Éditorial, Haaretz, 5/8/2021 Traduit par Fausto Giudice
Le plan présenté par le ministère de la
défense et les Forces de défense israéliennes au gouvernement jeudi dernier
semble avoir été conçu dans un univers parallèle. Il s'agit d'un plan visant à
augmenter les droits à la retraite de l'armée permanente, selon lequel les
soldats âgés de 40 ans et moins, qui prennent leur retraite à 42 ans, recevront
une pension de raccordement jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge officiel de la
retraite, à savoir 67 ans - et recevront une prime de retraite représentant 7 %
de leur pension.
Le ministre de la Défense, Benny
Gantz, et le ministre des Finances, Avigdor Lieberman, approuvent le plan de
retraite des militaires ; Photo : Moti Milrod
En outre, les soldats de combat et ceux qui
ont étudié dans les réserves universitaires de l'armée recevront un « supplément
sur le supplément » de 3 à 4 pour cent supplémentaires, et au total, ils
recevront une allocation de retraite de 11 pour cent jusqu'à l'âge de la
retraite.
Le chef
d'état-major des FDI, Aviv Kochavi, est l'un des décideurs les plus
impressionnants d'Israël. Sa carrière est tout droit sortie d'un journal
militaire, il porte un béret rouge de parachutiste et des bottes brunes,
prononce des discours éloquents sur les valeurs d'une voix autoritaire et
ressemble à une star de cinéma née pour jouer James Bond. Il est végétarien
depuis le lycée, sa sœur et son frère sont érudits, et il l'est certainement
aussi.
Le
chef d'état-major des FDI, Aviv Kochavi, lors des funérailles du journaliste
Roni Daniel, la semaine dernière. Photo : Tomer Appelbaum
Kochavi est le beau visage d'Israël, le type que les Israéliens aiment
aimer. Il représente le bon vieil Eretz Israël, le sel de la terre, le meilleur
de nos fils et tout le tintouin. Il parle de plans pluriannuels, n’exprime pas de haine et ne
fulmine pas - un commandant et un gentleman. Il a créé la division de
l'innovation de Tsahal, et même une unité multidimensionnelle, et a promu un
document conceptuel pour relever les défis.
Je l'ai rencontré il y a quelques années pour un
entretien confidentiel et il m'a donné la nette impression d'être un officier
réfléchi, le prochain Ehud Barak. Aujourd'hui, il est également pressenti pour
être le prochain Benny Gantz [chef d’état-major de 2011 à 2015, NdT], après
Gadi Eisenkot [chef d’état-major de 2015 à 2019, NdT]. En d'autres termes, un
homme très prometteur ; Kochavi, après tout, est né pour la grandeur.
J'ai été d’une certaine manière satisfait de sa nomination comme chef d'état-major.
Peut-être qu'enfin quelqu'un allait changer le cours de ce navire lourd,
arrogant et en décomposition depuis longtemps. Après ses deux ans et demi comme
chef d'état-major, on peut dire que Kochavi dirige une armée qui n'a rien
appris et rien oublié.
Selon
l'enquête, le gouvernement a créé un « climat d'impunité » et n'a pas
protégé Mme Galizia des menaces liées à ses écrits sur la corruption politique
et le crime organisé.
Hamish Boland-Rudder est un journaliste australien, rédacteur en chef du site ouèbe du Consortium international des journalistes d'investigation (International Consortium of Investigative Journalists, ICIJ).@hamishbr
Une enquête sur l'assassinat à la voiture piégée de la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia a désigné l'ancien Premier ministre du pays et l'ensemble de son cabinet comme portant la responsabilité du meurtre de 2017 qui a choqué une grande partie du monde.
Des manifestants à Malte brandissent des pancartes à l'effigie de la journaliste assassinée en 2017, Daphne Caruana Galizia. Image : STRINGER/AFP via Getty Images
Dans un
rapport de 437 pages publié jeudi, la commission d'enquête, composée d'anciens
juges, a accusé l'État maltais d'avoir créé un « climat d'impunité »
généralisé qui a permis aux meurtriers de la jeune femme de croire qu'ils
n'auraient à subir que des conséquences minimes.
« L'État
devrait assumer la responsabilité de cet assassinat », a écrit la
commission d'enquête, selon le Times of Malta.
« Ceux
qui ont planifié et exécuté l'assassinat l'ont fait en sachant qu'ils seraient
protégés par ceux qui avaient intérêt à faire taire la journaliste ».
