01/03/2023

CRISTINA MARTÍNEZ
Nouvelles grèves de la faim de Mohamed Lamine Haddi, prisonnier politique sahraoui

Cristina Martínez , 1/3/2023
Traduit par Tlaxcala

La vie de Mohamed Lamine Haddi ne tient qu'à un fil. Aujourd'hui, 1er  mars, et demain, 2 mars, il organise une grève d'avertissement pour être vu par un médecin. Il est très faible.


Le paradoxe du prisonnier politique qui porte atteinte à sa santé pour qu'un médecin l'examine se joue une fois de plus. C'est le cas de Haddi, qui souffre de graves maux de toutes sortes, certains causés par les précédentes grèves de la faim, terribles, d'autres par les conditions de détention, monstrueuses, d'autres encore par l'aggravation de ses symptômes lorsqu'ils ne sont pas traités par un médecin.

Que peuvent-ils faire - dans ce cas, Haddi - et le reste des prisonniers politiques, pour recevoir une assistance médicale ? Demander de l'aide, appeler l'attention. Ces grèves, qui sont administrativement adressées au directeur de la prison, sont en réalité un appel à l'aide à la communauté internationale. Que le monde sache ce qu’on leur fait subir, au XXIe siècle, alors que les droits humains sont inscrits dans tous les traités, tous les pays et toutes les institutions.

Ces droits humains qui sont défendus de manière sélective, en fonction du pays où ils sont violés ; tant de budget dépensé pour des institutions telles que les Nations Unies, qui ont les outils pour démanteler une occupation ; une Croix-Rouge internationale qui ne rend pas visite à ces prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines. Des prisons loin de leur patrie, où ils ne devraient pas être, d'abord parce qu'ils sont innocents, et ensuite parce que c'est ce que dit la IVème Convention de Genève : «  Les personnes protégées inculpées seront détenues dans le pays occupé et, si elles sont condamnées, elles y subiront leur peine ». Bien sûr, l'article 76 stipule également que les condamnés « recevront l'assistance médicale que leur état de santé peut exiger ». Cela va sans dire. Mais se donner la peine de stipuler ce droit dans un article, pour que personne ne se soucie de le contrôler, est une plaisanterie. Cela n'a pas d'importance. On joue les imbéciles, on signe de nombreux accords qui restent lettre morte parce qu'ils ne sont pas respectés. Et c'est ainsi que nous pensons que la société avance.

Nous savons déjà que le ministre [espagnol des AE] Albares ne va rien faire. Nous lui avons demandé d'intercéder depuis le début de son mandat, mais il est clair qu'il ne fait rien. Le Sahara Occidental n'est qu'une monnaie d'échange, pas une colonie pour la reddition illégale de laquelle l'Espagne continue à porter la responsabilité politique et morale.

Il y a d'autres institutions. Le Parlement espagnol, le Parlement européen, les différents parlements du monde doivent s'exprimer et sauver la vie de ces prisonniers. Les représentants du peuple n'ont pas à suivre les lignes des exécutifs, parfois très éloignées du droit international.

Il est choquant d'apprendre que Haddi, malgré l'enfer de ses précédentes grèves, la plus longue et la plus récente de 69 et 63 jours, a l'intention de continuer à organiser de nouvelles grèves. D'abord à titre d'avertissement, comme aujourd'hui et demain, puis des grèves illimitées pour cause de malnutrition et de mauvais traitements.

CRISTINA MARTÍNEZ
Mohamed Lamine Haddi, nuevas huelgas de hambre

Cristina Martínez , 1-3-2023

La vida de Mohamed Lamine Haddi pende de un hilo. Hoy, día 1 de marzo, y mañana, día 2, está protagonizando una huelga de advertencia para que le atienda un médico. Está muy débil.

Se vuelve a dar la paradoja del preso político que se daña la salud por conseguir que le vea un médico. Es el caso de Haddi, que tiene graves dolencias de todo tipo, algunas causadas por las anteriores huelgas de hambre, terribles, otras por las condiciones de la cárcel, monstruosas, otras por el agravamiento de sus síntomas al no ser atajados por tratamiento médico.

