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18/03/2022

Vérité et justice pour Wissem Ben Abdellatif

 

Comitato verità e giustizia per Wissem Ben Abdel Latif, mars 2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Le "Comité vérité et justice pour Wissem Ben Abdellatif" a été créé en Italie pour exiger que toute responsabilité, culpabilité ou omission en rapport avec la mort d'un jeune homme qui a été privé de ses droits les plus fondamentaux jusqu'à sa mort fasse l'objet d'une enquête.


 Wissem Ben Abdellatif est mort le 28 novembre 2021, à l'âge de 26 ans, dans le service de diagnostic et de traitement psychiatrique (SPDC) d'un hôpital public italien, le San Camillo, à Rome, lié pendant des jours, bras et jambes, à un lit de contention. Wissem avait déjà été immobilisé le 23 novembre à l'hôpital Grassi d'Ostie, d'où il a été transféré deux jours plus tard "pour compétence territoriale".

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Wissem, débarqué à Lampedusa le 2 octobre, a d'abord été embarqué sur le navire de quarantaine selon les dispositions anti-covidiennes, puis dans le Centre de rapatriement (Cpr) de Ponte Galeria, d'où, avec un diagnostic qui semble hâtif, il a été envoyé aux urgences d'Ostie.

C'est le bref résumé de son histoire, qui s'est déroulée en moins de deux mois depuis son arrivée en Italie, sans avoir jamais connu un seul moment de liberté, sans avoir pu exercer ses droits de demandeur d'asile, subissant une détention administrative qui aurait dû prendre fin avant sa mort.

La mort de Wissem Ben Abdellatif rappelle le sort de nombreuses autres vies tragiques écourtées alors qu'elles étaient attachées à des lits, la souffrance de milliers d'autres hommes et femmes contraints à des lieux d'internement qui mortifient encore le droit aux soins, à l'accès, à la liberté.

Le "Comité Vérité et Justice pour Wissem Ben Abdelllatif" appelle les représentants institutionnels, les médias, l'opinion publique et l'ensemble des citoyens à agir pour que toutes les responsabilités, les fautes et les omissions possibles liées à la mort de ce jeune homme, parti à la recherche d'un avenir meilleur et qui, au contraire, en Italie, a été privé des droits les plus élémentaires jusqu'à sa mort.

C'est une mort qui ne peut et ne doit pas être archivée sans faire la lumière sur tout ce qui s'est passé.

Promoteurs : Famille de Wissem Ben Abdellatif, Campagne LasciateClEntrare, Fondation Franca et Franco Basaglia, Association Sergio Piro.

De nombreuses associations et personnalités engagées dans la protection des droits des migrants et des personnes souffrant de troubles mentaux, et dans divers domaines, de l'aide sociale à la citoyenneté active et à l'information libre et correcte, ont déjà adhéré.

Lundi 14 mars, lors d'une conférence de presse, le Comité a présenté les raisons de sa création, le soutien qu'il a reçu et ce qui est apparu jusqu'à présent sur la mort de Wissem.

Pour rejoindre le comité, écrivez à comitatowissem[at]gmail.com  

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Verità e giustizia per Wissem Ben Abdel Latif


 Il “Comitato verità e giustizia per Wissem Ben Abdel Latif” nasce per chiedere che si accertino eventuali responsabilità, colpe, omissioni connesse alla morte di un ragazzo che ha subito la sottrazione dei più elementari diritti fino a morirne

 Wissem Ben Abdel Latif è morto il 28 novembre 2021, a 26 anni, in un Servizio psichiatrico di Diagnosi e cura (SPDC) di un Ospedale pubblico italiano, il San Camillo, a Roma, legato per giorni, braccia e gambe, a un Ietto di contenzione. Wissem era già stato legato, il 23 novembre, nell’ospedale Grassi, a Ostia, dal quale, due giorni dopo, viene trasferito "per competenza territoriale”.

Wissem, sbarcato a Lampedusa il 2 ottobre, è stato prima condotto sulla nave quarantena secondo le disposizioni anti-Covid, poi nel Centro per il rimpatrio (Cpr) di Ponte Galeria, da dove, con una diagnosi che appare affrettata, è inviato al Pronto Soccorso di Ostia.

Questo il breve riepilogo della sua storia, consumatasi in meno di due mesi dal suo arrivo in Italia, senza mai aver vissuto un solo momento di libertà, senza aver potuto esercitare i diritti di richiedente asilo, subendo una detenzione amministrativa che sarebbe dovuta cessare prima della sua morte.

