23/01/2022

Alfred W. McCoy
El anillo de fuego de Eurasia

Alfred W. McCoy, TomDispatch.com, 16/01/22
Traducido del inglés por
Sinfo Fernández, Tlaxcala

La épica lucha por el epicentro del poder mundial de USA

James Ferguson

A lo largo de 2021 los estadounidenses estuvieron absortos en discusiones sobre la obligación de llevar mascarilla, el cierre de las escuelas y el significado del ataque del 6 de enero al Capitolio. Mientras tanto, los focos geopolíticos estallaban en toda Eurasia, formando un verdadero anillo de fuego alrededor de esa vasta masa de tierra.

Demos la vuelta a ese continente para visitar solo algunos de esos focos, cada uno de ellos cargado de significado para el futuro del poder global de Estados Unidos.

En la frontera con Ucrania, 100.000 soldados rusos se concentraban con tanques y lanzacohetes, preparados para una posible invasión. Mientras tanto, Pekín firmaba un acuerdo de 400.000 millones de dólares con Teherán para intercambiar la construcción de infraestructuras por petróleo iraní. Este intercambio podría ayudar a convertir a ese país en el futuro centro ferroviario de Asia Central, al tiempo que proyectaría el poder militar de China hacia el Golfo Pérsico. Al otro lado de la frontera iraní, en Afganistán, los guerrilleros talibanes entraban en Kabul, poniendo fin a 20 años de ocupación estadounidense en un frenético despliegue de vuelos de enlace para más de 100.000 aliados afganos derrotados.

Más al este, en lo alto del Himalaya, los ingenieros del ejército indio estaban cavando túneles y colocando artillería para evitar futuros enfrentamientos con China. En el golfo de Bengala, una docena de barcos de Australia, India, Japón y Estados Unidos, encabezados por el superportaaviones USS Carl Vinson, realizaban ejercicios de artillería en vivo, como práctica para una posible guerra futura con China.

Mientras tanto, una sucesión de buques navales estadounidenses atravesaba continuamente el Mar de China Meridional, bordeando las bases insulares chinas en él y anunciando que ninguna protesta de Pekín “nos va a disuadir”. Justo al norte, los destructores estadounidenses, denunciados por China, navegaban regularmente por el Estrecho de Taiwán; mientras que unos 80 cazas chinos entraban en tropel en la zona de seguridad aérea de esa isla en disputa, hecho que Washington condenó como “actividad militar provocativa”.

Alrededor de la costa de Japón, una flotilla de diez buques de guerra chinos y rusos surcaba agresivamente las aguas que antes eran prácticamente propiedad de la VII Flota de Estados Unidos. Y en los gélidos océanos del Ártico, muy al norte, gracias al calentamiento radical del planeta y al retroceso de los hielos marinos, una creciente flota de rompehielos chinos maniobraba con sus homólogos rusos para abrir una “ruta de la seda polar”, con la que posiblemente se apoderó del techo del mundo.

Aunque se ha podido leer sobre casi todo esto en los medios de comunicación estadounidenses, a veces con gran detalle, aquí nadie ha intentado conectar esos puntos transcontinentales para descubrir su significado más profundo. Los líderes de nuestra nación no lo han hecho mucho mejor y hay una razón para ello. Como explico en mi reciente libro, To Govern the Globe, tanto las élites políticas liberales como las conservadoras del corredor de poder Nueva York-Washington han estado en la cima del mundo durante tanto tiempo que no recuerdan ya cómo llegaron allí.

A finales de la década de 1940, tras una catastrófica guerra mundial que dejó unos 70 millones de muertos, Washington construyó un potente aparato de poder global, gracias en gran medida a su cerco a Eurasia tanto a través de bases militares como del comercio global. Estados Unidos también creó un nuevo sistema de gobierno mundial, ejemplificado en las Naciones Unidas, que no solo aseguraría su hegemonía sino que también -o eso se esperaba entonces- fomentaría una era de paz y prosperidad sin precedentes.

Sin embargo, tres generaciones más tarde, cuando el populismo, el nacionalismo y el antiglobalismo agitaron el discurso público, muy pocos en Washington, sorprendentemente, se molestaron en defender su orden mundial de forma significativa. Y son menos los que todavía tienen algún conocimiento real de la geopolítica -esa resbaladiza mezcla de armamento, tierras ocupadas, gobernantes subordinados y logística- que ha sido el kit de herramientas esencial de todo líder imperial para el ejercicio efectivo del poder global.

22/01/2022

MICHAEL SCHNEIDER
« Le Tchernobyl génétique est encore devant nous ! »
Un débat contradictoire fictif sur la privatisation du pool génétique et ses conséquences

Michael Schneider, 2002
Traduit par Rosa Llorens, Tlaxcala

Lire notre interview de l’écrivain allemand Michael Schneider

Le débat contradictoire fictif* qui suit entre Craig Venter, le « Bill Gates des gènes », et Erwin Chargaff, le Grand Vieux Sage de la recherche génétique et critique de renommée internationale de la biotechnologie, a été rédigé par Michael Schneider en 2002 pour la Deutschland-Radio. Les avertissements et sombres prophéties d’Erwin Chargaff trouvent aujourd’hui une actualité vraiment effrayante, alors que les oligarchies transnationales, se trouvant en difficulté, ont, au moyen de la mise en scène d’une « pandémie », placé leurs populations dans l’étau qui s’installe au niveau de la gouvernance globale, et empiète profondément sur la souveraineté de l’individu. Nous avons affaire à une prise transnationale de pouvoir biopolitique, qui, à travers une vaccination de masse par un vaccin ARNm génétiquement manipulé, à peine expérimenté et à haut risque, attaque directement les mécanismes de régulation intracellulaires, et affaiblit durablement l’immunité naturelle, voire la détruit de façon irréversible.

