المقالات بلغتها الأصلية Originaux Originals Originales

14/11/2023

LORENZO POLI
Haganah et Irgoun, la naissance du terrorisme sioniste

Lorenzo Poli, InfoPal, 19/10/2023
Traduit de l’italien par Rosa Llorens, Tlaxcala

Lorenzo Poli est étudiant de Sciences politiques en Relations Internationales et Droits de l'homme à l'Université de Padoue (Italie). Passionné par l'actualité politique et la politique internationale, il collabore avec divers médias, dont InfoPal, Pressenza Italia et Palestine Chronicle Italia.

       

Membres de la Haganah en exercice dans la vallée de Jezreel pendant la guerre, 3 mars 1948 (Zoltan Kluger/GPO)

Qu'est-ce que le "terrorisme islamique" ?

Aujourd'hui, l'opinion publique occidentale est horrifiée par les actions de la résistance armée palestinienne, qu'elle qualifie improprement de "terrorisme islamique". Pendant ce temps, les grands médias s'évertuent à superposer la résistance palestinienne au "terrorisme islamique", mettant  tout dans le même sac et générant encore plus de confusion qu'il n'y en a déjà. Rappelons que l'histoire et la géopolitique nous enseignent que les organisations  fondamentalistes et terroristes de marque islamique sont à ce jour Al-Qaïda, le Front Al-Nosra en Syrie et au Liban, Al-Shabaab en Somalie, Daesh en Irak et en Syrie, et les ex-membres d’Al-Qaïda de la "résistance modérée" syrienne. Il s'agit d'organisations - soutenues et souvent créées par les services de renseignement occidentaux   dans le cadre des ordres du jour de l'OTAN - qui se référaient au salafisme wahhabite, une doctrine que la Conférence Islamique mondiale de Grozny a déclarée en 2016 "non sunnite" et donc non considérée comme "islamiques". Selon la Conférence Islamique de Grozny, le salafisme wahhabite pourrait relever de la définition du néo-kharidjisme, en reprenant la définition du kharidjisme comme une secte née en 657 après J.-C. à la suite des dissensions qui ont éclaté entre les partisans du calife Alī, qui s'est différenciée en une série de groupes plus ou moins extrémistes (soufrites, azraquites et najadat).

On ne peut en aucun cas rapprocher ou comparer ces  groupes fondamentalistes  à la résistance palestinienne, qu'elle soit laïque (FPLP, OLP ou El-Fatah) ou religieuse (Hamas et Jihad Islamique). Le Hamas n'est donc pas un mouvement terroriste, mais un mouvement  de libération nationale islamique.

Qu’est-ce que le terrorisme sioniste, bras armé de la première colonisation de la Palestine ?

Cela dit, malgré le silence des médias sur la question, il est juste de rappeler que la colonisation de la Palestine et le nettoyage ethnique qui s'en est suivi, qui a abouti au génocide de la Nakba en 1948, est l'œuvre du terrorisme juif sioniste. L'historien israélien Ilan Pappé, dans son livre Le nettoyage ethnique de la Palestine, démontre, avec  rigueur scientifique et en s’attachant scrupuleusement  à la vérité historique, comment le terrorisme sioniste a été le bras armé qui a jeté les bases de la colonisation de la Palestine au moyen de  la haine anti-arabe et de l'islamophobie. En utilisant des documents historiques de première main, tels que les journaux de bord de Ben Gourion et les procès-verbaux des réunions du Comité consultatif, la plus haute instance décisionnelle de la Haganah, Pappé montre que l'expulsion des Palestiniens du territoire qui deviendrait Israël n'est pas le résultat d'une réaction défensive aux menaces arabes. mais a été planifiée, organisée et exécutée sciemment par les dirigeants de la Haganah, une organisation paramilitaire et terroriste juive et sioniste active en Palestine pendant le mandat britannique, de 1920 à 1948, qui a ensuite été intégrée aux Forces de défense israéliennes en tant que force armée de l'État d'Israël. Pappé démontre clairement que la désarabisation de la Palestine faisait partie du programme du sionisme depuis sa fondation à l'époque de Theodor Herzl et que, dès 1936, elle était incluse dans le premier plan rédigé par Ben Gourion pour le "nettoyage ethnique" de la Palestine, le plan Aleph (A), qui serait suivi par d'autres plans jusqu'à celui qui  fut effectivement mis en œuvre, le plan Dalet (D).

