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29/09/2025
JAMIL CHADE
Des artistes et des mouvements sociaux brésiliens demandent à Lula de protéger la flottille en route vers Gaza
Jamil
Chade, UOL,
à Genève, 28/09/2025
Traduit par Tlaxcala
Une large
coalition d'artistes, de personnalités, d'universitaires, de politiciens et de
mouvements sociaux a lancé dimanche un appel au gouvernement Lula pour qu'il
garantisse la protection de la Global Sumud Flotilla (GSF), une initiative
internationale qui vise à briser le blocus illégal de Gaza et à apporter une
aide humanitaire aux Palestiniens.
Le groupe, composé de personnalités telles que Chico Buarque, Chico César, le rappeur GOG, Bela Gil, Mel Lisboa, Aline Borges, l'écrivain Milton Hatoum et le père Julio Lancelotti, demande également au gouvernement Lula d'adopter des sanctions contre Israël et de s'engager vers une rupture des relations diplomatiques.
Carol Proner, Vladimir Safatle, Paulo Sérgio Pinheiro, Luis Nassif, Luiza Erundina, Eduardo Suplicy et José Dirceu ont également signé la pétition.
La GSF
rassemble environ 600 membres de 44 pays sur près de 50 bateaux, dont 15
Brésiliens.
JAMIL CHADE
Artistas y movimientos sociales brasileños piden que Lula proteja la flotilla rumbo a Gaza
Jamil
Chade, UOL,
en Ginebra, 28/09/2025
Traducido por António Das Vidas
Una amplia coalición de artistas, personalidades, académicos, políticos y movimientos sociales enviaron, este domingo, un llamado para que el gobierno de Lula garantice la protección de la Global Sumud Flotilla (GSF), iniciativa internacional que busca romper el bloqueo ilegal a Gaza y llevar ayuda humanitaria a los palestinos.
El grupo formado por nombres como Chico Buarque, Chico César, el rapero GOG, Bela Gil, Mel Lisboa, Aline Borges, el escritor Milton Hatoum y el padre Julio Lancelotti, también pide que el gobierno de Lula adopte sanciones contra Israel y que avance hacia una ruptura de las relaciones diplomáticas.
También firman la petición Carol Proner, Vladimir
Safatle, Paulo Sérgio Pinheiro, Luis Nassif, Luiza Erundina, Eduardo Suplicy y
José Dirceu.
La GSF reúne aproximadamente a 600 integrantes de 44 países en cerca de 50 embarcaciones, incluyendo 15 brasileños.
JAMIL CHADE
Artistas e movimentos sociais pedem que Lula proteja flotilha rumo a Gaza
Jamil Chade, UOL, em Genebra, 28/09/2025
Uma ampla coalizão de artistas, personalidades,
acadêmicos, políticos e movimentos sociais enviaram, neste domingo, um apelo
para que o governo Lula garanta a proteção da Global Sumud Flotilla (GSF),
iniciativa internacional que busca romper o bloqueio ilegal a Gaza e levar
ajuda humanitária aos palestinos.
O grupo formado por nomes como Chico Buarque, Chico
César, rapper GOG, Bela Gil, Mel Lisboa, Aline Borges, o escritor Milton Hatoum
e padre Julio Lancelotti pedem ainda que o governo Lula adote sanções contra
Israel e que caminhe para uma ruptura das relações diplomáticas.
Também assinam a petição Carol Proner, Vladimir
Safatle, Paulo Sérgio Pinheiro, Luis Nassif, Luiza Erundina, Eduardo Suplicy e
José Dirceu.
A GSF reúne aproximadamente 600 integrantes de 44
países em cerca de 50 embarcações, inclusive 15 brasileiros.
SERGIO FERRARI
Un décatissage géopolitique : les droits humains en crise
Le constat accablant de Volker Türk
Sergio Ferrari, La Pluma, 27/9/2025
Traduit par Tlaxcala
Les principales institutions internationales et le concept même des droits humains traversent une crise profonde dont l'issue est incertaine. Cette crise est en grande partie déterminée par une opération de décatissage géopolitique international qui remet en question le multilatéralisme, la validité des accords fondamentaux et le fonctionnement même du système onusien. Début septembre, 124 des 193 États membres de l'ONU n'avaient pas versé leur contribution au budget ordinaire annuel de l'organisation.
Volker Türk, juriste autrichien et Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme. Photo ONU
Lundi 8
septembre, l'avocat autrichien Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations unies
(ONU) aux droits de l'homme, a dénoncé un panorama mondial dans lequel la
glorification de la violence et l'érosion du droit international apparaissent
comme deux constantes principales.
Lors de l'ouverture de la réunion annuelle du Conseil des droits de l'homme à Genève, en Suisse, son analyse des principaux problèmes auxquels le Conseil est confronté a également servi de base pour évaluer les risques et les menaces qui pèsent sur le consensus humanitaire mondial.
