L’homme qui a mis le feu aux banlieues
suédoises pendant le week-end de Pâques et en plein Ramadan gagne à être connu.
Portrait express.
Rasmus Paludan, vu par Morten Ingemann
Rasmus Paludan est né en 1982 en
Sélande du nord d’une mère danoise et d’un père suédois, ce qui lui a permis il
y a deux ans d’obtenir la nationalité suédoise en plus de la danoise et devrait
lui ouvrir la voie comme candidat aux élections législatives de septembre
prochain. Il n’aura sans doute pas plus de chance d’y être élu qu’au Danemark,
où il a recueilli à peine quelques milliers de voix, mais cela devrait élargir
sa surface d’influence sur les réseaux dits sociaux, où il s’étale, multipliant
les provocations, mais sans rencontrer le succès escompté.
Rasmus a un petit frère gauchiste
– qui a appelé dans une vidéo à ne pas voter pour lui en 2019 – et une petite sœur
poétesse féministe, qui fait aussi de la musique électro. Il s’est marié à l’automne
dernier avec une jeune femme de 21 ans, dont l’anonymat a été préservé et dont
on sait seulement qu’elle a entretenu une liaison amoureuse depuis l’âge de 17
ans avec Peter Madsen, alias Raket-Madsen, l’inventeur de fusées et de
sous-marins qui purge une peine de prison à vie pour le meurtre, précédé de
viol, de la journaliste suédoise Kim Wall. Mariage de façade ? On l’ignore.
En tout cas, cette nouvelle a mis un terme aux rumeurs insistant sur l’homosexualité
de Rasmus, lequel fait par ailleurs l’objet d’une plainte d’une ONG de défense
des enfants pour des échanges de propos sexuels avec des moins de 15 ans.
Rasmus a deux problèmes
personnels : son cerveau et son surpoids.
En 2005, à 23 ans, il a eu un
accident de voiture qui a provoqué une lésion cérébrale entraînant une perte de
25% de ses capacités et compromettant ses études de droit. Mais il a appris
suffisamment de droit pour se faire une spécialité des plaintes et procès en
tous genres, que ce soit contre l’auteur d’un message selon lequel Hitler n’avait
pas fini le boulot pour débarrasser la terre des « pédés » ou contre
son homonyme Rasmus Padulan Malver pour usage indu de son « nom
intermédiaire » (Padulan) comme nom de famille. Mais il a perdu plus de
procès qu’il n’en a gagné et a été condamné un nombre respectable de fois pour
ses appels à la haine contre les musulmans.
C’est que Rasmus s’est spécialisé
dans une activité particulière : il brûle publiquement des corans, souvent
après les avoir enveloppés dans du bacon ou enduits de graisse de porc, aussi
bien au Danemark qu’en Suède, et cela, sous protection policière, au nom du
sacro-saint droit à la liberté d’expression. Pour cela, il a créé une start-up,
qui se présente comme un parti politique mais relève plutôt de l’entreprise
unipersonnelle : Stram Kurs ou Hard Line (Ligne dure). La philosophie de l’entreprise
se résume à deux mots instagrammés : « ethnonationaliste et
libertarien ». Bref, un croisé du XXIème siècle, qui veut
nettoyer le Danemark de l’engeance musulmane avant que celle-ci finisse par
prendre le pouvoir au terme du grand remplacement en cours.
Sophie Pinkham est l'auteure de Black
Square : Adventures in Post-Soviet Ukraine. Elle travaille actuellement sur
une histoire culturelle de la forêt russe.
Le 21 avril 2019 Volodymyr Zelensky, 41 ans,
était élu président d’Ukraine au deuxième tour de l’élection par 73,2 %
des voix. Cet acteur comique et showman qui a fait des études pour devenir
avocat est devenu célèbre avec la série 'Serviteur
du Peuple' et par sa participation à un show sur la chaîne de télé 1+1 de l’oligarque
Ihor Kolomoisky. Propriétaire de la
société de production Kvartal 95 qui l’a rendu millionnaire, Zelensky, avec 4,2
millions de followers sur Instagram en 2019 et 6 millions aujourd’hui, incarne
parfaitement la mutation de la politique institutionnelle que l’on observe un
peu partout : les électeurs votent comme ils « likent ». Depuis
le 24 février, le « serviteur du peuple » joue un nouveau rôle, celui
de « héros de la résistance à l’invasion ». Il m’a semblé intéressant
de revenir sur ses débuts politiques en traduisant cet article paru en mai
2019, de la plume d’une chercheuse usaméricaine, spécialiste de la culture
politique soviétique et post-soviétique.-FG
Jouer dans une
série télévisée est plus facile que de diriger un pays.
