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26/08/2024

QASSAM MUADDI
Le Hezbollah riposte à l’assassinat de son commandant en chef par Israël

Le Hezbollah a lancé des attaques de représailles contre Israël pour l’assassinat de son commandant en chef, Fouad Shukr, visant plusieurs bases militaires et l’unité 8200 de cyberguerre d’Israël. Voici ce qu’il faut savoir.

Qassam Muaddi , Mondoweiss, 25/8/2024
Traduit par  
Fausto Giudice
Tlaxcala

Après presque un mois d’attente suite à l’assassinat par Israël de Fouad Shukr, le plus haut commandant militaire du Hezbollah, le groupe libanais a déclaré dimanche qu’il avait conclu la première phase de ses représailles. Selon le premier communiqué du Hezbollah, ses combattants ont lancé un barrage de centaines de roquettes et de drones kamikazes sur « d’importantes cibles militaires israéliennes ».

Le Hezbollah a précisé dans un communiqué qu’il avait lancé 320 roquettes Katioucha sur des positions israéliennes afin de « dégager la voie pour que les drones puissent traverser en toute sécurité vers la cible dans la profondeur de l’entité [Israël] », ajoutant que l’opération s’était achevée « avec succès ».

Les médias israéliens ont cité l’armée israélienne qui a déclaré que l’attaque du Hezbollah « aurait visé le quartier général du Mossad près de Tel Aviv », ce qui signifierait que l’attaque a atteint quelque 100 kilomètres au-delà de la frontière.


 Dessin de Kamal Sharaf

Israël dit avoir neutralisé une attaque plus importante, le Hezbollah dément

L’armée israélienne a déclaré dans un communiqué avoir lancé une « attaque préventive » contre le Hezbollah après avoir « détecté des préparatifs en vue de lancer des roquettes contre Israël ». L’armée a ajouté que ses positions et ses bases n’avaient pas été touchées et qu’elle avait « stoppé une attaque plus importante que le Hezbollah préparait ». L’armée israélienne a également déclaré que l’attaque qu’elle avait neutralisée comprenait quelque 6 000 roquettes préparées pour être lancées sur Israël, y compris des missiles balistiques à longue portée. L’armée a également affirmé que ses frappes avaient détruit « des milliers de rampes de lancement de roquettes ».

Les autorités libanaises ont confirmé qu’un grand nombre de frappes israéliennes avaient visé des villes du Sud-Liban et s’étaient étendues jusqu’à 100 kilomètres à l’intérieur du territoire libanais.

Le Hezbollah a démenti les affirmations israéliennes concernant le ciblage de milliers de roquettes et de rampes de lancement dans un communiqué ultérieur, déclarant que « tous les drones ont quitté leurs bases à l’heure prévue et ont traversé la frontière en toute sécurité en direction de cette cible », affirmant que les affirmations d’Israël étaient « sans fondement ».

Le Premier ministre israélien, Netanyahou, a déclaré dans un communiqué dimanche que les frappes israéliennes sur le Liban dimanche matin constituaient « une nouvelle étape pour changer la situation dans le nord et permettre aux résidents [israéliens] de rentrer chez eux en toute sécurité ».

À la suite de l’attaque de dimanche, un certain nombre d’autorités locales des villes israéliennes du nord ont déclaré qu’elles boycotteraient les instructions du gouvernement israélien jusqu’à ce que la sécurité israélienne soit rétablie dans le nord.

Israël a déclaré l’état d’urgence dans le centre du pays et dans la région de Tel Aviv à la suite de l’attaque du Hezbollah, y compris la fermeture de l’aéroport Ben Gourion. Les autorités ont ensuite levé les consignes d’urgence et rouvert l’aéroport.

Le quotidien israélien Israel Hayom a rapporté qu’Israël avait envoyé un message à un certain nombre de pays indiquant qu’Israël avait attaqué des cibles du Hezbollah dimanche mais ne voulait pas élargir la guerre, affirmant que si le Hezbollah était satisfait de sa réponse, il pourrait alors considérer le dossier de l’assassinat de Fouad Shukr comme clos.

Nasrallah : Le Hezbollah pourrait encore utiliser des missiles balistiques à longue portée à l’avenir

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré dimanche lors d’un discours en direct que le Hezbollah avait retardé sa réponse à l’assassinat de Fouad Choukr par Israël afin de donner une chance aux pourparlers sur le cessez-le-feu.

Le discours de Nasrallah, annoncé par le Hezbollah dans une déclaration après l’attaque de dimanche contre Israël, avait été programmé précédemment comme un discours annuel pour marquer un événement religieux chiite [l’Arbaïn, quarantième jour de l’Achoura, le deuil du martyre de l’imam Hussein ben Ali, NdT] . La déclaration du Hezbollah à 18 heures, heure locale, a clarifié les détails de l’opération de dimanche, en réponse à la version israélienne des événements de la journée.

