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29/09/2025

Trump's plan to end the war on Gaza
خطة ترامب لإنهاء الحرب في غزة
Le plan de Trump pour mettre fin à la guerre contre Gaza
El plan de Trump para poner fin a la guerra contra Gaza



 


JAMIL CHADE
Des artistes et des mouvements sociaux brésiliens demandent à Lula de protéger la flottille en route vers Gaza

Jamil Chade, UOL, à Genève, 28/09/2025
Traduit par Tlaxcala

Une large coalition d'artistes, de personnalités, d'universitaires, de politiciens et de mouvements sociaux a lancé dimanche un appel au gouvernement Lula pour qu'il garantisse la protection de la Global Sumud Flotilla (GSF), une initiative internationale qui vise à briser le blocus illégal de Gaza et à apporter une aide humanitaire aux Palestiniens.

Le groupe, composé de personnalités telles que Chico Buarque, Chico César, le rappeur GOG, Bela Gil, Mel Lisboa, Aline Borges, l'écrivain Milton Hatoum et le père Julio Lancelotti, demande également au gouvernement Lula d'adopter des sanctions contre Israël et de s'engager vers une rupture des relations diplomatiques.

Carol Proner, Vladimir Safatle, Paulo Sérgio Pinheiro, Luis Nassif, Luiza Erundina, Eduardo Suplicy et José Dirceu ont également signé la pétition.


Greta Thunberg porte un t-shirt en hommage à Marielle Franco dans la flottille d'aide à Gaza

La GSF rassemble environ 600 membres de 44 pays sur près de 50 bateaux, dont 15 Brésiliens.

JAMIL CHADE
Artistas y movimientos sociales brasileños piden que Lula proteja la flotilla rumbo a Gaza

Jamil Chade, UOL, en Ginebra, 28/09/2025
Traducido por António Das Vidas

Una amplia coalición de artistas, personalidades, académicos, políticos y movimientos sociales enviaron, este domingo, un llamado para que el gobierno de Lula garantice la protección de la Global Sumud Flotilla (GSF), iniciativa internacional que busca romper el bloqueo ilegal a Gaza y llevar ayuda humanitaria a los palestinos.

El grupo formado por nombres como Chico Buarque, Chico César, el rapero GOG, Bela Gil, Mel Lisboa, Aline Borges, el escritor Milton Hatoum y el padre Julio Lancelotti, también pide que el gobierno de Lula adopte sanciones contra Israel y que avance hacia una ruptura de las relaciones diplomáticas.

También firman la petición Carol Proner, Vladimir Safatle, Paulo Sérgio Pinheiro, Luis Nassif, Luiza Erundina, Eduardo Suplicy y José Dirceu.


Greta Thunberg lleva una camiseta en homenaje a Marielle Franco en la flotilla de ayuda a Gaza

La GSF reúne aproximadamente a 600 integrantes de 44 países en cerca de 50 embarcaciones, incluyendo 15 brasileños.

JAMIL CHADE
Artistas e movimentos sociais pedem que Lula proteja flotilha rumo a Gaza

Jamil Chade, UOL, em Genebra, 28/09/2025

Uma ampla coalizão de artistas, personalidades, acadêmicos, políticos e movimentos sociais enviaram, neste domingo, um apelo para que o governo Lula garanta a proteção da Global Sumud Flotilla (GSF), iniciativa internacional que busca romper o bloqueio ilegal a Gaza e levar ajuda humanitária aos palestinos.

O grupo formado por nomes como Chico Buarque, Chico César, rapper GOG, Bela Gil, Mel Lisboa, Aline Borges, o escritor Milton Hatoum e padre Julio Lancelotti pedem ainda que o governo Lula adote sanções contra Israel e que caminhe para uma ruptura das relações diplomáticas.

Também assinam a petição Carol Proner, Vladimir Safatle, Paulo Sérgio Pinheiro, Luis Nassif, Luiza Erundina, Eduardo Suplicy e José Dirceu.


Greta Thunberg usa camiseta em homenagem a Marielle em flotilha de ajuda a Gaza

A GSF reúne aproximadamente 600 integrantes de 44 países em cerca de 50 embarcações, inclusive 15 brasileiros.

SERGIO FERRARI
Un décatissage géopolitique : les droits humains en crise
Le constat accablant de Volker Türk


Sergio Ferrari, La Pluma,  27/9/2025

Traduit par Tlaxcala

Les principales institutions internationales et le concept même des droits humains traversent une crise profonde dont l'issue est incertaine. Cette crise est en grande partie déterminée par une opération de décatissage géopolitique international qui remet en question le multilatéralisme, la validité des accords fondamentaux et le fonctionnement même du système onusien. Début septembre, 124 des 193 États membres de l'ONU n'avaient pas versé leur contribution au budget ordinaire annuel de l'organisation.


Volker Türk, juriste autrichien et Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme. Photo ONU

Lundi 8 septembre, l'avocat autrichien Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations unies (ONU) aux droits de l'homme, a dénoncé un panorama mondial dans lequel la glorification de la violence et l'érosion du droit international apparaissent comme deux constantes principales.

Lors de l'ouverture de la réunion annuelle du Conseil des droits de l'homme à Genève, en Suisse, son analyse des principaux problèmes auxquels le Conseil est confronté a également servi de base pour évaluer les risques et les menaces qui pèsent sur le consensus humanitaire mondial.

Le Conseil est l'organe intergouvernemental des Nations unies chargé de renforcer la promotion et la protection des droits humains, de lutter contre leurs violations et de formuler des recommandations pour améliorer leur respect. Il existe depuis 2006 (successeur de l'ancienne Commission des droits de l'homme) et est composé de représentants de quarante-sept États membres, bien qu'il bénéficie du consensus de toute la communauté onusienne. Au cours de ses dix-neuf années d'existence, il a adopté 1 481 résolutions et commandé 60 enquêtes sur des cas spécifiques (procédures spéciales), tous ces efforts étant relativisés par la longue liste d'échecs et de reculs (https://www.ohchr.org/es/hrbodies/hrc/home).


