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23/05/2021

Cinco siglos y nuestras venas siguen abiertas

 

Aram Aharonian, Periferia, 22/5/2021

Aram Aharonian (Montevideo, 1946) es periodista y comunicólogo uruguayo. Magíster en Integración. Creador y fundador de Telesur. Preside la Fundación para la Integración Latinoamericana (FILA) y dirige el Centro Latinoamericano de Análisis Estratégico (CLAE)


Estaba en pleno encierro covidense, escuchando el tema de León Gieco, “cinco siglos igual”, lo que, obviamente, me llevó a recordar que hace medio siglo apareció un libro que recorrió primero América Lapobre y luego el mundo entero. Un texto que quizá se adelantó a su tiempo pero que nos contagió con el virus de ponernos a saber mucho más de nosotros mismos, de nuestra historia.

Para muchos de nosotros, veinteañeros, era una de las pocas veces que veíamos a Latinoamérica como si fuera con nuestros propios ojos. Eduardo Hughes Galeano tenía 27 años cuando comenzó la ardua labor de recolección de datos, de historias, de vivencias. Lo terminó cuatro años después, tras entrevistar a la gente real, a escuchar sus historias y las historias de sus padres y abuelos, de viajar por territorios no aptos para intelectuales de escritorio, y también tras tres meses de encierro para poder escribirlo.

Para muchos, ya el comienzo fue una bofetada: “La división internacional del trabajo consiste en que unos países se especializan en ganar y otros en perder”. Y nuestro Uruguay, que soñaba con la revolución, iba a empezar ese año una de sus horas más negras, la de las medidas prontas de seguridad, la injerencia de la CIA y sus manuales de tortura, la persecución y prisión de militantes, la represión. Como si el poder hubiera leído Las Venas: “El Imperio, incapaz de multiplicar los panes, hace lo posible por suprimir a los comensales”.

No era raro que la mayor publicidad del libro no llegara de los críticos literarios sino de nuestras dictaduras y dictadores, que lo prohibieron. Y si bien alguno creyó que era un libro de medicina, otros hasta dijeron que era un instrumento de corrupción de la juventud. Y Galeano se fue del país, dejando a los amigos que, dicho sea de paso, muchos de ellos se fueron yendo en los años siguientes.

Pero sería algo mezquino empezar el relato en 1970 o 1971. Vayamos hacia fines de la década de los 50 cuando un botija, un chiquilín carilindo visitaba la Casa del Pueblo y el semanario El Sol, bastiones de Partido Socialista. Cuando le preguntaron qué quería, dijo que afiliarse al partido y colaborar con el semanario.

Y despertó la curiosidad de los dirigentes como don Emilio Frugoni, Vivián Trías, Raúl Sendic, Guillermo “Yuyo” Chifflet, José Díaz, Reinaldo Gargano. Una crónica de aquellos años –El botija Gius, de Garabed Arakelián- narra que el Bebe Sendic (luego máximo dirigente del Movimiento de Liberación Nacional-Tupamaros) lo convenció de que primero se afiliara a la Juventud Socialista, y también que don Emilio “lo atendió, habló mucho con él y a menudo lo invitó a ir al cine y tomar un café”.

Eduardo se incorporó a la redacción de El Sol, colaboró con sus dibujos que firmaba como Gius (es Hughes en uruguayo, me explicó una tardecita) y sus notas; asistió a los cursos de formación con Enrique Broquen así como a las charlas y las discusiones con Vivián Trías por quien sentía cariño y respeto.

Arakelián recuerda, asimismo, las largas “sesiones” en el café de Don Alfredo, en la esquina de Soriano y Yí, con los hermanos Dubra, los hermanos Brando, Gloria Dalesandro, Carlitos Machado, los Díaz Maynard y muchos otros, en las que buscaba respuestas a las tantas interrogantes que ya se planteaba este sentipensante (vocablo que inventó Galeano). Excelentes maestros –don Emilio, Trías, el Bebe Sendic, Chifflet- para comenzar a ver Latinoamérica con ojos propios.