Le livre met en évidence le flot d'ignominies commises par le terrorisme sioniste, documentant l'existence d'archives spéciales gérées avec l'argent du Fonds National Juif afin de collecter toutes les informations utiles pour la destruction future des villages palestiniens. Toutes ces informations étaient obtenues par la ruse, en profitant de l'hospitalité traditionnelle des familles palestiniennes ou avec l'aide d'espions ou de Juifs déguisés en Arabes. Lorsque le plan Dalet  sera déclenché, les milices de la Haganah et les bandes terroristes Irgoun et Stern arriveront dans les villages en sachant déjà exactement où frapper, les notables et militants palestiniens à éliminer sur place, les terres, les richesses et les récoltes à s'approprier.

  

Affiche de propagande de l'Irgoun de 1931 destinée à être distribuée en Europe centrale. La carte montre Israël défini par les frontières de la Palestine mandataire et de l'émirat de Transjordanie, que l'Irgoun revendiquait dans son intégralité pour un futur État juif.

La naissance de l'Irgoun et la première opération sous faux drapeau

En 1937, les membres de la plus importante branche de droite de la Haganah créent leur propre structure et forment l'Irgoun Zvai Leumi (Organisation  Nationale Militaire), connue plus simplement sous le nom d'"Irgoun". Ils étaient mécontents de la politique de prudence menée par la Haganah face aux Britanniques et aux Arabes. En 1940, le Lohamei Herut Israel (Combattants pour la liberté d'Israël) se sépara de l’Irgoun ;  il est plus  connu sous le nom de Lehi ou "Bande Stern ", du nom de son chef  qui était opposé à la politique de collaboration avec les Britanniques instaurée par une trêve en 1940. L'Irgoun et la Bande Stern furent par la suite bien connus  pour leurs méthodes de combat clandestines, y compris l’emploi du terrorisme.

Entre 1937 et 1948, le mouvement sioniste Irgoun Zvai Leimi – qui fut qualifié d'"organisation terroriste" par le New York Times - a perpétré une soixantaine d'attentats en Palestine. Ces attaques étaient dirigées à la fois contre les Arabes vivant dans la région et contre les Britanniques qui la contrôlaient politiquement et militairement. La stratégie de l'Irgoun avait en fait un axe double : d'une part, terroriser les Arabes pour les inciter à quitter leurs terres et, d'autre part, forcer les Britanniques à quitter ces terres, facilitant ainsi la création de l'État d'Israël.

Bien que perpétrés de manière systématique, les attentats de l'Irgoun étaient presque toujours d’importance mineure, causant une dizaine de morts au maximum. En 1946, cette organisation terroriste réalisa l'un des attentats les plus célèbres de l'histoire moderne en plaçant une bombe à l'hôtel King David de Jérusalem, causant 96 morts et plus de 50 blessés.

 
Le New York Times : "Des terroristes juifs disent qu'ils ont mis une bombe et dénoncent les Britanniques : le gouvernement a ignoré l'avertissement téléphonique, dit l'Irgoun Zvai Leumi dans un communiqué"

La particularité de cette action terroriste n'est pas seulement l'ampleur exceptionnelle de l'attaque, mais aussi le fait que les poseurs de bombes - tous juifs de l'Irgoun – la mirent en œuvre déguisés en Arabes afin de rejeter la responsabilité sur les Palestiniens. C'est pourquoi l'attentat à la bombe de l'hôtel King David peut être considéré sans conteste  comme le premier attentat terroriste "sous faux drapeau" de l'ère moderne, c'est-à-dire un attentat perpétré non pas dans l'intention de revendiquer quelque chose, mais dans l'intention de faire porter la responsabilité de cet attentat à l'ennemi. Ce sont les terroristes sionistes de l'Irgoun, en 1946, qui  inaugurèrent ce type de terrorisme "international", qui a servi de base à de nombreuses autres opérations sous faux drapeau menées par l'impérialisme américain dans le monde entier.

