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18/04/2022

FAUSTO GIUDICE
Rasmus Paludan : portrait d’un fouteur de merde

 FG, BastaYekfi, 18/4/2022

L’homme qui a mis le feu aux banlieues suédoises pendant le week-end de Pâques et en plein Ramadan gagne à être connu. Portrait express.

Rasmus Paludan, vu par Morten Ingemann

 Rasmus Paludan est né en 1982 en Sélande du nord d’une mère danoise et d’un père suédois, ce qui lui a permis il y a deux ans d’obtenir la nationalité suédoise en plus de la danoise et devrait lui ouvrir la voie comme candidat aux élections législatives de septembre prochain. Il n’aura sans doute pas plus de chance d’y être élu qu’au Danemark, où il a recueilli à peine quelques milliers de voix, mais cela devrait élargir sa surface d’influence sur les réseaux dits sociaux, où il s’étale, multipliant les provocations, mais sans rencontrer le succès escompté.

Rasmus a un petit frère gauchiste – qui a appelé dans une vidéo à ne pas voter pour lui en 2019 – et une petite sœur poétesse féministe, qui fait aussi de la musique électro. Il s’est marié à l’automne dernier avec une jeune femme de 21 ans, dont l’anonymat a été préservé et dont on sait seulement qu’elle a entretenu une liaison amoureuse depuis l’âge de 17 ans avec Peter Madsen, alias Raket-Madsen, l’inventeur de fusées et de sous-marins qui purge une peine de prison à vie pour le meurtre, précédé de viol, de la journaliste suédoise Kim Wall. Mariage de façade ? On l’ignore. En tout cas, cette nouvelle a mis un terme aux rumeurs insistant sur l’homosexualité de Rasmus, lequel fait par ailleurs l’objet d’une plainte d’une ONG de défense des enfants pour des échanges de propos sexuels avec des moins de 15 ans.

Rasmus a deux problèmes personnels : son cerveau et son surpoids.

En 2005, à 23 ans, il a eu un accident de voiture qui a provoqué une lésion cérébrale entraînant une perte de 25% de ses capacités et compromettant ses études de droit. Mais il a appris suffisamment de droit pour se faire une spécialité des plaintes et procès en tous genres, que ce soit contre l’auteur d’un message selon lequel Hitler n’avait pas fini le boulot pour débarrasser la terre des « pédés » ou contre son homonyme Rasmus Padulan Malver pour usage indu de son « nom intermédiaire » (Padulan) comme nom de famille. Mais il a perdu plus de procès qu’il n’en a gagné et a été condamné un nombre respectable de fois pour ses appels à la haine contre les musulmans.

C’est que Rasmus s’est spécialisé dans une activité particulière : il brûle publiquement des corans, souvent après les avoir enveloppés dans du bacon ou enduits de graisse de porc, aussi bien au Danemark qu’en Suède, et cela, sous protection policière, au nom du sacro-saint droit à la liberté d’expression. Pour cela, il a créé une start-up, qui se présente comme un parti politique mais relève plutôt de l’entreprise unipersonnelle : Stram Kurs ou Hard Line (Ligne dure). La philosophie de l’entreprise se résume à deux mots instagrammés : « ethnonationaliste et libertarien ». Bref, un croisé du XXIème siècle, qui veut nettoyer le Danemark de l’engeance musulmane avant que celle-ci finisse par prendre le pouvoir au terme du grand remplacement en cours.

SOPHIE PINKHAM
Volodymyr Zelensky : portrait d’un comique en président

Sophie Pinkham, The New York Review of Books, 30/5/2019
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Sophie Pinkham est l'auteure de Black Square : Adventures in Post-Soviet Ukraine. Elle travaille actuellement sur une histoire culturelle de la forêt russe.