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Deaths of migrants recorded worldwide in 2021: 1,346, 743 in the Mediterranean


Missing Migrants Project, IOM, May 2021

Morts de migrants enregistrées dans le monde en 2021 : 1 346, dont 743 en Méditerranée

Projet sur les migrants disparus, OIM  

Muertes de migrantes registradas en todo el mundo en 2021: 1.346, de las cuales 743 en el Mediterráneo

Proyecto Migrantes Desaparecidos, OIM

 

 
 

Les damné·e·s de la mer
Regard de cartographe, par Nicolas Lambert

Migreurop, 5/2/2021

Du premier janvier 2014 jusqu’à la fin de l’année 2020, l’OIM (Organisation internationale pour les migrations) a comptabilisé 40 000 personnes mortes ou portées disparues au cours de leur migration à travers le Monde (dont au moins 2 300 enfants). Parmi eux, plus de la moitié ont péri noyés en Méditerranée, ce qui en fait, et de loin, la frontière migratoire la plus mortifère au monde. En méditerranée, les drames se succèdent mais ne se ressemblent pas. On peut penser en premier lieu au jeune Alan Kurdi, originaire de Kobané, dont le corps d’à peine 3 ans a été retrouvé inerte le 2 septembre 2015 sur une plage de Turquie et dont la photo a fait le tour du monde. Ou encore à ce naufrage du 19 avril 2015 au large des côtes libyennes qui a provoqué la mort simultanée de plusieurs centaines de personnes. Triste record… Ou enfin, à l’histoire du Left-to-die Boat relaté avec force par Charles Heller et Lorenzo Pezzani en 2014 dans le film cartographique, Liquid Traces, et qui montre à quel point les pays européens placent la “protection” de leurs frontières bien avant les gestes de solidarité les plus élémentaires.

Compter les morts

Il n’existe pas à ce jour en Europe de dispositif officiel de décompte des morts de la migration. Pour pallier ce manque, c’est le réseau UNITED for Intercultural Action qui a été le premier à ouvrir la voie dans les années 1990. Ce collectif, qui regroupe aujourd’hui plus de 560 organisations, s’est en effet lancé très tôt dans cette comptabilité macabre pour tenter d’appréhender l’ampleur de ce qui se jouait en méditerranée et dénoncer ainsi le racisme et le nationalisme des pays européens. Au même moment, le journaliste italien Gabriele Del Grande tentait lui aussi de référencer ces drames en méditerranée à travers son blog Fortress Europe. En 2013, dans une volonté de croiser et vérifier le maximum d’informations disponibles, le projet “Migrants Files” initié par un groupe de journalistes européens, compilait alors toutes les informations disponibles et les vérifiait une à une, révélant ainsi que toutes les données connues jusqu’alors sous-estimaient la réalité. Enfin, depuis 2014, l’OIM référence quotidiennement dans une base de donnée, les personnes mortes ou portées disparues en migration à travers le monde sur son portail “Missing Migrants Project”.

Un lourd bilan

En mettant bout à bout ces différentes données, on obtient le chiffre tragique de 50 000 femmes, hommes et enfants qui sont morts en migration au voisinage de l’Union européenne depuis le début des années 1990, soit l’équivalent d’une ville comme Laval, Arles ou Bobigny. Par construction, on sait aussi que ces chiffres sous-estiment la réalité, puisque les morts noyés en pleine mer, de soif dans le désert, ou de faim dans les prisons libyennes, ne peuvent être comptabilisés faute de témoignages pour les relater. Ajoutons enfin que cette accumulation de chiffres, si elle a l’avantage d’éclairer sur l’ordre de grandeur, ne doit pas faire oublier non plus qu’en matière de migration, chaque histoire est une histoire singulière qu’il est délicat de résumer par de simples données statistiques, comme l’a montré récemment l’ONG SOS Méditerranée à travers une série de portraits de mineurs secourus par l’Aquarius et l’Ocean Viking.

Spatialisation du regard

La première carte des morts aux frontières de l’Europe a été réalisée au début des années 2000 par le géographe Olivier Clochard et publiée pour la première fois en 2003 dans un numéro des Cahiers d’Outre-Mer. Aussitôt sa parution, cette carte a été redessinée et mise à jour par le géographe Philippe Rekacewicz pour une première publication dans Le Monde diplomatique, ce qui lui donna un fort écho. Depuis, cette carte a été mise à jour régulièrement dans le cadre des atlas du réseau Migreurop. La carte animée présentée ici s’inscrit dans cette lignée.

Une frontière mobile

En faisant défiler les cartes de 1993 à 2020 comme on ferait défiler une pellicule photo, une chose saute aux yeux : la “géographie des morts” varie d’année en année. Concentrée au niveau du détroit de Gibraltar et des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla en 2000, la frontière glisse progressivement jusqu’en 2006 vers les îles Canaries, plus au sud. En 2015, au moment de la “crise migratoire”, on voit apparaître de nombreux naufrages en mer Égée alors qu’en 2017, l’essentiel de ceux-ci se produisent au large de la Libye, en Méditerranée centrale. Enfin, 2020 aura été marquée par un retour des naufrages au large du Sénégal et des îles Canaries.