*Pour cette discussion fictive, on a utilisé de nombreuses citations originales des interviews et des ouvrages d’Erwin Chargaff (parus en allemand chez Klett-Cotta ; en français, le seul livre traduit est Le feu d’Héraclite, Viviane Hamy, 2006) et des interviews de Craig Venter.

  

 

Présentatrice : Un jour, Adam et Eve s’ennuyaient au Paradis. Alors ils ont goûté à l’arbre de la connaissance. C’est ainsi que, selon la version chrétienne, on est arrivé au péché. Avec les techniques génétiques, vivons-nous maintenant, Monsieur Chargaff, le deuxième péché originel ?

 

Chargaff : La pomme de l’arbre du Paradis, le premier fruit de la connaissance, avait encore un goût agréable. Le deuxième est assurément gâté, c’est un produit adultéré de la génétique, dû à la firme Monsanto ! Comprendre, dans l’émerveillement, l’ouvrage de Dieu était le but des premiers chercheurs, de Newton à Gregor Mendel. Arracher son outil des mains de Dieu pour en faire du fric, c’est le but des biologistes et chercheurs d’aujourd’hui. L’homme n’aurait pas dû mettre le doigt dans deux noyaux : le noyau atomique et le noyau cellulaire. La technique génétique va avoir des conséquences de loin plus lourdes que l’énergie atomique.

Présentatrice : Monsieur Venter, vous avez cassé plus de gènes que n’importe quel autre chercheur dans le monde. Avec votre firme Celera, financée par des fonds de l’économie privée, vous avez rattrapé et dépassé les chercheurs du projet Human Genom Projekt (HUGO), financé par des fonds publics. Vous êtes maintenant le premier à pouvoir annoncer au monde la bonne nouvelle : le « prototype du patrimoine humain » est sous nos yeux, la cartographie du génome est terminée ! Dans la presse US, on vous appelle le « Roi » ou le « Bill Gates des gènes »… Le Serpent tentateur porte-t-il aujourd’hui une blouse blanche ?

Venter : Je ne suis un prophète ni angélique ni apocalyptique, mais un médecin et un savant. Contrairement à tous les cris de Cassandre, les experts sont d’accord sur un point : le séquençage du génome va révolutionner la médecine du futur, de sorte qu’avec son aide nous pourrons guérir des maladies jusqu’ici incurables et que, pour la première fois, nous serons en situation de devenir, de simples observateurs, des architectes de l’évolution.

Présentatrice : Mais cela veut tout simplement dire que nous voulons maintenant jouer nous-mêmes le rôle de Dieu.

 Venter : Nous le faisons depuis très longtemps – chaque fois que nous utilisons un préservatif ou que nous transplantons un rein.

 Présentatrice : La technologie génétique et la biomédecine nous promettent de vrais miracles : la fin prochaine des grandes maladies endémiques et des épidémies comme le cancer, le SIDA et l’Alzheimer, …

Chargaff : Seules deux épidémies ont jusqu’ici échappé à la recherche : l’ivresse génétique et la fièvre boursière.

Présentatrice : … le retardement du processus de vieillissement et même la création de nouveaux êtres transgéniques et de chimères. Le huitième jour de la Création a-t-il commencé, Monsieur Chargaff ?

Chargaff : Au contraire : c’est l’époque des démiurges, des nains mégalomanes et des charlatans doués pour les affaires qui a commencé. La santé est le prétexte sous lequel les biologistes moléculaires, les technocrates du gène et les médecins cherchent aujourd’hui à justifier leurs dangereuses transgressions de frontières. On prend au fœtus quelque chose qui, transplanté dans le cerveau d’un malade de Parkinson, fait des miracles, du moins pour les chirurgiens. Des embryons congelés sont finalement condamnés à mort et jetés à la poubelle. Requiescant in dollaribus ! Des mères porteuses se disputent pour l’enfant et le profit. Des bébés in vitro ne connaissent ni père ni mère, des pipettes et des pincettes au doux sourire se tiennent auprès de leur berceau, ainsi peut-être qu’un gynécologue et un avocat avec leurs chèques. Maladie et mort ont perdu leur forme définie dans la vie humaine et, reconnues comme des erreurs du Destin, sont soumises à correction immédiate.

Venter : Chaque fois que l’Humanité se trouve devant une avancée majeure du progrès technique et scientifique, les pessimistes du progrès et les Cassandre professionnelles font leur grande scène. C’est alors qu’on pousse des cris d’orfraie : Blasphème ! ouvrage diabolique ! Il n’y a pas eu moins de criailleries en son temps contre l’introduction du chemin de fer qu’aujourd’hui contre les conquêtes de la technologie génétique, de la biomédecine et la médecine de la reproduction.