La
famille de Carauna Galizia a salué le rapport, déclarant que « les
conclusions confirment la conviction de notre famille depuis le moment où
Daphne a été assassinée », dans une déclaration.
Bien que
le rapport n'ait pas trouvé de preuve de l'implication directe du gouvernement
dans le meurtre, il a désigné l'ancien Premier ministre Joseph Muscat et son
équipe de ministres comme collectivement responsables de la mort de Caruana
Galizia, en raison de l'escalade des conflits publics et des attaques
personnelles et judiciaires à l'encontre de la journaliste, ainsi que de
l'incapacité du gouvernement à assurer sa protection contre les menaces.
Pourquoi les soldats ont-ils tué
cet homme ? Et pourquoi Israël refuse-t-il de rendre son corps ?
Gideon Levy et Alex Levac (photos), Haaretz, 6/8/2021
Traduit par Fausto Giudice
La conférence de presse, si on peut
l'appeler ainsi, était pathétique. Triste. Sans espoir. Deux dizaines d'hommes
âgés - des fonctionnaires de l'Autorité palestinienne et des notables locaux,
ainsi que le père et le fils en deuil - se tenaient à l'entrée de leur village
sous le soleil brûlant de midi, tenant de grandes affiches. Les microphones des
chaînes de télévision locales sont passés de main en main, les discours ont été
prononcés, les belles paroles ont été prononcées - et tout le monde savait que
leurs paroles n'étaient que du vent.
Leith Shurafi tenant une affiche de deuil
pour son père Shadi, qui a été tué la semaine dernière.
Le cadre,
lui aussi, était pathétique. Les manifestants se tenaient entre le marché de
gros du village et son usine de taille de pierre, au milieu de piles putrides
de fruits pourris, principalement des mangues, et des déchets de l'usine.
Derrière eux était garé un camion portant l'inscription, en hébreu, comme une
invitation, « Des millions de personnes ne peuvent pas se tromper »,
le slogan de la société St. Moritz, qui fabrique des produits de nettoyage et
d'extermination des parasites.
Que des
millions de personnes aient raison ou tort, ce village, Beita, qui se trouve
entre Tapuah Junction et Naplouse en Cisjordanie, a déclaré le début d'une
campagne pour le retour du corps de l'un de ses meilleurs fils, le plombier du
village, Shadi Shurafi. Il a été tué la semaine dernière, mardi soir, par des
soldats des Forces de défense israéliennes de la brigade Kfir, alors qu'il se
tenait près de ce qui semble être les principales vannes d'eau du village, en
bas de la route de l'entrée, tenant une clé à molette.
Les
dirigeants du village et les responsables de l'Autorité palestinienne ont
menacé de lancer une opération région morte tant que la famille du plombier
décédé n'aura pas reçu son corps pour l'inhumer. Selon les responsables, Israël
détient - de manière effroyable - les dépouilles d'environ 300 Palestiniens,
dans le cadre de l'opération d’exploitation de cadavres en cours, qui est
censée avoir pour but la restitution par le Hamas des dépouilles de deux
soldats de Tsahal tués dans la bande de Gaza en 2014, le lieutenant Hadar
Goldin et le sergent-chef Oron Shaul.
Tout le
monde sait que les corps des soldats, ainsi que les deux civils israéliens
captifs détenus à Gaza, ne seront rendus qu'en échange de prisonniers
palestiniens vivants purgeant leur peine dans les prisons israéliennes. Mais
pourquoi ne pas accumuler les corps et accentuer la douleur des familles des
morts palestiniens ?
Saad
Shurafi, sur le site où son frère Shadi a été tué. Une guerre s'est ensuivie
pour le retour du corps du plombier
Bissan Fakih بيسان فقيه, Al-Jumhuriya,
3/8/2021 Traducido del inglés por Sinfo Fernández
Bissan Fakih es una estratega y
formadora de campañas y defensa de derechos en Beirut (Líbano).
Durante la última década, ha trabajado con la sociedad civil y los movimientos
de base para dar fuerza a las demandas en torno a los derechos humanos, la paz
y la justicia. Su enfoque de las campañas se basa en el pensamiento feminista,
insistiendo en que el liderazgo lo asumen las comunidades directamente
afectadas por un problema. Apoya a las organizaciones y movimientos en el
diseño de estrategias de campaña y promoción y domina las herramientas para
ponerlas en práctica. @Bissan_Fakih
Desde
la oscuridad de una ciudad con apenas suministro eléctrico, Bissan Fakih relata
la explosión que devastó la capital del Líbano hace un año, y traza el vertiginoso
colapso del país, hundido desde entonces en la más absoluta disfunción y
desesperación.