Selon Nasrallah, le Hezbollah avait retardé ses représailles à la frappe israélienne sur le quartier sud de Dahiya à Beyrouth et à l’assassinat de Shukr le 31 juillet en raison des pourparlers sur le cessez-le-feu qui ont débuté à la mi-août, puisque « l’objectif du front [libanais] est d’arrêter l’agression sur Gaza ».

« Lorsqu’il est apparu clairement que Netanyahou ajoutait de nouvelles conditions et que les USAméricains étaient complices, nous avons conclu qu’il ne servait plus à rien de retarder notre réponse », a ajouté  Nasrallah.

Selon lui, l’attaque de représailles visait le siège de la branche israélienne du renseignement militaire, qui comprend l’unité 8200 du corps de guerre cybernétique israélien, dans la région de Glilot, à quelque 110 kilomètres de la frontière libanaise et à seulement 1,5 kilomètre de la périphérie de Tel-Aviv.

Le choix de la cible, selon Nasrallah, est dû à son lien avec l’assassinat de Shukr, à sa proximité avec Tel-Aviv et à sa nature militaire et non civile.

Nasrallah a également démenti les affirmations israéliennes selon lesquelles Israël aurait détruit de manière préventive des milliers de missiles qui, selon les médias israéliens, étaient destinés à frapper Tel-Aviv et l’aéroport Ben Gourion, ce que Nasrallah a qualifié de «mensonges ». Il a affirmé que les sites de lancement visés dimanche matin avaient été évacués plus tôt au cours de la guerre et n’étaient pas opérationnels au moment de la frappe. Le Hezbollah avait débarrassé ces sites des missiles balistiques à longue portée après avoir décidé de ne pas les utiliser au cours de cette phase de la guerre, bien que, a-t-il précisé,  l’organisation pourrait les utiliser à l’avenir.

Nasrallah a conclu son discours en affirmant que le Hezbollah évaluerait l’impact de l’opération de dimanche et que s’il estimait que les résultats n’étaient pas suffisants, il riposterait à nouveau à une date ultérieure.

*

Post-Scriptum

Lire sur le même sujet ce court résumé posté le 27 août 2024 sur le compte Facebook de Gilad Atzmon :

Le Hezbollah a attiré Israël dans une « attaque préventive ». Les Israéliens sont tombés dans le piège et ont immédiatement annoncé qu’ils avaient détruit « 6000 lance-roquettes ennemis », rien de moins. Ils adorent le chiffre six, mais en fait, ils n’ont pas touché une seule cible militaire du Hezbollah. Sur les images diffusées par les for ces de défense israéliennes ce jour-là, il n’y a pas eu la moindre explosion secondaire. Les Israéliens ont largué des bombes exactement là où le Hezbollah voulait qu’elles touchent.

De son côté, le Hezbollah a reçu l’autorisation de riposter. Il a lancé avec succès un raid de 350 roquettes sur le nord d’Israël, étendant son rayon d’action plus loin dans le nord du pays. Certains commentateurs israéliens admettent déjà que la frontière nord d’Israël se trouve désormais à 40 km au sud de l’endroit où elle se trouvait le 6 octobre…

La philosophie de la résistance est assez simple. Ils veulent mener une longue et épuisante guerre d’usure à laquelle Israël ne peut faire face. L’aspect le plus étonnant ici est que la résistance a une stratégie avec un objectif clair, leur stratégie est soutenue par leurs moyens tactiques et l’esprit du peuple.

Israël et l’Amérique, de leur côté, n’ont pas de stratégie du tout, ils sont investis dans une mauvaise pensée tactique lucrative, ils ne peuvent même pas définir leurs objectifs militaires… ils sont en train de perdre la guerre sur tous les fronts…“.

 

25/08/2024

GIDEON LEVY/ALUF BENN
Las verdaderas motivaciones y objetivos de Netanyahu


Es la ideología lo que mueve a Netanyahu, no sólo el poder

Gideon Levy, Haaretz, 25/8/2024

Traducido por Fausto Giudice, Tlaxcala

Tal vez no hayamos denigrado suficientemente su estilo de vida; en cualquier caso, le ha sido bien bien a pesar de toda la denigración. Pero tenga en cuenta que sus numerosos detractores se abstienen de atacarle en una cuestión: su ideología. Para todos sus detractores, él no tiene ideología, sólo un profundo deseo de permanecer en el cargo, un ansia de poder que no conoce límites. Para ellos, los miembros de la brigada «cualquiera menos Bibi», es un oportunista vacío, carente de visión del mundo. Si alguna vez tuvo una, la vendió hace tiempo, sólo para mantenerse en el poder.

El redactor jefe de Haaretz, Aluf Benn, piensa lo contrario. Según él, [ver articulo debajo] Benjamin Netanyahu tiene un objetivo primordial, y no es necesariamente mantenerse en el poder. Netanyahu, dice Benn, lucha por un objetivo mucho mayor: la ocupación permanente de la Franja de Gaza.

