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03/09/2022

Luis E. Sabini Fernández
Constelación ominosa

Luis E. SabiniFernández, 3/9/2022

No es habitual, como panorama o perspectiva lo que vamos a enumerar:La segunda mitad del 2022 nos permite, más bien nos obliga, a considerar:

  •  CONTAMINACIÓN PLANETARIA FUERA DE CONTROL

La humanidad ha construido nuestro mundo presente, la realidad, abusando cada vez más de los poderes que hemos ido adquiriendo y atesorando. Mientras las sociedades habidas hasta hace un par de siglos se valían del sol y el agua como fuerzas y palancas del desarrollo humano, el industrialismo permitió emplear una energía acumulada en millones de años en pocos siglos (todos los cálculos sobre las existencias de petróleo no pasan los tres siglos).

Pero el uso en cantidades extraordinarias de energía fosilizada trajo consigo tam-bién la aparición de residuos cuantiosos. Para apenas señalar uno de los más recientes: los plásticos desechados han generado por ejemplo “islas” oceánicas de millones de km2.

El optimismo tecnológico que caracteriza nuestro presente diseñó navíos “tragaplásticos” con los cuales nos prometieron  salvar el error anterior de haber generado tantos desechos fuera de control. Pero la situación no ha resultado tan sencilla. Como los plásticos son un invento humano, no son naturales, no se biodegradan como todos los elementos, sólidos, líquidos o gaseosos de la naturaleza. La erosión, claro, los achica, los desmenuza hasta hacer partículas microscópicas, que siguen empero en los mares. Ya sea depositándose en los fondos marinos, obstruyendo el “almácigo” oceánico que es todo fondo marino o, “tripulado” por microorganismos que siguen así sus marchas marinas. Investigadores han comprobado que estas partículas microplásticas, tripuladas como dije por microorganismos despiertan grandes apetencias en peces, algunos peces al menos como anchoas (con los que se ha experimentado), que los engullen ávidamente. Así tenemos microplásticos incorporados a las cadenas alimentarias y por lo tanto depositados en humanos (que somos casi siempre el fin de todas las cadenas alimentarias).  Se trata de cuerpos extraños, no alimentarios, que a muchos les hace temer serán origen de tumoraciones.

El Roto

  • ALTERACIONES PLANETARIAS… EL ANTROPOCENO ES NUESTRO

La sociedad contemporánea apenas tiene registro de la cantidad e intensidad de inundaciones, sequías, incendios  (claro que una buena cantidad, provocados por el hombre para ampliar tasas particulares de ganancia), desbordes de diques de cola (altamente tóxicos), deshielos de altas cumbres y permafrost, –crisis biológica de especies muy perseguidas y hostigadas (sobre todo por el hombre, pero también y cada vez más, por alteraciones climáticas).

¿Estamos alterando el planeta, como podemos desgraciadamente ver con la plasti-ficación de los mares o los derretimientos de glaciares y nieves otrora “eternas”, y empu-jando a la extinción a tantas especies, y a la vez, ¿no nos estamos alterando nosotros?

  • MEDICALIZACIÓN SOCIAL NO POR SABER SINO POR… MIEDO

Con la pandemia declarada por la OMS mediante una redefinición, la medicalización generalizada resultó altamente efectiva. La pregunta es para qué. El miedo fue el motor de comportamiento. Con el que se generó  una ofensiva mediática, que logró una regimentación social pocas veces vista. El saldo de este emprendimiento de alcance planetario es variado: desde el punto de vista sanitario no se sabe si ha empeorado o mejorado la salud social, aunque la reiteración de las recaídas en el Covid19 da pábulo a temer que no ha sido una jugada saludable; desde el punto de vista de la gestión empresarial la oferta de inoculaciones vendidas como vacunas aunque en casi todos los casos con técnicas médicas tan  alejadas del concepto inicial de vacunación que  debería haberse optado por una nueva denominación –terapias génicas–, en cambio, las llamadas vacunas han sido un negocio formidable de alcance mundial. Y dada la denominación buscada y aceptada por los estados bobos que integran la OMS, la calidad de vacuna de un medicamento libera al fabricante de responsabilidad penal por un perjuicio al inoculado,  que se traslada al estado donde se encuentra la población objeto de ese tratamiento, algo bien distinto por cierto a la regla, teórica, que es que el laboratorio debe responsabilizarse por daños ocasionados por su medicación. [1]

JACK KHOURY / HAGAR SHEZAF
Khalil Awawdeh arrête sa grève de la faim suite à un accord sur sa libération le 2 octobre

Jack Khoury et Hagar Shezaf, Haaretz, 31/8/2022
Traduit par
Fausto Giudice

Khalil Awawdeh, dont les images ont choqué le monde au milieu de sa grève de plus de 170 jours, a mis fin à sa grève après avoir conclu un accord sur sa remise en liberté le 2 octobre

Khalil Awawdeh, dont les avocats ont averti qu'il pouvait mourir à tout moment après 170 jours de grève de la faim, a annoncé qu'il mettait fin à sa grève après qu'un accord a été conclu pour mettre fin à sa détention administrative le 2 octobre.