La morte di Wissem Ben Abdel Latif richiama il destino di tante altre tragiche vite spezzate mentre erano legate ai letti, la sofferenza di migliaia di altri uomini e donne costretti in luoghi di internamento che ancora mortificano il diritto alla cura, aII’accogIienza, alla libertà.

Il “Comitato verità e giustizia per Wissem Ben Abdel Latif” chiede ai rappresentanti istituzionali, ai media, aII’opinione pubblica e alla cittadinanza tutta di mobilitarsi affinché vengano accertate tutte le eventuali responsabilità, colpe, omissioni connesse alla morte di questo ragazzo, partito per cercare un futuro migliore e che, invece, in ltalia, ha subito la sottrazione dei più elementari diritti fino a morirne.

Una morte che non può e non deve essere archiviata senza che sia fatta luce su tutto ciò che è accaduto.

Promotori: la famiglia di Wissem Ben Abdel Latif, Campagna LasciateClEntrare, Fondazione Franca e Franco Basaglia, Associazione Sergio Piro.

Hanno già aderito molte realtà associative e personalità impegnate nella tutela dei diritti dei migranti e delle persone con sofferenza mentale, e in vari ambiti, dal welfare alla cittadinanza attiva e alla libera e corretta informazione.

Lunedì 14 marzo il Comitato ha presentato le ragioni della sua costituzione, le adesioni ricevute e quanto emerso fino ad oggi sulla morte di Wissem, in una conferenza stampa.

Per aderire al comitato si può scrivere a comitatowissem[at]gmail.com  

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17/03/2022

GILAD ATZMON
Idées fausses
Comment ils se sont tous plantés à propos de l’Ukraine

Gilad Atzmon, 16/3/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Jérusalem 1973

Ashraf Marwan est une figure controversée au sein de la communauté du renseignement israélien. Certains le considèrent comme le meilleur espion arabe d'Israël, d'autres comme un maître de l'espionnage égyptien qui a trompé l'armée israélienne avant la guerre de 1973, qui a été un désastre militaire pour l'État juif. En juin 2007, Marwan est « tombé » du balcon de sa maison à Londres. Sa femme et de nombreux commentateurs ont accusé le Mossad de cet assassinat.


 Marwan était né en 1944 dans une famille égyptienne influente. À l'âge de 21 ans, il épouse Mona Nasser, la deuxième fille du président Gamal Abdel Nasser, et s'assure une place dans les coulisses du pouvoir dans le Caire des années 1960.

Après sa défaite humiliante lors de la guerre de 1967, l'Égypte a commencé à préparer son armée à reprendre la péninsule du Sinaï. Marwan était au courant des secrets les mieux gardés de l'Égypte : ses plans de guerre, les comptes rendus détaillés des exercices militaires, la documentation originale des contrats d'armement conclus par l'Égypte avec l'Union soviétique et d'autres pays, les tactiques militaires, les comptes rendus des réunions du haut commandement, les transcriptions des conversations privées de Sadate avec les dirigeants mondiaux, etc. Tout cela lui a permis de fournir à Israël des informations inestimables sur la guerre à venir.

Les renseignements fournis par Marwan au Mossad sont parvenus jusqu'aux bureaux des dirigeants politiques et militaires israéliens et ont façonné le soi-disant « concept » stratégique d'Israël après 1967, à savoir la conviction que l'Égypte de Sadate ne lancerait pas de guerre contre Israël si ses exigences minimales n'étaient pas satisfaites. Sans avions d'attaque à longue portée et sans missiles Scud à longue portée, Israël a été amené à croire que l'Égypte ne pourrait pas surmonter la supériorité aérienne israélienne et ne lancerait pas une guerre.

Les rapports que Marwan a fournis à Israël contenaient des informations précieuses qui, bien qu'exactes, ont systématiquement contribué aux idées fausses d'Israël sur les aspirations, les plans et les capacités de l'Égypte.

En avril 1973, Marwan persuade le Mossad que l'Égypte prévoit une attaque contre Israël à la mi-mai. En conséquence, Israël a mis son armée en alerte rouge, mais la guerre de mai n'a jamais eu lieu. Fin septembre, Marwan convainc à nouveau le Mossad d'un plan d'attaque égyptien, mais cette fois le Mossad a perdu sa crédibilité et jusqu'à la dernière minute, les chefs militaires de Tsahal traitent les informations de Marwan avec suspicion. Ils l'ont pratiquement ignoré.