 

Para alcanzarlo, el primer ministro está dispuesto a pagar un alto precio, incluido el abandono de los rehenes y el riesgo de una guerra regional, con tal de que Israel controle Gaza para siempre. Nadie ha nunca analizado así los motivos de Netanyahu. La cuestión de qué le motiva sigue siendo crucial.

La respuesta de Benn no disminuye la necesidad de combatir a Netanyahu, pero sí revela la pobreza intelectual de sus oponentes. No le atacan por su ideología, sólo por su obsceno estilo de vida, porque les resulta mucho más cómodo.

También es fácil atacar a Netanyahu por el fracaso del 7 de octubre debido a su suprema responsabilidad, pero este bando se abstiene de criticarle por su visión del mundo porque sabe perfectamente que no tiene verdaderas diferencias ideológicas con él ni un plan viable para sacar a Israel del nadir en el que se ha hundido.

De todos los posibles candidatos a sustituir a Netanyahu - Yoav Gallant, Benny Gantz, Gadi Eisenkot, Naftali Bennett, Avigdor Lieberman, Gideon Sa’ar, Yossi Cohen y Yair Golan - no hay ni uno solo que esté dispuesto a liberar a todos los prisioneros palestinos y a retirarse de toda la Franja de Gaza. En otras palabras, no hay nadie que esté realmente a favor de poner fin a la guerra y liberar a los rehenes. Tampoco hay nadie que pretenda retirarse jamás a las fronteras anteriores a 1967.

En esas condiciones, evitan criticar el plan de Netanyahu. Los crímenes y fracasos de su gobierno, que no sólo provocaron que Israel fuera acusado de genocidio, sino que lo convirtieron en un país tercermundista podrido, corrupto y disfuncional, son desalentadores. No menos desalentador es el hecho de que ninguno de sus clamorosos críticos proponga algo diferente.

La ideología de Netanyahu es mucho más peligrosa que su ostentoso estilo de vida y su corrupción. En contra de la opinión de sus críticos, se ha adherido a su ideología a lo largo de los años. Netanyahu nunca ha creído en los acuerdos con los palestinos. Es un devoto creyente en vivir siempre por la espada; nunca se ha retractado de ello.

Desde el truco transparente y casi admitido del «discurso de Bar-Ilan», Netanyahu ha actuado y prosperado: Retiró definitivamente de la mesa la posibilidad de establecer un Estado palestino e impidió todo compromiso con otras soluciones.

Nunca creyó en una solución diplomática, y se mantuvo fiel a su creencia. Lo siguiente es conquistar Gaza, y el hecho de convertir esto en una ocupación permanente añade otro conjunto de ladrillos a su plan de «resolver» la cuestión palestina únicamente mediante la guerra.

Netanyahu debería haber sido atacado sin piedad por esta visión del mundo, antes que por cualquier otra cosa, incluido su estilo de vida. Es lo que siembra las semillas de la destrucción del país, mucho antes que el avión Ala de Sión*, su hijo Yair, su esposa Sara y los juicios por corrupción.

La interminable renovación de la casa de Cesarea es aborrecible, al igual que el trato que reciben los empleados de la residencia del primer ministro, pero el plan de Netanyahu para perpetuar el apartheid es el mayor peligro que representa el primer ministro más vilipendiado/reverenciado de la historia de Israel.

Por esto, por la inmortalización del apartheid, ningún dirigente de un partido sionista puede atacar a Netanyahu: desde Itamar Ben-Gvir hasta Yair Golan, todos están de acuerdo con él. Y esa es la verdadera causa de la desesperación, es la mayor de todas las razones de desesperar.

NdT

* Se trata de un Boeing 767 reconfigurado y modernizado, con capacidad para 60 pasajeros, que realizó su primer vuelo el pasado julio con motivo de la visita de Netanyahu a Wasington. El «Ala de Sión» ha sido objeto de disputas políticas en Israel durante varios años. Netanyahu y sus partidarios afirman que es una medida de seguridad necesaria, mientras que sus críticos lo consideran un despilfarro del dinero de los contribuyentes y un símbolo de corrupción. Cada vuelo cuesta más de 200.000 dólares.

 

El objetivo de guerra de Netanyahu no es el retorno de los rehenes. Es la ocupación de Gaza

Aluf Benn, Haaretz, 21/8/2024

Traducido por Fausto Giudice, Tlaxcala

Aluf Benn, nacido Bomstein (Ramat HaSharon, 1965) es desde 2011 redactor jefe del diario israelí Haaretz, donde trabaja desde 1989. @alufbenn

 

57 años de ocupación israelí en Cisjordania nos enseñan que mañana no se levantará ninguna gran ciudad judía en Gaza; la «ocupación rampante» avanzará caravana tras caravana, puesto de avanzada tras puesto de avanzada

En su anuncio del martes 20 de agosto sobre el torpedeo de las negociaciones para un acuerdo de alto el fuego con Hamás, el primer ministro Benjamín Netanyahu habló de «nuestros activos de defensa y estratégicos» -el control de las rutas de Filadelfia y Netzarim- que Israel perdería si aceptara el acuerdo actualmente sobre la mesa.

