa”. Ya en 1990, el Grupo Intergubernamental de Expertos sobre el Cambio Climático (IPCC, por sus siglas en inglés) de la ONU concluía que el permafrost del Ártico, que almacena cantidades asombrosas de dióxido de carbono (CO2 ) y de metano, un gas de efecto invernadero aún más peligroso, todavía no estaba derritiéndose y que las capas de hielo de la Antártida seguían siendo estables.

Sin embargo, en 1993, los científicos comenzaron a
estudiar núcleos de hielo extraídos de la capa de hielo de Groenlandia y descubrieron que había habido 25 “eventos de cambio climático rápido” en el último período glacial de hace miles de años, lo que mostraba que el “clima podría cambiar masivamente en una o dos décadas”.
  Impulsados por un creciente consenso científico sobre los peligros a los que se enfrenta la humanidad, los representantes de 196 Estados se reunieron en 2015 en París, donde acordaron comprometerse a alcanzar una reducción del 45% de las emisiones de gases de efecto invernadero para 2030 y lograr la neutralidad neta del carbono para 2050, con el fin de limitar el calentamiento global a 1,5°C por encima de los niveles preindustriales.

Esto, argumentaron, sería suficiente para evitar los impactos desastrosos que seguramente se producirán con 2,0°C o más.
Sin embargo, las brillantes esperanzas de aquella Conferencia de París se desvanecieron rápidamente. En tres años, la comunidad científica fue consciente  de que los efectos en cascada de un calentamiento global que alcanzara 1,5°C por encima de los niveles preindustriales se harían patentes no en el lejano 2100, sino quizá en 2040, afectando a la mayoría de los adultos que viven actualmente.  

STEPHANIA TALADRID
Le désert de l'avortement de la Rio Grande Valley, au fin fond du Texas

Stephania Taladrid (bio), The New Yorker, 18/12/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

 NdT : Rio Grande est le nom donné par les USAméricains au fleuve frontalier entre USA et Mexique, que les Mexicains appellent Rio Bravo (del Norte)

La nouvelle loi du Texas est l'aboutissement de décennies de restrictions légales et de coupes budgétaires qui ont laissé aux femmes de l'une des régions les plus pauvres du pays un accès limité à l'avortement.

Le projet de loi 8 du Sénat texan (S.B. 8) interdit l'avortement après environ six semaines de grossesse et permet aux particuliers d'engager des poursuites civiles contre toute personne aidant une femme à obtenir cette procédure. Photo : Jennifer Whitney / NYT / Redux

La seule clinique d'avortement qui subsiste le long de la frontière entre le Texas et le Mexique est un bâtiment terne d'un étage situé au cœur de McAllen. Son ancienne réceptionniste, Andrea Ferrigno, une femme dynamique d'une quarantaine d'années, se souvient très bien de l'époque où ses activités se déroulaient tranquillement, dans les années 90. Son oncle, le Dr Pedro Kowalyszyn, l'un des gynécologues les plus respectés de la ville, en était le propriétaire et l'exploitant. « Tout le monde savait que l'on pouvait se faire avorter à la clinique du centre-ville », raconte Mme Ferrigno. Pendant ses études, elle a vécu chez son oncle et a travaillé à la clinique à temps partiel. « J'ai été initiée à l'avortement en tant que procédure médicale », dit Mme Ferrigno, ajoutant que les avortements faisaient partie des nombreux services gynécologiques fournis par son oncle. « Il a accouché un grand nombre de personnes auxquelles il offrait ensuite des soins d'avortement ».

