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12/07/2022

Periódico El Colectivo n° 76-Julio de 2022



 

LUIS CASADO
Un irreprimible deseo de libertad
Votaré Apruebo en el Plebiscito constitucional del 4 de Septiembre

 Luis Casado, 10/7/2022

¿Qué podría impedirle a la nación chilena recuperar sus libertades y derechos más elementales? Aprobar la Nueva Constitución es una puerta abierta hacia el futuro...

“Los emperadores romanos no olvidaban adoptar el titulo de Tribuno del pueblo, porque esta función era considerada santa y sagrada; establecida para la defensa y la protección del pueblo, gozaba de una gran consideración en el Estado. Por ese medio se aseguraban de que el pueblo se fiara mejor a ellos, como si le bastase con escuchar ese nombre sin la necesidad de sentir los efectos. Pero no lo hacen mejor los de ahora que, antes de cometer sus crímenes más graves, los hacen preceder por algunos lindos discursos sobre el bien público y el consuelo de los desdichados. Conocemos la fórmula que usan con tanta finura; ¿pero se puede hablar de finura allí donde hay tanta impudencia?” 
(Étienne de la Boétie, Discurso de la servidumbre voluntaria. 1576).

Étienne de la Boétie escribió su célebre texto cuando tenía apenas 16 años. Su reflexión recurrente tiene que ver con una cuestión muy simple: ¿qué es lo que hace que millones de seres humanos se dejen sojuzgar y esclavizar sin apenas intentar recuperar su libertad?

El autor señala que cualquier animal capturado vive su cautiverio como una desdicha y en muchos casos prefiere morir a perder su libertad. La reacción de los seres humanos, según Étienne de la Boétie, suele ser muy distinta:

“Es increíble ver como el pueblo, apenas se le somete, cae repentinamente en un olvido tan profundo de su libertad que le es imposible despertarse para reconquistarla: sirve tan bien y de tan buen grado, que al verlo se diría que perdió no solo su libertad sino que al mismo tiempo ganó su servidumbre.”

Estoy convencido de que el pueblo de Chile no se inscribe en este desdichado comportamiento. Por el contrario, retengo la lección del propio Étienne de la Boétie:

“mientras un pueblo se ve obligado a obedecer y obedece, hace bien; mas en el momento en que puede sacudir el yugo, y lo sacude, hace todavía mejor…”.

Lo mismo dijo Salvador Allende el aciago día del 11 de septiembre de 1973:

“El pueblo debe defenderse, pero no sacrificarse. El pueblo no debe dejarse arrasar ni acribillar, pero tampoco puede humillarse... (…) Sigan ustedes sabiendo que, mucho más temprano que tarde, de nuevo se abrirán las grandes alamedas por donde pase el hombre libre, para construir una sociedad mejor.”

Cuatro siglos separan la gesta del Compañero Presidente de la obra de ese genial adolescente que le advirtió a la Humanidad del peligro que corre habituándose a la esclavitud y la ausencia de derechos.

11/07/2022

GIDEON LEVY
Le parti de gauche sioniste Meretz a une chose ou deux à apprendre du député kahaniste Ben-Gvir

Gideon Levy, Haaretz, 10/7/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

C’était une soirée froide, brumeuse, silencieuse et pluvieuse à l'entrée sud de Bethléem, le 20 mars 2019. Un conducteur palestinien s'est arrêté et est sorti pour vérifier sa voiture tandis que sa femme et ses deux filles en bas âge sont restées à l'intérieur. Un soldat qui les observait du haut de son mirador protégé au bout de la route a tiré et grièvement blessé l'homme devant sa femme et ses enfants.