La série télévisée ukrainienne Serviteur du peuple, diffusée de 2015 à 2019
[on peut la voir sur Arte, NdT], raconte l'histoire de Vasyl
Holoborodko, un professeur d'histoire dévoué d'une trentaine d'années qui vit
avec ses parents. Son père est chauffeur de taxi, sa mère est neurologue et sa
sœur est conductrice de train. Ce mélange de professions familiales serait
surprenant dans un contexte usaméricain, mais il est parfaitement logique en
Ukraine, où les médecins du secteur public appartiennent, dans le meilleur des
cas, à la classe moyenne inférieure aux abois (Le salaire moyen d'un médecin
ukrainien est d'environ 200 dollars par mois.). Vasyl est divorcé, avec un
jeune fils : son mariage a été détruit par des soucis d'argent. Son père lui
dit qu'il perd son temps en allant travailler, car les allocations de chômage
sont plus importantes que le salaire d'un enseignant. La famille possède un
appartement soviétique classique, offert à la grand-mère maternelle de Vasyl en
reconnaissance de ses réalisations en tant qu'historienne ; il est situé dans
une khrouchtchevka décrépite, l'un
des nombreux complexes d'appartements bon marché qui ont poussé comme des
champignons à la périphérie des villes soviétiques dans les années 1960.
Volodymyr Zelensky
Bien qu'il soit mal payé,
Vasyl a une véritable passion pour son métier : il dort tard après avoir lu
Plutarque et aime régaler quiconque veut bien l'écouter avec des conférences
sur l'histoire. Dans un premier épisode, on le voit enseigner à ses élèves
adolescents l'histoire de Mykhailo Hrushevsky, chef du parlement
révolutionnaire de 1917-1918, pendant la douloureuse première période
d'indépendance nationale de l'Ukraine. Avant que la leçon sur Hrushevsky ne
soit terminée, un fonctionnaire de l'école arrive pour dire que la classe est
annulée ; les élèves doivent assembler des isoloirs pour la prochaine électionprésidentielle.
Vasyl perd son sang-froid et l'un des élèves filme subrepticement sa diatribe
pleine de jurons sur l'importance de l'histoire, contrairement à l'élection,
qui n'est qu'une farce n'offrant aucun choix significatif et aucune issue à la
corruption qui gangrène l'Ukraine.
La vidéo devient virale, une
campagne de crowdfunding produit une valise pleine d'argent pour payer l'entrée
de Vasyl dans la course, et avant de s’en rendre compte, il est le nouveau
président de l'Ukraine. Dans une voiture noire en route pour son premier jour
de travail, il s'accroche à la poignée au-dessus de la fenêtre, comme s'il
était dans un tramway, et il s'inquiète de savoir quand il trouvera le temps de
payer le prêt qu'il a contracté pour acheter un four à micro-ondes. Serviteur du peuple fourmille de détails
de ce genre, juxtaposant lespréoccupations
financières de l'Ukrainien ordinaire aux privilèges absurdes dont jouit l'élite
politique : le coach de Vasyl fait annuler le prêt et lui demande ensuite
quel type de montre de luxe il préférerait. Les gens ordinaires qui sont tentés
par l'attrait de la corruption sont traités avec une sympathie rigolarde par la
série, tandis que les oligarques sont des méchants caricaturaux qui se gavent
de caviar alors qu'ils complotent pour manipuler et exploiter les masses.
Regarder Serviteur du peuple aujourd'hui est une expérience étrange. En
avril, Volodymyr Zelensky, l'acteur qui joue le rôle de Vasyl, a été élu
président de l'Ukraine à l'arrachée, avec 73 % des voix. L'impopulaire président
sortant, Petro Porochenko, élu en 2014 peu après les manifestations de Maidan
qui ont chassé le président Viktor Ianoukovitch, n'a obtenu que 24 %. Le parti
nouvellement fondé par Zelensky s'appelle Serviteur du peuple, et sa campagne était essentiellement
un spin-off de son émission. Au début, cela ressemblait à une blague : Zelensky est un
comédien professionnel, après tout, bien qu'il soit également un homme
d'affaires prospère à la tête de ce qui a souvent été appelé un empire de la
comédie. Comme Vasyl, il n'a aucune expérience politique préalable, mais il a
des relations dont Vasyl n'aurait jamais pu rêver.