Le détenu administratif palestinien Khalil Awawdeh, qui a entamé une grève de la faim pendant plus de 170 jours avec une pause de deux semaines, la semaine dernière à l'hôpital Assaf Harofeh de Be'er Ya'akov, en Israël. Photo : Sinan Abu Mayzer Reuters

Dans une vidéo, Awawdeh a déclaré qu'il resterait à l'hôpital pour traitement et surveillance jusqu'à son rétablissement. « C'est une nouvelle victoire dans la série de victoires pour les détenus administratifs qui ont mené une lutte pour leur libération et leur liberté. Je mets fin à la grève après avoir appris ma victoire ».

 La femme d'Awawdeh a célébré la nouvelle de la libération de son mari : « Khalil a prouvé que le prisonnier palestinien peut remporter une victoire sur l'occupation ».

Le Jihad islamique palestinien a déclaré que la « campagne historique qu'il a menée sera enregistrée dans les annales de la lutte palestinienne ».

Une source égyptienne de haut niveau a déclaré à Haaretz que des responsables égyptiens participaient aux pourparlers en coulisses avec Israël pour obtenir la libération d'Awawdeh, qui était apparemment une condition promise dans le cadre du récent accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza. La source a ajouté que les pourparlers visant à obtenir la libération du commandant du Jihad islamique Bassam al-Saadi, sont toujours en cours.

Soutenu par une garantie égyptienne, Awawdeh a signé qu'il ne reprendra pas d’ “activités terroristes” comme condition de sa libération le 2 octobre, a déclaré une source de sécurité israélienne, ajoutant qu'Israël le libérera tant qu'il n'y aura aucune raison de croire le contraire.

02/09/2022

CHIARA CRUCIATI
Nouveau record de MbS : une Saoudienne condamnée à 45 ans de prison pour un touit

Chiara Cruciati, il manifesto, 1/9/2022
Traduit par
Fausto Giudice

Arabie  saoudite :  Nourah bint Said Al-Qahtani accusée d'attaquer le tissu social avec l'utilisation d'Internet. Ce n’est que le dernier cas de répression, alors que circule la vidéo d'un passage à tabac d’un groupe de femmes par la police. Dans le royaume toute réalité qui s'écarte du “citoyen parfait”, l'homme saoudien sunnite, est criminalisée

Nourah bint Said Al-Qahtani

Le record de 34 ans de prison pour des messages critiques à l'égard du régime saoudien, écopés début août par la doctorante et militante de l'Université de Leeds attivista Salma al-Shebab, a déjà été battu. Un tribunal antiterroriste du royaume des Saoud a condamné Nourah bint Said al-Qahtani à 45 ans de prison pour « utilisation d'Internet afin de détruire le tissu social » et « violation de l'ordre public en utilisant les médias sociaux ».

Un couperet s’est abattu sur les Saoudiennes, et les militantes en particulier, ces dernières années : arrestations, longues détentions émaillées de tortures et d'abus sexuels, procès-mascarade que le régime de Ryad tente de couvrir avec de petites ouvertures (droit de conduire ou de voyager sans permis du tuteur) et en recevant de visiteurs de haut niveau un blanc-seing pour continuer comme ça (dernier en  date : Joe Biden en juillet).

À propos d'al-Qahtani on en sait peu : l'Association saoudienne Dawn (Democracy for the Arab World Now, fondée par la journaliste Jamal Khashoggi, dépecé par une escouade de tueurs saoudiens au consulat d'Istanbul en octobre 2018) dit n'avoir pris connaissance de l'affaire qu'après avoir obtenu son dossier auprès de sources internes au tribunal : « Les allégations à son encontre sont très étendues. Ils utilisent la loi anti-terroriste et la loi anti-cybercriminalité qui criminalisent tout post qui critique, même de loin, le gouvernement ».

Dans le cas d'al-Qahtani, a ajouté Abdullah Alaoudh, directeur de Dawn, les autorités saoudiennes l'ont emprisonnée pour avoir simplement gazouillé ses opinions. L'ONG saoudienne Alqst a également exprimé son inquiétude : « Comme nous le craignions, nous assistons à une détérioration alarmante de la situation des droits humains en Arabie saoudite ».

Dans la ligne de mire des activistes saoudien·nes, il y a aussi l'administration Biden et le Parti démocrate, qui, dans les années de la présidence Trump, avaient exercé une pression sans précédent pour que l'aide militaire et les accords commerciaux avec un régime liberticide soient revus.

Une fois à la Maison Blanche, cependant, Uncle Joe a redonné à un prince, Mohammed ben Salmane décadent, la légitimité dont il avait besoin pour agir sans être inquiété. Lundi, le département d'État usaméricain était intervenu dans l'affaire al-Shebab en réaffirmant qu'il avait clairement fait savoir à son allié « que la liberté d'expression est un droit humain universel ». Ils n'ont pas dû comprendre.

La condamnation hénaurme d'al-Qahtani s'accompagne presque simultanément d'un autre exemple éclatant de répression de la dissidence. Une affaire qui envahit les médias sociaux saoudiens grâce à une vidéo volée rendue publique mardi : des agents de la police morale saoudienne, épaulés par des hommes en civil, matraquent et ceinturent un groupe de femmes dans l'orphelinat pour filles de Khamis Mushait, dans la province d'Asir.