Une voiture avec quatre jeunes hommes revenant d'un mariage s'est arrêtée pour les aider. Trois d'entre eux ont transporté l'homme à l'hôpital tandis que le quatrième, Ahmad Manasra, un étudiant, est resté sur place pour calmer la mère et les filles terrifiées et tenter de les éloigner de la scène infernale. Le soldat a continué à tirer, visant plusieurs fois Manasra et le blessant. L'étudiant a tenté de s'enfuir, se réfugiant derrière un bloc de béton sur le bord de la route. Le soldat a continué à tirer et a touché Manasra à la poitrine à 60 mètres de distance, le tuant.


Ahmed Jamal Manasra

Au cours de l’enquête, le soldat, instructeur de tir, a admis avoir visé la poitrine de Manasra : tirer pour tuer. Une femme soldat de son unité a témoigné qu' « il avait l'air de vouloir utiliser son arme. Si quelqu'un arrivait, il lui tirait dessus et lui faisait sauter la tête. Il parlait beaucoup de vouloir tuer des Arabes ».

L'avocat Shlomo Lecker a écrit dans Haaretz (28 juin) que le soldat, T.A., a été jugé pour meurtre, ce qui est rare pour un soldat des FDI qui tue un Palestinien. Dans le cadre d'une négociation de plaidoyer, l'accusé a été condamné à trois mois de travaux d'intérêt général. Il a échappé à toute sanction réelle, en partie parce que 12 officiers supérieurs de l'armée sont venus à son secours.

L'un d'entre eux était le général major à la retraite Yair Golan, qui, par le passé, a mis en garde contre certains « processus » se déroulant dans ce pays et rappelant d'autres scènes de la mémoire juive. Dans son mémoire au tribunal, Golan a écrit que le soldat n'était pas un criminel et ne devait être accusé d'aucun crime. Lorsque Lecker a tenté de montrer à Golan qu'il se trompait, en lui présentant les preuves contre le prévenu, Golan n'a pas pris la peine de lui répondre. Golan est maintenant candidat à la direction du Meretz.

10/07/2022

HAIDAR EID
Ghassan Kanafani et l'inépuisable dialectique

 Haidar Eid, Mondoweiss,  9/7/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Le 8 juillet 2022 a marqué le 50e anniversaire de l'assassinat de Ghassan Kanafani, une figure dominante de la vie culturelle et politique palestinienne. Kanfani a été tué en 1972, lorsque des agents du Mossad israélien ont placé un engin explosif dans sa voiture, le tuant ainsi que sa nièce de 17 ans, Lamees.  Voici quelques réflexions sur son héritage durable.

 Ghassan Kanafani

La nécessité de lire la littérature palestinienne en général et la fiction de Ghassan Kanfani en particulier émane de l'importance d'écrire un récit qui soit distinctement palestinien. La plupart de la littérature palestinienne est ce que Barbara Harlow appellerait la "littérature de résistance" - un terme emprunté à Kanafani lui-même.

La question qui demeure est la suivante : que reste-t-il qui n'ait pas été écrit en arabe sur Kanafani ? Ou plutôt, peut-on écrire sur lui dans les conditions actuelles avec le même optimisme que celui qui a conduit le fondateur égyptien de la nouvelle arabe moderne, Youssuf Idriss, à nous demander de nous accrocher aux histoires de Kanafani comme nous nous accrochons à notre Coran ?

Autrement dit, quelle est la place de Kanafani sur la nouvelle scène intellectuelle après le retrait de la plupart des intellectuels « radicaux » ?

Qu'aurait-il fait, en tant qu' « intellectuel indigène » fanonien, s'il avait été encore en vie ? Comment l'auteur de Hommes au soleil aurait-il réagi si, dans les années 1990, on avait demandé à ces hommes éponymes d'arrêter de taper sur les murs du char d'assaut et de plaider plutôt pour des pourcentages supplémentaires de leur patrie ?

La relation entre la persécution inhumaine des Palestiniens et leurs idées et valeurs sociales a été puissamment exprimée sous forme narrative pour la première fois dans les romans de Kanafani. Une compréhension correcte de ses romans nécessite une compréhension du passé et du présent des Palestiniens. Le réalisme de Kanafani a la capacité non seulement de "refléter" la réalité, comme le dirait George Lukacs, mais aussi de faire entrer les lecteurs dans un nouvel ordre de perception et d'expérience. Ainsi, il ne se contente pas de défamiliariser la réalité, il l'affronte de front.