Hans Erni

Chargaff : Le chemin de fer est certes très sale, mais il ne s’attaque pas à la Création : c’est simplement une diligence plus rapide. Par contre, la technique génétique d’aujourd’hui voudrait améliorer la Nature et l’Homme. Toutes les cultures précédentes ont montré dans leurs cosmologies, leurs religions et leurs mythes leur respect devant le miracle de la Création. Elles ont institué d’innombrables tabous pour protéger Mère Nature et la vie. Nous sommes la première civilisation de l’histoire mondiale qui a perdu le respect de la vie. Comme des enfants espiègles avec leurs boîtes de construction Lego, les généticiens manipulent les matériaux de la vie, qui sont apparus il y a des millions d’années. Ils font du monde vivant un pot-pourri génétique, transplantant par exemple des gènes humains sur des souris – avec pour résultat de voir pousser une oreille sur le dos d’une souris -, et encaissant encore pour ces effroyables parodies de la vie des millions de fonds pour la recherche. Oui, ils croient même pouvoir transformer et améliorer la vie à leur gré. C’est effrayant ; c’est en même temps risible et infiniment triste. Peut-être devons-nous réapprendre la peur et le tremblement, et, même sans Dieu, la crainte révérencieuse devant le sacré.

MICHAEL SCHNEIDER
„Das genetische Tschernobyl steht uns erst noch bevor!“
Ein fiktives Streitgespräch über die Privatisierung des Genpools und seine Folgen


Michael Schneider, 2002

Das folgende fiktive Streitgespräch * zwischen Craig Venter, dem „Bill Gates der Gene“, und  Erwin Chargaff, dem Nestor der Genforschung und international renommiertem Kritiker der Biotechnologie, schrieb Michael Schneider 2002 für den Deutschland-Radio. Die Warnungen und düsteren Prophezeiungen Erwin Chargaffs haben heute, da die in Bedrängnis geratenen transnationalen Oligarchien ihre Bevölkerungen mittels einer inszenierten „Pandemie“ in den Würgegriff genommen haben, die auf der Ebene der Global Governance beginnt und tief in die Souveränität des Individuums eingreift, eine geradezu gespenstische Aktualität gewonnen. Haben wir es doch mit einer aben wtransnationalen biopolitischen Machtergreifung zu tun, die per Massenimpfung mit genetisch manipulierten, kaum erprobten und hochriskanten mRNA-Impfstoffen direkt in die intrazellulären Steuerungsmechanismen eingreift und die natürliche Immunität nachhaltig schwächen, wenn nicht gar irreversibel zerstören.

*Für diese fiktive Talkrunde wurden viele Originalzitate aus den Interviews und Werken Erwin Chargaffs (bei Klett-Cotta erschienen) und aus den  Interviews von Craig Venter benutzt.

 

Moderatorin: Irgendwann war es Adam und Eva im Paradiese langweilig. Und dann haben sie vom Baum der Erkenntnis gegessen. So kam es nach christlicher Überlieferung zum Sündenfall. Erleben wir jetzt mit der Gentechnik den zweiten Sündenfall, Herr Chargaff?

Chargaff: Der Apfel vom Paradiesbaum, die erste Frucht der Erkenntnis, schmeckte noch süß. Der zweite ist mit Sicherheit verdorben, ein gentechnisch verändertes Produkt der Firma Monsanto! Gottes Handwerk mit Staunen zu begreifen, war das Ziel früherer Naturforscher von Newton bis Gregor Mendel. Gott sein Werkzeug aus der Hand zu winden und damit Kasse zu machen, ist das Ziel der heutigen Biologen und Forscher. Der Mensch hätte die Finger von zwei Kernen lassen sollen: vom Atomkern und vom Zellkern. Die Gentechnik wird noch weitaus schlimmere Folgen haben als die Atomenergie.

Moderatorin: Herr Venter! Sie haben mehr Gene geknackt als irgendein anderer Forscher der Welt. Mit Ihrer aus Mitteln der Privatwirtschaft finanzierten Firma Celera haben sie die Forscher des aus öffentlich finanzierten Mitteln Human Genom Projektes (HUGO) ein- und überholt. Als erster konnten Sie nun der Welt die frohe Botschaft verkünden: die „Blaupause des menschlichen Erbgutes“ liegt vor, die Kartierung des Genoms ist abgeschlossen! In der US-Presse nennt man Sie den „König“ oder den „Bill Gates der Gene“...Trägt die Schlange der Versuchung  heute einen weißen Laborkittel?

Venter: Ich bin weder Heilsprophet  noch Apokalyptiker, sondern Arzt und Wissenschaftler. Entgegen allen Kassandrarufen sind sich die Experten darin einig, dass die Entschlüsselung des Genoms die Medizin der Zukunft revolutionieren wird, daß wir mit ihrer Hilfe bis dahin unheilbare Krankheiten werden heilen können und daß wir erstmals in der Lage sein werden, vom bloßen Beobachter zum Architekten der Evolution zu werden.

Moderatorin: Das heißt doch nichts anderes, als daß wir nun selber Gott spielen wollen. 

Venter: Wir tun es schon längst - jedes Mal, wenn wir ein Verhütungsmittel benutzen oder eine Niere verpflanzen.

Moderatorin: Gentechnik und Biomedizin versprechen uns wahre Wunder: das baldige Ende der großen Volkskrankheiten und Epidemien wie Krebs, Aids und Alzheimer...

Chargaff: Nur zwei Epidemien entgingen bislang der Forschung: der Genrausch und das Börsenfieber.

Moderatorin: ...das Hinauszögern des Alterungsprozesses und sogar die Erzeugung neuer transgener Lebewesen und Chimären. Hat der achte Schöpfungstag begonnen, Herr Chargaff?