Au delà des variations d’ampleur qui peuvent s’expliquer en partie par des événements extérieurs (guerre en Libye, en Syrie, printemps arabes, etc.), les déplacements de cette frontière létale sont largement imputables aux politiques migratoires de l’Union européenne. Chaque fois qu’un point de passage est fermé (détroit de Gibraltar, îles Canaries, Lampedusa, etc.), les flux migratoires sont déviés mais non stoppés. Pour avoir une chance de passer, il faut emprunter des routes toujours plus dangereuses et mettre sa vie entre les mains de mafias peu scrupuleuses. Les routes vers l’Europe deviennent chaque fois plus chères, plus dangereuses et plus violentes pour les migrant.e.s qui les empruntent. Les politiques migratoires européennes sont donc non seulement inefficaces, mais elles sont avant tout dangereuses. On rêve d’un jour où la question migratoire sera abordée rationnellement, en phase avec les travaux scientifiques actuels, et où le débat public ne portera pas sur les moyens ineptes de “tarir le flux”, mais sur les façons réelles d’organiser un accueil digne de celles et ceux qui arrivent. Les violences du parcours doivent être combattues bec et ongles, pour que chacun, qu’il soit riche ou pauvre, puisse franchir les frontières librement, et en toute sécurité.

Carte en plein écran

22/05/2021

La revolución siria y la emancipación de palestinos y kurdos
Entrevista con Joseph Daher

 e la libertà, 15/5/2021
Original:
Η συριακή επανάσταση και η χειραφέτηση των Παλαιστινίων και των Κούρδων 
English: Interview with e la libertà: “The Syrian Revolution and the Emancipation of the Palestinians and the Kurds” 

Traducido del inglés por Sinfo Fernández

Joseph Daher realizó un doctorado en Estudios del Desarrollo en SOAS, Universidad de Londres (2015), y un doctorado en Ciencias Políticas en la Universidad de Lausana (2018), Suiza. Actualmente es profesor en la Universidad de Lausana y profesor afiliado a tiempo parcial en el Instituto Universitario Europeo de Florencia (Italia). Es autor de Political Economy of the Party of God (Pluto Press, 2016) y Syria After the Uprisings: The Political Economy of State Resilience (Pluto Press 2019). Ha creado el blog Syria Freedom Forever.  

E la libertà: Una gran parte de la izquierda optó por no apoyar la revolución siria, o incluso llegó a manifestarse a favor de la dictadura de Assad. El argumento principal que han utilizado fue que el régimen sirio había sido un aliado del movimiento palestino durante años. Y que revocarlo sería una derrota muy seria para los palestinos. ¿Hay algo de verdad en estas acusaciones? ¿Cuáles eran las relaciones entre el régimen sirio Baaz y el movimiento de liberación palestino? ¿Cuál ha sido el trato dado a los refugiados palestinos en los campos sirios durante todos estos años? ¿Cómo vieron los palestinos de Siria la revolución siria? ¿Participaron los palestinos en las manifestaciones de protesta?

Joseph Daher: La idea de que el régimen de Assad es partidario de la liberación palestina es una de sus mayores mentiras. En realidad, la ruptura final en 1970 entre Salah Jadid, líder de facto en Siria en aquel momento, y Hafez al-Assad, que era ministro de Defensa y jefe de la Fuerza Aérea, se produjo tras la negativa de este último a apoyar la decisión del gobierno de permitir que el Ejército de Liberación Palestino (bajo el mando del Ejército Árabe Sirio) interviniera en Jordania durante la guerra de 1970 entre la resistencia palestina y el ejército del rey Hussain. Esto llevó al sangriento Septiembre Negro con miles de palestinos muertos. El partido Baaz, dirigido por Jadid, inició un proceso para expulsar a Assad de sus posiciones de poder y así controlar al ejército con mayor firmeza. Este objetivo nunca llegó a alcanzarse. El ejército tomó el control de la sede del partido por orden de Hafez al-Assad y de Mustafa Tlass. Este nuevo golpe sangriento facilitó que Assad pudiera hacerse con el control total del partido y del régimen.

 

Las fuerzas del régimen de Assad entraron en el Líbano en 1976 para aplastar a las fuerzas izquierdistas palestinas y libanesas, contando con el apoyo y la aprobación de USA e Israel.