Des thèmes et des questions complexes reviennent tout au long des romans de Kanafani : l'exil, la mort et l'histoire. Ces questions sont d'ailleurs liées au rôle de Kanafani lui-même en tant qu'écrivain politiquement engagé, révélant la "faiblesse" de certains Palestiniens qui préfèrent la recherche de la sécurité matérielle à la lutte pour reconquérir leur terre (Des hommes au soleil). La responsabilité des dirigeants palestiniens dans le fait de laisser les Palestiniens suffoquer dans le monde marginal des camps de réfugiés démontre la prescience de Kanafani. Comme le note le critique palestinien Faisal Darraj, le monde des différents personnages palestiniens de Kanafani est un composite d'une relation poétique et organique avec la terre (L'Amant, Les Hommes au soleil et Tout ce qui vous reste). La séparation de la terre et la recherche de solutions individualistes conduisent les hommes au soleil à une mort indigne et tragique. En d'autres termes, Kanafani avait la capacité d'explorer la relation dialectique entre les réalités intérieures et extérieures des Palestiniens colonisés.

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
De la formation des élites en Uruguay : le cas Rozenblum

Luis E. Sabini Fernández, 8/7/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

La manière dont s'est amassée la grande fortune du directeur et fondateur du prestigieux Collège international de Punta del Este, repaire de l'enfance et de la jeunesse dorées de Maldonado et même de Buenos Aires, est connue publiquement depuis longtemps.

On le sait, car plusieurs journalistes ont reconstitué les étapes de cet entrepreneur, Rolando Rozenblum, qui a fait fortune grâce à la ressource éprouvée de la sous- facturation des ventes et donc de l'évasion fiscale et du blanchiment d'argent qui en découle. Ces mécanismes bien huilés lui ont permis, avec son père, d’amasser au Brésil un argent « noir » que la justice brésilienne a estimé, il y a plus d'une décennie, à 80 millions de dollars (avec la dévaluation caractéristique   de   cette   monnaie   il faudrait parler aujourd'hui de centaines de millions...).

Ils n’ont eu aucune difficulté financière pour graisser la patte des gardiens de la prison de Curitiba (et sûrement d'autres à l'hôpital par la suite, car l'évasion du père et du fils a eu lieu de là, où ils avaient été transférés de la prison pour être opérés, en 2007*), et pour mettre fin à leur condition de prisonniers pour une escroquerie aussi énorme. Notre entrepreneur de Punta del Este a sûrement accumulé une grande partie du capital évadé à la mort de son père, Isidoro.

Avec des variations anecdotiques, c'est le processus de nombreux hommes d'affaires, honorables, sans la portée d'une vicissitude qui, dans ce cas, a conduit le père et le fils en prison. Mais ce qui m'intéresse, c'est de rappeler l'origine de ces fonds qui, par des opérations cosmétiques successives, acquièrent prestige, culture et, bien sûr, consolident le pouvoir.

Comme tous les hommes d'affaires habiles, il est aussi un gestionnaire de relations flexible. L'argent ne bouge pas tout seul (même s'il s'accumule par inertie). Les contacts et les relations sont le grand facteur d'animation de ces déploiements.

Rozenblum a fondé, par exemple, le Collège international, avec un bâtiment plus qu'impressionnant et en payant, sans problème, une équipe d'enseignants, d'administrateurs et de gestionnaires du plus haut calibre.

Rozenblum en famille lors d'une fête de la CIPEMU à Punta del Este, janvier 2020

Il a également fondé la CIPEMU -Comunidad Israelita de Punta del Este y Maldonado en Uruguay- qui a renforcé non pas tant l'aspect économique, mais l'aspect social, relationnel et de prestige, dédié à ce qui est devenu aux USA le proverbial lobbying.