Le 21 avril 2019 Volodymyr Zelensky, 41 ans, était élu président d’Ukraine au deuxième tour de l’élection par 73,2 % des voix. Cet acteur comique et showman qui a fait des études pour devenir avocat est devenu célèbre avec la série 'Serviteur du Peuple' et par sa participation à un show sur la chaîne de télé 1+1 de l’oligarque Ihor Kolomoisky. Propriétaire de la société de production Kvartal 95 qui l’a rendu millionnaire, Zelensky, avec 4,2 millions de followers sur Instagram en 2019 et 6 millions aujourd’hui, incarne parfaitement la mutation de la politique institutionnelle que l’on observe un peu partout : les électeurs votent comme ils « likent ». Depuis le 24 février, le « serviteur du peuple » joue un nouveau rôle, celui de « héros de la résistance à l’invasion ». Il m’a semblé intéressant de revenir sur ses débuts politiques en traduisant cet article paru en mai 2019, de la plume d’une chercheuse usaméricaine, spécialiste de la culture politique soviétique et post-soviétique.-FG

 Jouer dans une série télévisée est plus facile que de diriger un pays.

La série télévisée ukrainienne Serviteur du peuple, diffusée de 2015 à 2019 [on peut la voir sur Arte, NdT], raconte l'histoire de Vasyl Holoborodko, un professeur d'histoire dévoué d'une trentaine d'années qui vit avec ses parents. Son père est chauffeur de taxi, sa mère est neurologue et sa sœur est conductrice de train. Ce mélange de professions familiales serait surprenant dans un contexte usaméricain, mais il est parfaitement logique en Ukraine, où les médecins du secteur public appartiennent, dans le meilleur des cas, à la classe moyenne inférieure aux abois (Le salaire moyen d'un médecin ukrainien est d'environ 200 dollars par mois.). Vasyl est divorcé, avec un jeune fils : son mariage a été détruit par des soucis d'argent. Son père lui dit qu'il perd son temps en allant travailler, car les allocations de chômage sont plus importantes que le salaire d'un enseignant. La famille possède un appartement soviétique classique, offert à la grand-mère maternelle de Vasyl en reconnaissance de ses réalisations en tant qu'historienne ; il est situé dans une khrouchtchevka décrépite, l'un des nombreux complexes d'appartements bon marché qui ont poussé comme des champignons à la périphérie des villes soviétiques dans les années 1960.

 


Volodymyr Zelensky

 

Bien qu'il soit mal payé, Vasyl a une véritable passion pour son métier : il dort tard après avoir lu Plutarque et aime régaler quiconque veut bien l'écouter avec des conférences sur l'histoire. Dans un premier épisode, on le voit enseigner à ses élèves adolescents l'histoire de Mykhailo Hrushevsky, chef du parlement révolutionnaire de 1917-1918, pendant la douloureuse première période d'indépendance nationale de l'Ukraine. Avant que la leçon sur Hrushevsky ne soit terminée, un fonctionnaire de l'école arrive pour dire que la classe est annulée ; les élèves doivent assembler des isoloirs pour la prochaine élection présidentielle. Vasyl perd son sang-froid et l'un des élèves filme subrepticement sa diatribe pleine de jurons sur l'importance de l'histoire, contrairement à l'élection, qui n'est qu'une farce n'offrant aucun choix significatif et aucune issue à la corruption qui gangrène l'Ukraine.

La vidéo devient virale, une campagne de crowdfunding produit une valise pleine d'argent pour payer l'entrée de Vasyl dans la course, et avant de s’en rendre compte, il est le nouveau président de l'Ukraine. Dans une voiture noire en route pour son premier jour de travail, il s'accroche à la poignée au-dessus de la fenêtre, comme s'il était dans un tramway, et il s'inquiète de savoir quand il trouvera le temps de payer le prêt qu'il a contracté pour acheter un four à micro-ondes. Serviteur du peuple fourmille de détails de ce genre, juxtaposant les préoccupations financières de l'Ukrainien ordinaire aux privilèges absurdes dont jouit l'élite politique : le coach de Vasyl fait annuler le prêt et lui demande ensuite quel type de montre de luxe il préférerait. Les gens ordinaires qui sont tentés par l'attrait de la corruption sont traités avec une sympathie rigolarde par la série, tandis que les oligarques sont des méchants caricaturaux qui se gavent de caviar alors qu'ils complotent pour manipuler et exploiter les masses.