Parmi eux, note Ali Al Ahmed, célèbre analyste saoudien, fondateur et directeur de l'Institut des affaires du Golfe, sur Twitter, figure Mohamed Yahia Al Binawi, chef de la police de la ville. La « faute » de ces femmes : avoir entamé une grève de la faim pour protester contre les conditions de vie dans l'orphelinat.

À la vidéo et à la colère des Saoudiens et des Saoudiennes qui a explosé sur les médias sociaux, les autorités ont répondu en annonçant l'ouverture d'une enquête. Mais le problème demeure : le régime a intensifié sa répression de toute forme de dissidence, réelle ou supposée, et des réalités qui s'écartent » du modèle du « citoyen parfait" du royaume, l'homme saoudien sunnite. La spirale aspire les femmes, les migrants, les chiites et les journalistes.

GIDEON LEVY
Mustafa, 16 ans, s’est pris deux balles. Il a survécu, mais pas Momen, 15 ans
Scènes de la vie quotidienne dans Al Khalil occupée

Gideon Levy et Alex Levac, (photos), Haaretz, 2/9/2022 

Traduit par Fausto Giudice

Lors d'une manifestation près d'Hébron (Al Khalil), les troupes israéliennes ont tiré des balles en caoutchouc puis des balles réelles sur Mustafa Al Hasis, 16 ans. Blessé, il a été laissé étendu sur la route avant d'être autorisé à recevoir des soins médicaux. Peu de temps après, Momen Jaber, 15 ans, a été tué au même endroit.

Mustafa Al Hasis, chez lui à Hébron. « Disons qu'il a jeté des pierres », explique son père. « Ils tirent des caoutchoucs, puis à balles réelles et après ça, cette bousculade inhumaine par les soldats ? Où est l'humanité ? »

Mustafa Al Hasis entre lentement dans la pièce. Un jeune de 16 ans et demi, avec un déambulateur. Sa famille s'empresse de lui apporter des coussins pour qu'il soit plus à l'aise sur le canapé ; d'autres se précipitent pour apporter des ventilateurs. Grand et pâle - sa jambe gauche cicatrisée et recousue, pleine de vis et d'implants en platine - il s'allonge lentement. On lui a ordonné de ne pas se peser sur le pied pendant trois mois.

Mustafa, qui vit à Hébron, a été envoyé par sa mère un jour au début du mois dernier pour acheter du poulet et des légumes au marché local en plein air. Il est tombé sur une manifestation houleuse de Palestiniens près du poste de contrôle des Forces de défense israéliennes qui divise la ville, et y a apparemment pris une part active. On lui a tiré dessus deux fois, puis quatre soldats l'ont traîné sur quelques dizaines de mètres comme un sac, l'ont jeté au sol et l'ont laissé là pendant 40 minutes, les yeux bandés et menotté. Il dit que les soldats lui ont également donné des coups de pied sur tout le corps. Ils ont fini par le relâcher et il a ensuite été hospitalisé dans deux établissements médicaux locaux, où il a subi une intervention chirurgicale. Aujourd'hui, nous le trouvons allongé dans le salon de la maison de ses parents, dans le quartier tranquille et excentré de Wadi Al Hariya, dans la partie sud de la ville.

Pour se rendre à la maison, il faut traverser toute la longueur de l'immense ville animée d'Hébron. Le père de Mustafa, Khalil, 47 ans, vêtu d'une jellaba de couleur claire, et sa mère, Firiel, 47 ans également, vêtue de noir, nous accueillent. Mustafa a huit frères et sœurs. Le fait qu'il soit sorti de tout cela vivant et libre incite la famille, et personne d'autre que ses parents, à montrer leur joie, leur excitation et leur fierté même devant des étrangers.

01/09/2022

GIDEON LEVY
Meretz ne doit pas faire liste commune avec le parti travailliste, aveugle à l'occupation

Gideon Levy, Haaretz, 1/9/2022
Traduit par
Fausto Giudice

Avec la formation de deux listes sionistes de gauche à la Knesset, l'une pour le parti travailliste et l'autre pour le parti Meretz, il n'est plus possible de prétendre qu'il n'y a pas de différence entre eux.

Meretz a présenté une liste dans laquelle se distinguent les opposants à l'occupation, ceux pour qui la lutte est la première bannière, au-dessus de toute autre. Les travaillistes ont présenté une liste qui ne compte pas un seul opposant actif à l'occupation. Ce n'est pas une question insignifiante.

Conclusion : Les deux partis ne doivent pas se présenter ensemble, sinon la différence idéologique qui les sépare pourrait bien être occultée.