Como
muchos otros en la ciudad, sentí la explosión en dos oleadas.
Durante
la primera salté del sofá para mirar por las ventanas, buscando el humo o los escombros
del ataque aéreo que estaba segura acababa de producirse. Mi apartamento tiene
vistas al barrio de Sin al-Fil, plagado de rascacielos de cristal. El sol caía
sobre ellos de tal manera a las 6:08 de la tarde que, en medio de mi pánico,
pensé que los destellos anaranjados eran cohetes o fuegos que se precipitaban
sobre el suelo. La segunda oleada fue tan fuerte que estaba convencida de que
el edificio estaba derrumbándose. Entrenada por los años de inquietud de mi
madre, envié una nota de voz al grupo familiar de WhatsApp solo segundos
después de que terminara: “¡Hay ataques aéreos, pero estoy bien! ¡Hay ataques
aéreos, estoy bien!” Agarré mi cartera, las llaves y un cargador de teléfono,
corrí hacia la puerta y envié otra nota de voz: “¡Decidme qué está pasando, por
favor, que alguien me diga qué está pasando!” Y luego un mensaje de texto, por
si no hubieran escuchado mis notas de voz: “Dile a mamá que estoy bien”. En los
días siguientes, cuando el sonido de los vidrios rotos crujía bajo nuestros
pies, y cuando mis rodillas no dejaban de temblar, supe de muchos padres que no
pudieron llegar nunca hasta sus hijos ese día.
Durante
todo ese verano nos habíamos estado sintiendo como si estuviéramos cerca de una
implosión. La moneda nacional había perdido el 80% de su valor. Los bancos nos
habían robado el dinero y los ahorros de toda la vida, excepto el de los muy
ricos y bien conectados, que habían logrado sacar sus millones de contrabando.
Las profundidades en las que pronto nos hundiría la crisis económica se
hicieron más evidentes, y la gente tenía que pelear ya para poder comer,
encontrar medicinas y educar a sus hijos. La pandemia de la covid-19 había
acelerado nuestro declive y nos había obligado a abandonar las calles, donde
muchos habían permanecido desde que estalló el levantamiento contra el régimenpor
todo el país en octubre de 2019. Habíamos pasado de la euforia de la revolución,
de reclamar nuestras plazas públicas y bailar entre nosotros en las calles, a lo
surrealista de los toques de queda, las mascarillas, y las imágenes
perturbadoras de los entierros masivos en Italia y Nueva York. En el sofocante
calor y la humedad de julio y agosto, la realidad de nuestra desaparición, y lo
larga y dolorosa que sería, había quedado claramente establecida. Los signos de
la descomposición ya estaban allí.
Y
luego el mundo estalló a nuestro alrededor.
Poco
después de la explosión, los llamamientos para pedir sangre cero negativo
estuvieron sonando por toda la ciudad y más allá para nuestros miles de
heridos. Me puse dos mascarillas y conduje hasta el hospital Hôtel-Dieu para
donar. Mis neumáticos crujieron sobre los cristales rotos durante todo el
viaje, a pesar de que estaba a kilómetros del epicentro de la explosión. Me di
cuenta de mi error rápidamente a medida que me acercaba al hospital: era un
automóvil más en medio del tráfico que transportaba a los heridos en busca de
ayuda y familiares que venían a buscar a sus seres queridos desaparecidos. Un
voluntario de la Cruz Roja saltó de una ambulancia, agitando los brazos,
gritando y suplicando a los automóviles que se movieran para dejar pasar a la
ambulancia. Salí de la carretera lo más rápido que pude, pero en la oscuridad,
en medio de los crujidos, me asombró la visión apocalíptica de los autos y la
gente que los conducía. Cáscaras de metal, con todas las ventanillas voladas, y
sus conductores, algunos gritando por los teléfonos, otros silenciosos y
angustiados, con los ojos muy abiertos, las luces delanteras iluminando
fragmentos de vidrio rotos.
Mi mente
ansiosa, que durante años había controlado y atemperado el miedo a base de
hacer listas, hizo otra más para la ciudad: encontrar a los desaparecidos,
ayudar a los heridos, enterrar a los muertos, vengarnos.