El Uruguay es tan
importante como para firmar de igual a igual tratados de asociación militar con
EE.UU.; como dice un artículo de la prensa uruguaya, “Visita del mayor general Cornish demuestra la solidez de las relaciones
militares entre EE.UU. y Uruguay.” ¡Q l p!, diría, Mendieta el amigo
entrañable de Inodoro.
Pero no solo
deautobombo vive la opinión pública
uruguaya.
Mario Vargas Llosa,
otro conspicuo representante de la Gran Democracia del Norte, ha declarado con
toda la sapiencia que alberga pertenecer a redes como el Interamerican
Institute forDemocracy y la Fundación
para la Libertad (ambas con asiento en Miami, Florida, EE.UU.), que aunque todo
el continente está amenazado de una fiebre castrocomunista, Uruguay, y
únicamente Uruguay, está a salvo de semejante amenaza porque “representa el
verdadero progreso”.
No estoy en
condiciones de calibrar las perspectivas de cada país de las 3 Américas, pero
sí me permito dos observaciones: en primer lugar, llama la atención que MVLL
vea tantos problemas en casi todos los países del continente americano y
exceptúe de ellos a EE.UU. que entiendo vive una crisis cada vez más intensa y
una geopolítica cada vez más problemática, y en segundo lugar, que se pueden
hasta compartir algunas aprensiones sobre destino y perspectivas de todas las
naciones colonizadas y neocolonizadas del continente; otras son francamente incompartibles
como su apuesta al Chile anterior a Boric, es decir a la continuidad de un
pinochetismo atenuado. Pero es mi interés concentrarme en el juicio de don
Mario sobre el país que me vio nacer; “el paisito”.
En primerísimo
lugar, los elogios tienen a menudo un efecto que no se invoca y a veces ni se
imagina; son adormecedores, traicionan nuestra psiquis; y cuando se repiten una
y otra vez, adquieren rasgos de política, enceguecedora, enervante, con sus más
diversos ropajes.
Crucemos los
elogios que nos prodiga MVLL, los que ya repasamos someramente con motivo de la
visita del comandante Sur de EE.UU.,[1] Barry Cornish, con, por
ejemplo, los del Institute of Economics and Peace (IEP), dedicado al modelado
de sociedades “pacíficas”, estableciendo sus “tablas de posiciones” (cualquier
parecido con fomento a la competencia es pura coincidencia).
Abdulkarim Saadi nous attendait à notre lieu de rendez-vous
habituel, dans la cour d'une usine de cuir à l'extérieur de Toulkarem, un
endroit qui empeste toujours les carcasses de vaches. Saadi est entré dans sa
voiture tout agité, la voix étranglée et le menton tremblant, essayant en vain
d'étouffer ses larmes. Il était retourné par ce qu'il a vu dans le camp de
réfugiés de Jénine. « Vous êtes en train de pousser tout le camp dans les
bras des terroristes », a déclaré d'une voix cassée ce vétéran de
l'enquête de B'Tselem. Il travaille dans cette région, et a tout vu.
Des soldats
israéliens dans le village palestinien de Yabad, vendredi. Photo AFP
C'est arrivé la semaine dernière, quelques jours après l'attentat
terroriste de la rueDizengoff à Tel
Aviv, au milieu de la vaste et stupide chasse à l'homme du père del'assaillant, Raad Hazem. Le père endeuillé, Fathi, a agacé les forces de
sécurité par ses fanfaronnades concernant la victoire palestinienne à venir, ce
qui les a amenées à le traquer ainsi que ses fils encore en vie.
« Dans votre génération, vous serez témoins de la
victoire », a dit le père aux jeunes amis excités de son fils, qui
s'étaient rassemblés sous le balcon de sa maison. Le
Shin Bet etlesFDIn'aimentpas les Palestiniens qui parlent ainsi. LesPalestiniens n'ont le droit que de baisser la tête et de ramper ou
de rester silencieux. Nous sommes les seuls à pouvoir menacer et nous vanter.