Regarder Serviteur du peuple aujourd'hui est une expérience étrange. En avril, Volodymyr Zelensky, l'acteur qui joue le rôle de Vasyl, a été élu président de l'Ukraine à l'arrachée, avec 73 % des voix. L'impopulaire président sortant, Petro Porochenko, élu en 2014 peu après les manifestations de Maidan qui ont chassé le président Viktor Ianoukovitch, n'a obtenu que 24 %. Le parti nouvellement fondé par Zelensky s'appelle Serviteur du peuple, et sa campagne était essentiellement un spin-off de son émission. Au début, cela ressemblait à une blague : Zelensky est un comédien professionnel, après tout, bien qu'il soit également un homme d'affaires prospère à la tête de ce qui a souvent été appelé un empire de la comédie. Comme Vasyl, il n'a aucune expérience politique préalable, mais il a des relations dont Vasyl n'aurait jamais pu rêver.

17/04/2022

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
Uruguay, paraíso al que todos quieren ingresar… ¿O querés que te cuente?


  Luis E. Sabini Fernández, 17-4-2022

El Uruguay es tan importante como para firmar de igual a igual tratados de asociación militar con EE.UU.; como dice un artículo de la prensa uruguaya, “Visita del mayor general Cornish demuestra la solidez de las relaciones militares entre EE.UU. y Uruguay.” ¡Q l p!, diría, Mendieta el amigo entrañable de Inodoro.

Pero no solo de  autobombo vive la opinión pública uruguaya.

Mario Vargas Llosa, otro conspicuo representante de la Gran Democracia del Norte, ha declarado con toda la sapiencia que alberga pertenecer a redes como el Interamerican Institute for  Democracy y la Fundación para la Libertad (ambas con asiento en Miami, Florida, EE.UU.), que aunque todo el continente está amenazado de una fiebre castrocomunista, Uruguay, y únicamente Uruguay, está a salvo de semejante amenaza porque “representa el verdadero progreso”.

No estoy en condiciones de calibrar las perspectivas de cada país de las 3 Américas, pero sí me permito dos observaciones: en primer lugar, llama la atención que MVLL vea tantos problemas en casi todos los países del continente americano y exceptúe de ellos a EE.UU. que entiendo vive una crisis cada vez más intensa y una geopolítica cada vez más problemática, y en segundo lugar, que se pueden hasta compartir algunas aprensiones sobre destino y perspectivas de todas las naciones colonizadas y neocolonizadas del continente; otras son francamente incompartibles como su apuesta al Chile anterior a Boric, es decir a la continuidad de un pinochetismo atenuado. Pero es mi interés concentrarme en el juicio de don Mario sobre el país que me vio nacer; “el paisito”.

En primerísimo lugar, los elogios tienen a menudo un efecto que no se invoca y a veces ni se imagina; son adormecedores, traicionan nuestra psiquis; y cuando se repiten una y otra vez, adquieren rasgos de política, enceguecedora, enervante, con sus más diversos ropajes.

Crucemos los elogios que nos prodiga MVLL, los que ya repasamos someramente con motivo de la visita del comandante Sur de EE.UU.,[1] Barry Cornish, con, por ejemplo, los del Institute of Economics and Peace (IEP), dedicado al modelado de sociedades “pacíficas”, estableciendo sus “tablas de posiciones” (cualquier parecido con fomento a la competencia es pura coincidencia).

GIDEON LEVY
17 Palestiniens ont été tués au cours des deux dernières semaines : ce n'est pas du terrorisme ?