¿Qué pueden hacer -en este caso, Haddi- y el resto de presos políticos para recibir asistencia médica? Pedir ayuda, llamar la atención. Estas huelgas, que administrativamente van dirigidas al director de la cárcel, en realidad son una petición de socorro para la comunidad internacional. Que el mundo sepa lo que les están haciendo, en pleno siglo XXI, en que los derechos humanos están consagrados en todos los tratados, países e instituciones.

Esos derechos humanos que se defienden selectivamente, según el país donde se incumplan; tanto presupuesto gastado en instituciones como las Naciones Unidas, que tienen las herramientas para desmontar una ocupación; una Cruz Roja Internacional que no visita a estos presos políticos saharauis en las cárceles marroquíes. Cárceles lejísimos de su tierra, en las que no tendrían que estar, primero porque son inocentes, y segundo porque así lo dice la IV Convención de Ginebra “Las personas protegidas inculpadas quedarán detenidas en el país ocupado y, si son condenadas, deberán cumplir allí su castigo”. Claro que también dice este artículo 76 que los condenados “recibirán la asistencia médica que su estado de salud requiera”. Es de cajón. Pero molestarse en reflejar este derecho en un artículo, para que nadie se moleste en su vigilancia es una tomadura de pelo. Da igual todo. Mareamos la perdiz, firmamos muchos convenios que son papel mojado porque no se cumplen. Y así creemos que avanza la sociedad.

Ya sabemos que el ministro Albares no va a hacer nada. Le venimos pidiendo que interceda desde el inicio de su mandato, pero se ve que la cosa no va con él. El Sahara Occidental solo es moneda de cambio, no una colonia por cuya entrega ilegal España sigue teniendo responsabilidades políticas y morales.

Hay más instituciones. El Parlamento español, el Parlamento Europeo, los distintos parlamentos de todo el mundo tienen que pronunciarse y salvar la vida de estos presos. Los representantes del pueblo no tienen por qué seguir las líneas de los ejecutivos, a veces alejadas del derecho internacional.

Da vértigo saber que Haddi, a pesar del infierno de sus huelgas anteriores, las más largas y recientes de 69 y 63 días, piensa seguir protagonizando nuevas huelgas. Primero de advertencia, como hoy y mañana, después indefinidas por desnutrición y malos tratos.

28/02/2023

GIDEON LEVY
Le pogrom mené par des colons israéliens à Huwara était une préfiguration d’un Sabra et Chatila 2

Gideon LevyHaaretz, 28/2/2023
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

En 1982, l’armée israélienne n’a pas empêché les phalangistes de massacrer 600* hommes, femmes et enfants dans un camp de réfugiés palestiniens au Liban ; cette semaine, en Cisjordanie, personne n’a arrêté les colons phalangistes à Huwara.

Des soldats de Tsahal et des colons israéliens à  Huwara lundi. Photo : Moti Milrod

 

Dimanche après-midi, le jeune Radwan Dameidi a emmené sa femme et son enfant en bas âge de leur maison dans la ville de Huwara, en Cisjordanie, à la maison de la famille de sa femme à Naplouse. Dameidi possède un magasin d’or à Naplouse et vit dans une maison spacieuse à Huwara. Immédiatement après l’attaque terroriste de dimanche à  Huwara, au cours de laquelle deux Israéliens ont été tués, il a appris par les médias sociaux que les colons préparaient un acte de vengeance majeur dans la ville, il a donc rapidement transféré sa femme et son bébé dans un endroit sûr.

 

La journaliste de Haaretz, Hagar Shezaf, savait que les colons organisaient une marche de vengeance. Elle en avait entendu parler le dimanche après-midi alors qu’elle était à Paris. De Huwara à Paris, quiconque le souhaitait savait qu’une grande opération de vengeance était sur le point de secouer  Huwara. Il n’y avait qu’un seul acteur qui ne savait pas, ne voyait pas et n’entendait pas - ou peut-être entendait-il, savait mais l’ignorait : l’establishment militaire israélien.