Un enfant assis sur les décombres observe la destruction du quartier d'Al-Touam, au nord de la bande de Gaza. Photo Mohammed Natee, UNICEF

Gaza, un grand échec

Le thème central du tableau mondial préoccupant présenté par M. Türk est la situation actuelle à Gaza. Dans son analyse, le massacre de civils palestiniens par Israël, les souffrances indescriptibles et la destruction totale de cette région, les obstacles à l'aide humanitaire nécessaire pour sauver des vies et la famine qui en résulte pour la population civile, ainsi que le meurtre de journalistes, de personnel de l'ONU et d'employés d'ONG et la liste interminable de crimes de guerre, choquent la conscience du monde entier. « Je suis horrifié par l'utilisation ouverte d'une rhétorique génocidaire et la déshumanisation honteuse des Palestiniens par de hauts responsables israéliens », a déclaré M. Türk. Il a également reconnu que, si Israël « reste profondément traumatisé par les terribles attaques du Hamas et d'autres groupes armés le 7 octobre 2023 » et la prise d'otages ce jour-là, la militarisation, l'occupation, l'annexion et l'oppression accrues à Gaza ne feront qu'alimenter davantage la violence, les représailles et la terreur. Israël, a affirmé M. Türk, « a l'obligation légale de prendre les mesures ordonnées par la Cour internationale de justice pour prévenir les actes de génocide, punir l'incitation au génocide et garantir l'arrivée d'une aide suffisante aux Palestiniens à Gaza ».

28/09/2025

BAHMAN KALBASI
Dans ses déclarations, le Département d’État US applique les positions d’Israël
Entretien avec Shahid Qureshi, licencié pour non-conformité

Bahman Kalbasi, BBC Persian, 17/9/2025
Traduit par Tlaxcala

Bahman Kalbasi est le correspondant de la BBC en langue persane aux Nations Unies à New York

Shahid Qureshi travaillait au Bureau des affaires publiques du Département d’État usaméricain et a récemment été licencié. Lors d’une émission spéciale, Qureshi a confié à Bahman Kalbasi : « Les condoléances aux familles des journalistes palestiniens tués par l’armée israélienne à Gaza et l’opposition des USA au nettoyage ethnique à Gaza étaient des positions que j’avais l’intention d’inclure dans les déclarations du Département d’État, conformément à la procédure habituelle, et c’est pourquoi j’ai été licencié ». Dans sa première interview accordée à un média en persan après son limogeage du Département d’État, Qureshi revient sur les événements et son expérience au sein de différentes administrations usaméricaines.

 

Bahman Kalbasi: Dans les mois qui ont suivi le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la pression s’est accrue sur un certain nombre d’activistes et d’étudiants opposés à la guerre d’Israël à Gaza ; allant des tentatives de l’administration d’expulser certaines personnes qui n’étaient pas citoyennes américaines au licenciement d’autres personnes de leur emploi. Shahid Qureshi travaillait au service des relations publiques du département d’État américain et a été récemment licencié. Il avait tenté d’inclure, sur la base de la procédure habituelle, des condoléances aux familles de journalistes palestiniens tués par l’armée israélienne et son opposition au nettoyage ethnique à Gaza dans les déclarations du département d’État. Il affirme que c’est précisément la raison de son licenciement. C’est sa première interview avec un média persanophone depuis son renvoi du département d’État américain, dans laquelle il parle de son expérience au sein des administrations précédente et actuelle, ainsi que des événements. Je suis Bahman Kalbasi, et je m’entretiens avec cet ancien employé du département d’État américain dans un Dialogue Spécial.

 

Shahid Qureshi, merci pour l’opportunité que vous offrez à BBC Persian. Avant d’entrer dans le vif du sujet, pourriez-vous nous parler un peu de vous ? Où êtes-vous né ? Où avez-vous grandi ?

 

Shahid Qureshi : Oui, je suis né à Seattle en 1991. À l’université, j’ai étudié les Relations Internationales à l’Université de Washington. Mes parents sont de la ville de Saveh en Iran et sont venus en Amérique autour de la période de la révolution. Après avoir obtenu ma licence, je suis allé à Washington D.C. pour obtenir mon master dans la même discipline, les Relations Internationales.

 

Bahman Kalbasi: Comment avez-vous atterri au département d’État américain ?

 

Shahid Qureshi : Dès mon plus jeune âge, et après l’invasion de l’Irak par les, je suis devenu sensible aux guerres sans fin dans lesquelles les USA s’étaient engagés. J’avais le sentiment que l’image de l’Irak formée dans l’opinion publique américaine avant l’invasion avait contribué à justifier cette opération. Lorsque nous voyagions en Iran pour rendre visite à la famille et que nous revenions en Amérique, voir une image négative similaire se former sur l’Iran m’inquiétait sur le fait que ce qui s’était passé en Irak puisse se répéter pour l’Iran. C’est pourquoi je me suis beaucoup impliqué dans des organisations de la société civile qui travaillaient à mettre fin aux guerres en Irak et en Afghanistan et à empêcher leur répétition en Iran. En même temps, travailler au département d’État m’attirait en tant que diplomate, à la fois pour comprendre les forces qui mènent un pays à la guerre et pour aider à trouver des voies diplomatiques pour résoudre les différends plutôt que par la guerre. Je suis très heureux d’avoir pu y travailler pendant un moment.

 

Bahman Kalbasi: Lorsque vous avez rejoint le département d’État américain, que faisiez-vous exactement dans votre rôle au sein des relations publiques ? Quelles étaient vos fonctions ?