08/07/2022

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
Acerca de la formación de élites en Uruguay: el caso Rozenblum

Luis E. Sabini Fernández, 8/7/2022

Se conoce públicamente y desde hace tiempo como se amasó la gran fortuna del gestor y fundador del prestigioso International College, de Punta del Este, asiento de la niñez y juventud dorada de Maldonado y hasta Buenos Aires.

Se sabe, porque varios periodistas han ido reconstituyendo los pasos de este emprendedor, Rolando Rozenblum, haciendo su fortuna por el ya trajinado recurso de subfacturar ventas y así escamotear impuestos y el consiguiente lavado de dinero. Bien aceitados tales mecanismos con su padre, en Brasil, fueron amasando una plata “negra” que la justicia brasileña estimó, hace ya más de una década, en 80 millones de dólares (con la devaluación característica de esa moneda habría que hablar hoy de cientos de millones…).

No tuvieron dificultades monetarias para untar la mano de guardias en la cárcel de Curitiba (y seguramente la de otros en el hospital después, porque la fuga de padre e hijo se concretó desde allí, adonde habían sido trasladados desde la cárcel para  una cirugía), y acabar con su condición de presos por tamaña estafa. Nuestro emprendedor puntaesteño seguramente acumuló buena parte del capital fugado cuando su padre, Isidoro, muere.

Con variaciones anecdóticas éste es el proceso de muchos empresarios, honorables, sin el alcance de una peripecia que en este caso llevó padre e hijo a la cárcel. Pero me interesa recordar el origen de estos fondos, que mediante sucesivas operaciones cosméticas van adquiriendo prestigio, cultura y, por supuesto, consolidando poder.

Como todo hábil empresario es a la vez dúctil relacionador. La plata no se mueve sola (aunque incluso se acumule inercialmente). Los contactos, las relaciones son el gran vivificador de estos despliegues.

Rozenblum funda, por ejemplo, el International College, con un despliegue edilicio más que impresionante y pagando, sin problema, un equipo docente, administrativo y gerencial de primerísima entidad.

 

Rozenblum con su familia en una fiesta de la CIPEMU en Punta del Este, enero de 2020

También funda la CIPEMU –Comunidad Israelita de Punta del Este y Maldonado en Uruguay– que afianza, ya no tanto lo económico, sino lo social, relacional, de prestigio, dedicado a lo que en EE.UU. se hizo proverbial como lobby.

El ingreso a la alta sociedad fernandina fue fulgurante. Y el contacto cada vez más estrecho con la élite política local, le permitió a Rozenblum ampliar sus giros económicos oficiando de contacto o nexo con el mundo empresario israelí. Como primer fruto de tales relaciones Rozenblum ofreció dotar a todo Maldonado de cámaras de seguridad para enfrentar los robos, a pagar por la comuna fernandina. Ese negocio, multimillonario, es claramente simbólico. Y ya hay otros “en carpeta”, como asesorarse desde la empresa israelí dedicada a desalinizar agua de mar (que en el árido Cercano Oriente es más que comprensible pero que en la húmeda región platense reconoce causas muy distintas…)

07/07/2022

GIDEON LEVY
L'affaire Abu Akleh prouve que les USA sont prêts à tout pour défendre Israël

 Gideon Levy, Haaretz, 7/7/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Imaginez l'inimaginable : Ilana Dayan* (ou Yonit Levi**) sort de sa zone de confort pour faire un reportage sur l'occupation. Elle est prise dans un échange de tirs et une balle l'atteint au cou, dans la zone située entre son casque et son gilet pare-balles. Elle meurt. Que se passe-t-il ensuite ? Israël capture très rapidement la "cellule" palestinienne. Peu importe qui a tiré, c'est totalement insignifiant, tous ses membres sont tués ou condamnés à la prison à vie. Israël pleure la perte de sa journaliste chevronnée.