Zehava Galon (g.), Meretz et  Merav Michaeli (travaillistes)

Le prix de la dilution est plus élevé que le risque, qui n'existe presque pas, que l'un ou l'autre parti ne passe pas le seuil électoral. Les sionistes qui ne peuvent pas dormir à cause de l'occupation plus qu'autre chose, et qui croient encore au mensonge des deux États, ont voté pour Meretz. Ceux qui se considèrent de gauche, pour qui l'occupation est une question épuisante, importante mais pas cruciale, « on-veut-bien-deux-États-mais-yapadepartenaire », ont voté pour le parti travailliste. Ces deux approches ne doivent pas être combinées. Il n'y a pas de place dans le petit camp mourant de la gauche sioniste pour plus de goulasch, même si le désir du cœur est l'existence d’une gauche non sioniste en Israël.

Il est difficile de comprendre pourquoi c'est Meretz qui appelle à l'unité. Il serait plus approprié pour les travaillistes de faire tout leur possible pour s'unir, comme ils l'ont toujours fait. De mélanger le Mapai avec Ahdut Ha'avoda, les deux avec Rafi, les travaillistes avec le Mapam, malgré toutes les différences. On peut dire à la décharge de la lideure travailliste Merav Michaeli qu'elle voit les différences. À son détriment, on peut dire qu'elle fuit ces différences comme le feu. L'aspiration de Meretz à une fusion découle de la peur de l'échec et de l'impression de faire passer les intérêts du parti avant les intérêts nationaux, mais c'était censé être l'héritage du Meretz précédent. Avec Zehava Galon à sa tête, Mossi Raz en deuxième position et Gaby Lasky en sixième position - trois personnes qui ont passé leur carrière d'une manière qui suscite l'admiration pour la lutte contre l'occupation - Meretz n'a pas à rougir de son caractère unique, et il doit le préserver par tous les moyens. S'il s'associe aux travaillistes, Meretz perdra son image, qui a finalement été rajeunie. 

En revanche, les travaillistes présentent une liste de personnes aveugles à l'occupation. Aucun de ses candidats ayant une chance réaliste d'être élu à la Knesset ne sait quoi que ce soit de l'occupation, de son aspect de près et de son caractère criminel et maléfique. L'occupation ne les intéresse même pas. Il se peut que la dernière visite de Michaeli en Cisjordanie remonte à l'époque où nous sommes allés ensemble dîner dans le village de Ramin en l'honneur du plus ancien détenu administratif de l'époque, Osama Barham. Un quart de siècle s'est écoulé depuis lors. Aujourd'hui, elle et son parti n'ont pas un mot à dire sur la détention administrative - l'emprisonnement sans charges - même lorsque l'une de ses victimes les plus courageuses est en train d’agoniser.

Meretz ne peut pas se présenter sur la même liste que ceux qui ignorent l'occupation. Il y en a plus qu'assez à la Knesset, presque tous ses membres juifs. Un Meretz qui s'unit à de tels politiciens trahira sa voie. Il l'a fait ces dernières années, et c'est une bonne chose qu'il se soit, dans une certaine mesure, remis de cela. « Naama Lazimi [travailliste, militante LGBTQ+, NdT] et ses collègues sont plus à gauche que Meretz », a écrit Nehemia Shtrasler (Haaretz, mardi), menaçant de permettre la montée de l'extrême droite au pouvoir en raison du refus de Michaeli de s'unir à Meretz. Pour Shtrasler, la gauche, c'est d'abord et avant tout le mouvement syndical, pas l'occupation. Même l'éditorial du Haaretz de lundi encourageait Michaeli à accepter la fusion, mettant en garde contre une "tragédie politique" - le retour de Benjamin Netanyahou au pouvoir.

Pour les amateurs du genre horreur, ce sont des considérations qui ne doivent pas être prises à la légère. Mais il y a aussi des considérations plus importantes, d'ordre idéologique. Si un parti sioniste qui combat l'occupation n'a pas sa place, même la plus petite, à la Knesset, alors il n'y a plus de gauche sioniste en Israël, elle aura été mise à mort.

Il est très difficile, voire impossible, de s'opposer à l'occupation et de rester sioniste. Il est très difficile, voire impossible, d'être un Juif non sioniste en Israël. Nous devons donner à Meretz l'infime chance de prouver que c'est possible. Si Meretz est dilué dans le parti travailliste, seuls les Arabes s'opposeront à l'apartheid - et cela montrera qu'Israël est pire que l'Afrique du Sud. Là-bas, au moins, des Blancs, dont beaucoup de Juifs, se sont battus contre le régime.    

 

YAIR AURON
Le poème qui a dénoncé les crimes de guerre israéliens en 1948
Nathan Alterman et le massacre d'Al Damawyia

Yair Auron, Haaretz, 18/3/2016
Traduit par
Fausto Giudice

Le professeur Yair Auron (1945) est un spécialiste israélien des études sur les génocides et de l'éducation en la matière. Depuis plus de 30 ans, il fait des recherches sur l'attitude d'Israël à l'égard du génocide d'autres peuples, en particulier les Arméniens. Depuis 2005, il est directeur du Département de sociologie, de science politique et de communication de l'Université ouverte d'Israël et professeur associé. Il est membre de Neve Shalom/Wahat as-Salam, le seul village judéo-arabe d'Israël, où il a fondé le Jardin des sauveteurs. Bibliographie

Un poème publié par Nathan Alterman pendant la guerre d'indépendance d'Israël critiquant les violations des droits humains a été salué par le Premier ministre Ben-Gourion, qui en a même distribué 100 000 exemplaires aux soldats ; d'autres témoignages de ce genre ont disparu.