El discurso público en Israel se centra en los rehenes y su destino, pero Netanyahu los considera una molestia mediática, un ariete de sus oponentes políticos y una distracción del objetivo: una ocupación prolongada de la Franja de Gaza, o -como ha declarado repetidamente desde el estallido de la guerra- «el control de la seguridad israelí.»

El control de la ruta de Filadelfia y del «corredor de seguridad» a lo largo de la frontera permite a Israel rodear las fronteras terrestres de Gaza y aislarla de Egipto. El control de la ruta de Netzarim divide en la práctica el norte de Gaza, donde quedan pocos palestinos con viviendas e infraestructuras destruidas, de la parte sur del enclave costero, rebosante de refugiados de toda la Franja.

En la práctica, se está elaborando un acuerdo a largo plazo para «el día después». Israel controlará el norte de la Franja de Gaza y expulsará a los 300.000 palestinos que aún permanecen allí. El general de división (reserva) Giora Eiland, ideólogo de la guerra, propone matarlos de hambre o exiliarlos como palanca para derrotar a Hamás. La derecha israelí prevé una colonización judía en la zona, con un enorme potencial inmobiliario de topografía conveniente, vistas al mar y proximidad al centro de Israel.

La experiencia de 57 años de ocupación de Cisjordania y Jerusalén indica que se trata de un proceso largo que requiere mucha paciencia y capacidad de maniobra diplomática. Mañana no se construirá ninguna gran ciudad judía en Gaza, pero se avanzará acre por acre, casa móvil por casa móvil, puesto de avanzada por puesto de avanzada, igual que en Hebrón, Elon Moreh y Gilad Farm.

El sur de la Franja de Gaza quedará en manos de Hamás, que tendrá que ocuparse de los indigentes residentes bajo el asedio israelí, incluso después de que la comunidad internacional pierda interés en la historia y pase a ocuparse de otras crisis. Netanyahu cree con certeza que, tras las elecciones usamericanas, la influencia de los manifestantes propalestinos en la política yanqui disminuirá, incluso si gana la vicepresidenta Kamala Harris.

Naturalmente, si Donald Trump trastorna el juego y vuelve a la Casa Blanca, Netanyahu espera de él mano libre en Gaza. En ambos escenarios, se supone que USA, con sus portaaviones, debe disuadir a Irán de una escalada general, o implicarse él mismo en una guerra para salvar a Israel.

No hay que confundirse: la ocupación es el objetivo por el que lucha Netanyahu, aun a costa de que mueran los rehenes restantes y con el riesgo de una guerra regional. Los andamios que sostienen su régimen, el ministro de Seguridad Nacional , Itamar Ben Gvir, y el ministro de Finanzas, Bezalel Smotrich, se mantendrán en su sitio mientras busque de palabra y obra una ocupación permanente y una anexión progresiva de Gaza.

En la reunión del gabinete de esta semana, Netanyahu reiteró su eslogan de 1996 contra los Acuerdos de Oslo: «Dar y tomar, no dar y ceder». En términos más sencillos: no se devolverá el territorio ocupado, ni siquiera bajo presión internacional e incluso ahora, ante las súplicas de los rehenes. Ese es el objetivo de su guerra.

 

Brandan Reynolds, Business Day, Sudáfrica

 

 

GIDEON LEVY/ALUF BENN
Les véritables motivations et objectifs de Netanyahou

C’est l’idéologie qui motive Netanyahou, pas seulement le pouvoir

Gideon Levy, Haaretz, 25/8/2024
Traduit par  Fausto GiudiceTlaxcala

Peut-être n’avons-nous pas suffisamment dénigré son mode de vie ; en tout cas, il s’en est bien sorti malgré tout ce dénigrement. Mais notez que ses nombreux détracteurs s’abstiennent de l’attaquer sur un point : son idéologie. Pour tous ses détracteurs, il n’a pas d’idéologie, il n’a qu’un désir profond de rester en place, une soif de pouvoir sans limite. Pour eux, les membres de la brigade « tout sauf Bibi », il est un opportuniste creux, dépourvu de toute vision du monde. S’il en a jamais eu une, il l’a vendue il y a longtemps, juste pour rester au pouvoir.

Le rédacteur en chef de Haaretz, Aluf Benn, pense le contraire. Selon lui [voir article ci-dessous], Benjamin Netanyahou a un objectif primordial, et ce n’est pas nécessairement de rester au pouvoir. Netanyahu, dit Benn, se bat pour un objectif bien plus important : l’occupation permanente de la bande de Gaza.