Personne n’envisage même les tests médico-légaux : il n'y en a pas besoin. Tout le monde sait qui a tué la journaliste. Les USA ne pensent pas à interférer dans l'enquête, seulement à censurer les Palestiniens et à participer au deuil de la nation juive, et peut-être aussi à imposer des sanctions à l'Autorité palestinienne pour le meurtre de la journaliste. Il est évident pour tous que la journaliste israélienne a été tuée parce qu'elle était juive et parce qu'elle était journaliste. Ses assassins - c'est ainsi qu'on les appellera, bien sûr - avaient l'intention de la tuer. Chaque enfant israélien le comprendra.


Emad Hajjaj

Mais Shireen Abu Akleh était une correspondante de guerre palestinienne, infiniment plus courageuse et déterminée que Dayan et Levi réunies, et elle a été tuée à Jénine. Israël s'est lavé les mains de toute responsabilité, comme d'habitude. Il s'est lavé les mains et a fait le blackout. Toutes les enquêtes qui ont été publiées jusqu'à présent sur les circonstances de son meurtre ont abouti à une seule conclusion : les forces de défense israéliennes l'ont abattue. Mais Israël a continué à enfumer.

Et puis il y a eu l'analyse médico-légale, effectuée en présence d'un officier militaire USaméricain. Et voici le résultat : Le Département d'État US, qui se préoccupe de la sécurité des civils et est particulièrement choqué par les préjudices causés aux journalistes, comme l'a prouvé l'affaire Jamal Khashoggi, a annoncé que s'il est impossible de déterminer avec certitude qui a tué Abu Akleh, les tirs provenaient probablement de positions des FDI. Et la chute : « Le [coordinateur de la sécurité des USA] n'a trouvé aucune raison de croire que [les tirs] étaient intentionnels mais plutôt le résultat de circonstances tragiques ». La balle endommagée qui a été retirée de la tête d'Abu Akleh a murmuré aux USA que le tireur ne voulait pas la tuer. C'était le test balistique le plus élaboré de l'histoire : un test qui examine les pensées les plus intimes, qui discerne les intentions.

06/07/2022

MARTHA GREVATT
Jayland Walker : La communauté d'Akron (OHIO) indignée par un nouveau lynchage policier

Martha Grevatt, Workers World, 5/7/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Akron, Ohio-Plus de 1 000 personnes ont défilé dans le centre-ville d'Akron le 3 juillet pour demander justice pour le lynchage de Jayland Walker par la police.

Ce livreur noir de 25 ans pour DoorDash a été criblé de balles par la police d'Akron le 27 juin. Les policiers auraient tenté d'arrêter Walker pour une infraction au code de la route. Une poursuite à grande vitesse s'est ensuivie, au cours de laquelle la police affirme que Walker leur a tiré dessus alors qu'il conduisait ; les policiers ont tiré plusieurs fois en direction du véhicule de Walker.

Manifestation pour demander « Justice pour Jayland Walker », Akron, Ohio, le 3 juillet. Photo Susan Schnur/WW

Lorsque Walker a tenté de fuir à pied, la police a tiré au moins 90 fois sur lui, le touchant au moins 60 fois.

Comme d'habitude, les huit policiers impliqués dans ce meurtre raciste de sang-froid ont été simplement mis en congé administratif payé. Les leaders noirs veulent qu'ils soient licenciés et inculpés.

La communauté indignée d'Akron a organisé de nombreuses manifestations - plus d'une par jour en moyenne - depuis le meurtre. Les protestations ont attiré l'attention nationale.

La marche et le rassemblement de dimanche après-midi ont été organisés par la NAACP [Association nationale pour la promotion des gens de couleur] d'Akron. Des membres de la famille de Walker, des membres du clergé et des élus locaux, ainsi qu'un représentant de Planned Parenthood [Planning Familial] se sont adressés à la foule militante, qui a scandé « Justice pour Jayland Walker ! ».