Les actions terroristes de l'Irgoun et de la Haganah jusqu'à la Nakba

Avant 1948, l'Irgoun, l'organisation terroriste sioniste qui  donnera plus tard naissance  au parti d'extrême droite Likoud et qui était dirigée par le futur premier ministre d'Israël, Menachem Begin, un adepte de Jabotinski et  admirateur d'Hitler,  réalisa de nombreuses attaques contre la population palestinienne pacifique de Haïfa, qui avait jusqu'alors coexisté en pleine harmonie avec les Juifs autochtones et ashkénazes qui avaient immigré depuis la fin du 19e siècle. On se souvient en particulier de la bombe lancée sur les dockers qui faisaient la queue pour aller travailler dans le port, action qui  servit à briser le syndicat unique des dockers qui comprenait à la fois des Arabes et des Juifs, véritable cible du massacre dans lequel moururent une quarantaine de travailleurs.

Plus tard, au début de la Nakba, l'Irgoun et la Haganah lancèrent des barils incendiaires et des explosifs depuis les quartiers résidentiels juifs sur les quartiers palestiniens situés en contrebas, afin de faire sortir les Palestiniens dans les rues et de les abattre d’en haut à la mitrailleuse. Le bombardement du marché situé en face du port, où la population palestinienne désespérée s'était massée,  dans l’attente de n’importe quelle barque qui les emmènerait vers le salut,  causa la mort de nombreuses personnes, piétinées, ou noyées dans des embarcations improvisées.

Dans son livre, Pappé dit la vérité sur le terrible massacre de Deir Yassin, le 9 avril 1948, perpétré par 120 combattants sionistes appartenant à l'Irgoun et au Lehi. La Haganah avait laissé le sale boulot à la Bande Stern de Shlomo Shamir pour préserver son image "propre". Il y eut 254 Palestiniens assassinés, sans qu’ils aient pu opposer la moindre réaction à la déportation : parmi eux, de nombreuses femmes et enfants - 40 nouveaux-nés et 30 enfants -  furent  alignés contre un mur et criblés de balles sous les rires des terroristes de Stern.

Le livre de Pappé est rempli de ces horreurs, comme l'empoisonnement de l'aqueduc d'Acre par des hommes de la Haganah, qui provoquera une épidémie de typhus parmi les assiégés. Le bilan final de la Nakba sera de 531 villages palestiniens rayés de la surface de la terre, des milliers de morts parmi la population civile palestinienne et plus d'un million de déportés.

 

Une plaque célébrant les exploits de deux terroristes de l'Irgoun qui placèrent une voiture piégée à Tel-Aviv dans le complexe du Centre de communications de la Force Mobile de Palestine, une unité militarisée de la police britannique dans la colonie, le 25 avril 1947

Le terrorisme juif et les attentats "étiquette de prix »

Depuis 1948, le terrorisme sioniste contre les Palestiniens n'a fait qu'augmenter. C'est surtout depuis les années 2000 que des groupes sionistes se livrent à des actes de terrorisme colonial à arrière-plan religieux appelés "étiquette de prix", à savoir le prix que - selon les colons - les Palestiniens, chrétiens et musulmans, "doivent payer" en tant que  "coupables" de se trouver en Terre Sainte. Ces épisodes se produisent quotidiennement en Cisjordanie,  jadis une région aux frontières définies, qui se trouve réduite  à l’état d’un ensemble  de zones en taches de léopard.

 

Mgr Fouad Twal, alors patriarche latin de Jérusalem, visite le monastère salésien des Sœurs de Bethléem à Beit Jamal après une attaque au cocktail Molotov en août 2013. Les assaillants ont laissé les graffitis "étiquette de prix", "mort aux Goyim [Gentils]" et "vengeance".

En novembre 2014, le groupe sioniste d'extrême droite "Lehava"  mit le feu à des salles de classe de l'école "Main dans la main" à Jérusalem, où des enfants juifs et palestiniens étudient ensemble. Dans ce cas, certains ministres israéliens ont condamné l'incident. Parmi les épisodes de terrorisme, il faut rappeler l'incendie de la mosquée Al Jabaa à l'aube du 25 février 2015, ou l'incendie criminel qui a endommagé un séminaire grec orthodoxe à la porte de Jaffa, à Jérusalem, le 26 février 2015. Les murs portaient des inscriptions  injurieuses contre Jésus-Christ et le slogan "Rédemption pour Sion".