 

A lo largo de los años ochenta se produjo la guerra de los campos, sobre todo entre Amal y los grupos palestinos, y Siria apoyó a Amal contra los grupos palestinos y no vaciló a la hora de aplastarlos.

 

Menos conocido, después de 1982 y el aplastamiento de grupos palestinos en el Líbano por el régimen sirio, es que el campo de Yarmuk, que era un barrio palestino en las afueras de Damasco, fue testigo de un par de levantamientos o movimientos de protesta a nivel masivo en la ciudad. Los servicios secretos sirios desplegaron una gran represión contra ellos; en los años ochenta había más de 1.000 presos políticos en las cárceles de Assad.

Un regard sur la confrontation israélo-palestinienne : où va le conflit stratégique ?

Sergio Rodríguez Gelfenstein, 20/5/2021
Original : Una mirada a la confrontación palestino-israelí ¿Hacia dónde apunta el conflicto estratégico?
Traduit par Fausto Giudice

Sergio Rodríguez Gelfenstein est un consultant et analyste international vénézuélien, diplômé en relations internationales. Auteur de nombreux articles et livres, il a été directeur des relations internationales de la présidence vénézuélienne, conseiller en politique internationale de la présidence de la chaîne Telesur et ambassadeur du  Venezuela au Nicaragua.

L'escalade du conflit israélo-palestinien de ces derniers jours a atteint un niveau jamais égalé depuis de nombreuses années. Les médias transnationaux affirment que la récente escalade a été provoquée par l'indignation des Palestiniens contre ce qu'ils considèrent comme une restriction inacceptable de leurs droits déjà violés et les restrictions imposées par Israël à Al Qods pendant le Ramadan, suivies des évictions à Sheikh Jarrah, un quartier palestinien de la ville. Il est probable que ces événements ont été un élément déclencheur de l'explosion sociale qui s'est produite, mais quelqu'un croit-il que cela pourrait être la toile de fond du conflit dans sa phase actuelle ?

Depuis le week-end dernier, les attaques israéliennes à Gaza ont fait au moins 212 morts palestiniens, dont 61 enfants et 36 femmes, et plus de 1 000 blessés, tandis que les Israéliens ont eu au moins 10 morts, dont deux enfants, et des dizaines d'autres blessés. Un analyste militaire peut-il expliquer un conflit dans lequel 63 des 222 morts sont des enfants, soit 28,3 %, et 95,5 % des décès se produisent dans un seul camp ?

Évidemment, la réponse à ces questions et l'explication de ces événements ne peuvent être trouvées dans une analyse de la conjoncture, ni sur la base de critères militaires. De mon point de vue, il est nécessaire d'essayer de rechercher les fondements politiques structurels des événements afin de trouver des indices permettant d'expliquer la décision dramatique du peuple palestinien d'affronter Israël sur toute la ligne. Il est également nécessaire de comprendre la situation d'Israël et son rôle en tant que principal agent de l'implantation géopolitique des USA dans la région, en utilisant une idéologie raciste, excluante et suprématiste.

Nous ne pouvons pas, à cette occasion - entre autres parce que nous l'avons fait dans d'autres ouvrages et parce que cela prendrait trop de place - expliquer le contexte historique des différences entre juifs et musulmans, surtout parce qu'elles ont une origine biblique. Mais il est utile de préciser qu'il ne s'agit pas d'un problème entre Juifs et Musulmans, ni entre Juifs et Arabes. Les événements qui se sont déroulés sont l'expression de la résistance d'un peuple contre l'asservissement par une clique qui a tenté d'implanter le sionisme comme une doctrine exprimant les sentiments du peuple juif.

Il s'agit d'un conflit entre les sionistes et les Palestiniens qui a surgi à la fin du XIXe siècle, qui s'est inséré dans la dynamique de la guerre froide - pour les intérêts des puissances - au XXe siècle et qui, une fois l'Union soviétique disparue, a poursuivi son cours en raison de la nécessité pour les USA de maintenir un porte-avions pour assurer le conflit et la guerre dans une région qui est le plus grand acheteur d'armes au monde et celle qui possède la plus grande quantité de réserves énergétiques... tout cela sans tenir compte des désirs, des décisions, des sentiments et des raisons du peuple palestinien. Il faut dire que Juifs et Arabes ont vécu ensemble en paix dans cette région pendant de nombreux siècles.