Quelques heures avant qu'elle ne commence, Marwan a fourni au Mossad un dernier avertissement qu'une guerre était sur le point d'être lancée. Tard le 5 octobre 1973, Tzvi Zamir, le chef du Mossad, rencontre Marwan à Londres et apprend qu'une guerre va commencer le lendemain à 18 heures. La guerre a effectivement commencé le lendemain, quatre heures plus tôt que prévu. La guerre de 1973 est considérée par Israël comme sa bévue militaire la plus humiliante et la plus scandaleuse. Israël n'était absolument pas préparé. Les bataillons de Tsahal sur la ligne de front ont été exposés à un assaut égyptien et syrien de grande envergure. Ils ont été anéantis en quelques heures. Certains affirment à juste titre que c'est uniquement parce que les armées égyptienne et syrienne avaient des plans limités en termes de gains territoriaux qu'Israël a survécu militairement à cette guerre et existe encore aujourd'hui. La plupart des commentateurs militaires israéliens s'accordent à dire que ce ne sont pas les généraux des FDI qui ont sauvé le pays, mais les soldats sur le terrain qui ont combattu héroïquement, dos au mur.

Le général Eli Zeira, alors directeur des renseignements militaires israéliens, est considéré comme l'un des principaux responsables de la bévue militaire de 1973. Zeira affirme que ce sont les informations trompeuses de Marwan qui ont conduit Israël à se méprendre sur les véritables intentions de l'Égypte. Zeira affirme que Marwan était un « agent double » ou, plus exactement, un habile maître de l'espionnage égyptien, qui a brillamment réussi à tromper les Israéliens en leur donnant une « fausse idée » du conflit. Ceux qui croient que Marwan a été assassiné par le Mossad ont tendance à accepter l'opinion du général Zeira.

Kiev 2022

Pendant des mois et des mois, l'USAmérique, la Grande-Bretagne et l'OTAN ont averti les Ukrainiens que la Russie préparait une guerre. Les USAméricains, en particulier, ont clairement indiqué qu'ils étaient au courant d'informations, qui, bien qu'elles ne puissent être partagées avec le grand public, indiquaient que Poutine préparait une attaque imminente. Naturellement, peu de gens ont cru à ces avertissements usaméricains répétés : au jour d’aujourd’hui, les services de renseignement usaméricains et britanniques ont été impliqués dans trop de bévues et de mensonges spectaculaires (dont les fantaisistes ADM en Irak et les attaques chimiques en Syrie) pour que personne, y compris les Ukrainiens, ne prenne ces institutions militaires au sérieux. Il était également évident que, plus encore que l'Ukraine ou la Russie ne souhaitait ou n'avait besoin d'un conflit militaire, c'est Washington et Londres qui en souhaitaient un. L'Ukraine est devenue une plaque tournante énergétique à la suite de la découverte d'importantes réserves de gaz et de pétrole sur son territoire. L'Occident y voyait une alternative à la Russie en tant que principal fournisseur de gaz à l'Europe.

Comme ce fut le cas avec Marwan en 1973, quelqu'un a « aidé » le Pentagone à élaborer un « concept » de « campagne russe imaginaire ». Dans le plan de guerre délirant des USAméricains, Poutine s'emparerait des régions russophones de l'Ukraine à l'est et pourrait également tenter de s'emparer d'un peu de terrain au sud pour créer un passage terrestre vers la Crimée. Cette guerre aurait pris fin en peu de temps car ses objectifs militaires étaient limités. L'Ukraine accepterait les gains territoriaux russes car ils lui permettraient de se débarrasser de ses régions les plus problématiques et les plus contestées. La Russie serait condamnée mais, dans ce scénario, lorsque la paix prévaudrait, l'Ukraine serait en mesure de rejoindre l'UE et peut-être même l'OTAN et, surtout, de devenir le premier fournisseur d'énergie de l'Europe.

Ce « concept » de guerre pourrait bien avoir été induit par une personnage de Poutine/Marwan. Il a induit les USAméricains et les Britanniques en erreur et leur a permis de construire une vision stratégique et géopolitique totalement erronée. L'armée ukrainienne a été assez stupide pour suivre le scénario des services de renseignement du Pentagone et a déployé ses unités d'élite à l'Est. Ces unités se sont préparées à une guerre express sur des territoires contestés mais définis. Mais ce n'est pas la guerre qui s'est produite. Au contraire, ce qui s'est passé a été tragique pour l'Ukraine et son armée. Juste avant l'invasion russe du 24 février, il est apparu clairement que la Russie avait étendu ses exercices militaires au Belarus. Quelques jours plus tard, la Russie a lancé sa campagne militaire. Le principal effort de la Russie a été lancé depuis le Belarus et visait la capitale ukrainienne, Kiev, et non les régions orientales comme prévu. En une simple manœuvre, l'armée russe a réussi à isoler la majeure partie de l'armée ukrainienne, loin de la capitale et sans voies d'approvisionnement ni soutien logistique de l'Ouest.