Le 19 novembre 1948, Nathan Alterman [1], dont l'influente « Septième Colonne » – une chronique sous forme de poésie – paraissait chaque vendredi dans le quotidien Davar, organe du parti MAPAI (précurseur du parti travailliste) au pouvoir en Israël, publiait un poème intitulé « Pour ça (Al zot) » :

« En ces jours de batailles, le ministre de la Défense a remarqué ces choses, et a ajouté à ce qui est dit ici sa propre autorité, cet acte, qui n'est pas très courant en matière de guerre, vaut le poids de tout poème, du point de vue de l'efficacité aussi bien que de la moralité.

Monté sur une jeep, il avait traversé la ville conquise :
un garçon courageux et doux, un lion de garçon.

Dans la rue, où on s’'était battu,

un vieil homme et une femme

étaient pressés contre le mur : tout ce qu'ils avaient.

 

Et le garçon avait alors souri ; avec des dents blanches laiteuses :

« J'essaierai la mitrailleuse »... Et il a essayé.

Le vieil homme a juste protégé son visage à mains nues

et le mur s’est couvert de sang.


Cet instantané des batailles de liberté si chère,

ils sont plus courageux que ceux-là, alors ils sifflent.

Notre guerre demande donc une oreille poétique

très bien, chantons pour ça.

 

Chantons donc maintenant les “Affaires délicates”

qu'il vaut mieux appeler, simplement, massacres.

Chantons les discours qui déguisent toutes les traces

de culpabilité à propos des gars qui “ne font que jouer”.

 

Ne nous contentons pas de dire « ce ne sont que des détails mineurs »

car détails et principes

sont toujours mariés.

Si le public écoute juste les détails ainsi racontés

et n'emprisonne pas les têtes de criminel.

 

Car les porteurs d'armes, et avec eux, nous aussi ;

que ce soit dans l'action

ou avec une tape dans le dos,

nous sommes contraints par les discours de “vengeance”, comme on dit.

à des actes criminels très noirs.

 

La guerre est si cruelle ! Celui qui expose la morale

aura son visage arraché d’un coup de poing!

Mais parce que c'est ainsi

les limites de la décence

doivent être droites et dures comme une masse !

 

Et à ceux qui ne peuvent chanter que les splendeurs de la guerre

et qui sont tenus de verser du miel sur chacune de ses plaies.

qu'on les punisse cruellement et plus encore

et les défère immédiatement devant la cour martiale.

 

Que le silence qui chuchote “c'est comme ça”

soit frappé et n'ose pas montrer son visage.

 

La guerre du peuple qui s'est dressé sans peur

contre sept armées ;

les rois de l'Orient

ne craindront pas de dire aussi “Ne l'annoncez point dans Gath”[2].

ce n'est pas si lâche que ça !

Extrêmement ému par les vers, David Ben-Gourion, alors président du Conseil d'État provisoire dans l'État juif naissant, a écrit à Alterman : « Félicitations pour la validité morale et la puissante expressivité de votre dernière chronique sur Davar Vous êtes un porte-parole pur et fidèle de la conscience humaine, qui, si elle n'agit pas et ne bat pas dans nos cœurs dans des temps comme ceux-ci, nous rendra indignes des grandes merveilles qui nous ont été accordées jusqu'à présent.

« Je vous demande la permission de faire imprimer 100 000 exemplaires de l'article – qu'aucune colonne blindée de notre armée ne dépasse en force de combat – par le ministère de la Défense pour distribution à chaque soldat en Israël. »

À quels crimes de guerre se référait le poème ?

Les massacres perpétrés par les forces israéliennes à Lydda (Lod) et dans le village d'Al Dawayima, à l'ouest d'Hébron, ont été parmi les pires massacres de toute la guerre d'indépendance. Dans une interview à Haaretz en 2004, l'historien Benny Morris (auteur de « La naissance du problème des réfugiés palestiniens, 1947-1949 ») a déclaré que les massacres les plus flagrants « ont eu lieu à Saliha, en Haute Galilée (70-80 victimes), à Deir Yassin à la périphérie de Jérusalem (100-110), à Lod (50), à Dawamiya (des centaines) et peut-être à Abu Shusha (70) ».


Lod a été conquise lors de l'opération Dani (9-19 juillet 1948), qui visait également Ramle. Les dirigeants politiques et militaires ont estimé que la prise de ces deux villes était cruciale, car la concentration des forces arabes dans ces villes menaçait Tel-Aviv et ses environs. Concrètement, l'objectif était que les Forces de défense israéliennes naissantes dégagent les routes et permettent l'accès aux communautés juives sur la route Tel-Aviv-Jérusalem – qui restait sous contrôle arabe – et prennent le contrôle des zones vallonnées s'étendant de Latrun à la périphérie de Ramallah. Cela signifierait un affrontement avec les unités de la Légion arabe jordanienne, qui étaient déployées – ou censées l’être – dans la région.