 

Les forces de défense israéliennes, la police aux frontières et le service de sécurité Shin Bet ne se sont pas préparés à un quelconque pogrom et n’ont rien fait pour l’empêcher, soit par apathie et complaisance, soit parce qu’ils ont délibérément fermé les yeux. Selon une estimation de l’armée, au moins 400 voyous colons, dont certains étaient masqués et armés et d’autres munis de gourdins, de chaînes en fer et de jerricans ‘essence ont fait irruption à Huwara. Personne ne les a arrêtés, et personne n’a sérieusement essayé de le faire.

 

Radwan Dameidi dans sa maison à Huwara, lundi, après que des colons israéliens ont incendié la ville dans la nuit de dimanche à lundi : Moti Milrod

Lundi, la police aux frontières a déclaré que ses forces avaient en fait empêché les émeutiers juifs d’entrer dans Huwara et que les émeutiers avaient envahi la ville depuis un endroit qui relevait de la responsabilité de l’armée. Les journalistes militaires ont également expliqué que les soldats avaient tenté d’empêcher les colons d’entrer sur les routes de la ville et qu’ils étaient donc descendus des collines. D’une manière ou d’une autre, des centaines d’émeutiers ont envahi la ville dans le but de semer la destruction. Personne ne les a arrêtés et personne n’en a assumé la responsabilité.

 

Cela a montré une fois de plus à quel point les Palestiniens sont impuissants et qu’aucune entité sur terre ne protège leurs vies et leurs biens. Dimanche, on a également soupçonné que le fait que l’armée ferme les yeux n’était pas le fruit du hasard. Peut-être que les responsables des FDI voulaient en fait que les colons fassent leur travail pour eux, en punissant les Palestiniens et en obtenant un effet dissuasif avec un pogrom, comme l’avait demandé Zvi Fogel, député d’Otzma Yehudit [Force juive, dirigé par Itamar Ben Gvir, NdT].

"Je veux voir  Huwara fermé et brûlé"
 

Fermer les yeux de cette manière rappelle des souvenirs oubliés. En 1982, les FDI ont également fermé les yeux sur les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila au Liban, permettant ainsi aux milices phalangistes libanaises de commettre les terribles massacres qui y ont eu lieu. Il n’y a pas eu de massacre à Huwara, pas encore, mais personne ne pouvait savoir à l’avance comment les choses allaient se passer. Si les émeutiers avaient aussi voulu massacrer la population, personne ne se serait mis en travers de leur chemin dimanche. Personne n’a arrêté les phalangistes à Sabra et personne n’a arrêté les phalangistes à Huwara.

 

Dimanche, ils se sont contentés de semer la destruction. Mais attendez leur prochain acte de vengeance, surtout si personne n’est traduit en justice et puni pour le pogrom de dimanche. Sabra et Chatila 2 est en route et personne ne fait rien pour l’arrêter.

 

De la fumée et des flammes s’élèvent après que des colons israéliens se sont déchaînés dans la ville de  Huwara, en Cisjordanie, incendiant plusieurs maisons et voitures et blessant des dizaines de Palestiniens dimanche soir.Photo : HISHAM K. K. ABU SHAQRA / Anadol

Huwara ressemblait lundi à une ville fantôme, une ville assiégée en temps de guerre. C’était Kherson à Huwara. Les reporters étaient déjà en tenue de combat. Tous les magasins étaient fermés et les rues vides. Les habitants se sont blottis chez eux et rares sont ceux qui ont jeté un coup d’œil à travers les barreaux que presque toutes les fenêtres de la ville possèdent en raison des pogroms précédents.

 

Les visages de la poignée d’habitants dans la rue reflétaient leur colère et leur désespoir. Seuls les colons ont été autorisés à circuler dans les rues de la ville lundi, un autre signe évident d’apartheid, et la plupart d’entre eux l’ont fait de manière provocante et grossière - klaxons de victoire, doigt d’honneur et chants tels que “mort aux Arabes”, ”salopes” et autres épithètes.