16/03/2022

GILAD ATZMON
A Guerra de Putin explicada aos manequins (no poder)


Gilad Atzmon, 13/3/2022
Traduzido pelo Coletivo de Tradutores Vila Mandinga

Putin não é general militar. Putin é líder moderno, espião supertreinado e estrategista que entende que a guerra é (mesmo!) continuação da política por outros meios (Clausewitz). Assim, se quisermos entender os motivos de Putin, melhor nos abstermos de tentar avaliar em termos de ‘objetivos militares rigorosos’, a campanha militar da Rússia. Em vez disso, melhor olhar para a campanha militar como se olha para instrumento político definido para mobilizar uma mudança geopolítica global e regional e em escala gigantesca.


É bem claro que o exército de Putin está fazendo o possível para evitar baixas civis. E está usando táticas de cerco, em oposição à doutrina bárbara dos EUA, de ‘Choque e Pavor’. Além disso, os militares russos trabalham duro para não desmantelar as forças militares ucranianas. Em vez disso, cercam as cidades e estão eliminando o exército ucraniano no leste e no sul do país. Os militares russos desmantelaram a capacidade da Ucrânia para se reagrupar, e, claro, também a capacidade dos ucranianos para contra-atacar. Analistas militares ocidentais concordam que é evidência clara da crescente deficiência do exército ucraniano o fato de o exército ucraniano não ter podido danificar seriamente o comboio russo de 60 km a caminho de Kiev. Isso, apesar de o comboio ter ficado parado por mais de 10 dias.

Nas últimas 24 horas, a Rússia deixou claro para o Ocidente que qualquer suprimento militar ocidental para a Ucrânia será tratado como alvo militar legítimo. Em outras palavras, o exército de elite ucraniano no Leste é agora força militar defunta; pode defender as cidades, pode montar ataques de guerrilha à logística militar russa distendida, mas não pode se reagrupar em uma força de combate com capacidade para alterar o campo de batalha.

O exército de Putin, como concordam os especialistas militares, possui maciço poder de fogo. Não é segredo que a artilharia da Rússia é força mortal e que não há força que que se iguale a ela em qualquer lugar do mundo. A justificativa militar para isso é bem clara.

A URSS nunca confiou na qualidade e na lealdade de seus soldados de infantaria. Ao mesmo tempo em que contava com o impacto em massa dos soldados, com seus números absolutos, a URSS também inventava os meios, a tecnologia, as táticas e a doutrina para vencer a batalha de longe, em preparação para a entrada das massas. Foi a artilharia Vermelha que derrubou o Exército do Reich. Da mesma forma, a capacidade para pôr por terra cidades inimigas é o que fez a fama da URSS e da Rússia moderna.

A Rússia goza desse poder, mas se absteve, até agora, de fazê-lo valer na Ucrânia. A Rússia demonstrou que tem essa capacidade, em vez de implantá-la.

Segundo analistas militares, a Rússia sequer começou a utilizar seu poderio aéreo superior. E tem usado apenas o mínimo necessário para assegurar total superioridade aérea sobre a Ucrânia.

A tática do exército russo tem sido aumentar a pressão nos arredores das cidades, demonstrando o poderio militar russo e abrindo corredores para comboios humanitários. E esse é o truque.

A Rússia está criando uma enxurrada de refugiados para o ocidente. Dado que o governo ucraniano proibiu que homens de 18 a 60 anos deixem o país, estamos falando de mulheres e crianças. Até agora, são cerca de 2,5 milhões de refugiados ucranianos, mas esse número pode aumentar drasticamente.

E surge a pergunta: a Alemanha ficará feliz em aceitar outro milhão de refugiados que não são força de trabalho? E o que farão França e Grã-Bretanha, EUA, Canadá, todos aqueles países que empurraram Zalansky e a Ucrânia para uma guerra, sim, mas foram rápidos ao abandonar o povo ucraniano à própria sorte.

Mais cedo ou mais tarde, Putin acredita, a Europa aceitará toda a sua lista de exigências e suspenderá a lista de sanções, podendo até compensá-lo por perdas nas vendas de petróleo, tudo na tentativa desesperada de deter o tsunami de refugiados ucranianos. Quando as armas esfriarem, muitos ucranianos podem preferir ficar na Alemanha, França, Grã-Bretanha e Polônia.

Isso levará, pelo menos no cálculo de Putin, a uma mudança demográfica no equilíbrio étnico em favor dos grupos étnicos russos na Ucrânia. No contexto dessa mudança, Putin poderá dominar a situação no estado vizinho, por meios políticos e até democráticos.