Les manifestations se sont poursuivies le 4 juillet. Les policiers d'Akron ont arrêté un certain nombre de militants du nord-est de l'Ohio ainsi que des membres de la famille Walker.

MAURO RAVARINO
L’effondrement du glacier de la Marmolada : explications

Mauro Ravarino, il manifesto, 5/7/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Avec la canicule, nous avons un mois d’avance. Cela signifie que la neige disparaît plus tôt et que la fonte des glaces commence plus tôt. Et ainsi nous érodons la mémoire des glaciers.

Mauro Ravarino, journaliste, travaille au bureau de presse de l'université de Turin et collabore au quotidien il manifesto depuis 2008, notamment avec des articles et des reportages sur les questions sociales et environnementales. Il a travaillé comme rédacteur à l'agence de presse LaPresse et au quotidien Il Secolo XIX. Il est également l'auteur de deux livres : Terzo valico. L'altra TAV (Round Robin Editrice, 2015) et Al di sotto della legge (Edizioni Gruppo Abele, 2015). Il a édité la nouvelle édition de La guerra in casa (Einaudi, 2020) de Luca Rastello. Également vidéaste, il a réalisé les documentaires Mare Mosso, présenté à CinemAmbiente, et Lontano dai confini (un webdoc interactif sur le droit à la mobilité). @mauroravarino

 

Une centaine de mètres en deux ans. C'est le bilan négatif du front glaciaire de la Marmolada. En 2020, le Comité glaciologique italien (CGI) s'était rendu sur le site de la tragédie de dimanche pour l'une des étapes de la Caravane des glaciers de Legambiente [Ligue Environnement, association écologiste, NdT]. Marco Giardino, vice-président du CGI et professeur de géographie physique et de géomorphologie à l'université de Turin, était également présent. « Nous avions documenté la régression de ce glacier de pente, avec une inclinaison de 25 degrés, qui en moins d'un siècle a vu sa surface réduite de 70% et son volume de 86%. Une situation qui s'est accélérée ces dernières années. En montant vers l'avant, nous avions remarqué une instabilité, mais l'observation des crevasses n'avait pas indiqué de danger particulier. Un aspect qui, en revanche, serait apparu ces derniers jours, comme la quantité d'eau s'écoulant du front. Il s'agit d'informations qu'il faut recueillir afin de comprendre ce qu'il faut faire ».

La caravane des glaciers 2021

Nous avons de fait besoin d'une gestion consciente du territoire et d'une surveillance continue. « Il y a beaucoup de glaciers et il est donc impensable de les surveiller tous avec des instruments. Des choix doivent être faits, en se concentrant sur ceux connus pour être à risque ou fragiles et sur les zones très fréquentées. Et d'encourager l'observation extensive des corps glaciaires par des experts capables d'identifier les signes prémonitoires », explique Marta Chiarle, spécialiste des risques glaciaires, chercheuse au CNR-IRPI et coordinatrice pour le CGI des campagnes glaciologiques dans le Nord-Ouest de l’Italie.

SUSAN DUNHAM
Was wir vom Hass auf die Ungeimpften gelernt haben

Susan Dunham, 27.4.2022
Übersetzt von
Miguel Álvarez Sánchez, Tlaxcala

Das Schlachtfeld ist nach Kanadas Krieg gegen die Ungeimpften noch warm. Die Auflagen haben sich gelockert und beide Seiten stolpern zurück in etwas, das wie die alte Normalität aussieht – außer, dass den Menschen, die wir zu brechen versucht haben, eine neue und derzeitige Verletzung zugefügt wurde. Und niemand will darüber sprechen.

Noch vor wenigen Wochen war es das erklärte Ziel unserer eigenen Politiker, das Leben für Ungeimpfte unerträglich zu machen. Und als stellvertretendes Kollektiv haben wir diesen Schmerz vervielfacht und den Kampf in unsere Familien, Freundschaften und an unsere Arbeitsplätze getragen. Heute sehen wir der harten Wahrheit ins Auge, dass nichts davon gerechtfertigt war - und entdecken dabei eine wertvolle Lektion.