Gideon Levy, Haaretz, 17/4/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Abdulkarim Saadi nous attendait à notre lieu de rendez-vous habituel, dans la cour d'une usine de cuir à l'extérieur de Toulkarem, un endroit qui empeste toujours les carcasses de vaches. Saadi est entré dans sa voiture tout agité, la voix étranglée et le menton tremblant, essayant en vain d'étouffer ses larmes. Il était retourné par ce qu'il a vu dans le camp de réfugiés de Jénine. « Vous êtes en train de pousser tout le camp dans les bras des terroristes », a déclaré d'une voix cassée ce vétéran de l'enquête de B'Tselem. Il travaille dans cette région, et a tout vu.

Des soldats israéliens dans le village palestinien de Yabad, vendredi. Photo AFP

C'est arrivé la semaine dernière, quelques jours après l'attentat terroriste de la rue Dizengoff à Tel Aviv, au milieu de la vaste et stupide chasse à l'homme du père de l'assaillant, Raad Hazem. Le père endeuillé, Fathi, a agacé les forces de sécurité par ses fanfaronnades concernant la victoire palestinienne à venir, ce qui les a amenées à le traquer ainsi que ses fils encore en vie.

« Dans votre génération, vous serez témoins de la victoire », a dit le père aux jeunes amis excités de son fils, qui s'étaient rassemblés sous le balcon de sa maison. Le Shin Bet et les FDI n'aiment pas les Palestiniens qui parlent ainsi. Les Palestiniens n'ont le droit que de baisser la tête et de ramper ou de rester silencieux. Nous sommes les seuls à pouvoir menacer et nous vanter.

Uttalande med anledning av den Palestinska Fångens Dag (17 april)


Europeisk allians till försvar för palestinska fångar, Bryssel, 17/4/2022  

Den palestinska fångens dag, som infaller den 17 april, celebreras i år mitt i de israeliska ockupationsmyndigheternas brutala kampanj mot hela det palestinska folket, mot frihetskämpar som hålls fångna i israeliska fängelser.

Det uppskattas att det fortfarande finns över 4 400 krigsfångar i den israeliska ockupationens fängelser, däribland 33 kvinnor och flickor, cirka 160 barn under 18 år och över 500 administrativa fångar, däribland åtta valda parlamentsledamöter. Minst 600 krigsfångar lider av obotliga eller allvarliga sjukdomar, såsom cancer och partiell eller total förlamning. Israels behandling av palestinska krigsfångar och administrativa fångar kan utgöra krigsförbrytelser och brott mot mänskligheten om den internationella brottmålsdomstolen utreder den på rätt sätt.

Israel fortsätter att förneka palestinska krigsfångar och administrativt häktade deras grundläggande rättigheter som garanteras av internationella konventioner och normer, och fortsätter sina repressiva åtgärder och metoder som inkluderar isolering, tortyr och våldsanvändning som har eskalerat avsevärt sedan sex palestinska krigsfångar flydde från högsäkerhetsfängelset Gilboa.

 

Dichiarazione in occasione della giornata dei prigionieri palestinesi (17 aprile)

 Alleanza europea in difesa dei prigionieri palestinesi, Bruxelles, 17/4/2022 

La giornata del prigioniero palestinese che cade il 17 aprile è commemorata quest'anno nel mezzo di una campagna brutale delle autorità d'occupazione israeliane contro tutto il popolo palestinese, contro i combattenti per la libertà tenuti prigionieri nelle prigioni israeliane

.Si stima che ci siano più di 4.400 prigionieri di guerra ancora nelle prigioni dell'occupazione israeliana, tra cui 33 donne e ragazze, circa 160 bambini sotto i 18 anni, e più di 500 detenuti amministrativi, tra cui 8 deputati eletti. Almeno 600 prigionieri di guerra soffrono di malattie terminali o gravi, come il cancro, e di paralisi parziale o totale. Il trattamento israeliano dei prigionieri di guerra palestinesi e dei detenuti amministrativi può costituire crimini di guerra e crimini contro l'umanità se adeguatamente indagato dalla CPI.