Ces dernières années, les colons juifs et les groupes sionistes extrémistes ont commis des actes terroristes en Cisjordanie contre la population palestinienne et ses lieux de culte, comme la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, qui fait souvent l'objet d'épisodes de profanation. Sans compter les innombrables actes de violence terroriste que ces groupes commettent dans les colonies illégales ou en incendiant des oliveraies dans les villages palestiniens.

Le gouvernement israélien est responsable de ces attaques qui visent à terroriser les Palestiniens et à les inciter à quitter leur terre. Ces attaques sont la conséquence directe de la volonté de définir officiellement Israël comme un "État juif" et Jérusalem comme la capitale éternelle et indivise du peuple juif.

Ces dernières années, et plus particulièrement en 2014, des attaques "étiquette de prix" ont eu lieu contre des mosquées, des églises et même des véhicules de l'armée israélienne, accusée par les colons de se montrer "trop douce" à l'égard des Palestiniens. Des attaques " étiquette de prix" ont également été menées en Galilée, contre des sites de culte chrétiens, avant la visite officielle du pape François en Terre sainte. Dans la plupart des actions « étiquette de prix», les réactions des autorités israéliennes sont pour le moins modestes. Non seulement les Palestiniens, mais aussi certains membres de la gauche israélienne, affirment que le manque de réactivité de la police et des forces de sécurité à l'égard des auteurs de ces actions est dû au soutien important dont bénéficient les colons et les extrémistes au sein du gouvernement et du parlement, dominés par la droite extrême.

NdE
L'Irgoun a commis une soixantaine d'attentats, principalement contre des Palestiniens désarmés entre 1936 et 1939, pendant la "Grande révolte arabe". Les plus meurtriers eurent lieu le 14 novembre 1937 à Jérusalem ("Dimanche noir", 10 morts), le  19 juin 1938 à Haifa (18 morts, dont 6 femmes et 3 enfants), le 6 juillet 1938 au marché des melons de Haifa (23 morts, dont 5 Juifs) etc. etc. Voir liste complète ici

 

Open letter to UN Secretary-General Antonio Guterres on Gaza war from 280 Iranians all over the world

Original: نامه سرگشاده به دبیرکل سازمان ملل متحد در رابطه با جنگ غزه

Honorable Antonio Guterres
Secretary General
The United Nations
404, E 45th Street
New York, NY, 10017

November 13, 2023

Honorable Mr. Guterres,

As you are aware, in the past four weeks, the Israeli military has been bombarding innocent civilians in hospitals, churches, mosques and schools in Gaza in an unprecedented way-- this clearly amounts to war crimes. Also, Gaza population has been forced to relocate.

We, as a group of Iranian civil society activists, appeal to you to do your utmost to bring this human catastrophe to an end as soon as possible.

Also, we respectfully request that you as the UNSG, encourage related organizations to provide humanitarian assistance such as food, water, and medicine to the vulnerable people of Gaza urgently.

We hope that your term as the UN Secretary General would create a context for lasting peace in the region.