 

Journée d'Al Qods, par Antonio Rodríguez, Mexique

21/05/2021

Israel destruye las oficinas de más de 20 medios de comunicación palestinos en Gaza

 Shrouq Aila y Anna Therese Day, The Intercept, 18/5/2021
Traducido del inglés por Sinfo Fernández


Shrouq Aila es una periodista de investigación palestina. Pueden seguirse sus trabajos sobre el terreno en Gaza en Istagram en @ShrouqAila.

Anna Therese Day es una galardonada periodista independiente que ha ganado también el Premio James Foley World Press Freedom. Pueden seguirse sus trabajos en Instagram en @ATDlive o Facebook
 

El bombardeo de oficinas de medios internacionales en Gaza causó gran revuelo, pero muy pocos percibieron que los periodistas palestinos seguían trabajando con las mirillas de las armas israelíes sobre sus espaldas.

 Gazan photojournalist Momen Faiz Quraiqea sits in front of the remains of his media agency‘s office that was destroyed by an Israeli airstrike in Gaza City on May 14, 2021.

El fotoperiodista gazatí Momen Faiz Quraiqea se halla delante de los escombros de lo que era la oficina de su agencia, destruida en un ataque aéreo israelí en ciudad de Gaza el 14 de mayo de 2021
(Foto:
cortesía de Mohammed Quraiqea/Idea Media)

En 2008 Momen Faiz Quraiqea era un fotoperiodista en ciernes de 21 años cuando un ataque aéreo israelí le arrancó las dos piernas. La experiencia como víctima de lo que muchos consideraron un crimen de guerra no hizo sino fortalecer su determinación de documentar los costes civiles del conflicto armado.

“Cuando los israelíes me atacaron, sentí que el objetivo de mi vida era difundir la verdad sobre los crímenes contra otros civiles y periodistas en Gaza”, dijo Quraiqea. “Israel busca borrar el mensaje de Palestina, pero cada herida no hace sino prepararnos para exponer sus crímenes. Nuestro relato no se detendrá nunca”.

Aunque necesitaba silla de ruedas, Quraiqea se pasó la década siguiente forjándose como fotoperiodista reconocido a nivel internacional. Sus imágenes de la Franja de Gaza ocupada, una franja densamente poblada asediada por el poderoso ejército de Israel, han aparecido en publicaciones internacionales y en exposiciones en el extranjero. Formó una pequeña empresa llamada Idea Media y pudo conseguir un espacio para abrir una oficina.

A pesar de los desafíos y amenazas que soportó informando desde Gaza, Quraiqea dice que había logrado “construir su sueño”, hasta la semana pasada, cuando un ataque aéreo israelí hizo volar por los aires su vida una vez más.

“Mis colegas me llamaron y me dijeron que las fuerzas de la ocupación israelí se habían limitado a advertir que iban a bombardear el edificio, así que corrí a la oficina”, explicó Quraiqea a The Intercept. “Pero no llegué a tiempo. Bombardearon antes de que yo llegara. Todo quedó totalmente destruido”.

“Me quedé quieto frente a los escombros de lo que había sido mi empresa”, dijo Quraiqea. “Vi mis sueños, los largos días de trabajo, nuestro archivo y equipamiento, todo destrozado. Todo ha desaparecido ahora”.

La résolution du comité directeur du parti Die Linke, « Stop à la violence en Israël et en Palestine » : une nouvelle courbette devant la « raison d'Etat »

Groupe de travail régional pour une paix juste au Proche-Orient de DIE LINKE Basse-Saxe, LAG Nahost 19 mai  2021

Original : Stellungnahme zum Beschluss des Parteivorstandes: Stoppt die Gewalt in Israel und Palästina

Traduit par Fausto Giudice

NdT : L’ensemble des politicien·nes allemand·es, à commencer par la chancelière Merkel, rabâchent que le soutien inconditionnel à Israël relève de la « raison d’État » de l’Allemagne. La direction du parti Die Linke vient de leur emboîter le pas. Mais la base du parti se rebiffe, comme les militant·es qui, à Hanovre, animent le groupe de travail pour une paix juste au Proche-Orient. Voici leur réponse à la résolution adoptée par le comité directeur (Parteivorstand) de Die Linke.

Le comité directeur du parti Die Linke (La Gauche) a adopté le 15 mai une résolution dont le texte se trouve ici : www.die-linke.de/partei/parteidemokratie/parteivorstand/parteivorstand/detail/stoppt-die-gewalt-in-israel-und-palaestina/

Voici notre position sur ce texte :

Il y a deux façons de voir ce qui se passe en Israël/Palestine.