Israele continua a negare ai prigionieri di guerra e ai detenuti palestinesi i loro diritti fondamentali garantiti dalle convenzioni e dalle norme internazionali, e continua le sue misure e pratiche repressive che includono l'isolamento, la tortura e l'uso della forza che si è intensificato notevolmente dopo la fuga di 6 prigionieri di guerra palestinesi dal centro carcerario di massima sicurezza di Gilboa.

 

Declaração por ocasião do Dia do Prisioneiro Palestino (17 de abril)

O Dia do Prisioneiro Palestino que cai em 17 de abril é comemorado este ano, em meio a uma brutal campanha das autoridades de ocupação israelenses contra todo o povo palestino, contra os combatentes da liberdade mantidos em cativeiro nas prisões israelenses.

Estima-se que ainda existam mais de 4.400 prisioneiros de guerra nas prisões de ocupação israelense, incluindo 33 mulheres e meninas, cerca de 160 crianças menores de 18 anos e mais de 500 detentos administrativos, incluindo 8 deputados eleitos. Pelo menos 600 prisioneiros de guerra sofrem de doenças terminais ou graves, como o câncer, e paralisia parcial ou total. O tratamento israelense de prisioneiros de guerra e prisioneiros administrativos palestinos pode constituir crimes de guerra e crimes contra a humanidade se devidamente investigados pelo TPI.

Israel continua a negar aos prisioneiros de guerra palestinos e detentos seus direitos básicos garantidos pelas convenções e normas internacionais, e continua com suas medidas e práticas repressivas que incluem o confinamento solitário, a tortura e o uso da força que se intensificou significativamente desde a fuga de 6 prisioneiros de guerra palestinos do centro penitenciário de alta segurança de Gilboa.

 

16/04/2022

Заявление по случаю Дня палестинских заключенных (17 апреля)


Европейский альянс в защиту палестинских заключенных, Брюссель, 17-4-2022

День палестинского заключенного, который приходится на 17 апреля, отмечается в этом году на фоне жестокой кампании израильских оккупационных властей против всего палестинского народа, против борцов за свободу, находящихся в плену в израильских тюрьмах.

По оценкам, в тюрьмах израильской оккупации до сих пор находятся более 4400 военнопленных, в том числе 33 женщины и девушки, около 160 детей в возрасте до 18 лет и более 500 административно задержанных, включая 8 избранных членов парламента.  По меньшей мере 600 военнопленных страдают от неизлечимых или серьезных заболеваний, таких как рак, а также от частичного или полного паралича. Обращение Израиля с палестинскими военнопленными и административно задержанными может представлять собой военные преступления и преступления против человечности, если они будут должным образом расследованы МУС. 

 Израиль продолжает отказывать палестинским военнопленным и задержанным в их основных правах, гарантированных международными конвенциями и нормами, и продолжает свои репрессивные меры и практики, включающие одиночное заключение, пытки и применение силы, которые значительно обострились после побега 6 палестинских военнопленных из тюремного центра строгого режима Гильбоа.


 

Aufruf zum Tag der palästinensischen Gefangenen (17. April)

 


Europäische Allianz zur Unterstützung der palästinensischen Gefangenen e.V., 17.4.2022

Der palästinensische Gefangenentag, der jedes Jahr auf den 17. April fällt, wird dieses Jahr inmitten einer brutalen Kampagne der israelischen Besatzungsbehörden gegen das gesamte palästinensische Volk und gegen die Freiheitskämpfer, die in israelischen Gefängnissen festgehalten werden, abgehalten.