Pour l’atteindre, le premier ministre est prêt à payer un lourd tribut, y compris l’abandon des otages et le risque d’une guerre régionale, à condition qu’Israël contrôle la bande de Gaza pour toujours. Personne n’a jamais analysé les motivations de Netanyahou de cette manière. La question de ses motivations reste cruciale.

La réponse de Benn ne diminue pas la nécessité de combattre Netanyahou, mais elle révèle la pauvreté intellectuelle de ses opposants. Ils ne l’attaquent pas pour son idéologie, mais seulement pour son mode de vie obscène, parce que c’est beaucoup plus commode pour eux.

Il est également facile d’attaquer Netanyahou sur l’échec du 7 octobre en raison de sa responsabilité suprême, mais ce camp s’abstient de le critiquer pour sa vision du monde parce qu’il sait très bien qu’il n’a pas de réelles différences idéologiques avec lui et aucun plan réalisable pour sortir Israël du nadir dans lequel il s’est enfoncé.

De tous les candidats possibles pour remplacer Netanyahou - Yoav Gallant, Benny Gantz, Gadi Eisenkot, Naftali Bennett, Avigdor Lieberman, Gideon Sa’ar, Yossi Cohen et Yair Golan - il n’y en a pas un seul qui soit prêt à libérer tous les prisonniers palestiniens et à se retirer de l’ensemble de la bande de Gaza. En d’autres termes, personne n’est véritablement en faveur de la fin de la guerre et de la libération des otages. Il n’y a personne non plus qui ait l’intention de se retirer un jour dans les frontières d’avant 1967.

Dans ces conditions, ils évitent de critiquer le plan de Netanyahou. Les crimes et les échecs de son gouvernement, qui ont non seulement valu à Israël d’être accusé de génocide, mais l’ont également transformé en un pays du tiers monde pourri, corrompu et dysfonctionnel, sont décourageants. Ce qui est tout aussi décourageant, c’est qu’aucun de ses critiques virulents ne propose quelque chose de différent.

L’idéologie de Netanyahou est bien plus dangereuse que son style de vie flamboyant et sa corruption. Contrairement à ce que pensent ses détracteurs, il a adhéré à son idéologie au fil des ans. Netanyahou n’a jamais cru aux accords avec les Palestiniens. Il est un fervent adepte de la vie par l’épée pour toujours ; il n’a jamais reculé.

Depuis la supercherie transparente et presque avouée du « discours de Bar-Ilan », Netanyahou a agi et prospéré : Il a définitivement écarté la possibilité de créer un État palestinien et a empêché tout engagement en faveur d’autres solutions.

Il n’a jamais cru à une solution diplomatique et est resté fidèle à sa conviction. La prochaine étape est la conquête de Gaza, et le fait d’en faire une occupation permanente ajoute une nouvelle série de briques à son plan visant à « résoudre » la question palestinienne par la seule guerre.

Netanyahou aurait dû être attaqué sans pitié pour cette vision du monde, avant toute autre chose, y compris son mode de vie. C’est ce qui a semé les graines de la destruction du pays, bien avant l’avion Aile de Sion*, son fils Yair, sa femme Sara et les procès pour corruption.

La rénovation sans fin de la maison de Césarée est odieuse, tout comme le traitement des employés de la résidence du Premier ministre, mais le projet de Netanyahou de perpétuer l’apartheid est le plus grand danger posé par le Premier ministre le plus décrié/révéré de l’histoire d’Israël.

Pour cela, pour l’immortalisation de l’apartheid, aucun leader d’un parti sioniste ne peut attaquer Netanyahou : d’Itamar Ben-Gvir à Yair Golan, ils sont tous d’accord avec lui. Et c’est là la véritable cause du désespoir, c’est la plus grande de toutes les raisons de désespérer.

 NdT

* Il s’agit d’un Boeing 767 reconfiguré et modernisé ayant une capacité de 60 passagers, qui a effectué son premier vol en juillet dernier, pour la visite de Netanyahou à Wasington. « Aile de Sion » fait l’objet d’une lutte politique en Israël depuis plusieurs années, Netanyahou et ses partisans affirmant qu’il s’agit d’une mesure de sécurité nécessaire, tandis que ses détracteurs le considèrent comme un gaspillage de l’argent des contribuables et un symbole de corruption. Chaque vol coûte plus de 200 000 dollars.

 


L’objectif de guerre de Netanyahou n’est pas le retour des otages, c’est l’occupation de Gaza

Aluf Benn, Haaretz, 21/8/2024

Aluf Benn, né Bomstein (Ramat HaSharon, 1965) est depuis 2011 rédacteur en chef du quotidien israélien Haaretz, où il travaille depuis 1989. @alufbenn

57 ans d’occupation israélienne en Cisjordanie nous ont appris qu’aucune grande ville juive ne sera érigée demain à Gaza ; l’« occupation rampante » fera avancer caravane après caravane, avant-poste après avant-poste.