Signatures

Aalam, Behnaz - Abed, Mohammed - Aghai, Amir - Aghaipour, farzaneh - Ahadzade, Hamid - Ahmadzadeh, Jahangir - Akbarzadeh, A-azam - Akhavan, Siavash - Alamshahi, Nosratollah - Alang, Ali - Alavi, Abdolhosein - Alinezhad, Mahin - Amin, Akou - Amini, Siavash - Amir-Atyabi, Hooshang - Amiri, Kamran - Amiri, Reza - Amirkhosravi, Babak - Ardalan, Soraya - Aref, Peyman - Arzpeyma, Alale - Asri, Hosein - Asri, Iraj - Athari, Kamal - Ayatollahzadeh, Mahboube - Ayatollahzadeh, Saeedeh - Azad, Behnam - Azadbakht, Nasim - Azarafra, Marzieh - Azgoli, Gholamali - Baba-Ahmadi, Dena - Bagheri, Jamshid - Bagheri, Khosrow - Bagheri, Rostam - Bagherzadeh, Arash - Bagherzadeh, Rowshanak - Bagherzadeh, Yadollah - Bakhoda, Afsane - Bayat, Azad - Bayat, Somayeh - Beheschti, Hamid - Behmanesh, Aliakbar - Behrouz, Shekve - Behzadi, Doustali - Binapour-Khotbesara, Mohsen - Boldaji, Parvaneh - Changizi, Ali - Danesh, Diana - Daneshgari, Roghiyeh - Deyhim, Shahnaz - Doustdar, akbar - Ebrahimi, Hamide - Eetemadi, Farnoush - Eftekhrifar, Soudabe - Emari, Manaf - Eskandari, Danial - Fahimi, Ashraf - Fahimi, Mahin - Fahimi, Naser - Fahimi,Parvin  -Fani-Yazdi, Reza - Fardad, Abbas - Farhadi, Ahad - Farkhondeh, Vahid - Farsadmanesh, Farsad - Fatehi, Mehrane - Fathi, Mastoure - Firouzi, Jamile - Forghani, Azadeh - Foroughi, Azadeh - Ghaeni, Siavash - Ghahremani Mostafa - Ghaleb, Gholamhosein - Ghaleb, Parisa - Ghalebi, Hamze - Ghani, Mehdi - Gharavi, Noureddin - Ghasemi, Shahryar - Ghashghaee, Mehdi - Ghelmani Rashidabad, Behrouz - Ghorbani, Ahmadreza - Ghorbani, Mohammad - Ghoreishi, Reza - Golestani, Abolghasem - Goudarzi, Afsane - Gouyandeh, Jafar - Haddadi, Nasrollah - Hadizadeh, Mohammad Hosein - Haghighat, Mohammad - Haji, Reza - Hasani, Shabgir - Hasani, Taliee - Hasanzadeh, Raouf - Hashemi, Shahrzad - Hashemian, Taghi - Hashempour, Ahmad - Hoseini, Mansour - Hoseini, Nazele - Houshmand, Ahmad - Imani, Jamile - Jadiri, sepideh - Jafari, Fariba -  Jalaiepour, Hamidreza - Javadian, Mahmoud - Jazayeri, Maasoume - Jowshani, Mohammad Reza - Kalanaki, Mahmoud - Kalantari, Habib - Kanani, Yadollah - Karamad, Farzaneh - Keshtmand, Azad - Khademosharieeh, Morteza - Khalili Nasiri, Anoushirvan - Khazaie, Hamid - Khorram, Amir - Khorram, Bahareh - Khorram, Behrouz - Khorrami, Ayla - Khorrami, Hosein - Khorrami, Majid - Khoshro Safa, Kaveh - Khoyini, Aliakbar - Kord, Mahmoud - Koushi, Hosein - Langaroudi, Fateme - Latif, Amir - Latifi, Nariman - Madani, Seid Esmaeel - Mahallati, Nazanin - Mahbaz, Effat - Mahjouri Rad, Mohammad Sadegh - Mahmoudpour, Seid Fateme - Majdzade, Spehrdad – Majdzadeh Khanedani, Mina - Maleki, Keyvan - Maleki, Nasrin - Mansouri Tehrani, Seid Mehdi - Mansouri, Mohammad - Marandi, Ata Aidin - Marandi, Bahram - Marjai, Farid - Marjai, Hosein - Massarrat, Mohssen - Minouiefar, Abolfazl - Mirdamadi, seid Sarajeddin - Mirdamadi, seid Yaser - Mirzai, Allahkaram - Mohammad Nezhad, Hamid Reza - Mohammadi Pei, Mahvash - Mohammadi, Jamshid - Mohammadi, Malihe - Mohammadi, Owzhan - Mohammadian, Rezadoust - Mohsenzadeh, Mohsen - Monazzaf, Mehdi - Moradi, Almira - Mortazavi, Minou - Mostafavi, Alnar - Motahhari, Reza - Mottaghi, Mehrab - Mouhebati, Mohammad Ali - Mousavi, Ali - Mousavi, Mahmoud - Mozaffari, Ali - Nahidpour, Noushin - Naiemi, Hamid - Namdari, Reza - Nasiri Khalili, Anoushirvan - Nasiri, Faramarz - Negahdar, Farrokh - Noori, Mehri - Nourizadeh Nader - Ommatali, Arsalan - Parsa, Daryoush - Peyman Habibollah - Peyravi, Tayyebe - Pooya, Naser - Poursafar, Ali (Kamran) - Rafiee, Hosein - Rahmanian, Bizhan - Rashidi, Iraj - Razi, Farid - Razmara, Mohammad - Rezaie, Ahad - Rostami, Younos - Rouhi, Peyman - Rowhani, Ali - Rowhanifar, Hesam - Saddighian, Alireza - Sadeghi, Morteza - Sadeghi, Siavash - Sadr Ameli, Fatemeh - Saed, Raman - Safari, Ebrahim - Safari, Ladan - Safiri, Homayoun - Sajjadi, Daryoush - Salimi Sharifi, Alireza - Sanjari, Ghodratollah - Sardad, Ali - Sarikhani, Alireza - Sedreneshin, Zahra - Setvat, Maryam - Seyedzadeh, Reza - Shafaghi, Shahryar - Shafeghati, Yahya - Shafiee, Manouchehr - Shahir, Parviz - Shahrabi, Abdolhamid - Shahraki, Manouchehr - Shahrestanaki, Mohammad - Shahsavandi, Saied - Shahzamani, Akbar - Shakeri, Ali - Shamekhi, Taghi - Shariati, Ehsan - Shariati, Mehdi - Sharifzadeh, Mohsen - Shateri, Mohammad - Shayan, Fatemeh - Sheykhi, Mohammad - Shirazi, Hamid - Shiri, Babak - Shiri, Ebrahim - Shiri, Tamrlan - Shisheie, Masoud - Shoae Shargh, Amir - Shohrati, Mehdi - Shokouhi, Ali - Shokouri, Mazyar - Showghi, Mohammad Hosein - Siahpoush, Seid Ahmad - Soleimani, Arezou - Soleimani, Mohammad - Soltani, Hamid - Soltani, Mohammad Reza - Soltani, Siamak - Tabasi, Mohsen - Tabatabaie Lotfi, Seid Mohammad  - Taghavi, Goli - Taghizadeh, Mohammad Taghi - Taher, Bahman - Taherian, Mohammad Reza - Tajik, Abdolreza - Talani, Rahele - Talebi, ashkbous – Talghari Nezhad, Seid Mohammad Bagher - Tamassoki, Ali - Tavakkoli, Gholamabbas - Tavallaee, Majid - Tavanaiepour, Farrokh - Tavassoli, Abolfazl - Tavassoli, Nahid - Tayyari, Forough - Tayyari, Forough - Tekkeie, Vakil - Teymourifar, Kourosh - Tonekaboni, Zohre - Torfenezhad, Parnia - Torfenezhad, Pazhman - Torkaman, Sonja - Touti, Elahe - Towhidi, Mahmoud - Vahedian, Farshid - Vahedian, Firouze - Vahedipour, Iraj  - Varzidekar Tehrani, Mohammad Masoud - Vaseghi, Roghiyeh - Vatanabadi, Mehrzad - Vaziri, Tahmaseb - Yahou, Davoud - Yazdani Rad, Karim - Yousefi  -Eshkevari, Hasan - Yousefi, Edalat - Zamani, Nahid - Zanjani, Mehrdad - Zargarian, esmaiel - Zarkoub, Abbas.