Es wird geschätzt, dass sich immer noch über 4400 Kriegsgefangene in den Gefängnissen der israelischen Besatzung befinden. Unter ihnen circa 33 Frauen und Mädchen, etwa 160 Kinder und Jugendliche, welche nicht einmal das achtzehnte Lebensjahr erreicht haben und über 500 Häftlinge, darunter 8 gewählte Abgeordnete. Es gibt mindestens 600 Kriegsgefangene, die an unheilbaren oder schweren Krankheiten wie Krebs und teilweise oder vollständiger Lähmung leiden. Die übele Behandlung der palästinensischen Kriegsgefangenen und Inhaftierten kann als Kriegsverbrechen und Verbrechen gegen die Menschlichkeit angesehen werden. Hierfür müsste sie allerdings vom IStGH ordnungsgemäß untersucht werden. Israel verweigert Palästinensern (POWs) und Inhaftierten weiterhin ihre Grundrechte, die durch internationale Konventionen und Normen garantiert werden, und setzt seine repressiven Maßnahmen und Praktiken dagegen fort, darunter zählen Einzelhaft, Folter und die Anwendung von Gewalt, die seit der Flucht aus dem Hochsicherheitsgefängnis in Gilboa von 6 palästinensischen POWs, erheblich eskaliert ist. Zu den vielen brutalen Maßnahmen, die Israel gegen das palästinensische Volk ergreift, gehören die Eskalation der Festnahmen, die Fortsetzung der systematischen Folterungen von Gefangenen und Inhaftierten, die Fortsetzung der Politik der kollektiven Bestrafung und die langwierige Aufbewahrung und nicht Aushändigung von umgekommenen Gefangenen an ihre Familien, die im Gefängnis größtenteils aufgrund medizinischer Fahrlässigkeit gestorben sind.

Declaración para el Día de los Presos Palestinos (17 de abril)


Coalición europea de apoyo a los prisioneros palestinos
, 17-4-2022   

El Día del Prisionero Palestino del 17 de abril se conmemora este año en medio de una brutal campaña de las autoridades de ocupación israelíes contra todo el pueblo palestino, en particular contra los luchadores por la libertad en las cárceles israelíes.

Se estima que todavía hay más de 4.400 prisioneros de guerra en las prisiones de la ocupación israelí, incluidas 33 mujeres y niñas, alrededor de 160 niños menores de 18 años y más de 500 detenidos administrativos, incluidos 8 parlamentarios electos. Hay al menos 600 prisioneros de guerra que padecen enfermedades terminales o graves, como cáncer y parálisis parcial o total. El trato israelí a los prisioneros de guerra y detenidos administrativos palestinos puede constituir crímenes de guerra y crímenes de lesa humanidad si la CPI (Corte Penal Internacional) los investiga adecuadamente.

Israel continúa negando a los prisioneros de guerra y a los detenidos palestinos sus derechos básicos garantizados por las convenciones y normas internacionales, y continúa con sus medidas y prácticas represivas que incluyen el aislamiento, la tortura y el uso de la fuerza que se ha intensificado significativamente desde la fuga de 6 prisioneros de guerra palestinos del centro penitenciario de alta seguridad de Gilboa.

Déclaration pour la Journée des Prisonniers palestiniens (17 Avril)

Coalition européenne de soutien aux prisonniers palestiniens , 17/4/2022
  
La Journée des prisonniers palestiniens, qui tombe chaque année le 17 avril, est commémorée en cette année au milieu d'une campagne brutale des autorités d'occupation israéliennes contre l'ensemble du peuple palestinien, et en particulier contre les combattants de la liberté détenus dans les prisons israéliennes.

On estime qu'il reste encore plus de 4 400 prisonniers dans les différentes prisons de l'occupation israélienne, dont 33 femmes et filles, environ 160 enfants de moins de 18 ans et plus de 500 détenus administratifs, dont 8 députés élus. Au moins 600 prisonniers souffrent d'une maladie en phase terminale ou grave, comme le cancer, et d'une paralysie partielle ou complète. Le traitement israélien des détenus palestiniens peut constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité s'il fait l'objet d'une enquête appropriée de la CPI. Israël continue de priver les Palestiniens de leurs droits fondamentaux garantis par les conventions et normes internationales, et poursuit ses mesures et pratiques répressives à leur encontre, notamment l'isolement cellulaire, la torture et le recours à la force qui s'est considérablement intensifié depuis l'évasion de 6 prisonniers palestiniens du centre pénitentiaire de haute sécurité de Gilboa.