O plano de Putin não é novo. Já foi usado, com sucesso, na Síria.

Quando o Ocidente percebeu que a Síria estava a pé, caminhando para a Europa, foi muito rápido ao permitir que Putin ganhasse a batalha por Assad, à custa da hegemonia americana no Oriente Médio. Putin agora emprega basicamente as mesmas táticas. Pode ser cruel ou mesmo bárbaro, mas estúpido ou irracional não é.

A questão principal é: como é possível que toda a elite política e ‘midiática’ ocidental não tenha sequer qualquer mínima ideia sobre os movimentos de Putin e da Rússia? Como é possível que nenhum analista militar ocidental seja capaz de ligar os pontos e ver através da névoa dessa guerra horrível?

L'Esercito italiano ready to move per il warfighting

 Leggete la circolare dello Stato Maggiore dell'Esercito datata 9 marzo, con la quale l'esercito italiano si prepara a combattere.


 

GILAD ATZMON
La guerre de Poutine pour les nuls (au pouvoir)

Gilad Atzmon, 13/3/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Poutine n'est pas un général d'armée. C'est un leader moderniste, un maître espion et un stratège entraîné qui comprend que la guerre est une continuation de la politique par d'autres moyens (Clausewitz). Par conséquent, si nous voulons comprendre les motivations de Poutine, nous devons nous abstenir d'essayer d'évaluer la campagne militaire de la Russie en termes de « stricts objectifs militaires ».  Nous devrions plutôt considérer la campagne militaire comme un instrument politique destiné à entraîner un changement géopolitique mondial et régional, et ce à une échelle gigantesque.

Il est clair que l'armée de Poutine fait de son mieux pour éviter les pertes civiles. Elle utilise des tactiques de siège, par opposition à la doctrine barbare usaméricaine du « Shock and Awe » [Choc et effroi]. En outre, l'armée russe s'efforce de ne pas démanteler l'armée ukrainienne.  Au lieu de cela, elle encercle les villes et exclut l'armée ukrainienne de l'est et du sud du pays. L'armée russe a démantelé la capacité de l'Ukraine à se regrouper, sans parler de contre-attaquer.  Les analystes militaires occidentaux s'accordent à dire que la preuve évidente de l'incapacité croissante de l'armée ukrainienne est que celle-ci n'a pas réussi à endommager sérieusement le convoi russe de 60 km de long en route vers Kiev, malgré le fait que le convoi soit resté immobile pendant plus de 10 jours. Au cours des dernières 24 heures, la Russie a clairement fait savoir à l'Occident que toute fourniture militaire occidentale à l'Ukraine sera traitée comme une cible militaire légitime. En d'autres termes, l'armée d'élite ukrainienne dans l'Est est désormais une force militaire défunte ; elle peut défendre les villes, elle peut organiser des attaques de guérilla contre la logistique militaire russe étirée, mais elle ne peut pas se regrouper en une force de combat capable de modifier le champ de bataille.

L'armée de Poutine, comme le reconnaissent les experts militaires, jouit d'une puissance de feu massive. Ce n'est un secret pour personne que l'artillerie russe est une force mortelle et qu'aucune force ne peut l'égaler dans le monde. La justification militaire de cette situation est claire. L'URSS n'a jamais fait confiance à la qualité et à la loyauté de ses fantassins. Tout en comptant sur l'impact de masse des soldats, sur leur nombre absolu, elle a également inventé les moyens, la technologie, les tactiques et la doctrine pour gagner la bataille à distance, en préparation de l'arrivée en masse de troupes. C'est l'artillerie rouge qui a mis à terre l’ armée du 3ème Reich. De même, l'URSS et la Russie moderne sont réputées pour leur capacité à raser les villes ennemies. La Russie apprécie cette puissance, mais elle s'est abstenue, jusqu'à présent, de déployer cette capacité en Ukraine. Elle a montré cette capacité plutôt que de la déployer. Selon les analystes militaires, la Russie n'a même pas commencé à utiliser sa puissance aérienne supérieure, si ce n'est pour assurer sa supériorité aérienne totale sur l'Ukraine.

La tactique de l'armée russe a consisté à exercer une pression à la périphérie des villes, en démontrant sa puissance militaire, puis en ouvrant des couloirs pour les convois humanitaires. Et c'est là l'astuce. La Russie crée un flot de réfugiés vers l'ouest. En raison de l'interdiction faite par le gouvernement ukrainien aux hommes de 18 à 60 ans de quitter le pays, il s'agit de femmes et d'enfants. Jusqu'à présent, il y a environ 2,5 millions de réfugiés ukrainiens, mais ce nombre pourrait augmenter de façon spectaculaire. Et la question qui se pose est la suivante : l'Allemagne sera-t-elle heureuse d'accepter un autre million de réfugiés qui ne constituent pas une force de travail ? Qu'en est-il de la France et de la Grande-Bretagne, des USA, du Canada, de tous ces pays qui ont poussé Zelenski et l'Ukraine dans une guerre mais se sont empressés d'abandonner le peuple ukrainien à son sort ?