09/11/2023

L’histoire de Gaza, ou la fabrique d’une poudrière

Benjamin Barthe, Le Monde,  15 octobre 2023 

Des décombres jonchent une rue entre des bâtiments fumants touchés par une frappe aérienne israélienne à Jabaliya, dans la bande de Gaza, mercredi 11 octobre 2023. Photo HATEM MOUSSA/AP

Décryptage Bizarrerie géographique depuis la création d’Israël, bastion de la résistance palestinienne, sous blocus depuis 2007 après la victoire du Hamas aux législatives, l’enclave s’est transformée en volcan. A l’aube du 7 octobre, elle est entrée en éruption.

Le 11 septembre 2005, le dernier drapeau israélien flottant sur la bande de Gaza est ramené. Après avoir évacué les colons juifs qui y étaient implantés, les troupes de l’État hébreu abandonnent le territoire palestinien qu’elles avaient conquis en 1967, lors de la guerre des Six-Jours. Bastion de la résistance à l’occupation israélienne, Gaza bascule sous le contrôle intégral de l’Autorité palestinienne, en application du plan de « désengagement » voulu par le premier ministre israélien de l’époque, Ariel Sharon. Moment de vertige. L’enclave côtière de 360 kilomètres carrés et de deux millions d’habitants, concentré de colère et de misère, allait-elle faire ses adieux aux armes ? Allait-elle devenir la vitrine des rêves d’indépendance des Palestiniens, le prototype de l’Etat auquel ils aspirent ?