 

Voitures brûlées à  Huwara lundi, après que des colons israéliens ont mis le feu à la ville palestinienne dimanche soir. Photo : Moti Milrod

 

D’autres se sont arrêtés, sont sortis de leur voiture sous les auspices des soldats et ont commencé à railler les habitants de près, à l’entrée de leurs maisons incendiées et de leurs voitures fumantes. Les habitants débordaient de rage mais n’osaient pas dire un mot. La main qu’un soldat armé a posé délicatement sur l’épaule de l’un des voyous a résumé la situation mieux que ne le feraient des milliers de mots.

 

Dimanche soir, lorsque Radwan Dameidi est rentré de Naplouse, où il avait laissé sa femme et son enfant à l’abri pour la nuit, il a été stupéfait de voir des dizaines de colons armés se déchaîner dans sa cour. Ils ont cassé des fenêtres et brûlé l’opulente maison d’hôtes de la famille, qui venait d’être achevée il y a quatre mois. Cette racaille a pillé sa Smart TV et mis le feu à son vélo d’exercice.

 

Quatre soldats se tenaient près de la maison et n’ont pas levé le petit doigt.

 

*Le rôle de l’armée israélienne et de son commandant Ariel Sharon dans le massacre de Sabra et Chatila (16-18 septembre 1982) reste controversé : il va de l’observation passive à la direction opérationnelle. Selon les sources, le nombre de victimes du massacre varie de 460 à 3 500, le chiffre de 2 000 étant souvent retenu. [NdT]

 

27/02/2023

CARSTEN HANKE
Uprising for peace in Germany

Carsten Hanke, 26-2-2023

Translated by Fausto Giudice, Tlaxcala

Rostock-Berlin - The increasing rejecting by the German population of the war course of the Federal Government and the reporting of the bourgeois media, is reflected in street actions in many cities. It became particularly clear on the 1st anniversary of Russia's military intervention in the killing  by the Kiev government of its own population in the Donetsk and Lugansk regions practiced since 2014. According to U.N. observers, at least 14,000 people have been killed in the attacks there since then, and schools, kindergartens, hospitals, and other essential facilities for maintaining supplies to the population have been destroyed.

I would like to give two examples to show that more and more citizens of the Federal Republic of Germany are publicly expressing their opposition to the war course of the Federal Government through various peace actions. These peace-loving people are no longer deterred by defamation in the media, as happened repeatedly in the run-up to the Manifesto for Peace by Alice Schwarzer and Sahra Wagenknecht. This Manifesto for Peace was not only supported by well-known public figures as initial signatories, but also by more than 600,000 people in a very short time.



The first such peace celebration took place on Friday, 24 February at 17 o'clock on the Pariser Platz, directly before the Brandenburger gate and the USA embassy in Berlin. The Berlin Peace Coordination (FRIKO), which has been working for peace worldwide for many years with various peace activities, has been calling for this peace action for weeks. In this alliance different organizations act together, so among others the members of the Society for peace and international solidarity (GeFiS) in the Berlin area are there actively supporting.

On February 24, 2023, about 1,000 demonstrators followed the call of the Berlin Peace Coordination under the motto “Stop the killing in Ukraine - for ceasefire and negotiations!”, which was jointly written by 18 peace groups. Besides well-known speakers, e.g. the initiators of the “Darmstädter Signa”", where active and former German army officers and soldiers always stand up for peaceful conflict resolution, there was a call for protests against war and for peace, with cultural inserts like singing by Diether Dehm, to become active.


At the edge of this meeting some passers-by had tried again and again to disturb loudly and provocatively this peace demonstration. During various de-escalating measures practiced by us, such as calm conversation, it was repeatedly found that these so-called supporters of further arms deliveries to Ukraine not only had historical deficits but were also only one-sidedly informed. Despite some vicious insults our de-escalating efforts led to success and prevented possible physical clashes.