 

Shahid Qureshi : En septembre dernier, j’ai rejoint l’équipe des relations publiques du département d’État en tant que chargé de liaison médiatique pour les événements au Liban et en Jordanie. Un chargé de liaison médiatique a deux tâches principales. La première est de tenir continuellement le porte-parole du département d’État informé des derniers développements, des actualités et des questions que les médias pourraient poser avant qu’il ne monte au pupitre pour s’adresser aux journalistes. Pour mon secteur de couverture, la Jordanie et le Liban, il s’agissait de le préparer à expliquer les positions de l’administration dans ses réponses. 

La deuxième tâche du chargé de liaison est de répondre aux questions des médias, par exemple sur la position du gouvernement américain concernant un événement au Liban. Après quelques mois à ce poste, des responsables du département d’État ont décidé de me faire confiance pour la tâche plus importante de chargé de liaison médiatique pour les développements en Israël et en Palestine, ce qui, comme vous pouvez l’imaginer, au milieu de cette guerre, était une responsabilité bien plus lourde. Chaque jour, divers réseaux d’information me demandaient la position ou la réaction des USA concernant un événement de la guerre d’Israël à Gaza. 

Mon devoir, dans les administrations Biden et Trump, était d’écrire ma compréhension de la position du gouvernement américain et, avant de l’envoyer au journaliste ayant posé la question, de la montrer aux hauts fonctionnaires du département d’État dans les différents services concernés. Ils examinaient ce que j’avais écrit ligne par ligne et, s’ils le jugeaient nécessaire, supprimaient ou ajoutaient un mot ou quelques lignes. Lorsque le texte final était prêt, je l’envoyais au septième étage du bâtiment du département d’État, où se trouvent les conseillers principaux et les adjoints du secrétaire d’État, pour approbation. Ensuite, je le remettais au journaliste comme position officielle du gouvernement américain ou je le fournissais au porte-parole avant un point presse pour qu’il le place dans le dossier classé par pays, afin qu’il soit préparé à répondre si la même question était soulevée. Lorsque vous lisez dans un article de presse qu’« un porte-parole du département d’État nous a dit... », cette personne est soit moi, soit un autre chargé de liaison médiatique. Comme je l’ai dit, il y a un ou plusieurs chargés de liaison pour chaque région ou continent.

 

Bahman Kalbasi: Venons-en à la semaine qui a conduit à votre licenciement. Que s’est-il exactement passé cette semaine-là, et qu’essayiez-vous d’inclure dans les déclarations du département d’État ou vos réponses aux journalistes qui a mis en colère les hauts responsables du département d’État ?

 

GIDEON LEVY
Netanyahou, si tuer 20 000 enfants à Gaza est une bonne chose, alors qu’est-ce qui est mal ?

Gideon Levy, Haaretz, 28/9/2025
Traduit par Tlaxcala

« Nous n’en avons pas encore fini », a-t-il déclaré d’une voix tonitruante, menaçant comme un parrain de la mafia la bande de Gaza mourante devant l’Assemblée générale des Nations unies, aussi vide qu’un cinéma qui aurait projeté le même film pendant trop longtemps. « Nous n’en avons pas encore fini », a-t-il également menacé les Israéliens qui veulent déjà le voir disparaître de leur vie.

Le discours prononcé vendredi par le Premier ministre Benjamin Netanyahou a une nouvelle fois mis en évidence le fait que nous n’en avons pas encore fini avec lui et qu’il n’en a pas encore fini avec la bande de Gaza et avec nous.

Malgré l’étrange pin’s avec un code QR renvoyant vers des images et des vidéos du massacre du 7 octobre, les gadgets enfantins, le quiz, la carte et les haut-parleurs à Gaza, il reste un démagogue de premier ordre : un meurtrier de masse, l’homme le plus recherché au monde – le simple fait qu’il soit autorisé à monter sur l’estrade de l’ONU est un scandale – se faisant passer pour Mère Teresa.

Quiconque l’écouterait sans rien savoir de ce que son pays fait à Gaza et en Cisjordanie pourrait être tenté de penser que les Forces de défense israéliennes sont l’Armée du Salut, qu’Israël rivalise avec l’UNICEF pour venir en aide aux enfants dans le besoin et qu’il est lui-même un disciple de longue date des enseignements du Mahatma Gandhi. Oui, Netanyahou n’a rien perdu de son talent.

Les débuts étaient prometteurs. L’exode massif de la salle aurait dû faire honte à tous les Israéliens et les amener enfin à se demander : Israël a-t-il finalement commis une erreur ? On peut supposer sans risque que la plupart des Israéliens répondraient : « C’est l’antisémitisme, idiot. »

Puis vint l’authenticité : le Premier ministre raconta fièrement comment Israël avait pilonné, détruit, écrasé, paralysé et dévasté toute la région environnante. Des dizaines de synonymes pour « anéantir ». Il a utilisé son marqueur noir habituel pour cocher la carte de l’année dernière, couvrant toute la zone de destruction et peut-être aussi celles à venir. Quel honneur. Seule Gaza manquait. Et la Cisjordanie. Peut-être les a-t-il oubliées.

Un groupe de flagorneurs – particulièrement restreint cette année, sans tous les riches Juifs des années précédentes – a applaudi ; le chef de cabinet du Premier ministre, Tzachi Braverman, a lancé des regards sévères à tout le monde, s’assurant que personne ne s’abstienne.

Puis vinrent la démagogie, la propagande et les mensonges insupportables, même selon ses propres critères. « Vous avez vu la photo d’Evyatar David. Émacié, contraint de creuser sa propre tombe », a-t-il déclaré. Avez-vous vu, Monsieur le Premier ministre, la photo de Marwan Barghouti dans une prison israélienne ?