Den palestinska fångens dag, som infaller den 17 april, celebreras i år mitt i de israeliska ockupationsmyndigheternas brutala kampanj mot hela det palestinska folket, mot frihetskämpar som hålls fångna i israeliska fängelser.
Det uppskattas att det fortfarande finns över 4 400krigsfångar i den israeliska
ockupationens fängelser, däribland 33 kvinnor och flickor, cirka 160 barn under
18 år och över 500 administrativa fångar, däribland åtta valda
parlamentsledamöter. Minst 600 krigsfångar lider av obotliga eller allvarliga
sjukdomar, såsom cancer ochpartiell eller total förlamning. Israels
behandling av palestinska krigsfångar och administrativa fångar kan utgöra
krigsförbrytelser och brott mot mänskligheten om den internationella
brottmålsdomstolen utreder den på rätt sätt.
Israel fortsätter att förneka palestinska krigsfångar och
administrativt häktade deras grundläggande rättigheter som garanteras av
internationella konventioner och normer, och fortsätter sina repressiva
åtgärder och metoder som inkluderar isolering, tortyr och våldsanvändning som
har eskalerat avsevärt sedan sex palestinska krigsfångar flydde från
högsäkerhetsfängelset Gilboa.
La giornata del prigioniero palestinese che cade il 17
aprile è commemorata quest'anno nel mezzo di una campagna brutale delle
autorità d'occupazione israeliane contro tutto il popolo palestinese, contro i
combattenti per la libertà tenuti prigionieri nelle prigioni israeliane
.Si stima che ci siano più di 4.400
prigionieri di guerraancora nelle prigioni dell'occupazione israeliana, tra
cui 33 donne e ragazze, circa 160 bambini sotto i 18 anni, e più di 500
detenuti amministrativi, tra cui 8 deputatieletti. Almeno 600
prigionieri di guerra soffrono di malattie terminali o gravi, come il cancro, e
di paralisi parziale o totale. Il trattamento israeliano dei prigionieri di
guerra palestinesi e dei detenuti amministrativi può costituire crimini di
guerra e crimini contro l'umanità se adeguatamente indagato dalla CPI.
Israele continua a negare ai
prigionieri di guerra e ai detenuti palestinesi i loro diritti fondamentali
garantiti dalle convenzioni e dalle norme internazionali, e continua le sue
misure e pratiche repressive che includono l'isolamento, la tortura e l'uso
della forza che si è intensificato notevolmente dopo la fuga di 6 prigionieri
di guerra palestinesi dal centro carcerario di massima sicurezza di Gilboa.
O Dia do Prisioneiro Palestino que
cai em 17 de abril é comemorado este ano, em meio a uma brutal campanha das
autoridades de ocupação israelenses contra todo o povo palestino, contra os
combatentes da liberdade mantidos em cativeiro nas prisões israelenses.
Estima-se que ainda existam mais de 4.400 prisioneiros de guerra nas prisões de ocupação israelense, incluindo 33 mulheres e meninas, cerca de 160 crianças menores de 18 anos e mais de 500 detentos administrativos, incluindo 8 deputados eleitos. Pelo menos 600 prisioneiros de guerra sofrem de doenças terminais ou graves, como o câncer, e paralisia parcial ou total. O tratamento israelense de prisioneiros de guerra e prisioneiros administrativos palestinos pode constituir crimes de guerra e crimes contra a humanidade se devidamente investigados pelo TPI.
Israel continua a negar aos prisioneiros de guerra palestinos e detentos seus direitos básicos garantidos pelas convenções e normas internacionais, e continua com suas medidas e práticas repressivas que incluem o confinamento solitário, a tortura e o uso da força que se intensificou significativamente desde a fuga de 6 prisioneiros de guerra palestinos do centro penitenciário de alta segurança de Gilboa.
День палестинского
заключенного, который приходится на 17 апреля, отмечается в этом году на фоне
жестокой кампании израильских оккупационных властей против всего палестинского
народа, против борцов за свободу, находящихся в плену в израильских тюрьмах.