Camaradas brasileiros acabam de me comunicar o falecimento, na
manhã do 3 de agosto, em Trevignano Romano – província de Roma, de
Achille Lollo, a quem gostaria de prestar a minha homenagem.
Achille nasceu em Roma, em oito de maio de 1951. Seu pai, Salvatore,
comunista e guerrilheiro antifascista na Itália e na Iugoslávia, tendo
sido deportado. Se tivesse nascido 30 anos antes, Achille também teria
tomado as armas contra o fascismo. E se ele tivesse nascido 130 anos
antes, ele certamente teria sido um Camisa vermelho e teria lutado ao
lado dos defensores garibaldinos de Montevidéu, quando assediada pelo
cruel general argentino Rosas.
Mas, na vida real, sua biografia não tem nada que invejar à aventuras
dos heróis de Alexandre Dumas e de Victor Hugo. A militância de Lollo
fez parte de uma longa tradição italiana de “armar quilombos” em cada
canto do mundo. Seus cinquenta anos de vida adulta passaram-se em três
diversos cenários: na periferia de Roma, em Angola e no Brasil.
Tudo começou em abril de 1973, em Primavalle, um subúrbio de Roma,
fortemente dividido em forças políticas opostas. Achille e alguns
companheiros do grupo Potere Operaio (Poder operário) são acusados de
ter provocado um incêndio no apartamento do líder local do grupo
fascista Movimento social Italiano, incêndio no qual dois dos filhos
deles morreram. Achille é preso e nega quisesse matar qualquer pessoa
que fosse, afirmando que só queria intimidar os fascistas locais, com os
quais os militantes da esquerda estavam em permanente conflito. Após
dois anos de prisão preventiva, quando posto em liberdade, refugia-se,
em 1975, em Angola, onde participa das lutas anticoloniais, junto com o
MPLA, a SWAPO e a ANC. Em 1986, com sua esposa angolana e seus quatro
filhos, emigra para o Brasil. Ali, militou no PT, na tendência Força
Socialista, e, a seguir, participou, 2004, da fundação do PSOL.
Em 1994, ele fora preso em virtude de um pedido de extradição da
Itália, sendo liberado após um ano de detenção. Em 2005, prescreveu a
condenação a 18 anos de prisão a que havia sido condenado na Itália,
mantendo-se os danos materiais (um milhão de euros), o que não permite
que ele se torne proprietário de qualquer bem (o que não é tão mau).
Em 2010, com problemas de saúde, voltou para a Itália, onde se
dedicou à agricultura ecológica. A explosão do Covid-19 comprometeu
fortemente essa atividade. Porém, não foi o vírus o responsável pelo seu
falecimento. Lollo, cardíaco e diabético, foi acometido por um câncer
do pâncreas, o qual, como sabemos, é fulgurante.
Achille deixa uma obra imensa – escrita e audiovisual, principalmente
sobre a América Latina, dispersa em numerosos suportes. Esperemos que
alguém possa reuni-la.
Uma das últimas fotos de Achille, com seu filho Achillinho
Ho appena saputo
da comuni compagni brasiliani della morte il 3 agosto a Trevignano Romano di
Achille Lollo, al quale desidero rendere omaggio.
Achille era nato a
Roma l'8 maggio 1951. Suo padre Salvatore era stato un combattente della
resistenza e un deportato comunista, un partigiano antifascista in Italia e in
Jugoslavia. Se fosse nato 30 anni prima, Achille avrebbe sicuramente preso le
armi contro il fascismo. E se fosse nato 130 anni prima, sarebbe stato senza
dubbio una Camicia Rossa, tra i difensori garibaldini di Montevideo assediata
dal crudele generale argentino Rosas. Ma la sua biografia reale non ha nulla da
invidiare alle avventure degli eroi di Alexandre Dumas o Victor Hugo. Faceva
parte di una lunga tradizione italiana di far casino in tutto il mondo. I suoi
cinquant'anni di vita adulta si sono svolti su tre scenari: la periferia di
Roma, l'Angola e il Brasile.
Tutto iniziò
nell'aprile del 1973 a Primavalle, una calda periferia romana. Achille e alcuni
compagni del gruppo Potere Operaio furono accusati di aver dato fuoco
all'appartamento del leader locale del gruppo fascista Movimento Sociale
Italiano, nel quale morirono due figli dell'uomo. Achille fu arrestato, negò di
aver voluto uccidere qualcuno, ma voleva semplicemente intimidire i fascisti locali,
con i quali la sinistra era in costante conflitto. Dopo due anni di detenzione
preventiva, fu messo in libertà condizionale e si rifugiò in Angola nel 1975.