Avez-vous vu le squelette humain, cet homme qui aurait pu apporter la paix ? Vous avez transformé le bien en mal... et le mal en bien, a-t-il prêché en termes bibliques aux pays européens qui ont reconnu l’État palestinien.

Par le bien, vous vouliez dire Israël, Netanyahou ? Comment votre main n’a-t-elle pas tremblé lorsque vous avez écrit ces mots ? Comment votre voix n’a-t-elle pas tremblé lorsque vous les avez prononcés ? Est-ce bien de tuer 1 000 bébés de moins d’un an et 20 000 enfants au total ? De créer 40 000 nouveaux orphelins ? De détruire systématiquement Gaza, sans laisser une seule pierre debout ?

Si c’est ça votre bien, alors qu’est-ce que le mal ? Est-il humain de parler d’autoriser une aide équivalente à 3 000 calories par jour pour chaque habitant de la bande de Gaza ? Est-il légitime de mentionner un beau jeune couple de l’ambassade israélienne à Washington qui a été assassiné à proximité pour la personne qui est responsable du meurtre de dizaines de milliers de beaux jeunes couples à Gaza – un massacre qu’il n’a pas terminé, de son propre aveu ?

Est-il juste d’affirmer (sans citer la source) que près de 90 % des Palestiniens ont soutenu l’attaque du 7 octobre, sans dire combien d’Israéliens juifs soutiennent le génocide, certains avec joie, d’autres en silence ? Le seul chiffre vrai qu’il a cité est que plus de 90 % des députés israéliens ont voté contre l’imposition d’un État palestinien. Comme c’est vrai et comme c’est honteux.

Le summum de cette démagogie mensongère est venu dans la défense contre les accusations de génocide. Les nazis ont-ils gentiment demandé aux Juifs de partir, a-t-il demandé, comparant Israël aux nazis. Eh bien, M. Netanyahou, les nazis ont expulsé les Juifs avant que l’extermination commence.

Entre 1939 et 1941, ils ont expulsé et déporté les Juifs d’Allemagne, de Tchécoslovaquie et d’Autriche vers la Pologne occupée. Leur plan Madagascar rappelle votre plan Riviera et celui de Donald Trump. L’holocauste arménien a également commencé par des expulsions massives.

Nous n’en avons pas encore fini, a déclaré mon Premier ministre, le Premier ministre de tous.

AVI SHLAIM
Le 7 octobre n’était pas la première fois que les sionistes ont laissé tomber “Shlomo Mantzur” (Salman Mansour)

Cet otage d’origine irakienne a été sacrifié deux fois sur l’autel du sionisme : d’abord en Irak, puis à nouveau à la frontière de Gaza.

Avi Shlaim, Haaretz , 16/2/2025
Traduit par Tlaxcala


Manifestation pour la fin de la guerre et un accord sur les otages à Tel Aviv. Au centre, un portrait de Mantzur, alias "Saba", le charpentier de Kissufim . Photo Moti Milrod

Shlomo Mantzur, 86 ans, était le plus âgé des 251 otages israéliens capturés par les militants du Hamas lors de leur attaque meurtrière du 7 octobre. Alors que la version sioniste des événements prétend que Mantzur a été deux fois victime dun antisémitisme arabe vicieux, en réalité, le mouvement sioniste lui-même a joué un rôle dans ses malheurs, d’abord en le plaçant dans la ligne de mire en Irak en 1951, puis en ne le protégeant pas chez lui, au kibboutz Kissufim, au crépuscule de sa vie.


Shlomo Mantzur (en bas à droite) avec ses parents, David et Marcelle, son frère et sa sœur, à Bagdad au début des années 1940. Il s’appelait alors encore Salman Mansour, alias Assa’ad

Mantzur, né en Irak en 1938, avait survécu au tristement célèbre pogrom contre les Juifs, le Farhud, en 1941, et a émigré avec sa famille en Israël à l’âge de treize ans dans le cadre de la « Grande Aliyah » en 1951. Je n’ai aucune idée de ce qu’il a pensé de ce déménagement. J’avais cinq ans en 1950 lorsque j’ai quitté Bagdad avec ma famille, et nous avions clairement le sentiment d’avoir été enrôlés de force dans le projet sioniste.

Le Farhud, le massacre des Juifs irakiens en juin 1941, est souvent cité par les historiens sionistes comme preuve de l’antisémitisme perpétuel des Arabes et des musulmans. Mais le Farhud était une exception plutôt que la norme.

Il s’agissait clairement d’une manifestation d’antisémitisme, mais c’était aussi le résultat d’autres forces, notamment la politique impériale britannique qui a fait des Juifs des boucs émissaires. 165 Juifs ont été tués, des femmes juives ont été violées et des maisons et des magasins juifs ont été pillés. Mais après le Farhud, la vie juive en Irak a progressivement repris son cours normal sans que ces violentes agressions contre les citoyens juifs de Bagdad ne se reproduisent.

Le véritable tournant dans l’histoire des Juifs irakiens n’a pas eu lieu en 1941, mais en 1948, près d’une décennie plus tard, avec la création de l’État d’Israël et la défaite humiliante des Arabes dans la guerre pour la Palestine.

27/09/2025

OFER ADERET
L’historien israélien Avi Shlaim a tourné le dos au sionisme il y a longtemps. Aujourd’hui, il soutient le Hamas

Depuis l’université d’Oxford, Shlaim affirme que le Hamas incarne la résistance palestinienne, s’éloignant ainsi même de ses collègues les plus radicaux.