Toute personne qui croit que le statu quo est un « conflit » tragique et mutuellement symétrique et NON un état permanent d'oppression systématique et unilatérale - une dictature militaire comme réalité d'occupation depuis 54 ans - a du mal à expliquer l'escalade actuelle. Qui, en outre, annonce la couleur dès la première ligne et attribue l'escalade en premier lieu aux roquettes lancées depuis Gaza, doit cependant, en plus, ignorer délibérément l'ensemble des événements survenus pendant le Ramadhan, bien avant la première roquette du Hamas (le lundi 10 mai au soir). C'est ce que font la presse bourgeoise, le gouvernement allemand, attaché à sa seule raison d'État, et, malheureusement, aussi la résolution du comité directeur du parti du 15 mai 2021.

Ce « calme » censé avoir régné des derniers mois jusqu'au début d'avril 2021, le début des provocations israéliennes à la Porte de Damas, était-il alors une véritable coexistence pacifique quotidienne en Israël ? Ceux qui voient les choses ainsi, qui ont cru à une telle « idylle », doivent maintenant être surpris.

Tout d'abord, d'un point de vue purement chronologique, selon la lecture de la résoliution, la « violence », les échanges de « tirs » n'auraient commencé qu'à la fin du Ramadan, le lundi soir (10 mai) avec la première roquette du Hamas. On peut le voir ainsi - c'est le mainstream bourgeois [1]. C’est alors ne pas considérer les meurtres et les blessures des manifestants palestiniens pendant les semaines précédentes comme de la violence, mais comme une qualité différente, moins dramatique et donc apparemment comme un état normal d'une « coexistence à égalité ».

Ainsi, quiconque, comme le comité directeur dans sa résolution, fait commencer « l'escalade de la violence » le 10 mai - date des premiers tirs de roquettes du Hamas depuis Gaza - doit avoir déjà fait abstraction de la campagne constante et en escalade de nettoyage ethnique pour une Jérusalem juive ethniquement pure, comme à Sheikh Jarrah ; sans parler de la réalité quotidienne de l'occupation brutale de la Cisjordanie et de l'étranglement de Gaza. 


-Mais où sont donc les courageux défenseurs de gauche des opprimés quand des milliers de Palestiniens sont virés à coups de matraque de leurs maisons pour faire la place à des colons israéliens ?
-D'abord on prend un capuccino puis on va à la manif antiraciste, s'il ne pleut pas
Dessin de Karsten Schley

20/05/2021

عابد شکری در باره اوضاع در نوار غزّه

عابد شکری,  15مه 2021

بفارسی از حمید بهشتی

Abed Shokry zur Situation in Gaza

“Even the cemetery was bombed”
Abed Shokry: letter from Gaza


دکتر عابد شکری (زاده 1975) در دانشگاه اسلامی غزّه مهندسی اقتصاد تدریس می کند. وی 2007 مقیم غزه گشت، پس از آنکه 17 سال در آلمان می زیست. او غالبا به دوستان و آشنایان خویش در آلمان مطالبی در باره اوضاع فلسطین می نویسد. این آخرین نامه اوست که از آلمانی به فارسی ترجمه شده است.

 

خانم ها و آقایان محترم، دوستان عزیز

غزّه، 14 ماه مه 2021 – (1948 – 73 سال اشغال)

-         برق نیست، تنها کارخانه تولید برق تقریبا قطع کرده است زیرا سوخت برای تولید نیرو نیست. سوخت از اسرائیل می رسد و تشکیلات خودگردان فلسطین و قطر بهایش را می پردازند.

-         آب لوله کشی نیست و اگر زمانی به جریان افتد فقط به درد شستن توالت می خورد وگرنه فایده ای ندارد زیرا آب آن شور است.

-         در بیمارستان ها به ندرت دارو یافت می شود و بیماران باید آنرا خود تهیه نمایند اگر در داروخانه ها اصلا موجود باشد.

-         معادن به ندرت هست و از معدن گازی که مقابل ساحل غزه یافت شده، ما اجازه نداریم و نمی توانیم استفاده کنیم.

-         محل کار برای اشتغال نادر است. قریب 300 هزار فارغ التحصیل دانشگاهی داریم که دستکم بچلر داشته و در جستجوی کار هستند. آنها بخوبی آموزش دیده اند.