Tôt ou tard, pense Poutine, l'Europe acceptera toute sa liste de demandes et lèvera la liste des sanctions, et pourrait même la dédommager pour ses pertes sur les ventes de pétrole et de gaz, tout cela dans une tentative désespérée d'arrêter le tsunami de réfugiés ukrainiens. Le temps que les armes se refroidissent, de nombreux Ukrainiens pourraient en fait préférer rester en Allemagne, en France, en Grande-Bretagne et en Pologne. Cela conduira, du moins dans l'esprit de Poutine, à un changement démographique de l'équilibre ethnique en faveur des groupes ethniques russes en Ukraine. Dans le contexte d'un tel changement, Poutine sera en mesure de dominer la situation dans l’ État voisin par des moyens politiques et même démocratiques.

Le plan de Poutine n'est pas nouveau.  Il a déjà réussi en Syrie.

14/03/2022

Adolfo Pérez Esquivel
Dans la guerre, tout le monde perd, il n'y a pas de guerre juste


Adolfo Pérez Esquivel
, Prix Nobel de la paix, SERPAJ, 7/3/2022

Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

 Il y a des causes justes.

Il faut faire une analyse sereine des responsables de la guerre entre l'Ukraine et la Russie et du silence et du refus de trouver une solution diplomatique pour éviter la guerre de la part des USA et de l'UE.

Pablo Picasso, La Paix, 1952. Huile sur bois, isorel, 4,70 m x 10,20 m, musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix. Photo © RMN-GP © succession Picasso, 2021.

 Dans sa politique, l'OTAN, avec les USA, cherche à étendre leur contrôle et leur domination mondiale et à soumettre de nombreux peuples à leurs intérêts militaires, politiques et économiques. La guerre a de nombreux visages, depuis l'action psychologique, la propagande et l'action économique que les USA et l'UE imposent à la Russie, le blocus de ses produits et exportations, les sanctions sur les avoirs bancaires, sur les hommes d'affaires russes, ils cherchent tous les moyens de nuire à l'économie russe. Ils interviennent indirectement dans la guerre en envoyant des armes et en soutenant l'Ukraine, un gouvernement pro-nazi qui, pendant huit ans, a attaqué et persécuté la population des provinces séparatistes du Donbass.

Les grands médias hégémoniques gardent le silence sur les massacres de l'OTAN et des USA en Syrie, en Libye, en Irak et les bases militaires le long des pays limitrophes de la Russie, mettant en danger la sécurité de ce pays. Les guerres psychologiques des médias grand public imposent leur propagande néfaste en ajoutant du carburant au conflit, en propageant des mensonges, en désinformant sur les faits. Ils gardent le silence et cachent la vérité sur la guerre, ils cherchent à diaboliser la Russie.

La tension et l'intervention de l'OTAN et des USA dans une confrontation avec la Russie provoqueraient une troisième guerre mondiale qui toucherait le monde entier dans un holocauste nucléaire. Il est urgent de trouver une solution négociée avant qu'il ne soit trop tard. Envoyer des armes à l'Ukraine et des combattants, appliquer des sanctions et des condamnations à la Russie, c'est jeter de l’huile sur le feu.

Les sanctions contre la Russie affectent l'économie mondiale et la situation de nombreux pays qui ont besoin de la Russie, c'est un boomerang pour les pays qui les imposent.

La position de la Chine est remarquable, car elle observe calmement les événements et les conséquences de la guerre ainsi que l'avancée de l'OTAN et des USA, et agit en tant que médiateur entre la Russie et l'Ukraine pour mettre fin au conflit armé.

Il est urgent de penser à un nouvel ordre mondial avec équité et non sous l'imposition et la dégradation capitaliste qui génère plus de pauvreté et d'inégalités. Nous avons souvent évoqué l'urgence d'un nouveau contrat social. Les Nations unies ont besoin d'une réforme profonde et de la démocratisation du Conseil de sécurité. Le préambule des Nations Unies proclame « Nous, les peuples du monde » ... Aujourd'hui, malheureusement, les peuples du monde sont absents des décisions et des chemins que le monde devrait suivre, de la paix, de la solidarité, de la lutte contre la faim, la pauvreté, le climat, plus que du changement climatique, l'humanité a besoin d'un changement de système, social, politique et économique, en recherchant la diversité dans l'unité et en mettant fin au monopole de la force dans quelques mains et à l'industrie de l'armement, en inversant la production pour la vie et le développement des peuples et non des instruments pour la mort. Les gens souffrent de la violence de la guerre, nous ne pouvons pas oublier les milliers de réfugiés qui fuient la guerre en Ukraine.