По оценкам, в тюрьмах
израильской оккупации до сих пор находятся более 4400 военнопленных, в том
числе 33 женщины и девушки, около 160 детей в возрасте до 18 лет и более 500
административно задержанных, включая 8 избранных членов парламента.По меньшей мере 600 военнопленных страдают от
неизлечимых или серьезных заболеваний, таких как рак, а также от частичного или
полного паралича. Обращение Израиля с палестинскими военнопленными и
административно задержанными может представлять собой военные преступления и
преступления против человечности, если они будут должным образом расследованы
МУС.
Израиль продолжает отказывать палестинским
военнопленным и задержанным в их основных правах, гарантированных
международными конвенциями и нормами, и продолжает свои репрессивные меры и
практики, включающие одиночное заключение, пытки и применение силы, которые
значительно обострились после побега 6 палестинских военнопленных из тюремного
центра строгого режима Гильбоа.
Der palästinensische Gefangenentag, der jedes Jahr auf den 17. April fällt, wird dieses Jahr inmitten einer brutalen Kampagne der israelischen Besatzungsbehörden gegen das gesamte palästinensische Volk und gegen die Freiheitskämpfer, die in israelischen Gefängnissen festgehalten werden, abgehalten.
Es wird geschätzt, dass sich immer noch über 4400
Kriegsgefangene in den Gefängnissen der israelischen Besatzung befinden. Unter
ihnen circa 33 Frauen und Mädchen, etwa 160 Kinder und Jugendliche, welche
nicht einmal das achtzehnte Lebensjahr erreicht haben und über 500 Häftlinge,
darunter 8 gewählte Abgeordnete. Es gibt mindestens 600 Kriegsgefangene, die an
unheilbaren oder schweren Krankheiten wie Krebs und teilweise oder
vollständiger Lähmung leiden. Die übele Behandlung der palästinensischen Kriegsgefangenen
und Inhaftierten kann als Kriegsverbrechen und Verbrechen gegen die
Menschlichkeit angesehen werden. Hierfür müsste sie allerdings vom IStGH
ordnungsgemäß untersucht werden. Israel verweigert Palästinensern (POWs) und
Inhaftierten weiterhin ihre Grundrechte, die durch internationale Konventionen
und Normen garantiert werden, und setzt seine repressiven Maßnahmen und
Praktiken dagegen fort, darunter zählen Einzelhaft, Folter und die Anwendung
von Gewalt, die seit der Flucht aus dem Hochsicherheitsgefängnis in Gilboa von
6 palästinensischen POWs, erheblich eskaliert ist. Zu den vielen brutalen
Maßnahmen, die Israel gegen das palästinensische Volk ergreift, gehören die
Eskalation der Festnahmen, die Fortsetzung der systematischen Folterungen von
Gefangenen und Inhaftierten, die Fortsetzung der Politik der kollektiven
Bestrafung und die langwierige Aufbewahrung und nicht Aushändigung von
umgekommenen Gefangenen an ihre Familien, die im Gefängnis größtenteils
aufgrund medizinischer Fahrlässigkeit gestorben sind.
El
Día del Prisionero Palestino del 17 de abril se conmemora este año en medio de
una brutal campaña de las autoridades de ocupación israelíes contra todo el
pueblo palestino, en particular contra los luchadores por la libertad en las
cárceles israelíes.
Se
estima que todavía hay más de 4.400 prisioneros de guerra en las prisiones de
la ocupación israelí, incluidas 33 mujeres y niñas, alrededor de 160 niños
menores de 18 años y más de 500 detenidos administrativos, incluidos 8
parlamentarios electos. Hay al menos 600 prisioneros de guerra que padecen
enfermedades terminales o graves, como cáncer y parálisis parcial o total. El
trato israelí a los prisioneros de guerra y detenidos administrativos
palestinos puede constituir crímenes de guerra y crímenes de lesa humanidad si
la CPI (Corte Penal Internacional) los investiga adecuadamente.
Israel
continúa negando a los prisioneros de guerra y a los detenidos palestinos sus
derechos básicos garantizados por las convenciones y normas internacionales, y
continúa con sus medidas y prácticas represivas que incluyen el aislamiento, la
tortura y el uso de la fuerza que se ha intensificado significativamente desde
la fuga de 6 prisioneros de guerra palestinos del centro penitenciario de alta
seguridad de Gilboa.
La Journée des prisonniers palestiniens, qui tombe chaque
année le 17 avril, est commémorée en cette année au milieu d'une campagne
brutale des autorités d'occupation israéliennes contre l'ensemble du peuple
palestinien, et en particulier contre les combattants de la liberté détenus dans
les prisons israéliennes.