 

La loi de l'État exige une échographie avant un avortement. Cela signifie qu'il faut se rendre deux fois dans une clinique, ce qui constitue une épreuve pour de nombreuses patientes, dont la majorité sont déjà parentes. Photo : Jennifer Whitney / NYT / Redux

Au début des années 2000, Kowalyszyn a vendu la clinique à Amy Hagstrom Miller, qui l'a renommée en tant que site du sud du Texas pour sa nouvelle organisation, Whole Woman's Health. Comme d'autres villes de la vallée du Rio Grande, McAllen avait l'un des taux les plus élevés du pays de personnes pauvres et sans couverture médicale. En gardant la clinique ouverte, Mme Hagstrom Miller voulait offrir aux habitantes de la région un endroit où elles pourraient accéder à la procédure en toute sécurité. « Petit à petit, nous avons commencé à changer la pratique », se souvient Mme Ferrigno. « Avant, c'était du genre 'Voici le formulaire de consentement. Comprenez-vous les risques de la procédure ? Les complications ? Est- ce que quelqu'un vous force ? ' » La nouvelle propriétaire de la clinique voulait à la fois responsabiliser les femmes et favoriser une approche plus holistique. Les patientes se voyaient proposer des séances de conseil pendant leur visite ; les murs de la clinique étaient peints en mauve et remplis de citations de Frida Kahlo et d'autres célébrités ; une musique apaisante était diffusée en fond sonore, et chaque pièce dégageait une légère odeur de lavande. Hagstrom Miller pensait que personne ne tombait enceinte dans le but de se faire avorter, et qu'il fallait donc un lieu où les femmes pouvaient s'ouvrir librement à leurs décisions et à leurs émotions.

« Nous n'avions pas à rougir de ce que nous faisions », se souvient Ferrigno. Le droit à l'avortement étant devenu une bataille politique acharnée au niveau national, l'environnement à l'intérieur et à l'extérieur de la clinique de McAllen a changé. Alors qu'il n'y avait auparavant que des piquets [anti-avortement] de deux ou trois personnes qui se rassemblaient chaque semaine devant le cabinet du docteur Kowalyszyn, la clinique est rapidement devenue un lieu de rassemblement pour les manifestants. Un groupe local connu sous le nom de Los Caballeros de San Miguel se rassemblait en cercle, chantant des prières devant un berceau rempli de figurines de bébés. Au fil du temps, d'autres personnes ont tenté d'intimider le personnel en crevant les pneus de leur voiture, en les menaçant avec une hachette et en criant les noms de leurs enfants. « Vous pouvez les entendre de l'intérieur », dit Ferrigno, à propos des piqueteurs. « Ils ont des mégaphones ». La clinique a reçu de nombreuses alertes à la bombe ; il y a quelques années, quelqu'un a tenté d’y mettre le feu en pleine nuit. Néanmoins, le personnel a essayé de préserver un environnement accueillant. Une peinture murale sur la façade nord du bâtiment montre un groupe de femmes de couleur, les mains liées, dans une vallée luxuriante. Les mots "DIGNITY EMPOWERMENT COMPASSION JUSTICE" sont inscrits en haut de la fresque.

En septembre, le S.B. 8 [Senate Bill 8], une loi texane qui interdit les avortements après environ six semaines de grossesse et permet aux citoyens d'engager des poursuites civiles contre toute personne qui aide une femme à obtenir cette procédure, est entrée en vigueur. Personne, pas même une victime de viol ou d'inceste, n'est exemptée par cette loi. Mme Ferrigno, qui est maintenant vice -présidente de Whole Woman's Health, a estimé que la clinique recevait environ un quart des patientes qu'elle traitait avant la S.B. 8. Chaque jour, les nouvelles restrictions obligeaient le personnel de la clinique à refuser des dizaines de patientes, y compris des adolescentes. « C'est épuisant de dire non », dit-elle. « On s'épuise ». La clinique a récemment dû refuser une jeune migrante guatémaltèque de quatorze ans qui avait traversé la frontière sud par ses propres moyens et se trouvait maintenant sous la garde du gouvernement. La jeune fille avait été violée pendant son voyage vers le nord - elle était dans sa septième semaine de grossesse, une semaine après la nouvelle limite fixée par l'État. « Il y a quelques mois, nous aurions pu l'aider », dit Verónica Hernández, qui a récemment pris la direction de la clinique, où elle travaille depuis douze ans. « Mais nous ne pouvons plus l'aider. Il n'y a rien que nous puissions faire pour ces patientes ».