Ofer Aderet, Haaretz, 25/9/2025
Traduit par Tlaxcala


Avi Shlaim : « Les jeunes Arabes et musulmans me remercient de parler en leur nom. » Photo Charlie Bibby/The Financial Times Ltd

Résumé : L’historien Avi Shlaim, universitaire juif israélien à l’université d’Oxford, est devenu une figure controversée [en Israël, NdT] en raison de ses critiques acerbes à l’égard d’Israël et de sa vision du Hamas comme un mouvement de résistance légitime, en particulier depuis les événements du 7 octobre. Dans une interview, Shlaim revient sur son parcours, qui l’a mené du patriotisme sioniste à la critique virulente, en s’appuyant sur son histoire personnelle en tant que Juif irakien et sur des décennies de recherches dans les archives. À l’approche de son 80e anniversaire, il appelle à une réévaluation fondamentale du discours israélien sur le conflit.

Six mois après l’attaque du 7 octobre, une vidéo a été mise en ligne, provoquant la colère de nombreux internautes. L’homme qui y apparaît est le professeur Avi Shlaim, historien juif israélien de l’université d’Oxford. À première vue, il ressemble à un gentil grand-père britannique, avec sa chevelure blanche et son élocution lente et douce. Mais ses propos sont loin d’être agréables à entendre pour les Israéliens.

Une publication partagée par Hamzah Saadah (@hamzahpali)


« Le Hamas est le seul groupe palestinien qui incarne la résistance à l’occupation israélienne », déclarait-il dans la vidéo. « En lançant l’attaque contre Israël le 7 octobre, le Hamas a envoyé un message fort : les Palestiniens ne seront pas mis à l’écart, la résistance palestinienne n’est pas morte. Même si l’Autorité palestinienne collabore avec Israël en Cisjordanie, le Hamas continuera à mener la lutte pour la liberté et l’indépendance des Palestiniens. »

En octobre, Shlaim fêtera son 80e  anniversaire chez lui, à Oxford. « Depuis le début de la guerre, je suis devenu une sorte de célébrité. Les gens me reconnaissent dans la rue et me serrent la main. C’est une nouvelle expérience pour moi », déclare-t-il dans une interview accordée au magazine Haaretz Weekend.

« Les jeunes Arabes et musulmans me remercient de parler en leur nom, de leur donner une voix et de l’espoir pour l’avenir, et de leur redonner confiance dans les Juifs. »

Et qu’en est-il de l’autre côté ?

« Je reçois également des courriels hostiles et des menaces de mort, mais pour chacun d’entre eux, il y en a dix positifs. Je reçois de plus en plus de soutien et de moins en moins de critiques. Dans le passé, chaque fois que je m’exprimais devant un public, il y avait toujours un étudiant juif qui me contestait et défendait Israël. Depuis le début de la guerre à Gaza, cela ne s’est pas produit une seule fois. Israël a aliéné même ses propres partisans. Il est responsable de l’effondrement spectaculaire de sa réputation.

Les médias occidentaux continuent de pencher en faveur d’Israël et ne relaient pas le discours du Hamas, mais les jeunes n’écoutent plus la BBC et ne lisent plus les journaux : ils s’informent via les réseaux sociaux. C’est ainsi que j’explique le soutien croissant dont je bénéficie. »

Quel est le « discours » du Hamas dans ce cas ?

« J’ai étudié le récit du Hamas concernant l’attaque du 7 octobre et la guerre. Expliquer le comportement du Hamas n’est pas la même chose que le justifier. Tuer des civils est mal, point final. Mais comme toujours, le contexte est crucial. Les Palestiniens vivent sous occupation. Ils ont le droit de résister, y compris par la résistance armée. Les combattants du Hamas ont reçu des instructions explicites pour l’attaque, et il y avait des cibles militaires spécifiques. Le Hamas a d’abord frappé des bases militaires et tué des soldats, des policiers et des membres des  forces de sécurité. Ce n’est pas un crime de guerre. Les choses ont ensuite dégénéré. »

Liste de 108 entreprises soutenant l’occupation et le génocide en Palestine

élaborée à partir de diverses sources par BA77ATH et éditée par TLAXCALA, 27/9/2025




La liste ONU des entreprises impliquées dans les colonies illégales israéliennes des territoires palestinien et syrien occupé

En mars 2016, le Conseil des droits humains de l’ONU (47 États-membres) adoptait la  résolution 31/36 intitulée « Les colonies israéliennes dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et dans le Golan syrien occupé ». Le paragraphe 17 de cette résolution demande au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, en étroite consultation avec le Groupe de travail sur la question des droits de l'homme et des sociétés transnationales et autres entreprises, de créer une base de données répertoriant toutes les entreprises impliquées dans certaines activités spécifiques liées aux colonies israéliennes dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est.

Le 14 juillet 2023, le CDH a adopté la résolution 53/25, intitulée « Mise en œuvre de la résolution 31/36 du Conseil des droits de l'homme », dans laquelle le Conseil demande au Haut-Commissaire de veiller à ce que les mises à jour annuelles de la base de données comprennent l'ajout et la suppression d'entreprises.

Le HCDH a publié le 26 septembre la liste ajournée des entreprises commerciales impliquées dans les colonies et de celles qui se sont retirées. Les premières sont au nombre de 158 (contre 112 en 2023), les secondes 7 (liste inchangée depuis 2023).

Le nouveau rapport du HCDH n’existe qu’en anglais, l’ONU n’ayant plus les moyens de traduire ses documents dans ses six langues officielles, vu la crise budgétaire qui l’affecte depuis que les USA ont décidé de ne plus payer leur quote-part (3 milliards de dollars, 22% du budget ordinaire de l’ONU, 0,06% du budget fédéral US). Début septembre, 124 des 193 États membres n'avaient pas encore payé leur contribution au budget ordinaire.