Lorsqu’il a annoncé mardi 20 août qu’il torpillait les négociations en vue d’un accord de cessez-le-feu avec le Hamas, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a parlé de « notre défense et de nos atouts stratégiques » - le contrôle des routes de Philadelphie et de Netzarim - qu’Israël perdrait s’il acceptait l’accord actuellement sur la table.

Le discours public en Israël se concentre sur les otages et leur sort, mais Netanyahou les considère comme une nuisance médiatique, un bélier pour ses opposants politiques et une distraction par rapport à l’objectif : une occupation prolongée de la bande de Gaza ou, comme il l’a déclaré à plusieurs reprises depuis le début de la guerre, le « contrôle de la sécurité israélienne ».

Le contrôle de la route de Philadephie et du « corridor de sécurité » le long de la frontière permet à Israël d’encercler les frontières terrestres de Gaza et de l’isoler de l’Égypte. Le contrôle de la route de Netzarim divise en pratique le nord de Gaza, où il ne reste que quelques Palestiniens dont les maisons et les infrastructures ont été détruites, de la partie sud de l’enclave côtière, qui regorge de réfugiés venus de toute la bande de Gaza.

Dans la pratique, un accord à long terme pour le « jour d’après » est en cours d’élaboration. Israël contrôlera le nord de la bande de Gaza et chassera les 300 000 Palestiniens qui s’y trouvent encore. Le général de division (réserviste) Giora Eiland, idéologue de la guerre, propose de les faire mourir de faim ou de les exiler pour vaincre le Hamas. La droite israélienne envisage une colonisation juive de la région, qui présente un vaste potentiel immobilier grâce à une topographie favorable, une vue sur la mer et la proximité du centre d’Israël.

Les 57 années d’occupation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est montrent qu’il s’agit d’un long processus qui exige beaucoup de patience et de capacité de manœuvre diplomatique. Aucune grande ville juive ne sera construite à Gaza demain, mais les progrès se feront acre par acre, mobile home par mobile home, avant-poste par avant-poste - tout comme à Hébron, Elon Moreh et Gilad Farm.

Le sud de la bande de Gaza sera laissé au Hamas, qui devra s’occuper des habitants démunis sous le siège israélien, même lorsque la communauté internationale se désintéressera de l’histoire et passera à d’autres crises. Netanyahou est convaincu qu’après les élections usaméricaines, l’influence des manifestants pro-palestiniens sur la politique usaméricaine diminuera, même si la vice-présidente Kamala Harris l’emporte.

Naturellement, si Donald Trump bouleverse le jeu et revient à la Maison Blanche, Netanyahou s’attend à avoir les coudées franches à Gaza. Dans les deux scénarios, l’USAmérique, avec ses porte-avions, est censée dissuader l’Iran d’une escalade générale, ou s’impliquer elle-même dans une guerre pour sauver Israël.

Ne vous méprenez pas : l’occupation est l’objectif pour lequel Netanyahou se bat, même au prix de la mort des derniers otages et au risque d’une guerre régionale. Les échafaudages qui soutiennent son régime, le ministre de la sécurité nationale Itamar Ben Gvir et le ministre des finances Bezalel Smotrich, resteront en place tant qu’il cherchera, par ses paroles et ses actes, à obtenir une occupation permanente et une annexion rampante de la bande de Gaza.

Lors de la réunion du cabinet de cette semaine, M. Netanyahu a réitéré son slogan de 1996 contre les accords d’Oslo: « Donner et prendre, pas donner et donner ». En termes plus simples : les territoires occupés ne seront pas restitués, même sous la pression internationale et même aujourd’hui, face aux appels des otages. Tel est le but de sa guerre.

 
Brandan Reynolds, Business Day, Afrique du Sud

Jesse W. Lewis Jr.
En 1963 le racisme l‘a empêché d’accéder à l’espace. 61 ans plus tard, il y est parvenu

J’ai interviewé Ed Dwight en 1963, alors qu’il s’apprêtait à devenir le premier astronaute noir, et de nouveau après son triomphe tardif.

Jesse W. Lewis Jr., The Washington Post, 25/8/2024
Traduit par  
Fausto GiudiceTlaxcala

Jesse W. Lewis Jr. (1937) a travaillé pour le Washington Post entre 1962 et 1974, d’abord comme copiste, puis comme reporter, éditorialiste et correspondant étranger, couvrant notamment la guerre du Vietnam et la guerre des Six Jours en 1967. Il a ensuite travaillé dans le corps diplomatique, puis dans la sécurité maritime. En 2009, il a créé Fresh Eye, Clear Lens Productions, qui produit des films documentaires sur l’Afrique du Sud

C’était un mercredi après-midi, le 6 novembre 1963, lorsque j’ai interviewé le capitaine Edward J. Dwight Jr. au Pentagone.