"Whoever wants peace, should talk about war" (Walter Benjamin)
Cease-fire, disarmament, peace now!

On February 25 at 2:00 pm the large gathering announced by its initiators Alice Schwarzer and Sahra Wagenknecht as well as retired Brigadier General Erich Vad took place on the west side of the Brandenburg gate in Berlin.

In the announcement of the demonstration, it was expressly pointed out that no party symbols such as flags etc. would be displayed and that party members of the right-wing party AfD and other right-wing extremist groups were not welcome. The organizers themselves had expected a number of participants of about 10,000 people. Due to the fact that nationwide the participants had traveled specially (further members of the GeFiS arrived organized with buses from Rostock and and surrounding area) the beginning of the demonstration had to be shifted around approx. 10 - 15 minutes.

I myself tried to walk the whole demonstration area to take pictures and had to stop my project because the participants were standing so close that it was not possible to get through. According to testimonies of other participants, participants still came to the rally even with a 40-minute delay. The number of participants of 13,000, which was repeatedly reported by the police and the media, did not correspond to the facts by far and gives further evidence that those people do not report truthfully if it is not in their interest.

The numerous spontaneous conversations with the participants of the demonstration were characterized by the great concern that more and more arms deliveries will only bring armament profits, but no peace. Refusing to negotiate does not show the will for peace, but endangers life. The participants are aware that the sanctions and the economic war are damaging Germany and that every citizen is already feeling the effects. They denounce the German government as responsible for inflation and economic decline with their war rhetoric.

Many visitors of the demonstration are aware of NATO commander Stoltenberg's words “rather a nuclear war than a Russian victory in Ukraine”. They have become active in order to make clear that they are against the atomic madness, against [the Installation of US hypersonic missiles] Dark Eagle, against the clearly more extensive atomic equipment with US atomic weapons in Europe and particularly in Germany,. They want to set a public sign against this madness, to rouse at the same time those citizens, who are still passive, to become finally also active.

The divisive smear campaign by politicians in unison with the bourgeois media that the event was “open to the right wing” was made absurd not only in the run-up to the manifestation but also during the entire event.

It was a powerful demonstration for peace and against the federal government and its practiced war course with the constant delivery of weapons to Ukraine. This became clear among other things also by the repeatedly loud demand of the demonstration participants, who chanted “Barebock muss weg!” [“Baerbock* must go!”].

*Annalena Baerbock: Green warmongering Minister of Foreign Affairs 

 
Carsten Hanke: Self-portrait

I was born in 1960 in Rostock, GDR. I graduated from a 10-class secondary school and then learned to be a lathe operator, driller, and miller, i.e. a metal worker. Then I joined the Volkspolizei (People's Police) and went through all ranks from the beginning, studied there and became an officer. After the so-called turnaround in 1990, the West did not recognize our degrees and since I did not want to serve in the capitalist system with the security organs anyway, where I possibly would have to protect Nazi demos, I left the service in the police. I went to the city public order department and studied again for 2 years for the higher civil service. But since I was too left-wing, they found an “unofficial” way to get rid of me. Then I went to work in the corporate world and was sent into early retirement in 1997 because of my bone disease. For the recognition of my illness I had to fight 4 years with a lawyer in court for my rights and won. Since then, I have always been politically active and in 2020 I founded with friends the “Society for Peace and International Solidarity” (GeFiS), where we support the progressive forces of Latin America and started the solidarity action "”Drugs for Venezuela”. I was invited by the Electoral Council in 2019 as the only German as an election observer to the parliamentary elections in Venezuela and again in 2021 with 3 other representatives as an election observer in the municipal elections. I was selected as a representative of the NGOs.