Nous vous proposons ci-dessous le rapport intégral en anglais et, en français, la liste des entreprises impliquées, traduite par nos soins. On y trouve 6 entreprises US (Airbnb Inc., Booking Holdings Inc., Expedia Group Inc., Motorola Solutions, Inc., Re/Max Holdings, Inc., TripAdvisor, Inc.)), 1 entreprise canadienne (Metrontario Investments Ltd.) 2 entreprises françaises (Egis et Egis Rail), 4 entreprises espagnoles (ACS, CAF , INECO, SEMI), 1 entreprise allemande (Heidelberg Materials AG), 1 entreprise néerlandaise (Booking.com B.V.), 1 portugaise (Steconfer S.A.), 2 britanniques (J.C. Bamford Excavators Ltd., Greenkote P.L.C.), les 140 autres étant israéliennes.-Tlaxcala, 26/9/2025




 

 

 

 

26/09/2025

Mieux vaut en rire

NETHIE JOHANA OCHOA
Colombia 2026: Las Mujeres al Poder

Nethie Johana Ochoa, La Pluma/Tlaxcala, 26-9-2025

“En muchas ocasiones, ‘Anónimo’ fue una mujer.” 
  Virginia Woolf

En la historia y en la participación política de Colombia, se destacan el discurso, la voz y el rostro de los hombres. Los retratos, nombres y textos que aprendemos en la escuela, en su mayoría pertenecen a hombres. Como si ellos fueran los únicos que construyeron el país. Sin embargo, mirando hacia los pueblos, barrios y veredas, se evidencia otra realidad: un país sostenido por el trabajo silencioso y persistente de mujeres a las que no se les reconoce su labor a través de la historia.

¿Cómo es posible que millones de mujeres estén al frente de la labor social y comunitaria, y tengan tan poca representación en los altos cargos de decisión política?

En el presente artículo pretendo analizar críticamente las causas de esta gran contradicción y señalar que ya es hora de transformar el rol de las mujeres en la historia del país.

La diferencia entre la amplia participación de las mujeres en los liderazgos sociales de base y su baja presencia en los cargos políticos de poder es evidente. En municipios como Bello, cerca del 80 % de las presidencias de Juntas de Acción Comunal están en manos de mujeres, muchas de ellas con décadas de trabajo voluntario. Sin embargo, esa participación se desploma al escalar en la política formal: en los concejos municipales apenas alcanza entre el 15 y el 20 %.

De las 1.102 alcaldías del país, solo 146 son ocupadas por mujeres. En las gobernaciones, apenas hay 6 mujeres en 32 departamentos. En el Congreso, tras una larga lucha, casi llegamos al 29 %. Y hoy celebramos como un hito contar con una segunda vicepresidenta.

¿Por qué después de más de dos siglos de República, treinta y cinco presidentes titulares y setenta años de derecho al voto femenino, Colombia no ha tenido una presidenta? Si hay tantos liderazgos femeninos en las bases, ¿cuáles son los motivos para que hasta hoy ninguna mujer haya ocupado el más alto cargo público en el país?

La explicación más evidente, entre las clases trabajadora y baja, es la carga del trabajo no remunerado en casa y en las comunidades, que recae mayoritariamente sobre los hombros de las mujeres. Principalmente son las mujeres quienes asumen el cuidado de la casa, los hijos, los ancianos, los enfermos, y quienes gestionan los servicios básicos (agua potable, salud, energía eléctrica, reparación de vías).

Según el DANE (2022), las mujeres dedican en promedio el doble de tiempo que los hombres al trabajo doméstico y de cuidado, pero no todo se explica con el trabajo invisible: ¿qué ocurre con las mujeres de clase media y alta?, ellas cuentan con los recursos para pagar quién realice las labores de cuidado, y además, tienen tiempo y pueden estudiar, viajar y participar en espacios de decisión. Aún allí, cuando se abren esos espacios de participación política, es común ver que los cargos de cuidado recaen en mujeres: son secretarias, asistentes o asesoras, mientras los liderazgos visibles y jerárquicos terminan en manos de hombres. Se hace evidente el “techo de cristal” en el ámbito de la política, esa barrera invisible que limita el ascenso de las mujeres a cargos de poder, pese a su preparación y experiencia.

Otros factores que inciden son: el autoconcepto de género (muchas mujeres tienden a subestimarse, mientras los hombres suelen sobreestimarse), el estereotipo cultural (que empuja a las mujeres a priorizar la familia sobre la vida pública) y la ausencia de referentes femeninos (que reduce las aspiraciones de llegar a cargos altos).

Según la ONU Mujeres y la MOE (Misión de Observación Electoral), en Colombia más del 60 % de las candidatas reportan haber sufrido violencia política de género, que van desde comentarios machistas hasta amenazas directas. Las candidatas enfrentan hostigamiento, ridiculización e incluso intimidaciones en un ambiente dominado por redes de poder masculinas que controlan partidos, estructuras electorales y el financiamiento político, que sigue sesgado en su contra.

A esto se suma la educación política desigual, las mujeres tienen menos acceso a formación en liderazgo, negociación y redes de influencia. Los medios de comunicación reproducen estereotipos que hacen ver a las candidatas como menos aptas, reforzando la resistencia cultural al liderazgo femenino, manipulando a la masa que todavía considera la política como un asunto “de hombres”.

Las mujeres son mayoría en los liderazgos sociales de base y, en muchas ocasiones, están mejor preparadas que los hombres, pero ellos terminan ocupando los cargos. La CEPAL (2022) señala que Colombia está por debajo del promedio latinoamericano en participación de mujeres en el poder ejecutivo. Otros países de la región ya han tenido presidentas, mientras que Colombia sigue siendo una de las democracias latinoamericanas donde ninguna mujer ha llegado a la jefatura del Estado.


Es hora de tener una presidenta

A pesar de todas las barreras, hay mujeres excepcionales que han logrado abrirse camino en la política colombiana. Mujeres que, con o sin hijos, han estudiado, se han formado, han enfrentado la violencia machista y han sobrevivido a la violencia política.