Il avait 30 ans, était pilote de chasse de l’armée de l’air usaméricaine, avec plus de 1 500 heures de vol à son actif, et venait d’être sélectionné comme premier Afro-Américain à suivre une formation d’astronaute.

J’avais 26 ans et j’étais jeune reporter au Washington Post. Comme j’étais l’un des quatre journalistes noirs du Post à l’époque, j’ai été chargé de couvrir l’événement. De plus, les rédacteurs en chef connaissaient mon intérêt - et mon expérience - pour l’aviation.

Le journaliste du Washington Post Jesse Lewis interviewe le capitaine Edward J. Dwight Jr. au Pentagone le 6 novembre 1963, alors que Dwight devait devenir le premier astronaute noir. Il est finalement allé dans l’espace cette année. Photo : Ed Dwight et Armée de l’air US

À l’époque, l’USAmérique était différente.

En 1955, à l’âge de 17 ans, j’ai volé en solo sur un Piper J-3 Cub. Mais pour voler en solo et obtenir plus tard une licence d’élève-pilote, je devais passer un examen médical, y compris un test de vision, auprès d’un médecin agréé par l’Agence fédérale de l’aviation (FAA). Le seul médecin agréé par la FAA à Wichita Falls, au Texas, où je vivais à l’époque, était blanc, et je devais emprunter la porte arrière de la ruelle pour entrer dans son cabinet.

En 1963, le Post avait coutume d’affecter des journalistes noirs à la couverture de l’actualité noire, y compris l’importance croissante de la lutte pour les droits civiques - et maintenant la nouvelle du premier astronaute noir stagiaire au monde.

Il s’agissait d’une assignation marquante pour le jeune reporter que j’étais, notamment en raison de l’intérêt que je portais depuis toujours à l’aviation.

Après la publication de l’article, j’ai perdu la trace de Dwight. Il avait été confronté à un racisme flagrant dans le cadre du programme de formation et, moins de trois semaines après notre entretien, il a perdu son protecteur dans le bureau ovale lorsque le président John F. Kennedy a été assassiné. Il est rapidement « désélectionné » du programme et démissionne de l’armée de l’air en 1966. Il devient sculpteur et historien.

 L'équipe du NS-25. De gauche à droite : Gopi Thotakura, Mason Angel, Carol Schaller, Ed Dwight, Ken Hess et Sylvain Chiron

Et voilà que, 61 ans après avoir été sélectionné pour s’entraîner à quitter l’orbite terrestre, il est finalement allé dans l’espace à bord de la capsule New Shepard-25 de Blue Origin le 19 mai, devenant ainsi, à 90 ans, la personne la plus âgée à avoir jamais quitté l’atmosphère de la planète.

Ed Dwight a été le premier stagiaire noir du programme spatial Apollo. Il est ensuite devenu sculpteur. Photo Matthew Staver pour le Washington Post

« Je me suis vraiment senti bien », m’a dit Ed Dwight lors d’un entretien téléphonique. C’était notre première conversation depuis un bref entretien en 2019, après qu’une photo de nous deux ensemble après notre rencontre de 1963 avait été diffusée dans un documentaire de PBS sur le 50e  anniversaire du module lunaire Eagle d’Apollo 11, le 20 juillet 1969.

« Le voyage à bord de la capsule Blue Origin a comblé mon imagination [...] en décollant et en étant capable de regarder la Terre depuis le bord de l’espace », m’a-t-il dit. « C’était absolument fantastique ».

Il a ajouté : « ça faisait longtemps qu’on attendait ça».

La race et la course à l’espace*

Alors que la course à l’espace battait son plein en 1963, les défenseurs des droits civiques ont convaincu Kennedy que les Noirs usaméricains devaient jouer un rôle visible dans le programme spatial. Leurs efforts ont abouti à la sélection de Dwight, qui s’est faite en fanfare.

Mais elle a été critiquée par certains officiers supérieurs de l’armée de l’air.

« C’était décevant », dit Dwight, « et tellement mesquin ».

Le colonel Charles « Chuck » Yeager, qui a franchi le mur du son en 1947, s’est vivement opposé à la participation de Dwight au programme. Dans son autobiographie, Yeager écrit que Dwight « n’était pas un mauvais pilote, mais il n’était pas non plus exceptionnellement doué. En volant avec un bon groupe dans un escadron, il pouvait probablement s’en sortir. Mais il ne pouvait tout simplement pas rivaliser, dans le cadre du programme spatial, avec les meilleurs pilotes d’essai militaires expérimentés ».

Plus douloureux encore pour Dwight, sa sélection n’a pas été bien accueillie par certains membres des Tuskegee Airmen, la célèbre unité entièrement noire de l’armée de l’air usaméricaine qui s’était distinguée au combat pendant la Seconde Guerre mondiale. Dix-huit ans après la fin de la guerre, les premiers Tuskegee Airmen avaient dépassé la limite d’âge de 30 ans pour la formation d’astronaute, mais certains n’appréciaient toujours pas d’avoir été écartés.