Un autre objectif de l'opération Dani, menée par Yigal Allon avec Yitzhak Rabin comme adjoint, était d'étendre les territoires du jeune État juif au-delà des frontières définies par le plan de partition de l'ONU.

Le 10 juillet, Lod a été bombardée par l'armée de l'air israélienne, la première attaque de ce type dans la guerre d'indépendance. Une grande force terrestre avait également été constituée, comprenant trois brigades et 30 batteries d'artillerie, sur la base de l'évaluation de l'armée selon laquelle de grandes forces jordaniennes se trouvaient dans la région.

À leur grande surprise, les unités de Tsahal n'ont rencontré que peu ou pas de résistance. Malgré cela, il existe des sources palestiniennes et d'autres sources arabes qui prétendent que 250 personnes ont été massacrées après la prise de Lod. L'historien israélien Ilan Pappe affirme que l'armée a tué 426 hommes, femmes et enfants dans une mosquée locale et dans les rues environnantes. Selon lui, 176 corps ont été trouvés dans la mosquée, et le reste à l'extérieur. Le témoignage d'un Palestinien de Lod vient étayer ces estimations : « Les [troupes israéliennes], en violation de toutes les conventions, ont bombardé la mosquée, tuant tous ceux qui se trouvaient à l'intérieur. J'ai entendu des amis qui ont aidé à enlever les morts de la mosquée dire qu'ils ont déplacé 93 corps ; d'autres ont dit qu'il y en avait beaucoup plus d'une centaine. » Il est clair, cependant, qu'il n'y a pas de chiffres précis et convenus, et les estimations des deux parties sont tendancieuses.

Les troupes israéliennes sont allées de maison en maison, expulsant les habitants restants vers la Cisjordanie. Dans certains cas, des soldats ont pillé des maisons abandonnées et volé des réfugiés.

Les intentions de Ben-Gourion à l'égard de Lod restent un sujet de débat. Des années plus tard, Rabin raconta comment, lors d'une réunion avec lui et Allon, Ben-Gourion, lorsqu'on lui demanda quoi faire des habitants de Ramle et de Lod, il fit un geste de la main et dit : « Expulsez-les. » Cette version des événements aurait dû être incluse dans les mémoires de Rabin mais a été interdite de publication en Israël, en 1979. Son récit est apparu dans le New York Times à l'époque, et a causé une furie. Allon, qui participa aussi à la rencontre avec Ben-Gourion, nia avec véhémence le compte rendu de Rabin. Le 12 juillet, la Brigade de Yiftah donna l'ordre « d'expulser rapidement les résidents de Lod. Ils doivent être dirigés vers Beit Naballah [près de Ramle] ».

« Seulement quelques coups de feu »

En ce qui concerne Al Dawayima, certains faits sont clairs. Le 29 octobre 1948, au cours de l'opération Yoav (alias Opération Dix plaies) dans le sud, le 89e  bataillon, une unité de commando, conquit le village. À ce moment-là, plus de trois mois après le massacre de Lod, il était évident qu'Israël gagnait la guerre. Maintenant, l'objectif était d'ajouter plus de territoire, de vider le pays des Arabes autant que possible et d'entamer des pourparlers d'armistice dans des conditions avantageuses. De vastes zones au nord, et peut-être même plus au sud, ont été conquises presque sans bataille. Les FDI ont balayé un village après l'autre.

Al Dawayima, qui comptait environ 4 000 habitants, situé sur les pentes occidentales des collines du sud d'Hébron, dans le Néguev (aujourd'hui Moshav Amatzia) fut un cas d’école. De nombreux villageois, y compris des personnes âgées, des femmes et des enfants, ont été assassinés par les forces israéliennes. Le village n'a offert aucune résistance – même ceux qui ont cherché une explication, ou une justification possible, pour le crime reconnaissent que les FDI n'ont rencontré que de légères oppositions et que leurs véhicules blindés ont subi « seulement quelques coups de feu, tirés à partir de quatre fusils », selon Avraham Vered, l'un des commandants de l'opération.

31/08/2022

Egon Krenz zum Tod von Michail Gorbatschow
Egon Krenz à propos de la mort de Mikhaïl Gorbatchev

Als ich die Nachricht vom Tode Michael Gorbatschows erhielt, griff ich sofort zu seiner Autobiografie in meiner Bibliothek, die er mir und meiner Frau Erika 1995 in freundschaftlicher Verbundenheit signierte. Als jemand, der eng mit ihm zusammengearbeitet hat, teile ich die Trauer, die Millionen Menschen weltweit bekunden. Unser beider Leben und das Schicksal unserer Staaten, der Sowjetunion und der DDR, waren eng miteinander verbunden. Wir teilten viele Jahre die gleichen Überzeugungen. Darum finde ich manche offizielle deutsche Beileidsbekundung etwas heuchlerisch.  Bundeskanzler Kohl verglich Gorbatschow noch im Oktober 1986 mit dem Nazi Goebbels und für US-Präsident Reagan war er der Herrscher im „Reich des Bösen“. 1986 begleitete meine Frau Raissa Gorbatschowa bei ihrem DDR-Besuch. Seitdem gab es auch familiäre Kontakte zwischen uns.  Als ich nach 1990 in der Bundesrepublik vor Gericht stand, bezeichnete Gorbatschow dies in einem Brief an das Gericht „als Hexenjagd“ und Missachtung seiner Absprachen mit dem Bundeskanzler. Ich behalte ihn als einstigen verlorenen Freund und schließlich als widersprüchliche Persönlichkeit in Erinnerung, der Gutes wollte, aber letztlich zur Zerstörung der Sowjetunion und zur deutschen Einheit hinter dem Rücken der DDR beitrug.