Le
Conseil est l'organe intergouvernemental des Nations unies chargé de renforcer
la promotion et la protection des droits humains, de lutter contre leurs
violations et de formuler des recommandations pour améliorer leur respect. Il
existe depuis 2006 (successeur de l'ancienne Commission des droits de l'homme)
et est composé de représentants de quarante-sept États membres, bien qu'il
bénéficie du consensus de toute la communauté onusienne. Au cours de ses
dix-neuf années d'existence, il a adopté 1 481 résolutions et commandé 60
enquêtes sur des cas spécifiques (procédures spéciales), tous ces efforts étant
relativisés par la longue liste d'échecs et de reculs (https://www.ohchr.org/es/hrbodies/hrc/home).
Gaza, un
grand échec
Le thème
central du tableau mondial préoccupant présenté par M. Türk est la situation
actuelle à Gaza. Dans son analyse, le massacre de civils palestiniens par
Israël, les souffrances indescriptibles et la destruction totale de cette
région, les obstacles à l'aide humanitaire nécessaire pour sauver des vies et
la famine qui en résulte pour la population civile, ainsi que le meurtre de
journalistes, de personnel de l'ONU et d'employés d'ONG et la liste
interminable de crimes de guerre, choquent la conscience du monde entier. « Je
suis horrifié par l'utilisation ouverte d'une rhétorique génocidaire et la
déshumanisation honteuse des Palestiniens par de hauts responsables israéliens
», a déclaré M. Türk. Il a également reconnu que, si Israël « reste profondément
traumatisé par les terribles attaques du Hamas et d'autres groupes armés le 7
octobre 2023 » et la prise d'otages ce jour-là, la militarisation,
l'occupation, l'annexion et l'oppression accrues à Gaza ne feront qu'alimenter
davantage la violence, les représailles et la terreur. Israël, a affirmé M.
Türk, « a l'obligation légale de prendre les mesures ordonnées par la Cour
internationale de justice pour prévenir les actes de génocide, punir
l'incitation au génocide et garantir l'arrivée d'une aide suffisante aux
Palestiniens à Gaza ».
28/09/2025
BAHMAN KALBASI
Dans ses déclarations, le Département d’État US applique les positions d’Israël
Entretien avec Shahid Qureshi, licencié pour non-conformité
Bahman Kalbasi, BBC Persian, 17/9/2025
Traduit
par Tlaxcala
Bahman Kalbasi est le correspondant de la BBC en langue persane aux Nations Unies à New York
Shahid Qureshi travaillait au Bureau des affaires publiques du Département d’État usaméricain et a récemment été licencié. Lors d’une émission spéciale, Qureshi a confié à Bahman Kalbasi : « Les condoléances aux familles des journalistes palestiniens tués par l’armée israélienne à Gaza et l’opposition des USA au nettoyage ethnique à Gaza étaient des positions que j’avais l’intention d’inclure dans les déclarations du Département d’État, conformément à la procédure habituelle, et c’est pourquoi j’ai été licencié ». Dans sa première interview accordée à un média en persan après son limogeage du Département d’État, Qureshi revient sur les événements et son expérience au sein de différentes administrations usaméricaines.
Bahman Kalbasi: Dans les mois qui ont suivi le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la pression s’est accrue sur un certain nombre d’activistes et d’étudiants opposés à la guerre d’Israël à Gaza ; allant des tentatives de l’administration d’expulser certaines personnes qui n’étaient pas citoyennes américaines au licenciement d’autres personnes de leur emploi. Shahid Qureshi travaillait au service des relations publiques du département d’État américain et a été récemment licencié. Il avait tenté d’inclure, sur la base de la procédure habituelle, des condoléances aux familles de journalistes palestiniens tués par l’armée israélienne et son opposition au nettoyage ethnique à Gaza dans les déclarations du département d’État. Il affirme que c’est précisément la raison de son licenciement. C’est sa première interview avec un média persanophone depuis son renvoi du département d’État américain, dans laquelle il parle de son expérience au sein des administrations précédente et actuelle, ainsi que des événements. Je suis Bahman Kalbasi, et je m’entretiens avec cet ancien employé du département d’État américain dans un Dialogue Spécial.
Shahid Qureshi, merci pour l’opportunité
que vous offrez à BBC Persian. Avant d’entrer dans le vif du sujet,
pourriez-vous nous parler un peu de vous ? Où êtes-vous né ? Où avez-vous
grandi ?
Shahid Qureshi : Oui, je suis né
à Seattle en 1991. À l’université, j’ai étudié les Relations Internationales à
l’Université de Washington. Mes parents sont de la ville de Saveh en Iran et
sont venus en Amérique autour de la période de la révolution. Après avoir
obtenu ma licence, je suis allé à Washington D.C. pour obtenir mon master dans
la même discipline, les Relations Internationales.
Bahman Kalbasi: Comment avez-vous
atterri au département d’État américain ?