Statement on the occasion of the Palestinian Prisoner’s Day (17 April)





The Palestinian Prisoner’s Day that falls on 17 April is commemorated this year, amidst a brutal campaign by Israeli occupation authorities against the whole Palestinian people, against the freedom fighters held captive in Israeli jails. 

It is estimated that there are over 4,400 POWs still in Israeli occupation’s prisons, including 33 women and girls, about 160 children under the age of 18, and over 500 administrative detainees, including 8 elected MPs.  At least 600 POWs suffer from terminal or serious illness, such as cancer, and partial or total paralysis. The Israeli treatment of Palestinian POWs and administrative detainees may constitute war crimes and crimes against humanity if properly investigated by ICC. 

 Israel continues to deny Palestinian POWs and detainees their basic rights guaranteed by international conventions and norms, and continue its repressive measures and practices that include solitary confinement, torture and the use of force that has escalated significantly since the escape of 6 Palestinian POWs from the high-security prison center of Gilboa.

بيان التحالف الأوروبي لمناصرة أسرى فلسطين بمناسبة يوم الأسير الفلسطيني




 

تحل ذكرى يوم الأسير الفلسطيني هذا العام ولا تزال سلطات الاحتلال الإسرائيلي تتنكر لحقوق الأسرى والمعتقلين التي كفلتها المواثيق والأعراف الدولية، وتمعن في انتهاكاتها وتواصل اجراءاتها القمعية وممارسات التضييق والعزل الانفرادي واستخدام القوة المفرطة التي تصاعدت بشكلٍ ملحوظ منذ عملية الهروب من نفق جلبوع. كما ولوحظ تصاعد عمليات الاعتقال  الممنهجة التي نفّذتها قوات الاحتلال بحق الفلسطينيين وخاصة الاطفال والنساء، والامعان في تّعذيب الأسرى والمعتقلين بشكلٍ منهجي، ومواصلة سياسة العقاب الجماعي لعائلاتهم، واستمرار  احتجاز 8جثامين لأسرى استشهدوا داخل السجون. كما تضاعفت عمليات العزل الانفرادي بعد عملية "نفق الحرّيّة" مع احتدام مستوى المواجهة بين الأسرى وإدارة سجون الاحتلال، حيث جرى عزل مجموعة كبيرة من الأسرى، منهم الأسرى الستّة الذين تمكّنوا من تحرير أنفسهم من سجن "جلبوع" خلال شهر أيلول/ سبتمبر الماضي، وذلك كعقوبة جماعية بحقهم.

 

15/04/2022

L’art de réécrire l’histoire
Chroniques d’un pêcheur de perles

 FG, BastaYekfi! 15/4/2022

Depuis quelques semaines, je lis, je regarde et j’écoute ce qui se dit dans le monde virtuel suite à « l’attaque défensive/préventive » de la Russie contre l’est de l’Ukraine. J’aimerais répondre à quelques perles pêchées au passage.

1

«(…) l'Ukraine moderne a été entièrement créée par la Russie ou, pour être plus précis, par la Russie bolchevique et communiste. Ce processus a commencé pratiquement tout de suite après la révolution de 1917, et Lénine et ses associés l'ont fait d'une manière extrêmement dure pour la Russie - en séparant, en coupant ce qui est historiquement une terre russe. Personne n'a demandé aux millions de personnes qui vivaient là ce qu'elles pensaient.» (Vladimir Vladimirovitch Poutine, 21/2/2022, intégralité du discours ici)