-         در غزه به ندرت از زندگی می توان سخن گفت و آنچه نیز هست از کنار ما می گذرد.

-         اما در غزه مردان و زنان بی پروایی هستند که حاضراند هر کاری را برای حفظ میهن خویش انجام دهند. برای آنان مهم نیست که زنده بمانند یا بمیرند. زیرا زندگی را یا باید به درستی گذراند یا که زندگی نکرد.

از آغاز دوره جدید درگیری نظامی، ما (زنم، فرزندانم و من) به ندرت خوابیده ایم. برای ما شب ها نیز بسیار سخت بوده، شب های ما از زمانی که ما دوباره در غزه زندگی می کنیم بدترین شب ها بوده اند. بدتر از شب های 2014.

شدت حملات هوایی اسرائیل بسیار به ما فشار می آورد. خانه ما تکان می خورد و می لرزد.  به طوری که گویی در همسایگی ما اتفاق افتاده باشد. وحشتناک است. غیر قابل تصور و تحمل است. نمیتوان آن را شرح داد. من این احساس را دارم که خلبان های اسرائیلی از تک تک ما، از فرزندان ما نیز نفرت دارند. وگرنه نمی توانم درک کنم چطور آنها به عمد بر ساختمان هایی بمب می اندازند که می بینند در آنجا کودکان خوابیده اند (خوابیده بودند، زیرا اکنون دیگر مرده اند). شمار کشته شدگان که اکثرشان غیر نظامی بوده اند، باز هم افزایش یافته است. تا کنون که جمعه شب است 122 تن کشته شده اند، شامل بر 13 خردسال. این کودکان آیا جنگندگان حمس بوده اند؟ نزدیک به 800 تن مجروح شده اند که علاوه بر بیماران کوید 19 می باید مداوا می گشتند – اگر اصلا دارو، پزشک و تخت بیمارستان به میزان کافی موجود می بود.


 

Bichonné par l’Oncle Sam (Joe), Israël exerce la violence parce qu'il le peut

Gideon Levy, Haaretz, 20/5/2021

Traduit par Fausto Giudice

Cela a été prouvé une fois de plus : Israël est trop fort. Son armée est trop forte. L'USAmérique l'a engraissé pendant des années avec de grandes quantités d'armes sophistiquées au-delà de ses besoins, et avec un soutien international généralisé, automatique et aveugle. Israël a suralimenté son armée avec des budgets énormes et illimités, au détriment de besoins bien plus importants bien sûr, et le résultat est maintenant devant vous : Comme une oie malheureuse qui a été constamment gavée, Israël n'est plus capable de se restreindre. Le foie gras est devenu malade.

 

 

“Even the cemetery was bombed”
Abed Shokry: letter from Gaza

Dr. Abed Shokry (*1975) teaches Business Engineering at the Islamic University in Gaza. He settled in Gaza 2007 after 17 years in Germany. He writes frequently to friends and acquaintances in Germany about the situation in Palestine. Here is his latest letter, translated from German.

Dear Ladies and Gentlemen, Dear Friends,

Gaza today 14 May 2021 - (1948, 73 years of occupation).

- There is no electricity as the only electricity plant is almost shut down because there is no fuel. The fuels come from Israel and the PA or Qatar pay for it.

- There is no tap water. And if there is, it is only suitable for flushing the toilet, otherwise not. The water is very salty.

- There are hardly any medicines in the hospitals. Patients have to buy them themselves. In case they should be available in the pharmacies.

- There are no mineral resources. And the gas reserves offshore the Gaza Strip are NOT for us.

- There is hardly any work. About 300,000 people have at least bachelor's degrees and are looking for jobs. They are very very well educated.

- There is hardly any life in Gaza. And the little bit of life that there is, it passes by many and also us.

- BUT THERE are brave men and women in GAZA who are willing to do anything to protect their homeland. They don't care if they live or die. Because a life must either be lived properly or not lived at all.

Since the beginning of this latest military round, we (my wife, our children and I ) have hardly slept. It is also very bad for us at night. These nights have been the worst since we started living in Gaza again. Worse than the nights from 2014....


El paro y nuestros muertos

Reinaldo Spitaletta, Sombrero de mago, 18/5/2021  

Ahora es la “gente mísera de tropa” la que se va llevando, como la muerte cantada por León de Greiff, a los jóvenes como Brayan Niño, Santiago Murillo, Allison Meléndez, Juan Diego Perdomo, Lucas Villa y tantos más. A Allison, muchacha de Popayán, cuatro policías la tomaron como si fuera un botín de guerra, le bajaron los pantalones y le “manosearon hasta el alma”, según las últimas palabras de la adolescente de 17 años, otra víctima de la violencia oficial. Y ante la infamia y el agravio sin límites, la chica se suicidó.