Shahid Qureshi : Dès mon plus
jeune âge, et après l’invasion de l’Irak par les, je suis devenu sensible aux
guerres sans fin dans lesquelles les USA s’étaient engagés. J’avais le
sentiment que l’image de l’Irak formée dans l’opinion publique américaine avant
l’invasion avait contribué à justifier cette opération. Lorsque nous voyagions
en Iran pour rendre visite à la famille et que nous revenions en Amérique, voir
une image négative similaire se former sur l’Iran m’inquiétait sur le fait que
ce qui s’était passé en Irak puisse se répéter pour l’Iran. C’est pourquoi je
me suis beaucoup impliqué dans des organisations de la société civile qui
travaillaient à mettre fin aux guerres en Irak et en Afghanistan et à empêcher
leur répétition en Iran. En même temps, travailler au département d’État m’attirait
en tant que diplomate, à la fois pour comprendre les forces qui mènent un pays
à la guerre et pour aider à trouver des voies diplomatiques pour résoudre les
différends plutôt que par la guerre. Je suis très heureux d’avoir pu y
travailler pendant un moment.
Bahman Kalbasi: Lorsque vous avez
rejoint le département d’État américain, que faisiez-vous exactement dans votre
rôle au sein des relations publiques ? Quelles étaient vos fonctions ?
Shahid Qureshi : En septembre dernier, j’ai rejoint l’équipe des relations publiques du département d’État en tant que chargé de liaison médiatique pour les événements au Liban et en Jordanie. Un chargé de liaison médiatique a deux tâches principales. La première est de tenir continuellement le porte-parole du département d’État informé des derniers développements, des actualités et des questions que les médias pourraient poser avant qu’il ne monte au pupitre pour s’adresser aux journalistes. Pour mon secteur de couverture, la Jordanie et le Liban, il s’agissait de le préparer à expliquer les positions de l’administration dans ses réponses.
La deuxième tâche du chargé de liaison est de répondre aux questions des médias, par exemple sur la position du gouvernement américain concernant un événement au Liban. Après quelques mois à ce poste, des responsables du département d’État ont décidé de me faire confiance pour la tâche plus importante de chargé de liaison médiatique pour les développements en Israël et en Palestine, ce qui, comme vous pouvez l’imaginer, au milieu de cette guerre, était une responsabilité bien plus lourde. Chaque jour, divers réseaux d’information me demandaient la position ou la réaction des USA concernant un événement de la guerre d’Israël à Gaza.
Mon devoir, dans les administrations Biden et Trump,
était d’écrire ma compréhension de la position du gouvernement américain et,
avant de l’envoyer au journaliste ayant posé la question, de la montrer aux
hauts fonctionnaires du département d’État dans les différents services
concernés. Ils examinaient ce que j’avais écrit ligne par ligne et, s’ils le
jugeaient nécessaire, supprimaient ou ajoutaient un mot ou quelques lignes.
Lorsque le texte final était prêt, je l’envoyais au septième étage du bâtiment
du département d’État, où se trouvent les conseillers principaux et les
adjoints du secrétaire d’État, pour approbation. Ensuite, je le remettais au
journaliste comme position officielle du gouvernement américain ou je le
fournissais au porte-parole avant un point presse pour qu’il le place dans le
dossier classé par pays, afin qu’il soit préparé à répondre si la même question
était soulevée. Lorsque vous lisez dans un article de presse qu’« un
porte-parole du département d’État nous a dit... », cette personne est soit
moi, soit un autre chargé de liaison médiatique. Comme je l’ai dit, il y a un
ou plusieurs chargés de liaison pour chaque région ou continent.
Bahman Kalbasi: Venons-en à la
semaine qui a conduit à votre licenciement. Que s’est-il exactement passé cette
semaine-là, et qu’essayiez-vous d’inclure dans les déclarations du département
d’État ou vos réponses aux journalistes qui a mis en colère les hauts
responsables du département d’État ?
GIDEON LEVY
Netanyahou, si tuer 20 000 enfants à Gaza est une bonne chose, alors qu’est-ce qui est mal ?
Gideon Levy, Haaretz, 28/9/2025
Traduit par Tlaxcala
« Nous n’en avons pas encore fini », a-t-il déclaré d’une voix tonitruante, menaçant comme un parrain de la mafia la bande de Gaza mourante devant l’Assemblée générale des Nations unies, aussi vide qu’un cinéma qui aurait projeté le même film pendant trop longtemps. « Nous n’en avons pas encore fini », a-t-il également menacé les Israéliens qui veulent déjà le voir disparaître de leur vie.
Le discours
prononcé vendredi par le Premier ministre Benjamin Netanyahou a une nouvelle
fois mis en évidence le fait que nous n’en avons pas encore fini avec lui et qu’il
n’en a pas encore fini avec la bande de Gaza et avec nous.
Malgré l’étrange
pin’s avec un code QR renvoyant vers des images et des vidéos du massacre du 7
octobre, les gadgets enfantins, le quiz, la carte et les haut-parleurs à Gaza,
il reste un démagogue de premier ordre : un meurtrier de masse, l’homme le plus
recherché au monde – le simple fait qu’il soit autorisé à monter sur l’estrade
de l’ONU est un scandale – se faisant passer pour Mère Teresa.