Carolina Corcho es una de esas mujeres excepcionales, una mujer que viene desde las bases, como médica de veredas, luchando en la calle por el derecho fundamental a la salud. Esta mujer de 42 años llega para refrescar la política colombiana: ella destaca por su experiencia en políticas de salud pública, su enfoque en la justicia social, y su activismo progresista.

Viene de la base social y gremial: como médica, lideró la Asociación Nacional de Internos y Residentes (ANIR) y la Federación Médica Colombiana. Aprendió sobre el territorio, no desde un escritorio; vivió en pueblos apartados, donde la distancia a un hospital puede ser la diferencia entre la vida y la muerte, esa experiencia le da hoy la fuerza para defender un sistema de salud público que llegue a los rincones más alejados del país.

Carolina Corcho es Médica de la Universidad de Antioquia, es Psiquiatra de la Universidad Nacional, y tiene una Maestría en Estudios Políticos de la Universidad Pontificia Bolivariana. Además, ha sido Profesora en el área de psiquiatría y salud mental.

Corcho fue ministra de Salud en el primer gobierno alternativo de Colombia, y se ha consolidado como una intelectual política integral. Ella ha enfrentado la violencia política y mediática: durante su gestión fue blanco de ataques constantes, muchos con sesgo de género, que cuestionaban su autoridad, su estilo y hasta su tono de voz, mientras ignoraban sus propuestas y argumentos técnicos. Su resistencia la proyecta como una lideresa con carácter y firmeza.

Actualmente, como candidata a la Presidencia de Colombia, brilla en los debates: conoce el país desde lo urbano hasta lo rural, en lo económico, social y ambiental, demuestra que conoce de cerca las diversas realidades y problemáticas de las regiones.

Carolina Corcho es una mujer preparada y con visión de Estado: defiende lo público y lo social con argumentos y con cifras, y cuando habla de los derechos, de la equidad y de la protección de los sectores más vulnerables, lo hace con autoridad y coherencia, porque es cercana a las luchas populares. En cada debate, se evidencia el abismo intelectual entre Carolina Corcho y los demás candidatos.

Carolina Corcho es y será un referente muy importante para las mujeres líderes colombianas: una mujer carismática e inteligente, con una capacidad discursiva impecable, a quien le duele el país. Ella es una lideresa sólida que sigue aquí, resistiendo, demostrando que es posible. Y con ella, todas las mujeres que nos recuerdan que Colombia ya está lista para tener, por primera vez en su historia, una mujer en la presidencia.

La próxima Presidencia del proyecto social que estamos construyendo en Colombia, va a tener que soportar fuertes ataques, Corcho tiene toda la capacidad de soportarlos, con su discurso y sus actos, y tiene toda la capacidad de continuar con el proyecto al que le hemos apostado, con corazón y vida, tantos y tantas líderes que hoy seguimos… y también aquellos que ya no están.

“No les da miedo que no tenga experiencia, les da miedo que no les haga reverencia.” –Anónimo

Nethie Johana Ochoa es una artista, gestora cultural, emprendedora y lideresa comunitaria colombiana, con una amplia trayectoria en procesos sociales, ambientales y educativos. Su trabajo se ha enfocado en la articulación del arte con la conciencia ambiental, promoviendo proyectos que fomentan la participación ciudadana, la sostenibilidad y la construcción colectiva. Ha liderado colectivos y movimientos como Guardianes del Quitasol y el Movimiento Ambiental del Norte del Valle de Aburrá (MANVA), además de ser reconocida con el premio Betsabé Espinal a la mujer rural por sus aportes ambientales en Bello. Con una vida dedicada a la gestión cultural y al trabajo comunitario, especialmente con mujeres, niños y jóvenes, ha impulsado iniciativas artísticas y pedagógicas que fortalecen el tejido social y generan conciencia sobre la defensa del territorio y los derechos ambientales. Militante del Partido Pacto Histórico, ha participado activamente en procesos políticos y electorales, y fue candidata al Concejo Municipal de Bello en 2023, consolidando su compromiso con la transformación social desde lo colectivo y lo político. Además, cultiva la escritura en diversos géneros, entre ellos poesía, cuentos y artículos, como otra forma de expresión y de reflexión sobre la realidad social y cultural de su entorno. FB 

Charlotte Gainsbourg, Gisèle Halimi et le génocide de Gaza : le torchon brûle à Saint-Germain-des-Près

 


Serge Halimi : « Ma mère, Gisèle Halimi, aurait lu cette tribune avec dégoût »

L’actrice Charlotte Gainsbourg, qui doit incarner, dans un « biopic » en cours de tournage dont la sortie en salle est prévue pour 2026, l’avocate et infatigable militante progressiste Gisèle Halimi, décédée le 28 juillet 2020, a cosigné, le 19 septembre dernier, avec une petite vingtaine d’autres personnalités, une tribune collective [lire ci-dessous] appelant Emmanuel Macron à conditionner la reconnaissance d’un État palestinien « à la libération des otages » israéliens retenus à Gaza « et au démantèlement du Hamas ». Ulcéré par ce déni, l’un des fils de l’avocate, Serge Halimi, nous a fait parvenir ce texte rappelant que cette dernière a, tout au long de sa vie, exprimé « sa solidarité constante » avec Gaza - où, constatait-elle, « un peuple aux mains nues est en train de se faire massacrer ». Il estime qu’elle « aurait lu cette tribune avec dégoût ».Blast, 26/9/2025

J’ai appris plusieurs mois après que la décision avait été prise que Charlotte Gainsbourg avait été choisie pour interpréter le rôle de ma mère lors du procès de Bobigny. Autant dire qu'on ne m'a pas demandé mon avis.