Lì ha partecipato alle lotte anticoloniali, a fianco del MPLA, della SWAPO e
dell'ANC. Nel 1986, con sua moglie angolana e i loro 4 figli, è emigrato in
Brasile. Lì è stato membro del PT, nella tendenza Força Socialista, e poi ha
partecipato alla fondazione del PSOL (Partito Socialismo e Libertà) nel 2004.
Nel 1994 è stato arrestato a seguito di una richiesta di estradizione italiana
ed è stato rilasciato dopo un anno di detenzione.
Nel 2005, la pena
detentiva di 18 anni a cui era stato condannato nel frattempo in Italia è
andata in prescrizione, ma non i danni a cui era stato condannato (1 milione di
euro), il che gli ha impedito di possedere qualcosa (il che non è male).
Nel 2010, a causa
di problemi di salute, è tornato in Italia, dove ha iniziato l'agricoltura
ecologica. L'esplosione di COVID-19 comprometterà seriamente questa attività.
Ma non è stato il virus a finirlo: con una patologia cardiaca e il diabete, è
stato colpito da un cancro al pancreas, che, come sappiamo, è folgorante.
Achille ha
lasciato un immenso corpo di lavoro, scritto e audiovisivo, principalmente
sull'America Latina, sparso su molti media. Speriamo che qualcuno riesca a
raccoglierlo.
Una delle ultime foto di Achille, col foglio Achillinho
Idealista y codicioso, ilustrado y racista, amante
de la humanidad y egoísta: Eduard Douwes Dekker, alias Multatuli, generó uno de
los escritos anticolonialistas más audaces jamás escritos.
Eduard Douwes Dekker, también
conocido como Multatuli. En su calidad de funcionario, y más tarde en sus
escritos, luchó contra la explotación y opresión de la Compañía Holandesa de
las Indias Orientales. Foto: Csar Mitkiewicz
A finales del siglo pasado, y del milenio, The
New York Times preguntó a varios escritores y pensadores de todo el mundo
cuál era la historia que considerabanmás importante de los últimos mil años. El escritor y disidente político
indonesio Pramoedya Ananta Toer ofreció una respuesta particularmente sabrosa.
A lo largo de cientos de años durante el segundo milenio, señaló, las especias
eran más valoradas que los metales preciosos. Se usaban en ceremonias
religiosas, como medicación y para mejorar el sabor de los alimentos, esto
último resultó crucial en los períodos en los que la variedad de alimentos se
limitaba a un nivel difícil de imaginar hoy en día. El ansia de los europeos
por las especias impulsó viajes a nuevos reinos a bordo de buques de guerra y
generó una riqueza sin precedentes para los conquistadores.
La fuente más abundante de especias, así como de
tabaco, azúcar y café, fue el archipiélago de miles de islas y cientos de
culturas que se conoce hoy como Indonesia. Poco después de la llegada de la
flota holandesa, a finales del siglo XVI, la capital del archipiélago, Batavia
(hoy Yakarta), se convirtió en el centro comercial más grande del mundo.
Durante más de un siglo, la Compañía Holandesa de las Indias Orientales, con
sede en Ámsterdam, fue la mayor empresa comercial del mundo.
Con tal de incrementar sus ganancias, los
holandeses no retrocedieron ante nada. Así, entre otras acciones, masacraron a
casi toda la población de las Islas Banda, un grupo de diez islas indonesias
que eran la única fuente mundial de nuez moscada, y también transportaron allí esclavos
y prisioneros de guerra para cultivar dicha especia, lo que rindió una ganancia
estimada en un 60.000%.
Otros lugares de las Indias Orientales Holandesas
también se transformaron en granjas de sudor. Los agricultores locales se
vieron obligados a producir los cultivos ordenados por el gobierno de Holanda;
miles murieron de hambre. Además, los isleños debían pagar altos impuestos al
gobierno de Ámsterdam, así como a los gobernantes locales que implementaban las
políticas del régimen opresivo; un truco inteligente que permitió a Holanda
gobernar un país de 13 millones de personas con solo 175 funcionarios con
residencia allí.