Quiconque l’écouterait sans rien savoir de ce
que son pays fait à Gaza et en Cisjordanie pourrait être tenté de penser que
les Forces de défense israéliennes sont l’Armée du Salut, qu’Israël rivalise
avec l’UNICEF pour venir en aide aux enfants dans le besoin et qu’il est
lui-même un disciple de longue date des enseignements du Mahatma Gandhi. Oui,
Netanyahou n’a rien perdu de son talent.
Les débuts
étaient prometteurs. L’exode massif de la salle aurait dû faire honte à tous
les Israéliens et les amener enfin à se demander : Israël a-t-il finalement
commis une erreur ? On peut supposer sans risque que la plupart des Israéliens
répondraient : « C’est l’antisémitisme, idiot. »
Puis vint l’authenticité
: le Premier ministre raconta fièrement comment Israël avait pilonné, détruit,
écrasé, paralysé et dévasté toute la région environnante. Des dizaines de
synonymes pour « anéantir ». Il a utilisé son marqueur noir habituel pour
cocher la carte de l’année dernière, couvrant toute la zone de destruction et
peut-être aussi celles à venir. Quel honneur. Seule Gaza manquait. Et la
Cisjordanie. Peut-être les a-t-il oubliées.
Un groupe de
flagorneurs – particulièrement restreint cette année, sans tous les riches
Juifs des années précédentes – a applaudi ; le chef de cabinet du Premier
ministre, Tzachi Braverman, a lancé des regards sévères à tout le monde, s’assurant
que personne ne s’abstienne.
Puis vinrent
la démagogie, la propagande et les mensonges insupportables, même selon ses
propres critères. « Vous avez vu la photo
d’Evyatar David. Émacié, contraint de creuser sa propre tombe », a-t-il
déclaré. Avez-vous vu, Monsieur le Premier ministre, la photo de Marwan
Barghouti dans une prison israélienne ?
Avez-vous vu
le squelette humain, cet homme qui aurait pu apporter la paix ? Vous avez
transformé le bien en mal... et le mal en bien, a-t-il prêché en termes
bibliques aux pays européens qui ont reconnu l’État palestinien.
Par le bien,
vous vouliez dire Israël, Netanyahou ? Comment votre main n’a-t-elle pas
tremblé lorsque vous avez écrit ces mots ? Comment votre voix n’a-t-elle pas
tremblé lorsque vous les avez prononcés ? Est-ce bien de tuer 1 000 bébés de
moins d’un an et 20 000 enfants au total ? De créer 40 000 nouveaux orphelins ?
De détruire systématiquement Gaza, sans laisser une seule pierre debout ?
Si c’est ça
votre bien, alors qu’est-ce que le mal ? Est-il humain de parler d’autoriser
une aide équivalente à 3 000 calories par jour pour chaque habitant de la bande
de Gaza ? Est-il légitime de mentionner un beau jeune couple de l’ambassade
israélienne à Washington qui a été assassiné à proximité pour la personne qui
est responsable du meurtre de dizaines de milliers de beaux jeunes couples à
Gaza – un massacre qu’il n’a pas terminé, de son propre aveu ?
Est-il juste
d’affirmer (sans citer la source) que près de 90 % des Palestiniens ont soutenu
l’attaque du 7 octobre, sans dire combien d’Israéliens juifs soutiennent le
génocide, certains avec joie, d’autres en silence ? Le seul chiffre vrai qu’il
a cité est que plus de 90 % des députés israéliens ont
voté contre l’imposition d’un État palestinien. Comme c’est vrai et comme c’est
honteux.
Le summum de
cette démagogie mensongère est venu dans la défense contre les accusations de
génocide. Les nazis ont-ils gentiment demandé aux Juifs de partir, a-t-il
demandé, comparant Israël aux nazis. Eh bien, M. Netanyahou, les nazis ont
expulsé les Juifs avant que l’extermination commence.
Entre 1939
et 1941, ils ont expulsé et déporté les Juifs d’Allemagne, de Tchécoslovaquie
et d’Autriche vers la Pologne occupée. Leur plan Madagascar rappelle votre plan
Riviera et celui de Donald Trump. L’holocauste arménien a également commencé
par des expulsions massives.
Nous n’en
avons pas encore fini, a déclaré mon Premier ministre, le Premier ministre de
tous.
AVI SHLAIM
Le 7 octobre n’était pas la première fois que les sionistes ont laissé tomber “Shlomo Mantzur” (Salman Mansour)
Cet otage d’origine irakienne a été sacrifié deux fois sur l’autel du sionisme : d’abord en Irak, puis à nouveau à la frontière de Gaza.