Chargaff: Im Gegenteil: die Epoche der Demiurgen, der größenwahnsinnigen Zwerge und geschäftstüchtigen Scharlatane, hat begonnen. Die Gesundheit ist der Vorwand, mit dem die heutigen Molekularbiologen, Gentechnokraten und Mediziner ihre gefährlichen Grenzüberschreitungen zu rechtfertigen suchen. Dem Fötus wird etwas entnommen, was, ins Gehirn eines Parkinson-Kranken verpflanzt, Wunder wirkt, zumindest für den Chirurgen. Tiefgefrorene Embryos werden schließlich zum Tod im Mistkübel verurteilt. Requiescat in dollaribus! Leihmütter streiten sich um Kind und Profit. In-vitro-babies kennen weder Vater noch Mutter, an ihrer Wiege standen milde lächelnd Pipetten und Pinzetten, vielleicht auch noch Gynäkologe und Advokat  mit ihren Schecks. Krankheit und Tod haben ihre feste Form im Menschenleben eingebüßt, und werden, als Irrtümer des Schicksals erkannt, einer sofortigen Korrektur unterzogen.

Venter: Immer wenn die Menschheit vor einem Quantensprung des wissenschaftlichen und technischen Fortschritts steht, haben die Fortschrittspessimisten und professionellen Kassandras ihren großen Auftritt. Dann geht das Gezeter los: Blasphemie! Teufelswerk! Gegen die Einführung der Eisenbahn gab es seinerzeit nicht weniger Geschrei wie heute gegen die Errungenschaften der Gentechnologie, der Bio- und Reproduktionsmedizin. 

Hans Erni

ANNAMARIA RIVERA
Rassismus von oben, Rassismus von unten : lasst uns ein bisschen Klarheit schaffen

Annamaria Rivera, Comune-Info, 20/1/2022
Übersetzt von
Fausto Giudice, Tlaxcala  

Vorab sei angemerkt, dass der Begriff "Rassismus" im Singular dem Begriff "Rassismen" vorzuziehen ist, wenn man den einheitlichen Charakter des Konzepts jenseits der historischen und empirischen Variationen des Phänomens erfassen will. Um ein solches System zu benennen, sind wir paradoxerweise gezwungen, ein Lemma zu verwenden, dessen Etymologie sich auf den Glauben an die Existenz von "Rassen" bezieht, der von einem großen Teil derselben Sozial- und Biowissenschaften, die zu seiner Ausarbeitung beigetragen hatten, kritisiert und dann aufgegeben wurde. "Rasse" ist in der Tat eine ebenso unbegründete wie paradoxe Pseudokategorie, da sie auf dem Postulat einer deterministischen Beziehung zwischen somatischen, physischen und genetischen Merkmalen und psychologischen, intellektuellen, kulturellen und sozialen Merkmalen beruht.


Kurz gesagt kann Rassismus als ein System von Überzeugungen, Darstellungen, Normen, Diskursen, Verhaltensweisen, Praktiken, politischen und sozialen Handlungen definiert werden, das darauf abzielt, Kategorien von Menschen, die fremdgemacht wurden, abzuwerten, zu stigmatisieren, zu diskriminieren, minderwertig zu machen, unterzuordnen, auszugrenzen und zu verfolgen, und dies bis hin zu Massakern und Ausrottung.

Ich schreibe „fremdgemacht“, weil die „Hautfarbe“ oder die tatsächliche kulturelle und/oder soziale Distanz zum Uns bei der Auswahl der Opfer keine Rolle spielen, wie die tragische Geschichte des Antisemitismus beweist. Die Stigmatisierung bestimmter Personengruppen kann unabhängig von somatischen, phänotypischen, kulturellen oder herkunftsbedingten Unterschieden erfolgen und ist das Ergebnis eines sozialen, symbolischen und politischen Konstruktionsprozesses.

Es genügt zu sagen, dass in der variablen Geometrie des italienischen Rassismus in den letzten Jahrzehnten die Rolle des Sündenbocks und der Zielscheibe alarmistischer Kampagnen von Zeit zu Zeit unter anderem albanischen, "slawischen" und rumänischen MigranteInnen zugeschrieben wurde, von denen man bis zum Beweis des Gegenteils nicht sagen kann, sie seien "NegerInnen" oder der europäischen Geschichte und Kultur fremd.



Die rassistische Propaganda von Vox in Spanien gegen unbegleitete minderjährige Ausländer, die angeblich elfmal mehr vom Staat bekommen sollten als eine arme einheimische Rentnerin („Deine Oma“). 

ANNAMARIA RIVERA
On racism: let’s bring some clarity

 Annamaria Rivera, Comune-Info, 20/1/2022
Translated by
Fausto Giudice, Tlaxcala  

As a premise, it should be noted that the term "racism", in the singular, is preferable to "racisms", if we want to grasp the unitary character of the concept, beyond the historical and empirical variations of the phenomenon. Paradoxically, to name such a system, we are forced to use a term whose etymology refers to the belief in the existence of "races", criticized and then abandoned by a large part of the same social and biological sciences that had contributed to its elaboration. "Race" is, in fact, a pseudo-category as unfounded as it is paradoxical, since it is based on the postulate that establishes a deterministic relationship between somatic, physical, genetic characters and psychological, intellectual, cultural, social characters.

In short, racism can be defined as a system of beliefs, representations, norms, speeches, behaviors, practices, political and social acts, aimed at devaluing, stigmatizing, discriminating, inferiorising, subordinating, segregating, persecuting categories of people who have been othered, and this up to massacre and extermination.

I write "othered" because in reality, the "color" or the actual cultural and/or social distance from the us are quite irrelevant in the choice of victims, as the tragic history of anti-Semitism proves. The stigma applied to certain categories of people can disregard any somatic, phenotypic, cultural difference or related to the origin, being the result of a process of social, symbolic, political construction.