 

 

 

 

 

Egon Krenz ( Kołobrzeg, 1937) a été président du conseil d'État de la République démocratique allemande du 24 octobre 1989 au 6 décembre 1989 et le dernier secrétaire général du Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED).

Lorsque j'ai appris la nouvelle de la mort de Mikhaïl Gorbatchev, j'ai immédiatement saisi dans ma bibliothèque son autobiographie, qu'il nous avait dédicacée, à moi et à ma femme Erika, en 1995, en signe d'amitié. Ayant travaillé en étroite collaboration avec lui, je partage la tristesse exprimée par des millions de personnes dans le monde. Nos deux vies et le destin de nos États, l'Union soviétique et la RDA, étaient étroitement liés. Nous avons partagé les mêmes convictions pendant de nombreuses années. C'est pourquoi je trouve certaines condoléances officielles allemandes quelque peu hypocrites.  En octobre 1986, le chancelier Kohl comparait encore Gorbatchev au nazi Goebbels, et pour le président usaméricain Reagan, il était le maître de l'“empire du mal”. En 1986, ma femme a accompagné Raïssa Gorbatcheva lors de sa visite en RDA. Depuis, il y a également eu des contacts familiaux entre nous.  Lorsque j'ai été jugé en République fédérale après 1990, Gorbatchev a qualifié cela de “chasse aux sorcières” et de non-respect de ses accords avec le chancelier dans une lettre adressée au tribunal. Je garde de lui le souvenir d'un ancien ami perdu et finalement d'une personnalité contradictoire qui voulait le bien, mais qui a finalement contribué à la destruction de l'Union soviétique et à l'unité allemande dans le dos de la RDA. (Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala)

Raúl Zibechi
L’Empire crèvera d’obésité : l'armée US n'arrive plus à recruter

 Raúl Zibechi, La Jornada, 26/8/2022
Traduit par
Fausto Giudice

Raúl Zibechi (Montevideo, 1952) est un journaliste, écrivain et penseur militant uruguayen. Professeur et chercheur en “mouvements sociaux” à la Multiversidad Franciscana de América Latina (Uruguay) et chercheur associé au CETRI, il écrit, entre autres, pour Brecha (Uruguay) et La Jornada (Mexique). Livres en français

Réaffirmant l'idée que les empires s'effondrent de l'intérieur, lorsque leurs contradictions provoquent leur déclin ou facilitent leur conquête par leurs ennemis, nous observons comment les forces armées usaméricaines ont d'énormes difficultés à recruter des membres.


Les médias usaméricains affirment que l'armée est confrontée à sa pire crise de recrutement depuis la fin de la guerre du Viêt Nam, depuis l'abolition de la conscription militaire, selon un article du site Politico en juillet (https://politi.co/3Clt5zF).

À deux mois de la fin de l'année fiscale, l'armée n'avait atteint que 66 % de son objectif de recrutement. Le général Joseph Martin a déclaré à la commission des affaires militaires de la Chambre des représentants que l'armée de terre pourrait perdre plus de 20 000 soldats, passant de 466 000 à seulement 445 000, en raison des difficultés à trouver des recrues.

Toutefois, comme le souligne un article de Tom Dispatch, l’Army offre des primes d'enrôlement allant jusqu'à 50 000 dollars aux candidats qui décident de s'engager (https://bit.ly/3R0I4mF).
Les autres forces offrent également des primes, mais toutes sont confrontées au même problème de recrutement de combattants, l'armée de l'air rencontrant les plus grandes difficultés après l'armée de terre.

Les raisons sont à chercher dans une société brisée, des institutions effilochées et une nation sans autre boussole que la poursuite de la domination mondiale.

Seuls 23 % des USAméricains âgés de 17 à 24 ans peuvent s'engager dans les forces armées, contre 29 % les années précédentes, note NBC News (https://nbcnews.to/3dS6Ib1). Les autres, soit plus des trois quarts des jeunes, sont automatiquement disqualifiés en raison de leur obésité, de leur casier judiciaire, de leur consommation de drogues et de leurs problèmes physiques ou psychologiques.

Aux USA, on assiste à une véritable épidémie d'obésité, qui a explosé ces dernières années et se développe cinq fois plus vite qu'avant chez les enfants, tuant 300 000 personnes chaque année.

30/08/2022

ODED YARON
Rivelato il cliente segreto NATO per gli aerei spia israeliani: è l’Italia

Oded Yaron, Haaretz, 28/8/2022
Tradotto da
Fausto Giudice

Documenti disponibili al pubblico rivelano ciò che Israel Aerospace Industries ha cercato di nascondere: l'Italia ha acquistato altri due aerei per l'allerta precoce e la raccolta di informazioni e servizi per 550 milioni di dollari.