Un multimillionnaire juif américain, familier des grands de ce monde, est chargé de guider ses pas : James Wolfensohn. A 73 ans, l’ex-président de la Banque mondiale, tout juste retraité de l’institution, a accepté la casquette d’envoyé spécial du Quartet (États-Unis, Union européenne, Russie, Nations unies). Sa mission consiste à redresser l’économie de la langue de sable, saignée à blanc par la répression de la seconde Intifada (2000-2005). En usant de son carnet d’adresses, le philanthrope new-yorkais a déjà récolté 9 milliards de dollars de promesses de dons. Vu de l’étranger, l’espoir ne semble pas interdit. L’éditorialiste du New York Times Thomas Friedman prédit même à Gaza un destin de « Dubaï sur la Méditerranée ».

Ce pronostic laisse aujourd’hui un goût amer. Placé sous blocus depuis 2007, bombardé à intervalles réguliers, le réduit palestinien s’est transformé en volcan. Et, à l’aube du 7 octobre, il est entré en éruption. Couverts par des salves de roquettes, plus d’un millier d’hommes en armes du Hamas, le mouvement islamiste qui dirige le territoire depuis 2006, ont percé la clôture fortifiée qui le sépare d’Israël. Les infiltrés ont déferlé sur les localités juives voisines, en pick-up, à moto et même en ULM, semant la terreur sur leur passage. Bilan de cet assaut : au moins 1 300 morts, des civils pour l’immense majorité, et au moins 120 kidnappés d’après l’armée israélienne. La pire tuerie d’Israéliens depuis la création de l’État hébreu en 1948.

Lire la suite

07/11/2023

GUSTAVO PETRO
Pour qui sonne le glas ? Le glas sonne pour toi

Gustavo Petro, Président de la Colombie, 27-10-2023

Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

 

Une réaction du président colombien au vote de la résolution de l’AG de l’ONU du 27 octobre demandant une trêve humanitaire en Palestine, contre laquelle ont vote 14 pays, dont les îles Marshall, Fiji, Nauru, la Micronésie, la Papouasie Nouvelle-Guinée et Tonga

 

Ce que la puissance militaire barbare du Nord a déchaîné sur le peuple palestinien est le prélude de ce qui sera déchaîné sur tous les peuples du Sud lorsque la crise climatique nous laissera sans eau ; le prélude de ce qui sera déchaîné sur l'exode des populations qui, par centaines de millions, iront du Sud vers le Nord. 

 

 

Des [représentants de] peuples insulaires au bord de l'abîme à cause de la montée des eaux ont voté aujourd'hui contre une trêve dans la barbarie israélienne en Palestine. Pensent-ils sauver leurs nations ?

 

Un monde de consommation et de richesse basé sur l'utilisation intensive de combustibles fossiles est construit sur la puissance militaire du Nord, c'est-à-dire sur ce qui fait monter le niveau de la mer et entraîne des milliards de personnes dans une vie catastrophique, une ère d'extinction. Cette puissance militaire sert à défendre cette richesse et cette consommation qui se fait par la mort des autres.

 

Les premiers à disparaître seront les peuples insulaires vivant au niveau de la mer. Pourquoi certains ont-ils voté pour la barbarie aujourd'hui ?

 

Un sondage en Colombie dit que les jeunes se droitisent.

N'est-ce pas la droite qui nie le changement climatique, qui proclame qu'il faut continuer à consommer du charbon et du pétrole comme si de rien n'était et qui conduit la terre à détruire la vie, c'est-à-dire à détruire surtout la vie de ceux qui sont aujourd'hui des jeunes et des enfants ?

 

La droite conduit les jeunes d'aujourd'hui, non plus à la fête de la nature, de la connaissance, de l'art et de l'intensité de la vie, mais à la catastrophe climatique de demain, où les jeunes d'aujourd'hui vivront plus mal que les vieux d'aujourd'hui, si les changements que la droite rejette ne sont pas mis en œuvre.