  

Fascist group Vox's racist propaganda in Spain against  unaccompanied foreign minors, supposed to get eleven times more from the State than a poor indigenous retiree ("your grandmother")

ANNAMARIA RIVERA
Racismo desde arriba y racismo desde abajo: pongamos los puntos sobre las íes

Annamaria Rivera, Comune-Info, 20/1/2022
Traducido por
Fausto Giudice, Tlaxcala  

Como premisa, cabe señalar que el término “racismo”, en singular, es preferible a “racismos”, si queremos captar el carácter unitario del concepto, más allá de las variaciones históricas y empíricas del fenómeno. Paradójicamente, para nombrar tal sistema, nos vemos obligad@s a utilizar un lema cuya etimología remite a la creencia en la existencia de “razas”, criticada y luego abandonada por buena parte de las mismas ciencias sociales y biológicas que habían contribuido a su elaboración. “Raza” es, de hecho, una seudocategoría tan infundada como paradójica, ya que se basa en el postulado que establece una relación determinista entre las características somáticas, físicas y genéticas y las psicológicas, intelectuales, culturales y sociales.

En resumen, el racismo puede definirse como un sistema de creencias, representaciones, normas, discursos, comportamientos, prácticas, actos políticos y sociales, destinad@s a desvalorizar, estigmatizar, discriminar, inferiorizar, subordinar, segregar y perseguir a categorías de personas alterizadas, y ello hasta llegar a la masacre y el exterminio.

Escribo “alterizadas” porque, en realidad, el “color” o la distancia cultural y/o social real con el nosotros son bastante irrelevantes en la elección de las víctimas, como demuestra la trágica historia del antisemitismo. El estigma aplicado a determinadas categorías de personas puede ser independiente de cualquier diferencia somática, fenotípica, cultural o de origen, siendo el resultado de un proceso de construcción social, simbólica y política.

 

La propaganda racista de Vox en España contra los menores extranjeros no acompañados (MENA). 

ANNAMARIA RIVERA
Racisme d’en haut, racisme d’en bas : mettons les points sur les i

Annamaria Rivera, Comune-Info, 20/1/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala  

Pour commencer, il convient de noter que le terme « racisme », au singulier, est préférable à « racismes », si l'on veut saisir le caractère unitaire du concept, au-delà des variations historiques et empiriques du phénomène. Paradoxalement, pour nommer un tel système, nous sommes contraint·es d'utiliser un vocable dont l'étymologie renvoie à la croyance en l'existence de « races », critiquée puis abandonnée par une bonne partie des mêmes sciences sociales et biologiques qui avaient contribué à son élaboration. La « race » est, en effet, une pseudo-catégorie aussi infondée que paradoxale, puisqu'elle repose sur le postulat qui établit une relation déterministe entre les caractéristiques somatiques, physiques et génétiques et les caractéristiques psychologiques, intellectuelles, culturelles et sociales.

En résumé, le racisme peut être défini comme un système de croyances, de représentations, de normes, de discours, de comportements, de pratiques, d'actes politiques et sociaux, visant à dévaloriser, stigmatiser, discriminer, inférioriser, subordonner, ségréguer et persécuter des catégories de personnes altérisées, et ce jusqu'au massacre et à l'extermination.

J'écris « altérisées » parce qu'en réalité, la « couleur » ou la distance culturelle et/ou sociale réelle par rapport au nous sont tout à fait hors de propos dans le choix des victimes, comme le prouve l'histoire tragique de l'antisémitisme. Le stigmate appliqué à certaines catégories de personnes peut être indépendant de toute différence somatique, phénotypique, culturelle ou liée à l'origine, vu qu’il est le résultat d'un processus de construction sociale, symbolique et politique.

 

La propagande raciste de Vox en Espagne contre les « mineurs migrants non accompagnés » censés toucher de l’État dix fois plus qu’une pauvre retraitée bien de chez nous. 

ANNAMARIA RIVERA
Sul razzismo è meglio capirsi

Annamaria Rivera, Comune-Info, 20/1/2022

Come premessa, conviene rimarcare che il termine “razzismo”, al singolare, è preferibile a “razzismi”, se si vuole cogliere il carattere unitario del concetto, al di là delle variazioni storiche ed empiriche del fenomeno. Paradossalmente, per nominare un tale sistema, siamo costretti/e a usare un lemma la cui etimologia rimanda alla credenza nell’esistenza delle “razze”, criticata e poi abbandonata da una buona parte delle stesse scienze sociali e biologiche che avevano contribuito a elaborarla. “Razza” è, infatti, una pseudo–categoria tanto infondata quanto paradossale, essendo basata sul postulato che istituisce un rapporto deterministico fra caratteri somatici, fisici, genetici e caratteri psicologici, intellettivi, culturali, sociali.

In sintesi, il razzismo è definibile come un sistema di credenze, rappresentazioni, norme, discorsi, comportamenti, pratiche, atti politici e sociali, volti a svalorizzare, stigmatizzare, discriminare, inferiorizzare, subordinare, segregare, perseguitare categorie di persone alterizzate, e ciò fino alla strage e allo sterminio.

Scrivo alterizzate poiché nella realtà fattuale, il “colore” o l’effettiva distanza culturale e/o sociale dal noi sono alquanto irrilevanti nella scelta delle vittime, come comprova la tragica storia dell’antisemitismo. Lo stigma applicato a certe categorie di persone può prescindere da qualsiasi differenza somatica, fenotipica, culturale o relativa alla provenienza, essendo l’esito di un processo di costruzione sociale, simbolica, politica.