La Russie et le gouvernement ukrainien doivent protéger les couloirs humanitaires afin de sauver des vies et de garantir aux réfugiés des soins de base et la sécurité de leur vie et de leur famille.

L'humanité traverse une période de grande incertitude, de souffrance qui a coûté la vie à des milliers de personnes dans différentes parties du monde. La pandémie de Covid 19 touche tout le monde de manière égale, les pauvres sont toujours les plus touchés. Les conflits armés sont en augmentation, et la faim est la guerre silencieuse qui fait des milliers de victimes chaque jour.

Il existe dans le monde des forces sociales positives qui réclament la PAIX, qui veulent un Nouvel Ordre Mondial, libre de toute domination, des organisations culturelles, sociales, politiques et religieuses qui travaillent à la construction d'un monde plus juste et plus fraternel. Elles appellent à une Paix fondée sur les relations humaines, l'unité dans la diversité et le droit des individus et des peuples à leur liberté.

La foi déplace les montagnes.

 

 

13/03/2022

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
Disputas geopolíticas, alianza ruso germánica, OTAN e invasión à Ucrania

 Luis E. Sabini Fernàndez, 11-3-2022

La invasión de Rusia a Ucrania en este mes de marzo 2022 ha desatado una serie de mecanismos mentales, ideológicos, entre los que no somos protagonistas de semejante situación.

Enumerando: deshistorización sistemática, movida del tablero geopolítico, pensamiento doble (dejemos a un lado el maniqueísmo, por intelectualmente penoso), campañas contra el intervencionismo y un largo etcétera.

 

Personas con antorchas y banderas nacionalistas del partido político ultranacionalista de extrema derecha Svoboda durante un mitin de varios partidos nacionalistas para conmemorar el 112 cumpleaños de Stepan Bandera, en Kiev, Ucrania, en enero de 2021 FOTO: SERGEY DOLZHENKO EFE

DESHISTORIZACIÓN SISTEMÁTICA

El 99 % de los análisis, abordajes, se remonta a lo sumo hasta 2014… al cambio de mano de la península de Crimea, la proclamación de las repúblicas rusoparlantes de Lugansk y Donetsk en la zona del Donbass. Ignorar todo el período soviético (1919-1991) es de una superficialidad o imposible de adoptar.

En tiempos zaristas, con un imperio ensanchándose (en Europa hacia el oeste y en Asia hacia el este), se hablaba de la Madre Rus, o Gran Rus, la Pequeña Rus  o Ucrania y la Rusia Blanca (Bielorrusia). La primera capital imperial fue entonces Kiev.

Hay entonces un denominador común, lo ruso, que es mucho más intenso que el habitual entre naciones distintas o diferenciadas.

A principios del Siglo XX, diversas expresiones políticas ucranianas resistieron el avance bolchevique. Un país muy campesino. Difícil compatibilizar esa realidad campesina y el proyecto proletarista.  Por eso, cuando el nazismo inicia su invasión a la Unión Soviética, en muchas partes de Ucrania no fueron resistidos sino al contrario bienvenidos (allí podría estar el origen histórico de cierta afinidad con la extrema derecha racista en sectores de la población ucraniana).

¿Por qué los nazis podían contar con aliados entre eslavos, siendo su racismo purificador tan hostil ante “razas humanas inferiores” (como suponían la de eslavos)?

El estalinismo produjo estragos en la población, campesina ucraniana. Holodomor. Se estima que millones de ucranianos morían literalmente de hambre mientras los comisarios soviéticos requisaban hasta la última taza de harina, para mayor gloria del proletariado, es decir de ellos mismos y su claque bolchevique.

Saqueados, hambreados, asesinados (si presentaban resistencia a perder su única vaca o la reserva de alimentos para el invierno), los ucranianos sobrevivientes recibieron a los nazis como “salvadores”.

Los nazis, en plena expansión –todavía no habían llegado a Stalingrado y comenzado el principio del fin− pudieron incluso denunciar las fosas colectivas que descubrieron a su paso, que no eran las que ellos todavía no habían empezado a hacer sino las que habían dejado los bolcheviques a su paso con la implantación de la  “colectivización forzosa” de 1929 y las hambrunas de la década del ’30 que constituyeron su herencia, ésa también forzosa.