On estime qu'il reste encore plus de 4 400
prisonniers dans les différentes prisons de l'occupation israélienne, dont 33
femmes et filles, environ 160 enfants de moins de 18 ans et plus de 500 détenus
administratifs, dont 8 députés élus. Au moins 600 prisonniers souffrent d'une
maladie en phase terminale ou grave, comme le cancer, et d'une paralysie
partielle ou complète. Le traitement israélien des détenus palestiniens peut
constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité s'il fait
l'objet d'une enquête appropriée de la CPI. Israël continue de priver
les Palestiniens de leurs droits fondamentaux garantis par les conventions et
normes internationales, et poursuit ses mesures et pratiques répressives à leur
encontre, notamment l'isolement cellulaire, la torture et le recours à la force
qui s'est considérablement intensifié depuis l'évasion de 6 prisonniers
palestiniens du centre pénitentiaire de haute sécurité de Gilboa.
The Palestinian
Prisoner’s Day that falls on 17 April is commemorated this year, amidst a
brutal campaign by Israeli occupation authorities against the whole Palestinian
people, against the freedom fighters held captive in Israeli jails.
It is estimated that there are over 4,400 POWs still in Israeli occupation’s prisons,
including 33 women and girls, about 160 children under the age of 18, and over
500 administrative detainees, including 8 elected MPs.At least 600 POWs suffer from terminal or
serious illness, such as cancer, and partial or total paralysis. The Israeli
treatment of Palestinian POWs and administrative detainees may constitute war
crimes and crimes against humanity if properly investigated by ICC.
Israel continues to deny Palestinian POWs and
detainees their basic rights guaranteed by international conventions and norms,
and continue its repressive measures and practices that include solitary
confinement, torture and the use of force that has escalated significantly
since the escape of 6 Palestinian POWs from the high-security prison center of
Gilboa.
تحل ذكرى يوم الأسير الفلسطيني هذا العام ولا
تزال سلطات الاحتلال الإسرائيلي تتنكر لحقوق الأسرى والمعتقلين التي كفلتها
المواثيق والأعراف الدولية، وتمعن في انتهاكاتها وتواصل اجراءاتها القمعية
وممارسات التضييق والعزل الانفرادي واستخدام القوة المفرطة التي تصاعدت بشكلٍ
ملحوظ منذ عملية الهروب من نفق جلبوع. كما ولوحظ تصاعد عمليات الاعتقالالممنهجة التي نفّذتها قوات الاحتلال بحق
الفلسطينيين وخاصة الاطفال والنساء، والامعان في تّعذيب الأسرى والمعتقلين بشكلٍ
منهجي، ومواصلة سياسة العقاب الجماعي لعائلاتهم، واستمراراحتجاز 8جثامين لأسرى استشهدوا داخل السجون. كما
تضاعفت عمليات العزل الانفرادي بعد عملية "نفق الحرّيّة" مع احتدام
مستوى المواجهة بين الأسرى وإدارة سجون الاحتلال، حيث جرى عزل مجموعة كبيرة من
الأسرى، منهم الأسرى الستّة الذين تمكّنوا من تحرير أنفسهم من سجن "جلبوع"
خلال شهر أيلول/ سبتمبر الماضي، وذلك كعقوبة جماعية بحقهم.
Depuis quelques semaines, je lis,
je regarde et j’écoute ce qui se dit dans le monde virtuel suite à « l’attaque
défensive/préventive » de la Russie contre l’est de l’Ukraine. J’aimerais
répondre à quelques perles pêchées au passage.