La propaganda razzista di Vox in Spagna contro i minori stranieri non accompagnati, che riceverrebbero dallo Stato 4.700 € al mese, mentre tua nonna ne riceve 426

21/01/2022

ALEJANDRO KIRK
Chili : qui sont les lâches qui tuent des gens désarmés

Alejandro Kirk, Politika, 21/1/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala  

Alejandro Kirk est un journaliste chilien, correspondant pour HispanTV et teleSur. @kirkreportero

 Comme dans une bagarre d’ivrognes, le général Cuellar défie ses « adversaires » : « Sale pa' juera poh, sale pa' juera » [« Sors un peu dehors, sors un peu »]. Pa' juera, c'est-à-dire là où il a quatre amis qui l'attendent. Ce comportement d'un général de la République - un briscard en territoire occupé - est affligeant et lamentable. Le haut du gratin n'est pas très différent des loubards de quartier. Une note du journaliste Alejandro Kirk.

Le défi de malfrat déjà célèbre formulé par le général chilien Luis Felipe Cuellar, chef militaire de l'état d'urgence au Wallmapu (Araucanie), aux groupes armés présumés opérant dans la région s'est avéré être une balle dans le pied : « ...ici il y a  des gens lâches qui tuent des civils non armés. Pourquoi ne nous affrontent-ils pas, nous ? », selon les termes de son invitation.

L'incitation à l’affrontement - et l'annonce que l'armée allait tuer des gens - a été massivement condamnée, y compris par l'Institut national des droits de l'homme (INDH), dont le directeur, Sergio Micco, ne se caractérise pas par son assertivité sur le sujet. Au contraire, l'offre d’échanger des tirs avec une force infiniment inférieure, est venue renforcer les initiatives normatives pour que dans la nouvelle Constitution, en cours d'élaboration, la nature et le caractère des forces armées, de l'ordre et de sécurité soient profondément transformés, car celles-ci démontrent à chaque occasion qu'elles ne se sont pas dissociées de la Doctrine de la sécurité nationale.

Trois initiatives populaires de ce type ont déjà été soumises à la Convention constitutionnelle.

La bravacherie de Cuellar répond à une longue tradition de l'armée chilienne, dont le plafond de verre (ou le cadavre dans le placard) sur le sujet ne semble pas avoir été compris par les héritiers du dictateur Augusto Pinochet : si quelque chose a caractérisé ce corps armé dans son histoire, c'est d'avoir réprimé, enlevé, torturé, assassiné et fait joyeusement disparaître des milliers de ses propres concitoyens civils... toujours désarmés.

 

Il en a été autrement lorsque les opposants étaient armés et entraînés.

Les témoignages des participants à la tentative d'assassinat de Pinochet en 1986 s'accordent à dire que la garde militaire personnelle du dictateur n'a opposé aucune résistance. Ils ont fui en panique au premier tir, se sont cachés sous des véhicules ou se sont même jetés dans un ravin, comme l'ont montré les reconstitutions judiciaires. Si Pinochet n'est pas tombé ce jour-là, c'est autant dû à la défaillance des armes des assaillants qu'à la qualité du blindage de la voiture et à l'habileté du conducteur.

ALEJANDRO KIRK
Chile: Quiénes son los cobardes que matan gente desarmada

Alejandro Kirk, Politika, 21/1/2022

Alejandro Kirk es un periodista chileno, corresponsal de HispanTV y teleSur. @kirkreportero

Como en una pelea de borrachos, el general Cuellar desafía a sus 'oponentes': "Sale pa' juera poh, sale pa' juera". Pa' juera, o sea allí donde tiene cuatro amigos esperando. Este comportamiento de un general de la República -milico en territorio ocupado- es penoso y lamentable. La alta oficialidad no se distingue mucho de los matones de barrio. Una nota del periodista Alejandro Kirk.

Resultó un tiro en el pie el ya famoso desafío de callejón formulado por el general chileno Luis Felipe Cuellar, jefe militar del estado de excepción en el Wallmapu (Araucanía), a los supuestos grupos armados que operan en la zona: "...aquí hay gente cobarde que mata civiles desarmados. ¿Por qué no se enfrentan con nosotros?" los invitó.

 

La incitación al enfrentamiento - y el anuncio de que el Ejército iba a matar gente- fue condenada masivamente, incluido el Instituto Nacional de Derechos Humanos (INDH), cuyo director, Sergio Micco, no se caracteriza por su asertividad en el tema.

Más bien, la oferta de caerse a balazos con una fuerza infinitamente inferior, vino a reforzar las iniciativas de norma para que en la nueva Constitución, actualmente en redacción, se transforme profundamente la naturaleza y el carácter de las Fuerzas Armadas y de Orden y Seguridad, que en cada oportunidad demuestran no haberse desligado de la Doctrina de Seguridad Nacional.

Hay ya tres iniciativas populares de ese tipo presentadas a la Convención Constitucional.

La bravuconada de Cuellar responde a una larga tradición del Ejército de Chile, cuyo tejado de vidrio (o rabo de paja) en el tema no parece haber sido comprendido por los herederos del dictador Augusto Pinochet: si algo ha caracterizado a este cuerpo armado en su historia, es haber reprimido, secuestrado, torturado, asesinado y hecho desaparecer alegremente a miles de sus propios conciudadanos civiles... siempre desarmados.

Ha sido diferente cuando los oponentes estaban armados y entrenados.

Los relatos de los participantes del atentado en contra de Pinochet, en 1986, coinciden en que la guardia personal militar del dictador no opuso resistencia alguna. Huyeron despavoridos al primer tiroteo, se escondieron debajo de los vehículos o incluso se lanzaron a un barranco, como mostraron las reconstituciones judiciales. Si Pinochet no cayó ese día, fue tanto por las fallas del armamento de los atacantes como por la calidad del blindaje del auto y la pericia del chofer.