De esa época viene, sin duda, cierta afinidad de población ucraniana con Lado Derecho, Maidan, Destacamento Azov, con el nazismo o cierto racismo étnico.

Porque en Ucrania se repite lo que ha pasado en tantas y tan diversas sociedades: ante las injusticias más flagrantes, hirientes, surge una rebeldía. Incluso una rebelión. Si ese movimiento, psíquico, de una población, que generalmente encarna en una ideología o política justiciera, igualitarista, de rechazo frontal a los privilegios; lo que se califica generalmente de izquierda, falla, porque se revela lo opuesto a lo que predica, entonces, una próxima oleada de insatisfacción profunda, un nuevo movimiento de rechazo social, no vendrá por el lado del igualitarismo, del democratismo, desde la izquierda, sino desde sus opuestos; movimientos autoritarios, radicales, sí,  pero verticalistas, racistas.

La prédica socialista derivó en la URSS, pero también en Ucrania, a la velocidad del rayo, en “almacenes para bolcheviques” que convertían a estos últimos en los únicos que podían comer regularmente, dada la brutal crisis alimentaria que produjo la propia implantación del “nuevo orden” sumada a la escasez ya tradicional de alimentos que castigaba antes a las capas más desguarnecidas. Y esto significó inmediatamente que los más rápidos, los más oportunistas, también se hicieran bolcheviques trastornando el sentido originario, las aspiraciones iniciales.

Esa historia “interna” de la URSS hay que integrarla, secuencialmente, con la segunda posguerra. De allí, sale EE.UU. como poder omnímodo. Sin embargo, en un primer momento se habla de otro triunfador, también: la URSS. El sistema cuatripartito que se estableció entonces, y se corporizó en la ocupación de Alemania por 4 sectores: EE.UU., Rusia, el Reino Unido y Francia. El R.U., un poco a su pesar (pero no demasiado; reconocía una estirpe) concedía el puesto de mando a su vástago y sucesor; EE. UU.

Francia, en cambio, defendió un europeísmo que resultò inconducente porque Europa había entrado en una dependencia, hasta hoy irreversible, de EE.UU.

La URSS figura entonces como una de las dos superpotencias (durante la mayor parte) del s XX. Convertida en potencia nuclear, la URSS asignará a dos de sus repúblicas constituyentes el armamento nuclear: Rusia y Ucrania.

Con el colapso soviético y el consiguiente ascenso a superpotencia única de EE.UU., todo el andamiaje “internacional” que EE.UU. creara a su servicio, la ONU, como en su momento la Sociedad de las Naciones quiso ser la caja de resonancia de la pax britannica (1919-1946), tuvo a su vez un socio principal inesperado; la URSS.

La ONU (California, 1945, sin fecha de vencimiento por ahora) tuvo así un Consejo de Seguridad o Ejecutivo con aquellos ganadores del teatro europeo; EE.UU., Rusia, Reino Unido y Francia) más China, que era la gran presencia del Este en la flamante red internacional.

China era entonces algo muy distinto a la actual, porque gobernaba un régimen occidentalista, anticomunista. Pero en 1949, ese gobierno pierde el control del 99 % del territorio y queda reducido a la isla de Taiwan e islotes adyacentes, y los “Cuatro Grandes” no tienen más remedio que zurcir el tablero mundial, dejando a Taiwan como China nacionalista fuera del Consejo de Seguridad, incorporando a la cúspide a  la República Popular China, convertido ese Consejo así en quinteto (décadas más tarde, Taiwan, la República de China) será expulsada de la ONU, sumándose así a las naciones parias no reconocidas en la ONU (y siendo entre ellas –la nación saharaui, el Tibet, los abjasios− la de mayor tamaño poblacional, con sus más de 20 millones de habitantes).

Ahora bien, el tablero mundial, zurcido, se vuelve a rasgar con el colapso soviético. Y entonces, aparece una Ucrania independiente (formalmente libre de todo poder extranjero). “Granero de Europa”. Una tierra fertilísima, de las mejores de Europa, 40 millones de habitantes, potencia regional. El ideólogo del eje anglonorteamericano, Samuel Huntington, en sus planes para mantener esa supremacía, señalará a Ucrania (y otras naciones de porte mediano-grande, como Turquía) como naciones “partibles”, fracturables. En el caso ucraniano, el período soviético hizo de esa tierra un oeste favorable a Europa y un este más ligado a Rusia. Pero esta fractura viene de antes de la misma URSS por cuanto a grandes rasgos esas mismas configuraciones caracterizaron los asentamientos católicos al oeste y los ortodoxos, al este.

Sin tener en cuenta esa historia, “nuestro” presente es incomprensible.