Avi Shlaim, Haaretz , 16/2/2025
Traduit
par Tlaxcala
Shlomo Mantzur, 86 ans, était le plus âgé des 251 otages israéliens capturés par les militants du Hamas lors de leur attaque meurtrière du 7 octobre. Alors que la version sioniste des événements prétend que Mantzur a été deux fois victime d’un antisémitisme arabe vicieux, en réalité, le mouvement sioniste lui-même a joué un rôle dans ses malheurs, d’abord en le plaçant dans la ligne de mire en Irak en 1951, puis en ne le protégeant pas chez lui, au kibboutz Kissufim, au crépuscule de sa vie.
Shlomo
Mantzur (en bas à droite) avec ses parents, David et Marcelle, son frère et sa sœur,
à Bagdad au début des années 1940. Il s’appelait alors encore Salman Mansour,
alias Assa’ad
Mantzur,
né en Irak en 1938, avait survécu au tristement célèbre pogrom contre les Juifs, le
Farhud, en 1941, et a émigré avec sa famille en Israël à l’âge de treize ans
dans le cadre de la « Grande Aliyah » en 1951. Je n’ai aucune idée de ce qu’il
a pensé de ce déménagement. J’avais cinq ans en 1950 lorsque j’ai quitté Bagdad
avec ma famille, et nous avions clairement le sentiment d’avoir été enrôlés de
force dans le projet sioniste.
Le
Farhud, le massacre des Juifs irakiens en juin 1941, est souvent cité par
les historiens sionistes comme preuve de l’antisémitisme perpétuel des Arabes
et des musulmans. Mais le Farhud était une exception plutôt que la norme.
Il s’agissait
clairement d’une manifestation d’antisémitisme, mais c’était aussi le résultat
d’autres forces, notamment la politique impériale britannique qui a fait des
Juifs des boucs émissaires. 165 Juifs ont été tués, des femmes juives ont été
violées et des maisons et des magasins juifs ont été pillés. Mais après le
Farhud, la vie juive en Irak a progressivement repris son cours normal sans que
ces violentes agressions contre les citoyens juifs de Bagdad ne se
reproduisent.
Le véritable
tournant dans l’histoire des Juifs irakiens n’a pas eu lieu en 1941, mais en
1948, près d’une décennie plus tard, avec la création de l’État d’Israël et la
défaite humiliante des Arabes dans la guerre pour la Palestine.
27/09/2025
OFER ADERET
L’historien israélien Avi Shlaim a tourné le dos au sionisme il y a longtemps. Aujourd’hui, il soutient le Hamas
Depuis l’université d’Oxford, Shlaim affirme que le Hamas incarne la résistance palestinienne, s’éloignant ainsi même de ses collègues les plus radicaux.
Ofer Aderet, Haaretz, 25/9/2025
Traduit par Tlaxcala
Résumé : L’historien Avi Shlaim, universitaire juif israélien à l’université d’Oxford, est devenu une figure controversée [en Israël, NdT] en raison de ses critiques acerbes à l’égard d’Israël et de sa vision du Hamas comme un mouvement de résistance légitime, en particulier depuis les événements du 7 octobre. Dans une interview, Shlaim revient sur son parcours, qui l’a mené du patriotisme sioniste à la critique virulente, en s’appuyant sur son histoire personnelle en tant que Juif irakien et sur des décennies de recherches dans les archives. À l’approche de son 80e anniversaire, il appelle à une réévaluation fondamentale du discours israélien sur le conflit.
Six mois
après l’attaque du 7 octobre, une vidéo a été mise en ligne, provoquant la
colère de nombreux internautes. L’homme qui y apparaît est le professeur Avi
Shlaim, historien juif israélien de l’université d’Oxford. À première vue, il
ressemble à un gentil grand-père britannique, avec sa chevelure blanche et son
élocution lente et douce. Mais ses propos sont loin d’être agréables à entendre
pour les Israéliens.
Une publication partagée par Hamzah Saadah (@hamzahpali)
En octobre, Shlaim fêtera son 80e anniversaire chez lui, à Oxford. « Depuis le début de la guerre, je suis devenu une sorte de célébrité. Les gens me reconnaissent dans la rue et me serrent la main. C’est une nouvelle expérience pour moi », déclare-t-il dans une interview accordée au magazine Haaretz Weekend.
« Les jeunes
Arabes et musulmans me remercient de parler en leur nom, de leur donner une
voix et de l’espoir pour l’avenir, et de leur redonner confiance dans les
Juifs. »
Et qu’en
est-il de l’autre côté ?
« Je reçois
également des courriels hostiles et des menaces de mort, mais pour chacun d’entre
eux, il y en a dix positifs. Je reçois de plus en plus de soutien et de moins
en moins de critiques. Dans le passé, chaque fois que je m’exprimais devant un
public, il y avait toujours un étudiant juif qui me contestait et défendait
Israël. Depuis le début de la guerre à Gaza, cela ne s’est pas produit une
seule fois. Israël a aliéné même ses propres partisans. Il est responsable de l’effondrement
spectaculaire de sa réputation.
