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25/08/2021

MICHAEL LUO
L'USAmérique était avide d'immigrants chinois. Que s'est-il passé ?

À   l'époque de la ruée vers l'or, les cérémonies d’accueil ont rapidement fait place au sectarisme et à la violence.

Michael Luo, The New Yorker, 23/8/2021

Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Michael M. Luo (Pittsburgh, 1976) est un journaliste usaméricain et l'actuel rédacteur en chef de newyorker.com. Il a auparavant écrit pour le New York Times, où il était journaliste d'investigation. Il rédige actuellement un livre sur l’exclusion des Chinois aux USA.

Jusqu'au milieu du XIXe siècle, la colonisation de la frontière occidentale de l'USAmérique ne s'étendait généralement pas plus loin que les Grandes Plaines. Les terres verdoyantes que les conquistadors espagnols appelaient Alta California avaient été revendiquées par l'Espagne, puis par le Mexique, après l'obtention de son indépendance, en 1821. En 1844, James K. Polk remporte la présidence en tant que partisan de la « destinée manifeste » de l'USAmérique, la croyance selon laquelle c'est la volonté de Dieu que les USA s'étendent de l'océan Atlantique au Pacifique, et entraîne rapidement le pays dans une guerre avec le Mexique. En vertu du traité de Guadalupe Hidalgo, en 1848, le Mexique cède la Californie aux USA, ainsi que la vaste étendue de terre qui comprend aujourd'hui le Nevada, certaines parties de l'Arizona et le Nouveau-Mexique.


Considérés comme une "race de coolies", les Chinois étaient vus comme une menace pour la main-d'œuvre blanche libre. Illustration par Mojo Wang

La Californie était peu peuplée et presque entièrement séparée du reste du pays. Y naviguer depuis la côte Est, en contournant l'Amérique du Sud, pouvait prendre six mois, et le voyage par voie terrestre était encore plus ardu. La ville naissante de San Francisco consistait en un ensemble de bâtiments à ossature de bois et en adobe, reliés par des chemins de terre, répartis sur une série de pentes. Moins de mille habitants robustes, dont beaucoup de Mormons fuyant les persécutions religieuses, occupaient cette colonie sablonneuse et balayée par les vents.

Cela a changé avec une soudaineté remarquable. Le matin du 24 janvier 1848, James W. Marshall inspectait les progrès de la construction d'une scierie sur les rives de l'American River, dans les contreforts des montagnes de la Sierra Nevada, à environ 210 km au nord-est de San Francisco. Selon son récit, il a repéré quelques reflets dans l'eau et a ramassé un ou deux fragments métalliques. Après les avoir étudiés de près, il s'est rendu compte qu'il pouvait s'agir d'or. Plusieurs jours plus tard, il est retourné à New Helvetia, un avant-poste éloigné dans la vallée du Sacramento, où il a demandé à son partenaire commercial, John Sutter, de le rencontrer seul. Les deux hommes ont effectué un test avec de l'acide nitrique et se sont convaincus que la trouvaille était authentique. Sutter implore ceux qui travaillent à l'usine de garder le silence sur la découverte, mais, en mai 1848, un chef mormon qui possède un magasin général dans l'avant-poste se rend à San Francisco et annonce une nouvelle stupéfiante. « De l'or ! De l'or ! L'or de l'American River ! », aurait-il crié en déambulant dans les rues, tenant en l'air une bouteille remplie de poussière d'or et agitant son chapeau. En quelques semaines, la majorité de la population masculine de San Francisco se rue dans les collines. Le port de la ville fut bientôt rempli de bateaux abandonnés dont les équipages s'étaient précipités en quête de richesse.

On ne sait pas exactement comment la nouvelle de la ruée vers l'or a atteint la Chine. Selon un récit, un marchand de la province de Guangdong nommé Chum Ming faisait partie des nombreux hommes qui se sont aventurés dans les contreforts de la Sierra Nevada et ont fait fortune. L'histoire raconte que Chum Ming a écrit à un ami resté au pays et que la nouvelle a commencé à circuler. Mae Ngai, professeur d'études asiatiques américaines à l'université Columbia, commence son livre The Chinese Question (Norton) par un fait plus véridique : l'arrivée d'un navire transportant de l'or californien - plus précisément, deux tasses et demie de poussière d'or - à Hong Kong le jour de Noël 1848. Un agent de San Francisco de la Compagnie de la Baie d'Hudson, l'entreprise de commerce des fourrures, avait demandé que des experts britanniques en Chine l'évaluent. Le navire avait également apporté des exemplaires du Polynesian, un journal d'Honolulu, qui relatait les immenses quantités d'or extraites par les prospecteurs en Californie.