CARSTEN HANKE
Sommossa per la pace in Germania

Carsten Hanke, 26.2.2023
Tradotto da Fausto Giudice, Tlaxcala

Rostock-Berlino - Il rifiuto del corso bellico del governo tedesco e della copertura dei media borghesi da parte della popolazione tedesca si esprime sempre più spesso in azioni di piazza in molte città. È diventato particolarmente chiaro nel primo anniversario dell'intervento militare della Russia nella strage della propria popolazione nelle regioni di Donetsk e Lugansk, praticato dal governo di Kiev dal 2014. Secondo gli osservatori delle Nazioni Unite, da allora almeno 14.000 persone sono state uccise negli attacchi e sono state distrutte scuole, asili, ospedali e altre strutture importanti per il mantenimento dei rifornimenti della popolazione.

Vorrei usare solo due esempi per chiarire che sempre più cittadini della Repubblica Federale Tedesca stanno esprimendo pubblicamente il loro rifiuto della linea di guerra del governo federale con varie azioni di pace. Queste persone amanti della pace non sono più scoraggiate dalle diffamazioni dei media, come è accaduto ripetutamente nel periodo precedente al Manifesto per la Pace di Alice Schwarzer e Sahra Wagenknecht. Questo Manifesto per la pace non è stato sostenuto solo da noti personaggi pubblici come primi firmatari, ma anche da oltre 600.000 persone in pochissimo tempo.

La prima manifestazione per la pace si è svolta venerdì 24 febbraio alle ore 17.00 sulla Pariser Platz, proprio di fronte alla Porta di Brandeburgo e all'Ambasciata Usa a Berlino. Questa azione di pace è stata indetta da settimane dal Coordinamento per la pace di Berlino (FRIKO), che da molti anni lavora per la pace in tutto il mondo con varie attività di pace. In questa alleanza collaborano diverse organizzazioni, tra cui i nostri membri nell'area di Berlino della Società per la pace e la solidarietà internazionale (GeFiS).

Il 24 febbraio 2023, circa 1.000 manifestanti hanno seguito l'appello del Coordinamento con il motto “Stop alle uccisioni in Ucraina - per il cessate il fuoco e i negoziati!”, scritto congiuntamente da 18 gruppi pacifisti. Oltre a noti oratori, ad esempio i promotori del “Darmstädter Signal”, in cui ufficiali e soldati della Bundeswehr ancora o non più attivi si schierano sempre a favore di una risoluzione pacifica dei conflitti, è stato lanciato un appello a manifestare contro la guerra e per la pace, tra l'altro con la partecipazione del cantante Diether Dehm.


Ai margini di questo evento, alcuni passanti hanno ripetutamente cercato di disturbare con grida e provocazioni verbali questa manifestazione per la pace. Durante le varie misure di de-escalation da noi praticate, come la conversazione pacata, è stato ripetutamente notato che questi cosiddetti sostenitori di ulteriori forniture di armi all'Ucraina non solo avevano deficit storici, ma erano anche informati solo in modo unilaterale. Nonostante alcuni insulti feroci, i nostri sforzi di distensione hanno avuto successo e hanno evitato possibili scontri fisici.


"Chi vuole la pace, parli della guerra" (Walter Benjamin)
Cessate il fuoco, disarmo, pace subito!

Il 25 febbraio 2023 alle 14.00, sul lato ovest della Porta di Brandeburgo a Berlino, si è svolta la grande manifestazione annunciata dalle promotrici Alice Schwarzer e Sahra Wagenknecht e dal generale di brigata in pensione Erich Vad.

Nell'annuncio della manifestazione è stato esplicitamente dichiarato che non sarebbero stati esposti simboli di partito come bandiere ecc. e che i membri del partito AfD e di altri gruppi estremisti di destra non erano i benvenuti. Secondo gli organizzatori, si aspettavano circa 10.000 partecipanti. A causa del fatto che i partecipanti provenienti da tutta la Germania avevano viaggiato appositamente (altri membri del GeFiS avevano viaggiato in modo organizzato in autobus da Rostock e dintorni), l'inizio della manifestazione ha dovuto essere posticipato di circa 10-15 minuti.