Les médias
occidentaux continuent de pencher en faveur d’Israël et ne relaient pas le
discours du Hamas, mais les jeunes n’écoutent plus la BBC et ne lisent plus les
journaux : ils s’informent via les réseaux sociaux. C’est ainsi que j’explique
le soutien croissant dont je bénéficie. »
Quel est
le « discours » du Hamas dans ce cas ?
« J’ai
étudié le récit du Hamas concernant l’attaque
du 7 octobre et la guerre. Expliquer le comportement du Hamas n’est pas la
même chose que le justifier. Tuer des civils est mal, point final. Mais comme
toujours, le contexte est crucial. Les Palestiniens vivent sous occupation. Ils
ont le droit de résister, y compris par la résistance armée. Les combattants du
Hamas ont reçu des instructions explicites pour l’attaque, et il y avait des
cibles militaires spécifiques. Le Hamas a d’abord frappé des bases militaires
et tué des soldats, des policiers et des membres des forces de sécurité. Ce n’est pas un crime de
guerre. Les choses ont ensuite dégénéré. »
La liste ONU des entreprises impliquées dans les colonies illégales israéliennes des territoires palestinien et syrien occupé
En mars 2016, le Conseil des droits humains de l’ONU (47 États-membres) adoptait la résolution 31/36 intitulée « Les colonies israéliennes dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et dans le Golan syrien occupé ». Le paragraphe 17 de cette résolution demande au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, en étroite consultation avec le Groupe de travail sur la question des droits de l'homme et des sociétés transnationales et autres entreprises, de créer une base de données répertoriant toutes les entreprises impliquées dans certaines activités spécifiques liées aux colonies israéliennes dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est.
Le 14 juillet 2023, le CDH a adopté la résolution 53/25,
intitulée « Mise en œuvre de la résolution 31/36 du Conseil des droits de
l'homme », dans laquelle le Conseil demande au Haut-Commissaire de veiller
à ce que les mises à jour annuelles de la base de données comprennent l'ajout
et la suppression d'entreprises.
Le HCDH a
publié le 26 septembre la liste ajournée des entreprises commerciales
impliquées dans les colonies et de celles qui se sont retirées. Les premières
sont au nombre de 158 (contre 112 en 2023), les secondes 7 (liste inchangée
depuis 2023).
Le nouveau
rapport du HCDH n’existe qu’en anglais, l’ONU n’ayant plus les moyens de
traduire ses documents dans ses six langues officielles, vu la crise budgétaire
qui l’affecte depuis que les USA ont décidé de ne plus payer leur quote-part (3
milliards de dollars, 22% du budget ordinaire de l’ONU, 0,06% du budget fédéral
US). Début septembre, 124 des 193 États membres n'avaient pas encore payé leur contribution au budget ordinaire.
Nous vous proposons ci-dessous le rapport intégral
en anglais et, en français, la liste des entreprises impliquées, traduite par
nos soins. On y trouve 6 entreprises US (Airbnb Inc., Booking Holdings
Inc., Expedia Group Inc., Motorola Solutions, Inc., Re/Max Holdings, Inc., TripAdvisor,
Inc.)), 1 entreprise canadienne (Metrontario
Investments Ltd.) 2 entreprises françaises (Egis et Egis Rail), 4
entreprises espagnoles (ACS, CAF , INECO, SEMI),
1 entreprise allemande (Heidelberg Materials AG), 1 entreprise néerlandaise
(Booking.com B.V.), 1 portugaise (Steconfer S.A.), 2 britanniques
(J.C. Bamford Excavators Ltd., Greenkote P.L.C.), les 140 autres étant israéliennes.-Tlaxcala, 26/9/2025
26/09/2025
NETHIE JOHANA OCHOA
Colombia 2026: Las Mujeres al Poder
“En muchas ocasiones, ‘Anónimo’ fue una mujer.”
Virginia Woolf
En la historia y en la participación política de Colombia, se destacan el discurso, la voz y el rostro de los hombres. Los retratos, nombres y textos que aprendemos en la escuela, en su mayoría pertenecen a hombres. Como si ellos fueran los únicos que construyeron el país. Sin embargo, mirando hacia los pueblos, barrios y veredas, se evidencia otra realidad: un país sostenido por el trabajo silencioso y persistente de mujeres a las que no se les reconoce su labor a través de la historia.
¿Cómo es posible que millones de mujeres estén al frente de la labor social y comunitaria, y tengan tan poca representación en los altos cargos de decisión política?
La explicación más evidente, entre las clases trabajadora y baja, es la carga del trabajo no remunerado en casa y en las comunidades, que recae mayoritariamente sobre los hombros de las mujeres. Principalmente son las mujeres quienes asumen el cuidado de la casa, los hijos, los ancianos, los enfermos, y quienes gestionan los servicios básicos (agua potable, salud, energía eléctrica, reparación de vías).
Otros factores que inciden son: el autoconcepto de género (muchas mujeres tienden a subestimarse, mientras los hombres suelen sobreestimarse), el estereotipo cultural (que empuja a las mujeres a priorizar la familia sobre la vida pública) y la ausencia de referentes femeninos (que reduce las aspiraciones de llegar a cargos altos).