Mince alors ! Moi qui croyais que le Varègue Oleg le Sage, après avoir chassé les Khazars, avait fondé la Rous’ de Kiev au IXème siècle ! Que celle-ci, au XIème siècle, était le plus vaste État d’Europe. Que, après avoir passé quelques siècles sous la férule galicienne puis polono-lituanienne et turco-tatare, l’Ukraine est proclamée par les Cosaques avant de passer sous la domination russe, ottomane et austro-hongroise. Et enfin, qu’à partir du milieu du XIXème siècle, là comme ailleurs en Europe, de l’Irlande à la Serbie, une revendication nationale ukrainienne se développe, aussi bien chez les intellectuels « russifiés » que chez les paysans. Dans le chaos qui suit la révolution de 1917 et la fin de la guerre, les républiques populaires fleurissent en Ukraine. À la Conférence de la paix de Paris (1919), Polonais et Roumains sont admis à faire valoir leurs revendications, mais pas les Ukrainiens. Une guerre de tous contre tous éclate, entre les Blancs (tsaristes), les Rouges (bolcheviks) et les Noirs (anarchistes de Makhno). Les Rouges l’emportent et l’Ukraine désormais socialiste intègre l’URSS, créée en 1922. Sous Staline est pratiquée la politique dite d’ « indigénisation », consistant donner plus de place aux Ukrainiens « ethniques », à leur langue et à leur culture, qui connaît un coup d’arrêt dès 1929, avec une première vague de procès fabriqués contre des intellectuels « nationalistes » ukrainiens. L’Ukraine a connu trois famines : en 1922, en 1937 et en 1947. Rien de tel pour encourager les sentiments nationalistes dans un sens anti-russe (et accessoirement anti-polonais), sans oublier bien sûr le Goulag.

Bref, pour répondre à Poutine, si l’Ukraine a longtemps appartenu à la Russie impériale puis soviétique, elle a autant de raisons historiques de faire valoir ses droits nationaux que l’Irlande, l’Écosse, La Catalogne, le Groenland ou le Québec. Que ses dirigeants croient que ces droits seraient assurés en rejoignant l’Union Européenne peut à juste titre paraître délirant mais peut se comprendre [comprendre ne veut pas dire approuver]. En revanche, ils semblent avoir définitivement compris qu’une adhésion à l’OTAN signifierait la mort pure et simple de l’Ukraine. Concluons avec cette sentence d’Ernest Renan : « L’homme n’est esclave ni de sa race ni de sa langue, ni de sa religion, ni du cours des fleuves, ni de la direction des chaînes de montagne. Une grande agrégation d’hommes, saine d’esprit et chaude de cœur, crée une conscience morale qui s’appelle une nation (…) l’existence d’une nation est un plébiscite de tous les jours ».

 

2

« Mai 68 était une révolution de couleur déclenchée par les USA pour éliminer de Gaulle, favorable à une « Europe de l’Atlantique à l’Oural » » (Majed Nehmé, ancien rédacteur en chef du défunt Afrique-Asie)

Mince alors ! Moi qui étais persuadé avoir été un agent chinois, voilà que je découvre qu’en fait, je n’avais été qu’un agent yankee. On savait déjà que la Révolution de 89 était un coup des Juifs et des Francs-Maçons, que la Commune de Paris était un coup des Prussiens, que la Révolution tunisienne de 2010-2011 un coup de l’OTAN/CIA pour se débarrasser de Ben Ali qui refusait l’installation d’une base yankee-otanesque sur son territoire, que la révolution syrienne de 2011 n’était qu’un complot pour faire passer un gazoduc du Qatar à la Turquie. Mais ça, sur 68, c’est nouveau. Le camarade Nehmé aurait pu préciser « une révolution orange avec l’appui de la Mafia sicilienne ». En effet, quand nous occupions la Sorbonne, des mystérieux « Cubains » nous avaient contactés et donné rendez-vous dans un café de la rue Soufflot. Là, ils nous proposèrent de nous vendre des armes. Ils avaient un drôle d’accent pour des Cubains. En fait, c’étaient de vulgaires malfrats siciliens qui cherchaient à fourguer des flingues contre espèces sonnantes et trébuchantes. On a bien rigolé et on leur a dit « Ciao, belli ». C’est peut-être pour ça que « notre révolution de couleur » a échoué.