Es war ein schnelles Abgleiten von der Rechtschaffenheit zur Grausamkeit, und wie sehr wir auch unsere Führer für den Vorstoß verantwortlich machen mögen, so sind wir doch dafür verantwortlich, dass wir wider besseres Wissen in die Falle getappt sind.

Wir wussten, dass die schwindende Immunität eine große Zahl der vollständig Geimpften mit der schrumpfenden Minderheit der Ungeimpften gleichstellte, und dennoch haben wir sie für eine besondere Verfolgung markiert. Wir sagten, dass sie nicht "das Richtige" getan hätten, indem sie ihre Körper in staatliche Obhut gegeben hätten - obwohl wir wussten, dass prinzipieller Widerstand gegen so etwas unter allen Umständen unbezahlbar ist. Und wir haben uns wirklich einreden lassen, dass ein weiterer unwirksamer Lockdown ihre Schuld wäre und nicht die Schuld einer toxischen Vorgehensweise.

Und so geschah es, dass durch die vorsätzliche Ignoranz von Wissenschaft, Bürgersinn und Politik die Ungeimpften in dem Maße unter Druck gesetzt wurden, wie wir es taten.

Wir haben eine neue Rubrik für den guten Bürger erfunden und da wir selbst keine guten Bürger sind, haben wir uns einen Spaß daraus gemacht, jeden zum Sündenbock zu machen, der nicht den Anforderungen entspricht. Nach monatelangen konstruierten Lockdowns fühlte es sich einfach gut an, jemanden zu haben, dem man die Schuld geben und den man verbrennen konnte.

Wir können also nicht erhobenen Hauptes glauben, wir hätten die Logik, die Liebe oder die Wahrheit auf unserer Seite, während wir den Ungeimpften bösartig den Tod wünschten. Das Beste, was wir tun können, ist, uns unserer grausamen Unmenschlichkeit bewusst zu werden, weil wir so viele Menschen verstoßen haben.

Die meisten von uns, die die Verweigerer an den Pranger gestellt haben, taten dies, weil es wie ein sicherer Sieg aussah, als ob die Ungeimpften niemals unversehrt durchkommen würden. Die versprochene neue Normalität schien in der Tat unschlagbar zu sein, so dass wir uns ihr anschlossen und die Widerständler zu Boxsäcken machten.

Aber gegen sie zu wetten, war für viele von uns, die jetzt gelernt haben, dass die Abgeordneten nur die Macht hatten, die wir ihnen gegeben haben, war eine erschütternde Peinlichkeit. Nicht durch stillschweigende Nachgiebigkeit konnten wir die endlose Herrschaft der Pharmaunternehmen und die medizinischen Kontrollen an jeder Tür vermeiden. Das haben wir den Leuten zu verdanken, die wir zu Fall bringen wollten.

Diejenigen unter uns, die nicht zu den Hoffnungslosen gehören, die für die Rückkehr der Impfpflicht beten, könnten also eine gewisse innere Dankbarkeit für die Nichtgeimpften empfinden. Wir haben den Köder geschluckt und sie gehasst, aber ihre Beharrlichkeit hat uns die Zeit verschafft, zu erkennen, dass wir falsch lagen.

Im Moment sieht es so aus, als würden die Abgeordneten zurückkehren, aber dieses Mal besteht die Hoffnung, dass mehr von uns sie als das erkennen, was sie sind: Ein zunehmender Autoritarismus, der sich nicht um unser Wohlergehen kümmert. Wenn es einen Feind gibt, ist es das Vertrauensspiel der Staatsmacht und der transparente Versuch, uns auseinanderzureißen. Wenn wir das beherzigen, haben wir die beste Chance auf Wiedergutmachung.