A esto se
suma la educación política desigual, las mujeres tienen menos acceso a
formación en liderazgo, negociación y redes de influencia. Los medios de
comunicación reproducen estereotipos que hacen ver a las candidatas
como menos aptas, reforzando la resistencia cultural al liderazgo
femenino, manipulando a la masa que todavía considera la política como
un asunto “de hombres”.
Las mujeres son mayoría en los liderazgos
sociales de base y, en muchas ocasiones, están mejor preparadas que los
hombres, pero ellos terminan ocupando los cargos. La CEPAL (2022)
señala que Colombia está por debajo del promedio latinoamericano en
participación de mujeres en el poder ejecutivo. Otros países de la
región ya han tenido presidentas, mientras que Colombia sigue siendo una
de las democracias latinoamericanas donde ninguna mujer ha llegado a la
jefatura del Estado.

Es hora de tener una presidenta
“No les da miedo que no tenga experiencia, les da miedo que no les haga reverencia.” –Anónimo
Nethie Johana Ochoa es una artista, gestora cultural, emprendedora y lideresa comunitaria colombiana, con una amplia trayectoria en procesos sociales, ambientales y educativos. Su trabajo se ha enfocado en la articulación del arte con la conciencia ambiental, promoviendo proyectos que fomentan la participación ciudadana, la sostenibilidad y la construcción colectiva. Ha liderado colectivos y movimientos como Guardianes del Quitasol y el Movimiento Ambiental del Norte del Valle de Aburrá (MANVA), además de ser reconocida con el premio Betsabé Espinal a la mujer rural por sus aportes ambientales en Bello. Con una vida dedicada a la gestión cultural y al trabajo comunitario, especialmente con mujeres, niños y jóvenes, ha impulsado iniciativas artísticas y pedagógicas que fortalecen el tejido social y generan conciencia sobre la defensa del territorio y los derechos ambientales. Militante del Partido Pacto Histórico, ha participado activamente en procesos políticos y electorales, y fue candidata al Concejo Municipal de Bello en 2023, consolidando su compromiso con la transformación social desde lo colectivo y lo político. Además, cultiva la escritura en diversos géneros, entre ellos poesía, cuentos y artículos, como otra forma de expresión y de reflexión sobre la realidad social y cultural de su entorno. FB
Charlotte Gainsbourg, Gisèle Halimi et le génocide de Gaza : le torchon brûle à Saint-Germain-des-Près
Serge Halimi : « Ma mère, Gisèle Halimi, aurait lu cette tribune avec dégoût »
L’actrice Charlotte Gainsbourg, qui doit incarner, dans un « biopic » en cours de tournage dont la sortie en salle est prévue pour 2026, l’avocate et infatigable militante progressiste Gisèle Halimi, décédée le 28 juillet 2020, a cosigné, le 19 septembre dernier, avec une petite vingtaine d’autres personnalités, une tribune collective [lire ci-dessous] appelant Emmanuel Macron à conditionner la reconnaissance d’un État palestinien « à la libération des otages » israéliens retenus à Gaza « et au démantèlement du Hamas ». Ulcéré par ce déni, l’un des fils de l’avocate, Serge Halimi, nous a fait parvenir ce texte rappelant que cette dernière a, tout au long de sa vie, exprimé « sa solidarité constante » avec Gaza - où, constatait-elle, « un peuple aux mains nues est en train de se faire massacrer ». Il estime qu’elle « aurait lu cette tribune avec dégoût ».Blast, 26/9/2025
J’ai appris plusieurs mois après
que la décision avait été prise que Charlotte Gainsbourg avait été choisie pour
interpréter le rôle de ma mère lors du procès de Bobigny. Autant dire qu'on ne
m'a pas demandé mon avis.
Les producteurs, réalisateurs,
journalistes, présidents de la République, maires, actrices, etc. peuvent se
référer à leur guise à une personnalité publique. Ils peuvent même s'en
prévaloir quand ils l'ont combattue par leur œuvre ou par leur engagement politique.
Jusqu'à présent la mémoire de
Gisèle Halimi a surtout été mise en avant pour célébrer des causes et des
victoires devenues relativement consensuelles (avortement libre,
criminalisation du viol, abolition de la peine de mort, dépénalisation de
l’homosexualité). En revanche, hormis son combat pour l’indépendance de la
Tunisie et de l’Algérie, ses engagements anti-impérialistes, nombreux et
constants (Vietnam, Cuba, militants basques, hostilité à la guerre du Golfe et
du Kosovo, Palestine), tout comme son refus des traités européens (Maastricht,
TCE) ont été oubliés ou occultés.
La signature par Charlotte
Gainsbourg, avec Bernard-Henri Lévy, Alain Minc, Dominique Reynié, etc., d’une
« lettre ouverte » s’opposant à la reconnaissance de la Palestine par la France
et assimilant cette décision à « une capitulation morale face au terrorisme
» fait donc resurgir par contraste tout un chapitre de la vie de Gisèle
Halimi.