Aereo di allerta precoce dell'Aeronautica Militare Italiana, acquistato dall'IAI. Foto: Aeronautica Militare Italiana

Israel Aerospace Industries ha firmato con l'Italia contratti per un valore di circa 550 milioni di dollari per la vendita di altri due aerei spia per l'allerta precoce e per servizi di supporto e logistica a terra per l'Aeronautica militare italiana. Gli accordi, riportati in documenti pubblici del Ministero della Difesa italiano e del Parlamento del paese, portano a quattro il numero di velivoli da missione speciale che IAI fornirà agli italiani.

A luglio di quest'anno IAI aveva annunciato di essersi aggiudicata un contratto di oltre 200 milioni di dollari per quella che descriveva come la fornitura di aerei da missione speciale a un paese europeo membro della NATO, senza però rivelare quale paese. IAI continua a rifiutarsi di “discutere l'identità dei suoi clienti”, ma un'indagine di Haaretz ha rivelato che si tratta dell'Italia - e che l'aeronautica italiana è anche il cliente di un altro enorme accordo annunciato da IAI nel 2020.

La filiale ELTA di IAI sviluppa diversi tipi di aerei per missioni speciali, per lo più basati su executive jet modificati su cui installa sistemi militari. Si tratta di velivoli per la sorveglianza terrestre in volo (AGS) dotati di radar per la scansione e la localizzazione di obiettivi a terra e per la gestione del campo di battaglia; velivoli per il pattugliamento marittimo per la localizzazione di navi e sottomarini; velivoli SIGINT per la raccolta di informazioni elettroniche e di comunicazione e per la guerra elettronica - per disturbare i radar e i sistemi di comunicazione del nemico; e velivoli CAEW che forniscono un allarme e un controllo anticipato in volo, oltre a capacità di intelligence elettronica.

Nel 2021 il Ministero della Difesa italiano ha reso nota l'intenzione di acquistare due nuovi aerei spia CAEW dalla ELTA. Si tratta di un aereo basato sul jet d'affari Gulfstream G550, che viene poi modificato per le missioni di preallarme e controllo aereo. È simile all'aereo Nachshon Eitam che serve l'aeronautica militare israeliana. Secondo quanto riportato in passato, Israele ha fornito quattro aerei simili anche alle forze aeree di Singapore.

Il Nachshon Shavit (a sinistra) e l'Eitam (a destra) dell'aeronautica israeliana Foto: Oren Rozen, Wikipedia

Aerei spia dell'Aeronautica militare israeliana

- Eitam: Allarme e controllo precoce via aerea

- Shavit: Raccolta di segnali di intelligence e guerra elettronica

- Oron: capacità di intelligence, sorveglianza e ricognizione (ISR) ad ampio raggio.

Questi aerei sono dotati di radar, sensori avanzati e sistemi di raccolta di informazioni, fornendo all'operatore una piena consapevolezza della situazione, una “difesa aerea e una gestione delle battaglie aeree, con una sorveglianza continua a 360 gradi di tutte le minacce aeree e marittime”, secondo quanto descritto da IAI.

L'accordo, per un totale di 209 milioni di euro (230 milioni di dollari), è stato firmato nel marzo 2022 e pubblicato nel registro dei provvedimenti esecutivi del Ministero della Difesa (ordine di acquisto 2639). IAI ha aspettato l'apertura del Farnborough Airshow in Gran Bretagna, a luglio, per annunciare l'accordo, senza menzionare l'Italia.

28/08/2022

GIDEON LEVY
Ne pas déranger: Israël se bat contre l'Iran

Gideon Levy, Haaretz, 27/8/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

SVP ne dérangez pas Israël, il est occupé à se battre avec l'Iran. Le combat vise à empêcher la nucléarisation de l'Iran, mais pas moins que cela sert Israël dans d'autres domaines. Et donc Israël continuera à se battre, n'arrêtera pas d'essayer de faire bouger ciel et terre, n'abandonnera pas, même lorsque les chances de succès sont nulles, face à l'accord en cours de formulation.

Des peintures murales représentant de grands yeux de personnalités locales et internationales, peints dans le cadre d'un projet d'art public intitulé « Je suis témoin de Silwan » sur des maisons à flanc de colline dans le quartier arabe de Silwan à Jérusalem-Est, vendredi. Photo: Ahmad Gharbali / AFP

 Ainsi, le Premier ministre Yair Lapid agit de la même manière que l'ancien Premier ministre Benjamin Netanyahou, avec une opposition virulente et sans compromis à l'accord. À ce niveau également, il n'y a aucune différence dans leur conduite. Et c'est parce qu'au fil des ans, la lutte elle-même est devenue fructueuse pour Israël, pas moins que l'objectif déclaré. Le premier à l'identifier était bien sûr Netanyahou, le père de la guerre contre le projet nucléaire iranien.

Il s'agit d'une guerre contre l'acquisition par un pays menaçant ouvertement Israël d'une arme apocalyptique, mais en même temps, c'est aussi une campagne pour lever ce qu'Israël considère non moins comme une menace – l'opposition mondiale à l'occupation.