THOMAS KLIKAUER/MEG YOUNG
Los muertos vivientes del calentamiento global

Thomas Klikauer y Meg Young, CounterPunch, 23/8/2021
Traducido del inglés por Sinfo Fernández, Tlaxcala
 

 Thomas Klikauer (Darmstadt, 1962) es profesor titular de Gestión de Recursos Humanos y Relaciones Laborales Estratégicas en la Universidad de Western Sydney, Australia. Es autor de varios libros, entre ellos “Managerialism: A Critique of an Ideology(Palgrave, 2013), y colabora con frecuencia en diversas publicaciones.  

Meg Young es contable en Sídney; le gustan las películas extranjeras y la música y, en su tiempo libre, trabaja en un Máster en Administración de Empresas.

Una vez más, el recientemente publicado Sexto Informe del IPCC (Grupo Intergubernamental de Expertos sobre el Cambio Climático) sobre el calentamiento global pinta un panorama bastante sombrío de nuestro futuro global común. El informe, redactado por 200 científicos y aprobado por 195 países, se publicó en un momento en el que algunas zonas de Turquía, Italia, Siberia y Grecia seguían ardiendo con temperaturas cercanas a los 50ºC. La reciente ola de calor de Canadá también hizo que las temperaturas llegaran a casi 50ºC. Mientras tanto, las pérdidas por las inundaciones de 2021 en Alemania se estimaban en 30.000 millones de euros.

Central eléctrica en la zona inferior del río Columbia, USA (Foto: Jeffrey St. Clair)


Hoy en día, la
NASA puede presentar sus datos sin tener que temer que los políticos conservadores le recorten el presupuesto por utilizar las palabras “calentamiento global”. Sin embargo, los conservadores y los populistas de derechas están demasiado ansiosos por reproducir la lucha de poder entre Galileo Galilei y la Iglesia Católica, en la que el astrónomo más importante del mundo tenía el conocimiento, pero la Iglesia tenía el poder y los instrumentos de tortura.

Como dijo la revista Nature sobre el informe climático del IPCC, la Tierra es más cálida de lo que ha sido en 125.000 años. En conjunto, los 7.900 millones de personas que habitan la Tierra la han llevado a lo que conocemos como Antropoceno, la época geológica que data del momento en que los seres humanos comenzaron a tener un impacto significativo en la geología y los ecosistemas de la Tierra. Algunos fijan la fecha de inicio del Antropoceno en los primeros años de la década de 1950: el comienzo de pruebas atómicas rutinarias en superficie. El Antropoceno significa un calentamiento global desenfrenado.

En 2021 hemos causado estragos en más de la mitad de las tierras libres de hielo de la Tierra y, de forma indirecta, en la otra mitad. Hemos construido presas y redirigido, enderezado y “gestionado” (¡sic!) casi todos los ríos más grandes de la tierra. Hemos construido fábricas gigantescas y plantas de fertilizantes y hemos utilizado sus productos para aumentar las cosechas para alimentar a casi 8.000 millones de personas. Hemos producido más nitrógeno del que nuestros ecosistemas hayan acumulado jamás. Mientras tanto, los aviones, los coches y las centrales eléctricas emiten 100 veces más dióxido de carbono que los volcanes de la Tierra.

Al mismo tiempo, hemos superpoblado el planeta. La biomasa combinada de todas las personas de la Tierra supera a la de todos los animales salvajes, a muchos de los cuales nos hemos empeñado en matar o llevar a la extinción. Nos dirigimos rápidamente hacia la 6ª Extinción Masiva.

Pero es aún peor, por cada animal salvaje que sigue vivo, hay ocho personas en la Tierra. Esto es sencillamente insostenible. Y está empeorando. La biomasa combinada de los seres humanos y el ganado que mantenemos para comer supera a todos los demás animales, con la excepción de los peces. Dado el ritmo actual de sobrepesca, los seres humanos pronto superarán también este espantoso hito.

Sin embargo, seguimos ahogados con la alucinación de que el problema del control de nuestro clima puede solucionarse con más control. Incluso antes de la Primavera Silenciosa de Rachel Carson (1963), nos hemos rodeado de políticos que piensan que el calentamiento global puede eliminarse mediante la consagrada propaganda de las 3D: (de)negar, distraer y disminuir.