« Cela a été particulièrement pénible parce que la NASA et le Pentagone ont activement encouragé ma sélection, mais je n’ai pas reçu le même enthousiasme de la part des anciens Tuskegee Airmen », dit Dwight.

Et d’ajouter : « J’ai été assailli de lettres de leur part me demandant : “Qui êtes-vous ?”. J’étais le premier de ma classe à voler en solo. J’avais accumulé 1 500 heures de vol sur des avions à réaction. Voilà qui j’étais ».

Il se souvient : « J’ai rencontré de nombreux sénateurs usaméricains, dont [le ségrégationniste convaincu] Strom Thurmond, et des membres de la Chambre des représentants - tous m’ont tapoté le dos et m’ont souhaité bonne chance ».

Mais il précise que Benjamin O. Davis Jr, alors major général et directeur des effectifs et de l’organisation de l’armée de l’air et ancien commandant des Tuskegee Airmen, a refusé de le rencontrer.

Dwight m’a dit que la NASA et le département d’État avaient largement diffusé mon article de 1963, ainsi qu’une photo de moi en train d’interviewer Dwight, auprès des ambassades usaméricaines à l’étranger et des ambassades étrangères à Washington, afin de montrer que les Afro-Américains faisaient partie du programme spatial usaméricain et pour contrer les préjugés raciaux omniprésents. La photo et l’article ont contribué à réduire la vandalisation des stations de repérage à l’étranger, en Afrique et en Asie, a déclaré M. Dwight.

Aujourd’hui, les Afro-USAméricains participent régulièrement au programme spatial, en tant que pilotes et spécialistes de mission, et occupent des postes de direction.

De 2009 à 2017, l’administrateur de la NASA était Charles F. Bolden Jr, un Afro-USAméricain retraité du corps des Marines, pilote de chasse et astronaute ayant participé à quatre vols spatiaux. Bolden, ainsi que d’autres astronautes noirs, ont été honorés pour leur participation au programme spatial usaméricain lors d’une cérémonie organisée au Smithsonian’s Udvar-Hazy Center à Chantilly, en Virginie, le 27 juillet. Dwight avait été invité, mais des problèmes médicaux l’ont empêché d’y assister.

Un « dédommagement » après une brillante carrière

Après avoir quitté l’armée de l’air en 1966, Dwight, encore âgé d’une trentaine d’années, a travaillé dans l’immobilier et a tenu un restaurant de grillades, entre autres. Il a également créé des œuvres d’art à partir de ferraille et a ravivé son intérêt pour l’histoire des Noirs.

George L. Brown, le premier gouverneur noir du Colorado, lui a commandé une statue pour le Capitole de l’État en 1974. Quatre ans plus tard, Brown lui a commandé une statue à son effigie.

Dwight a également créé une statue de Frederick Douglass qui est exposée dans la maison historique de l’abolitionniste à Anacostia, dans le sud-est de Washington.

Depuis, Dwight a créé de nombreuses autres sculptures qui ornent des espaces publics à travers les USA. Au total, il y a 128 œuvres publiques et à grande échelle, ainsi que des œuvres de galerie plus petites. Dans la région de Washington, on peut citer le Kunta Kinte-Alex Haley Memorial, qui montre Haley, l’auteur de « Roots », lisant à trois enfants, sur le quai de la ville d’Annapolis, et une sculpture intitulée « Black Madonna », exposée dans la chapelle Our Mother of Africa de la basilique du sanctuaire national de l’Immaculée Conception, sur le campus de l’université catholique.

Son buste d’A. Philip Randolph, qui a dirigé la Fraternité des porteurs de wagons-lits, le premier syndicat afro-usaméricain couronné de succès, normalement exposé dans le hall de l’Union Station à New-York, est en cours de réparation après avoir été endommagé par des actes de vandalisme.

Dwight a déclaré que sa vie riche et variée - pilote, historien et sculpteur - ne se serait pas déroulée de cette manière s’il n’avait pas été désélectionné du programme d’entraînement des astronautes.

Bien qu’il garde en mémoire la façon dont il a été traité en 1963, son récent voyage dans l’espace a jeté un nouvel éclairage sur son passé.

« Aujourd’hui, je me sens dédommagé et j’éprouve un sentiment de justice après que diverses choses - des forces des ténèbres - ont été mises en travers de mon chemin », dit-il. « Aujourd’hui, j’ai bouclé la boucle et, avec le recul, j’ai ouvert le débat sur la présence des Noirs usaméricains dans l’espace. J’ai contribué à mettre cette question sur la table ».

NdT

*L’original, “Race and the space race”, est un jeu de mots sur le double sens du mot race en anglais (race et course)