Les producteurs, réalisateurs, journalistes, présidents de la République, maires, actrices, etc. peuvent se référer à leur guise à une personnalité publique. Ils peuvent même s'en prévaloir quand ils l'ont combattue par leur œuvre ou par leur engagement politique.

Jusqu'à présent la mémoire de Gisèle Halimi a surtout été mise en avant pour célébrer des causes et des victoires devenues relativement consensuelles (avortement libre, criminalisation du viol, abolition de la peine de mort, dépénalisation de l’homosexualité). En revanche, hormis son combat pour l’indépendance de la Tunisie et de l’Algérie, ses engagements anti-impérialistes, nombreux et constants (Vietnam, Cuba, militants basques, hostilité à la guerre du Golfe et du Kosovo, Palestine), tout comme son refus des traités européens (Maastricht, TCE) ont été oubliés ou occultés.

La signature par Charlotte Gainsbourg, avec Bernard-Henri Lévy, Alain Minc, Dominique Reynié, etc., d’une « lettre ouverte » s’opposant à la reconnaissance de la Palestine par la France et assimilant cette décision à « une capitulation morale face au terrorisme » fait donc resurgir par contraste tout un chapitre de la vie de Gisèle Halimi.

Car elle aurait lu cette tribune collective avec dégoût. Elle ne dit rien des crimes de guerre israéliens pourtant qualifiés de génocide par nombre d’organisations internationales. Charlotte Gainsbourg vient ainsi, sans l’avoir voulu, de rappeler tout un pan trop peu connu de la vie militante de Gisèle Halimi, du Tribunal Russell sur la Palestine à sa défense de Marwan Barghouti. Et notamment sa solidarité constante avec Gaza, à un moment où déjà, écrivait-elle à L’Humanité en juillet 2014, « un peuple aux mains nues est en train de se faire massacrer. L’histoire jugera, mais n’effacera pas le saccage. » Ce fut l’une de ses dernières prises de position publiques.

Le jour où le film sur le procès de Bobigny sortira, Charlotte Gainsbourg sera peut-être interrogée sur la différence fondamentale entre le personnage qu’elle interprète et ses propres convictions qui la rangent dans le camp, peu honorable, des avocats inconditionnels d'Israël. L'opération qu'elle escomptait en incarnant Gisèle Halimi à l’écran se retournera alors contre elle.



« Monsieur le président, vous ne pouvez pas reconnaître un État palestinien sans conditions préalables » : l’appel de 20 personnalités à Emmanuel Macron

EXCLUSIF - Dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, vingt personnalités, dont Philippe Torreton, Joann Sfar, Arthur et Charlotte Gainsbourg, demandent de conditionner la reconnaissance d’un État palestinien à la libération des otages et au démantèlement du Hamas. Le Figaro, 19/9/2025

Monsieur le président de la République,

Lundi 22 septembre à New York, vous vous apprêtez à reconnaître, au nom de la France, un État palestinien.

Nous, artistes, intellectuels, entrepreneurs, responsables associatifs et citoyens, appelons de toutes nos forces à la paix au Proche-Orient. Mais cette reconnaissance d’un État palestinien, vous l’aviez vous-même soumise à des conditions préalables claires pour qu’elle contribue à la paix : en particulier, la libération des 48 otages encore retenus à Gaza et le démantèlement du Hamas.

Alors que la France s’est prudemment abstenue de toute reconnaissance d’un État palestinien depuis 1948, dans l’attente de réunir les conditions de paix et de sécurité mutuelle, comment justifier de le faire tandis que la guerre déclenchée par le pire massacre antisémite depuis la Shoah fait toujours rage ? Comment l’annoncer alors que le Hamas détient toujours des otages ? Pourquoi le faire au moment où flambe en France un antisémitisme prenant précisément prétexte de la situation au Proche-Orient ?

Reconnaître un État palestinien maintenant, avant la libération des otages et le démantèlement du Hamas, n’aidera ni les civils palestiniens ni à la libération des otages.

Monsieur le président, reconnaître un État palestinien maintenant, avant la libération des otages et le démantèlement du Hamas, n’aidera ni les civils palestiniens ni à la libération des otages.

Nous savons que ce n’est pas votre intention, pourtant une reconnaissance demain avant la réalisation des conditions que vous aviez énoncées serait revendiquée comme une victoire symbolique pour le Hamas, qui ne ferait qu’aggraver l’étau meurtrier qu’il impose aux Palestiniens.

Monsieur le président, vous allez annoncer la reconnaissance par la France d’un État palestinien. Nous vous le demandons solennellement : affirmez dans ce cas avec la même fermeté que cette reconnaissance ne prendra effet qu’après la libération des otages et le démantèlement du Hamas.

C’est à ce prix, et à ce prix seulement, que ce geste peut contribuer à la paix. Ce serait sinon une capitulation morale face au terrorisme.

Signataires :

Yonathan Arfi, président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France)
Yvan Attal, acteur, réalisateur
Michel Boujenah, comédien
Pascal Bruckner, philosophe
Père Patrick Desbois, président de Yahad unum
Raphaël Enthoven, philosophe
Arthur Essebag, animateur et producteur
Charlotte Gainsbourg, actrice
Ariel Goldmann, président du FSJU (Fonds social juif unifié)
Simone Harari-Baulieu, productrice
Mona Jafarian, chroniqueuse
Elie Korchia, président du Consistoire central
Haïm Korsia, grand rabbin de France
Mathieu Laine, entrepreneur et écrivain
Bernard-Henri Lévy, philosophe
Jean Madar, chef d’entreprise
Alain Minc, économiste
Dominique Reynié, professeur, directeur de Fondapol
Joann Sfar, dessinateur
Philippe Torreton, comédien

Lire aussi Gisèle Halimi, l'avocate de la cause palestinienne, par Choisir la cause des femmes, 23/9/2025


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