Io stesso ho cercato di percorrere l'intera area della manifestazione per scattare delle foto e ho dovuto interrompere il mio tentativo perché i partecipanti erano così stretti da non potere passare. Secondo altri partecipanti, anche con un ritardo di 40 minuti, le persone continuavano ad arrivare. Il numero di 13.000 partecipanti, ripetutamente riportato dalla polizia e dai media, era lontano dai fatti e dimostra ulteriormente che questi non riportano la verità quando non è nel loro interesse.

Le numerose conversazioni spontanee con i visitatori della manifestazione sono state caratterizzate dalla grande preoccupazione che un numero sempre maggiore di forniture di armi porti solo profitti, ma non pace. Il rifiuto di negoziare non dimostra la volontà di pace, ma mette in pericolo delle vite. I partecipanti sono consapevoli che le sanzioni e la guerra economica stanno danneggiando la Germania e che ogni cittadino lo sta già sentendo. Denunciano il governo tedesco di essere responsabile dell'inflazione e del declino economico con la sua retorica di guerra.

Molti visitatori della manifestazione sono a conoscenza delle parole del comandante della NATO Stoltenberg “piuttosto una guerra nucleare che una vittoria russa in Ucraina”. Si sono attivati per chiarire che sono contro la follia nucleare, contro [l’istallazione di missili ipersonici usamericani] Dark Eagle, contro l'equipaggiamento molto più esteso con armi nucleari statunitensi in Europa e soprattutto in Germania. Vogliono fare una dichiarazione pubblica contro questa follia e allo stesso tempo invitare i cittadini che sono ancora passivi a diventare finalmente attivi.

La campagna diffamatoria e divisiva dei politici, all'unisono con i media borghesi, secondo cui l'evento sarebbe “aperto alla destra”, si è rivelata assurda non solo nel periodo precedente la manifestazione, ma anche durante l'intero evento.

Si è trattato di una forte dimostrazione per la pace e contro il governo tedesco e la sua pratica di guerra con la costante consegna di armi all'Ucraina. Ciò è stato reso evidente, tra l'altro, dalle numerose richieste a gran voce dei partecipanti alla manifestazione, che hanno scandito “Baerbock muss weg!” ( “Baerbock* vattene!”).

*Annalena Baerbock: Ministra guerrafondaia verde degli Affari Esteri

 

Carsten Hanke: autoritratto

Sono nato a Rostock, nella RDT, nel 1960. Ho completato la scuola secondaria di secondo grado e poi ho seguito una formazione de tornitore, perforatore e fresatore, cioè di costruttore metallico. Poi mi sono arruolato nella Volkspolizei (Polizia Popolare) e ho percorso tutti i gradi da zero, ho studiato lì e sono diventato ufficiale. Dopo la cosiddetta Svolta, nel 1990, l’Ovest non ha riconosciuto i nostri titoli di studio e poiché non volevo comunque prestare servizio negli organi di sicurezza del sistema capitalista dove magari avrei dovuto proteggere manifestazioni naziste, ho lasciato il servizio di polizia. Andai al dipartimento municipale dell'ordine pubblico e studiai per altri due anni per diventare un funzionario di grado superiore. Ma poiché ero troppo di sinistra, trovarono un modo “non ufficiale” per sbarazzarsi di me. Poi mi sono andato a lavorare in impresa e nel 1997 sono stato mandato in pensione anticipata a causa della mia malattia ossea. Ho dovuto lottare per 4 anni in tribunale con un avvocato per far riconoscere la mia malattia e ho vinto. Da allora sono sempre stato attivo politicamente e nel 2020 ho fondato con alcuni amici la "Società per la Pace e la Solidarietà Internazionale" (GeFiS), dove sosteniamo le forze progressiste dell'America Latina e abbiamo avviato la campagna di solidarietà “Farmaci per il Venezuela”. Sono stato invitato dal Consiglio elettorale nel 2019 come unico osservatore elettorale tedesco alle elezioni parlamentari in Venezuela e di nuovo nel 2021 con altri 3 rappresentanti come osservatore elettorale per le elezioni comunali. Sono stato selezionato come rappresentante delle ONG.@HankeCarsten