Pinochet no murió, pero los atacantes escaparon todos ilesos, dejando en ridículo a los comandos especializados que habían jurado dar la vida por su jefe.

En Chile jamás se dice, pero en Perú son conocidas las tropelías de las tropas chilenas victoriosas -un Ejército organizado a toda prisa en 1879 con leva de campesinos- contra la población civil en las poblaciones que ocupaban. La guerra lanzada en 1879 contra Perú y Bolivia para anexar los yacimientos de salitre fue el último conflicto armado en que participó Chile.

En el Wallmapu está muy fresca la memoria del genocidio conocido como "Pacificación de la Araucanía", perpetrado por las fuerzas militares entre 1861 y 1883, para arrebatarles sus tierras y entregárselas a inmigrantes europeos y terratenientes chilenos.

Una de las Iniciativas Populares de Norma, la del capitán (R) Juan Painecura, hace una descripción detallada de 23 masacres perpetradas contra civiles por el Ejército chileno (ver aquí).

La lista no incluye los 17 años de dictadura entre 1973 y 1991, en que al menos tres mil personas fueron asesinadas, dos mil desaparecidas, y decenas de miles sufrieron secuestros, torturas, exilio y persecuciones.


20/01/2022

Stephania Taladrid
“Llegamos vivos. Muchos no lo han hecho”: un desastre sin fin en la frontera México-USA

Stephania Taladrid, The New Yorker, 18/01/2022
(Fotografías de Alejandro Cegarra-Véase su reportaje premiado “Los dos muros)

Traducido del inglés por
Sinfo Fernández, Tlaxcala

Los migrantes de toda la región han vuelto a llenar los campamentos del norte de México, donde los delincuentes y los traficantes se aprovechan de ellos.

Dolores apenas reconoce el campamento improvisado en el norte de México donde se instaló hace seis meses. En sus inicios había muchas menos familias y todas se apiñaban bajo el techo de una pérgola situada en el centro de la Plaza de la República, la plaza principal de la ciudad de Reynosa. Por aquel entonces, los residentes locales todavía paseaban por el recinto de la plaza, deteniéndose de vez en cuando ante una estatua de latón de un águila posada en una chumbera, con una serpiente de cascabel colgando de su pico: el escudo de México. Poco a poco, la visión de furgonetas blancas con gente de calzado sin cordones se hizo más común. Eran migrantes de países centroamericanos, de Haití y del propio México, muchos de los cuales, como Dolores, habían sido detenidos por agentes de la Patrulla Fronteriza de Estados Unidos en el sur de Texas y expulsados en virtud del Título 42. La disposición es una oscura orden de salud pública que la Administración Trump puso en marcha al inicio de la pandemia. La medida fue ampliamente considerada como un esfuerzo de la Administración para lograr su largo objetivo de cerrar la frontera. Joe Biden, para sorpresa de los defensores de la inmigración, mantuvo la orden en vigor. Mientras tanto, la población del campamento improvisado de Reynosa ha aumentado hasta cerca de tres mil personas.


Hoy, la Plaza de la República está cubierta de tiendas de campaña, lonas grises y azul marino de las que las familias cuelgan su ropa para que se seque. Los recién llegados duermen sobre el suelo desnudo; todos los refugios improvisados han sido reclamados por las personas que viven allí permanentemente, muchas de las cuales son niños. Un viernes reciente, Dolores, una mujer corpulenta de cincuenta años, yacía en una cama construida con varillas y tablas de madera usadas. Nos explicó por qué abandonó El Salvador con su hija adolescente, Rosalba, el verano pasado. A principios del año pasado, los miembros de una banda local se presentaron en la pequeña tienda de la que era propietaria, donde vendía pollos, pirotecnias y especialidades locales, exigiendo el dinero de la protección. Primero dijeron que un par de pollos bastarían. Con el tiempo, recuerda Dolores, exigieron ciento cincuenta dólares al mes, y luego quinientos. “Me encontré trabajando para ellos, y yo no quería eso”, dijo.


Una mañana de agosto, Dolores recibió una llamada para recordarle que era día de pago. “Vengan al mediodía y lo tendré listo”, les dije.

 “Inmediatamente después, hice las maletas, y así fue como llegué aquí”, recuerda. Su marido, que ya vivía en Virginia con los dos hijos varones, ayudó a hacer los preparativos de última hora. Dolores y Rosalba, que pidieron que se cambiaran sus nombres, pagaron más de siete mil dólares a los traficantes, que las hicieron pasar de contrabando por la frontera; acabar en Reynosa nunca formó parte del plan. Dolores no sabía que el noreste de México era una de las regiones más peligrosas del país: era la primera vez que viajaba fuera de El Salvador. Pero esa realidad no tardó en hacerse evidente para ella y Rosalba. Apenas dos meses antes de su llegada a Reynosa, en lo que parecía ser una disputa entre miembros rivales de un cártel local, se produjeron unos ciento ochenta disparos a plena luz del día, matando a quince civiles. A los pocos días se produjo un tiroteo entre delincuentes armados y fuerzas especiales de seguridad. Los secuestros eran recurrentes en el campamento. Los hombres se aprovechan de las chicas jóvenes, prometiendo darles comida si les siguen a una calle adyacente. Una ONG local ha registrado al menos veinte casos de violación en los últimos meses.