1
«(…) l'Ukraine moderne a été
entièrement créée par la Russie ou, pour être plus précis, par la Russie
bolchevique et communiste. Ce processus a commencé pratiquement tout de suite
après la révolution de 1917, et Lénine et ses associés l'ont fait d'une manière
extrêmement dure pour la Russie - en séparant, en coupant ce qui est
historiquement une terre russe. Personne n'a demandé aux millions de personnes
qui vivaient là ce qu'elles pensaient.» (Vladimir Vladimirovitch Poutine,
21/2/2022, intégralité
du discours ici)
Mince alors ! Moi qui
croyais que le Varègue Oleg le Sage, après avoir chassé les Khazars, avait
fondé la Rous’ de Kiev au IXème siècle ! Que celle-ci, au XIème
siècle, était le plus vaste État d’Europe. Que, après avoir passé quelques
siècles sous la férule galicienne puis polono-lituanienne et turco-tatare, l’Ukraine
est proclamée par les Cosaques avant de passer sous la domination russe, ottomane
et austro-hongroise. Et enfin, qu’à partir du milieu du XIXème
siècle, là comme ailleurs en Europe, de l’Irlande à la Serbie, une
revendication nationale ukrainienne se développe, aussi bien chez les
intellectuels « russifiés » que chez les paysans. Dans le chaos qui
suit la révolution de 1917 et la fin de la guerre, les républiques populaires
fleurissent en Ukraine. À la Conférence de la paix de Paris (1919), Polonais et
Roumains sont admis à faire valoir leurs revendications, mais pas les Ukrainiens.
Une guerre de tous contre tous éclate, entre les Blancs (tsaristes), les Rouges
(bolcheviks) et les Noirs (anarchistes de Makhno). Les Rouges l’emportent et l’Ukraine
désormais socialiste intègre l’URSS, créée en 1922. Sous Staline est pratiquée
la politique dite d’ « indigénisation », consistant donner plus
de place aux Ukrainiens « ethniques », à leur langue et à leur
culture, qui connaît un coup d’arrêt dès 1929, avec une première vague de
procès fabriqués contre des intellectuels « nationalistes »
ukrainiens. L’Ukraine a connu trois famines : en 1922, en 1937 et en 1947.
Rien de tel pour encourager les sentiments nationalistes dans un sens
anti-russe (et accessoirement anti-polonais), sans oublier bien sûr le Goulag.
Bref, pour répondre à Poutine, si
l’Ukraine a longtemps appartenu à la Russie impériale puis soviétique, elle a
autant de raisons historiques de faire valoir ses droits nationaux que l’Irlande,
l’Écosse, La Catalogne, le Groenland ou le Québec. Que ses dirigeants croient
que ces droits seraient assurés en rejoignant l’Union Européenne peut à juste
titre paraître délirant mais peut se comprendre [comprendre ne veut pas dire
approuver]. En revanche, ils semblent avoir définitivement compris qu’une
adhésion à l’OTAN signifierait la mort pure et simple de l’Ukraine. Concluons
avec cette sentence d’Ernest Renan : « L’homme
n’est esclave ni de sa race ni de sa langue, ni de sa religion, ni du cours des
fleuves, ni de la direction des chaînes de montagne. Une grande agrégation
d’hommes, saine d’esprit et chaude de cœur, crée une conscience morale qui
s’appelle une nation (…) l’existence d’une nation est un plébiscite de tous les
jours ».
2
« Mai 68 était une révolution
de couleur déclenchée par les USA pour éliminer de Gaulle, favorable à une « Europe
de l’Atlantique à l’Oural » » (Majed Nehmé, ancien rédacteur en chef
du défunt Afrique-Asie)
Mince alors ! Moi qui étais
persuadé avoir été un agent chinois, voilà que je découvre qu’en fait, je n’avais
été qu’un agent yankee. On savait déjà que la Révolution de 89 était un coup
des Juifs et des Francs-Maçons, que la Commune de Paris était un coup des
Prussiens, que la Révolution tunisienne de 2010-2011 un coup de l’OTAN/CIA pour
se débarrasser de Ben Ali qui refusait l’installation d’une base
yankee-otanesque sur son territoire, que la révolution syrienne de 2011 n’était
qu’un complot pour faire passer un gazoduc du Qatar à la Turquie. Mais ça, sur
68, c’est nouveau. Le camarade Nehmé aurait pu préciser « une révolution
orange avec l’appui de la Mafia sicilienne ». En effet, quand nous
occupions la Sorbonne, des mystérieux « Cubains » nous avaient
contactés et donné rendez-vous dans un café de la rue Soufflot. Là, ils nous
proposèrent de nous vendre des armes. Ils avaient un drôle d’accent pour des
Cubains. En fait, c’étaient de vulgaires malfrats siciliens qui cherchaient à
fourguer des flingues contre espèces sonnantes et trébuchantes. On a bien
rigolé et on leur a dit « Ciao, belli ». C’est peut-être pour ça que « notre
révolution de couleur » a échoué.