Una Indonesia tan rentable se convirtió en un
modelo a seguir para actividades similares en Asia y más allá. Sin embargo, a
principios del siglo XX surgió en aquella zona uno de los primeros movimientos
de liberación del mundo, presagiando el final de la historia colonial de siglos
de la humanidad, condimentada con codicia, sangre y saqueo. Según el artículo de Pramoedya en The Times, las semillas de esta prodigiosa
revolución global se plantaron en 1860, en una novela loca escrita por un
representante peleón de la administración holandesa. El “mundo tiene una gran
deuda” con Eduard Douwes Dekker, concluía.
La ley económica fundamental del capitalismo es la de la oferta y la
demanda. Ella permite entender como el sistema “regula” el mercado para que produzca
ganancias en interés de las empresas, manteniendo la estabilidad del sistema.
Una de las mercancías más importante del mercado global para sostener esa
estabilidad son las sustancias sicotrópicas que producen un exorbitante lucro
para los “empresarios” que trafican este producto, bajo normas que establecen
los países desarrollados a fin de nutrir a los potenciales clientes sin traumas
ni quiebres sociales, garantizando que los dividendos fluyan sin conflicto por
el sistema financiero global.
La semana pasada, la Oficina de las Naciones Unidas contra la Droga y el
Delito (Unodc), dio
a conocer que los cultivos de coca en Colombia bajaron un 7% en 2020
respecto a 2019, con 143.000 hectáreas, frente a las 154.000 del año anterior. Sin embargo, aunque la
superficie sembrada se redujo, su rendimiento aumentó 8%, a 1.228 toneladas de
cocaína por hectárea, frente a las 1.137 del año anterior. En los hechos, las
políticas anti drogas han naufragado, entre otras cosas porque no se han
propuesto atacar al mercado sino a los campesinos que producen la coca.
Según Leonardo
Correa, coordinador del Sistema Integrado de Monitoreo de Cultivos Ilícitos y
autor del más reciente informe de la Unodc, esta situación es el resultado de
una producción más eficiente debido a
aprendizajes y cambios tecnológicos que "suceden principalmente en los
enclaves productivos". Curiosamente, estos enclaves se encuentran en las
regiones fronterizas con Ecuador y Venezuela. Mucho más curioso es que se hayan
incrementado en grado superlativo en el límite con Venezuela (siendo el
Norte de Santander el departamento de mayor área sembrada con 40.084 hectáreas)
a pesar que ahí se encuentra el mayor y más sofisticado contingente militar
colombo-estadounidense. Resulta inexplicable que el 40 % de la coca producida en 2020 guarde relación
con estas zonas fronterizas y que se haya experimentado un comportamiento
ascendente desde 2010, año en el cual solamente reportaron 1.700 hectáreas
sembradas.
Le Département
d'État enquête pour savoir où est passée une bouteille de whisky à 5 800
dollars [=4 900€]que le
gouvernement japonais a offerte au secrétaire d'État Mike Pompeo en 2019, selon
deux personnes informées sur l'enquête et un document rendu public mercredi.
Il n'était pas
clair si M. Pompeo a jamais reçu le cadeau, car il était en voyage en Arabie
saoudite le 24 juin 2019, le jour où les fonctionnaires japonais l'ont donnée
au Département d'État, selon un document du département déposé mercredi dans le
Federal Register documentant les cadeaux que les hauts fonctionnaires usaméricains
ont reçu en 2019. Ces fonctionnaires sont souvent tenus àl’écart par des membres de leurs cabinets qui
reçoivent des cadeaux et des messages pour eux.
Les hauts fonctionnaires
usaméricains peuvent conserver les cadeaux dont le montant est inférieur à 390
dollars. Mais si les fonctionnaires veulent garder des cadeaux qui dépassent ce
prix, ils doivent les acheter. Selon le dossier, le Département d'État a
déclaré que la bouteille avait été évaluée à 5 800 dollars.
Le département
a également pris la décision inhabituelle de noter que l'endroit où se trouve
le whisky est inconnu. Des documents similaires déposés au cours des deux
dernières décennies ne font pas mention d'enquêtes similaires.
« Le
ministère examine l'affaire et mène une enquête en cours », indique le
document.
M. Pompeo, par
l'intermédiaire de son avocat William A. Burck, a déclaré qu'il ne se souvenait
pas d'avoir reçu la bouteille de whisky, qu'il ne savait pas ce qu'il en était
advenu et que le ministère enquêtait sur son sort.
« Il n'a
aucune idée de ce qu'il est advenu de cette bouteille de whisky », a
déclaré M. Burck.