SERGIO RODRÍGUEZ GELFENSTEIN
El engaño del progresismo

   Sergio Rodríguez Gelfenstein, La Pluma,  20/1/2022

Una vez más está planteada la disputa ideológica en torno al camino que habrá de recorrer América Latina y el Caribe.

Al igual que en las décadas de los 70 y los 80 del siglo pasado cuando América Latina y el Caribe luchaban por sacudirse de las dictaduras de seguridad nacional made in Washington, el movimiento popular de la región se debate en torno a la orientación política e ideológica que habrán de tener los combates contra el neoliberalismo y el imperialismo. Hay que decir que esto es mucho más que un debate teórico.

 Aunque ahora la situación es distinta, habida cuenta del desarrollo dialectico de los acontecimientos, una vez más las fuerzas revolucionarias se ven enfrentadas a la búsqueda de salidas reformistas a la crisis. Este pensamiento se agrupa bajo las ideas de hacer política “en la medida de lo posible” o la satisfacción por haber llevado al poder al “mal menor”.

Una y otra esconden la incapacidad de los sectores políticos más avanzados de la sociedad de encumbrarse por encima de las dificultades que conducen a construir una alternativa popular y revolucionaria. Nadie podrá decir que ello ocurre por el abandono de los pueblos de su lucha por la democracia, la paz y la equidad. Es muy fácil culpar a los pueblos cuando en realidad han sido algunas élites políticas las que han paralizado los procesos. Incluso, a la vista está lo ocurrido en años recientes en la región cuando organizaciones de izquierda, una vez obtenido el gobierno, han priorizado las alianzas con la burguesía y la derecha, desplazando a los sectores populares a un marginal papel de “objeto” de las medidas de gobierno, cuando en realidad debió haberse aprovechado la cuota de poder obtenido para transformar al pueblo en sujeto del cambio de la sociedad.

En el caso del golpe de Estado contra Dilma Rousseff en Brasil, esta situación fue más que evidente. Tras el alejamiento del movimiento popular por parte de la presidenta, nadie salió a defender al PT, a su gobierno ni a ella misma cuando fue defenestrada.

«No es un ‘impeachment’, es un golpe», dijo Dilma Rousseff. Foto Getty

Un elemento fundamental que marca la diferencia entre el siglo pasado y éste, es que aquellas luchas se desarrollaban en el marco de la guerra fría y el mundo bipolar  en los que el patrón ideológico era el que ordenaba la política y por tanto las relaciones internacionales. Hoy, han emergido una gran cantidad de movimientos sociales que luchan por reivindicaciones sectoriales haciendo suponer que ya no tiene relevancia la necesidad de transformación radical de la estructura social que oprime y excluye a las mayorías.

En el plano internacional, la política de principios -propia de la guerra fría- que emanaba de una orientación ideológica de los gobiernos, dio paso al interés nacional (que en algunos casos se ha convertido en necesidad de sobrevivencia) para definir la actuación internacional de algunos países.

Así, en la transición de las dictaduras a los sistemas de democracia representativa de corte neoliberal, en la mayoría de los cuales sigue presente en gran medida –sino en su totalidad- la doctrina de seguridad nacional como  instrumento de dominación y control del poder por parte de las élites, salieron triunfadores los sectores reformistas, iniciándose procesos de persecución de sindicatos, prensa libre, organizaciones sociales y partidos políticos, bajo el supuesto de la necesidad de defensa del status negociado, aceptado y establecido que se ha dado en llamar “Estado de derecho”, solo que éste funciona solo para un sector de la ciudadanía.

En gran medida, ello fue posible por la domesticación de otrora líderes populares, de izquierda y revolucionarios que sucumbieron ante los encantos de la social democracia y la democracia cristiana europea que los convirtió en sus arietes para la destrucción de todo lo que oliera a revolución y socialismo. En la segunda mitad de la década de los 80, Washington descubrió con agrado el trabajo que habían hecho estos partidos europeos y acogió con satisfacción la posibilidad de salir de las ya desprestigiadas dictaduras para dar paso a opciones gatopardianas que mantuvieran incólume sus intereses. En esa medida, dio su beneplácito a las transiciones e incluso las apoyó fervientemente, aplacando la posibilidad de salidas populares a la crisis de la democracia que había cubierto casi toda la región.

Vale decir que en medio de esta complicada y difícil situación, Cuba se mantuvo enhiesta, defendiendo su proceso revolucionario y consiguiendo –lo digo sin retórica alguna- ser un faro que irradiaba luz para los que luchaban a lo largo y ancho de la región, incluyendo a los conversos domesticados en Europa que sin pudor usufructuaron de la solidaridad de la isla del Caribe.

La implantación de gobiernos neoliberales agudizó los conflictos de la sociedad toda vez que el capitalismo no era capaz de solucionar las más elementales necesidades de los ciudadanos. El “caracazo” de 1989 en Venezuela y el alzamiento zapatista de 1994 en México –dos países que no estuvieron bajo presión de la bota militar en el gobierno- fueron expresión clara de que el neoliberalismo no sólo podía asociarse al dominio directo de las fuerzas armadas en el poder sino a todo el entramado jurídico y político que entraña la sociedad capitalista.

En esas condiciones emergió Hugo Chávez como expresión del pueblo y de sectores militares hastiados de ser usados para la represión y el sostenimiento del orden de las élites. La victoria electoral de 1998 fue el detonante que hizo explotar un sentimiento y una voluntad de transformación que la historia hizo coincidir en liderazgos de dirigentes que en varios países al decir de Cristina Kirchner “se parecen más a sus pueblos”.

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