Y la “señora muerte” que ni siquiera el viejo rapsoda de Medellín pudo exorcizar con sus versos, se va llevando con los disparos de fuerzas estatales y de cierta “gente bien”, a indígenas, líderes sociales, estudiantes, trabajadores, desempleados y otros que, en medio de la agresión gubernamental, sin arredrarse, han alzado la voz contra los desafueros.

Nunca antes en la historia de Colombia se había dado un movimiento cívico-social de tan amplias repercusiones internas y externas, y con una participación masiva, como si se estuviera gestando un nuevo país. Por supuesto, se trata de un formidable estallido popular, de cansancio ante las tropelías de gobierno y sus propuestas desastrosas de vampiro, de chupar la sangre a los más pobres, a las clases medias, a pequeños y medianos empresarios…

ANDREAS ZUMACH
Le rôle de l'Occident dans le conflit au Moyen-Orient : un rituel de professions de foi frelatées

 Andreas Zumach, taz, 18/5/2021
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Andreas Zumach (Cologne, 1954) est correspondant du quotidien allemand die Tageszeitung (taz) auprès del’ONU à Genève depuis 1988. Il fait partie de l’Alliance pour la justice entre Israéliens et Palestiniens (BIP)

L'escalade au Moyen-Orient trouve également son origine dans l'inaction de l'Occident dans le passé. Les appels au dialogue sont malhonnêtes.

Qui expliquera à Angela Merkel, Gregor Gysi, Heiko Maas et maintenant aussi Annalena Baerbock que la « raison d'État » de l'Allemagne, qu'ils invoquent à l'égard d'Israël, est un concept déplacé, voire contre-productif ? En fait, il s'agit de la responsabilité particulière de l'Allemagne et de tous ses citoyens, pour des raisons historiques, de s'opposer résolument à toute forme d'hostilité à l'égard des Juifs et de défendre une existence sûre et durablement non menacée d'Israël.



Staatsräson (Raison d'État), par petwall, 2013

 Toutefois, cela ne peut et ne pourra exister que lorsque le droit des Palestiniens à l'autodétermination étatique, inscrit dans le droit international depuis 1947, sera mis en œuvre et que les droits de l'homme universels seront également devenus une réalité pour eux. Ni l'un ni l'autre ne sont possibles tant qu'un gouvernement israélien continue d'occuper et de coloniser la Cisjordanie en violation du droit international, d'isoler la bande de Gaza et de s'accrocher à sa revendication d’exclusivité sur l'ensemble de Jérusalem.

C'est le cœur du conflit. Le désespoir et la radicalisation des Palestiniens, leur soutien au Hamas, la fréquence et la férocité de la guerre et de la violence - tout cela continuera de croître tant que ce conflit central ne sera pas enfin abordé et surmonté.

Rolle des Westens im Nahostkonflikt: Ritualisierte Bekenntnisse

 Andreas Zumach, taz, 18/5/2021

Die Eskalation in Nahost hat ihre Wurzeln auch im Nichtstun des Westens in der Vergangenheit. Aufforderungen, miteinander zu reden, sind unredlich.

Wer erklärt Angela Merkel, Gregor Gysi, Heiko Maas und jetzt auch Annalena Baerbock, dass die von ihnen mit Blick auf Israel beschworene „Staatsräson“ Deutschlands ein deplatzierter, ja kontraproduktiver Begriff ist? Tatsächlich geht es um die aus historischen Gründen besondere Verantwortung Deutschlands und aller seiner BürgerInnen, entschieden gegen jede Form von Judenfeindlichkeit sowie für eine sichere und auf Dauer unbedrohte Existenz Israels einzutreten.


Staatsräson, von petwall, 2013

 Diese kann und wird es allerdings erst geben, wenn das seit 1947 völkerrechtlich verbriefte Anrecht der PalästinenserInnen auf staatliche Selbstbestimmung umgesetzt ist und die universellen Menschenrechte auch für sie Realität geworden sind. Beides ist nicht möglich, solange eine israelische Regierung das Westjordanland weiterhin völkerrechtswidrig besetzt und besiedelt, den Gaza­streifen abschnürt und am Alleinanspruch auf ganz Jerusalem festhält. 

Das ist der Kern des Konflikts.