 

N'est-ce pas la droite aujourd'hui qui applaudit à la barbarie des bombardements d'enfants et à la destruction de la justice dans le monde ? Quel genre de vie les jeunes qui se disent de droite vont-ils avoir avec une droite qui détruit la vie, la justice et applaudit à la mort des enfants ? Elire ceux qui tueront vos enfants demain ? Où va notre capacité au suicide et à l'omnicide ?

 

 

Pourtant, aujourd'hui, 120 nations de la planète, dont la Colombie, ont voté pour la paix. Aujourd'hui, de puissantes [sic] nations du Nord ont voté avec nous. L'Espagne, la France, la Belgique, la Norvège et la Suisse ont voté, et presque toute l'Amérique latine a voté ensemble, sauf là où les mafias ont progressé. L'Afrique et l'Asie ont voté en majorité. Et le monde commence à s'unir en sachant que glas qui sonne ce soir en Palestine ne sonne pas pour eux, il sonne pour nous, il sonne pour toi.

 

 José Vico @josevico4

27 octobre

L'ambassadeur palestinien s'effondre en lisant une lettre, moi aussi.

 


 

GUSTAVO PETRO
¿Por quién doblan las campanas? Las campanas doblan por tí

 Gustavo Petro, Presidente de Colombia, 27-10-2023

Reacción del Presidente de Colombia a la resolución de la Asamblea General de la ONU del 27 de octubre en la que se pedía una tregua humanitaria en Palestina, contra la que votaron 14 países, entre ellos las Islas Marshall, Fiyi, Nauru, Micronesia, Papúa Nueva Guinea y Tonga.

Lo que el poder militar bárbaro del norte ha desencadenado sobre el pueblo palestino es la antesala de lo que desencadenará sobre todos los pueblos del sur cuando por la crisis climática quedemos sin agua; la antesala de lo que desencadenará sobre el éxodo de las gentes que por centenares de millones irán del sur al norte. 


Pueblos isleños a punto de hundirse por el ascenso del mar votaron hoy en contra de una tregua en la barbarie de Israel sobre Palestina. ¿Acaso creen que salvarán sus naciones? 

Sobre el poder militar del norte se construye un mundo de consumo y riqueza fundado en la utilización intensiva del combustible fósil, es decir, sobre lo que hace subir el nivel del mar y conduce a miles de millones de personas a una vida catastrófica, a una era de extinción. Ese poder militar es para defender esa riqueza y ese consumo que se hace con la muerte de los demás. 

Los primeros en extinguirse serán los pueblos isleños que viven a ras del mar ¿Por qué algunos votaron hoy a favor de la barbarie? En una encuesta de Colombia se dice que la juventud se está derechizando. 

¿Acaso la derecha no es la que niega el cambio climático, proclama continuar consumiendo carbón y petroleo como si nada y conduce a la tierra a destruir la vida, es decir a destruir, sobretodo la vida de los que hoy son jóvenes y niños? 

La derecha conduce a los jóvenes de hoy, ya no a la fiesta de la naturaleza, del conocimiento, del arte y de la intensidad de la vida, sino a la catástrofe climática de mañana que vivirá peor el joven de hoy que el actual anciano sino se produce los cambios que esa derecha rechaza. 

¿Acaso la derecha hoy no es la que aplaude la barbarie del bombardeo a los niños y la destrucción de la justicia en el mundo? ¿Qué vida van a tener los jóvenes que se dicen de derecha con una derecha que destruye la vida, la justicia y que aplaude la muerte de la niñez? ¿Elegir a los que matarán a tus hijos mañana? ¿A dónde va nuestra capacidad de suicidio y de omnicidio? 


Pero sin embargo, hoy votaron 120 naciones de la tierra y Colombia entre ellas, por la Paz. Hoy votaron con nosotros algunas naciones poderosas del norte. Votó España y Francia y Bélgica, y Noruega y Suiza y votó casi toda Latinoamérica unida excepto donde las mafias han avanzado. Un voto mayoritario él de África y del Asia. Y el mundo comienza a unirse sabedor que las campanas que doblan esta noche en Palestina no doblan por ellos, doblan por nosotros, doblan por ti.



El embajador de Palestina se derrumba leyendo una carta, yo también