Car elle aurait lu cette tribune
collective avec dégoût. Elle ne dit rien des crimes de guerre israéliens
pourtant qualifiés de génocide par nombre d’organisations internationales.
Charlotte Gainsbourg vient ainsi, sans l’avoir voulu, de rappeler tout un pan
trop peu connu de la vie militante de Gisèle Halimi, du Tribunal Russell sur la
Palestine à sa défense de Marwan Barghouti. Et notamment sa solidarité
constante avec Gaza, à un moment où déjà, écrivait-elle à L’Humanité en
juillet 2014, « un peuple aux mains nues est en train de se faire massacrer.
L’histoire jugera, mais n’effacera pas le saccage. » Ce fut l’une de ses
dernières prises de position publiques.
Le jour où le film sur le procès
de Bobigny sortira, Charlotte Gainsbourg sera peut-être interrogée sur la
différence fondamentale entre le personnage qu’elle interprète et ses propres
convictions qui la rangent dans le camp, peu honorable, des avocats inconditionnels
d'Israël. L'opération qu'elle escomptait en incarnant Gisèle Halimi à l’écran
se retournera alors contre elle.
« Monsieur le président, vous ne
pouvez pas reconnaître un État palestinien sans conditions préalables » :
l’appel de 20 personnalités à Emmanuel Macron
EXCLUSIF - Dans une lettre
ouverte à Emmanuel Macron, vingt personnalités, dont Philippe Torreton, Joann
Sfar, Arthur et Charlotte Gainsbourg, demandent de conditionner la
reconnaissance d’un État palestinien à la libération des otages et au
démantèlement du Hamas. Le
Figaro, 19/9/2025
Monsieur le président de la
République,
Lundi 22 septembre à New
York, vous vous apprêtez à reconnaître, au nom de la France, un État palestinien.
Nous, artistes, intellectuels,
entrepreneurs, responsables associatifs et citoyens, appelons de toutes nos
forces à la paix au Proche-Orient. Mais cette reconnaissance d’un État
palestinien, vous l’aviez vous-même soumise à des conditions préalables claires
pour qu’elle contribue à la paix : en particulier, la libération des
48 otages encore retenus à Gaza et le démantèlement du Hamas.
Alors que la France s’est
prudemment abstenue de toute reconnaissance d’un État palestinien depuis 1948,
dans l’attente de réunir les conditions de paix et de sécurité mutuelle,
comment justifier de le faire tandis que la guerre déclenchée par le pire massacre
antisémite depuis la Shoah fait toujours rage ? Comment l’annoncer alors
que le Hamas détient toujours des otages ? Pourquoi le faire au moment où
flambe en France un antisémitisme prenant précisément
prétexte de la situation au Proche-Orient ?
Reconnaître un État palestinien
maintenant, avant la libération des otages et le démantèlement du Hamas,
n’aidera ni les civils palestiniens ni à la libération des otages.
Monsieur le président,
reconnaître un État palestinien maintenant, avant la libération des otages et
le démantèlement du Hamas, n’aidera ni les civils palestiniens ni à la
libération des otages.
Nous savons que ce n’est pas
votre intention, pourtant une reconnaissance demain avant la réalisation des
conditions que vous aviez énoncées serait revendiquée comme une victoire symbolique pour le Hamas, qui ne ferait
qu’aggraver l’étau meurtrier qu’il impose aux Palestiniens.
Monsieur le président, vous allez
annoncer la reconnaissance par la France d’un État palestinien. Nous vous le
demandons solennellement : affirmez dans ce cas avec la même fermeté que
cette reconnaissance ne prendra effet qu’après la libération des otages et le
démantèlement du Hamas.
C’est à ce prix, et à ce prix
seulement, que ce geste peut contribuer à la paix. Ce serait sinon une
capitulation morale face au terrorisme.
Signataires :
Yonathan
Arfi, président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de
France)
Yvan Attal,
acteur, réalisateur
Michel
Boujenah, comédien
Pascal
Bruckner, philosophe
Père Patrick
Desbois, président de Yahad unum
Raphaël
Enthoven, philosophe
Arthur
Essebag, animateur et producteur
Charlotte
Gainsbourg, actrice
Ariel
Goldmann, président du FSJU (Fonds social juif unifié)
Simone
Harari-Baulieu, productrice
Mona
Jafarian, chroniqueuse
Elie
Korchia, président du Consistoire central
Haïm Korsia,
grand rabbin de France
Mathieu
Laine, entrepreneur et écrivain
Bernard-Henri
Lévy, philosophe
Jean Madar,
chef d’entreprise
Alain Minc,
économiste
Dominique
Reynié, professeur, directeur de Fondapol
Joann Sfar,
dessinateur
Philippe
Torreton, comédien
Lire aussi Gisèle Halimi, l'avocate de la cause palestinienne, par Choisir la cause des femmes, 23/9/2025