JORGE MAJFUD
T-Rex intelligence: the myopic logic of business

Jorge Majfud, 13/8/2021
Translated by Andy Barton, Tlaxcala

On 25th February 2021, USAmerican President Joe Biden ordered a military strike along the border between Syria and Iraq (on the Syrian side, of course, to not anger the authorities or media from the Iraqi protectorate) in retaliation to the attacks by a pro-Irani militia in the Iraqi city of Erbil. As expected, this action did not make the front pages of any big Western media outlet, all under the 19th-century slogan of “we were attacked for no reason, and we had to defend ourselves”.

 
A story as old as time itself. Now is not the time to review the indigenous genocide on this continent, a genocide never called by its name. We will just pick out a recent incident from 22nd August 2008, during the Barack Obama presidency. After the bombing of Azizabad in Afghanistan, USAmerican military officials (including Oliver North, convicted and pardoned for lying to Congress during the Iran-Contra affair in the ‘80s) reported that everything had gone according to plan, that the village had greeted them with applause, that a Taliban leader had been killed and that the collateral damage was minimal. Minimal. This is the sense of value of other’s lives. What they did not report at the time is that tens of people had died, including 60 children.

In a less-publicised article for future historians, on 25th February, the New York Times reported the words of the USAmerican government regarding its latest bombing campaign, according to whom “this proportionate military response was conducted together with diplomatic measures, including consultation with coalition partners”. Just like since the 19th century, the Anglo-Saxon government assumes, now without mentioning it, special global intervention rights to re-establish God’s order and profitable business. As the United States Democratic Review from New York published in 1858, in its article “Mexico’s destiny”, “this type of people does not know how to be free, and they will never know under they are educated by American democracy. For this reason, the master will govern them until, one day, they learn how to govern themselves… Providence obliges us to take control of that country… We are not going to take control of Mexico out of our own self-interest; this would be a joke that would be impossible to believe. No, we are going to take control Mexico for its own benefit, to help the eight million poor Mexicans who suffer due to despotism, anarchy and barbarism”.

Nine years earlier, Chicago’s Springfield diary analysed the offence committed by Mexicans of having gifted tax-free land to USAmerican citizens in Texas while ordering them, through ‘barbaric’ laws, to free their slaves: “our compatriots had the right to visit Mexico under the sacred right to trade”. The freedom of the masters of the land to the freedom of the market and the sacred right to private property. Nothing has changed, only the settings and the technological landscape due to the simple and inevitable progression of humanity since the turn of the millennium.

24/08/2021

YVONNE RIDLEY
¿Qué pueden ofrecer los talibanes a las mujeres de Afganistán?


Yvonne Ridley, Middle East Monitor, 20/8/2021
Traducido del inglés por Sinfo Fernández, Tlaxcala

El hashtag #womensrights (derechos de las mujeres) ha sido tendencia en las redes sociales desde que los talibanes se hicieran con la capital afgana, Kabul, en lo que fue una toma casi incruenta. Por lo demás, la transición del poder fue mucho más suave que la de Washington a principios de este año, cuando el traspaso de poderes entre Trump y Biden se saldó con cinco muertos y cientos de heridos después de que los alborotadores asaltaran el edificio del Capitolio y asediaran a los aterrorizados congresistas usamericanos.

Sin embargo, tal vez el titular más importante que salió de Kabul, aparte de la asombrosa victoria militar de los talibanes, se anunció durante la extraordinaria conferencia de prensa que siguió. Conocido por la mayoría de los periodistas solo como una voz al otro lado de una llamada telefónica, por fin pudimos ver el rostro del portavoz Zabihullah Mujahid. El representante de los talibanes habló de los derechos de las mujeres, prometiendo que serían respetados “en el marco de la ley islámica”.
No es de extrañar que los medios de comunicación occidentales no se sintieran convencidos por sus palabras y que, desde entonces, se hayan pasado todos los días tratando de desvirtuarlas. Esta no era la narrativa que querían o esperaban, así que se pusieron a buscar varios comentaristas alineados con la línea antitalibán. Algunos de los “expertos” en los estudios de televisión pasaron de hablar con toda autoridad sobre la covid-19 y la pandemia a opinar sobre lo que significa esta victoria talibán para las mujeres en Afganistán. Pero el análisis ha sido superficial y de calidad escasa.
Los derechos de las mujeres, coreaban, están condenados bajo los talibanes. Casi al unísono, predijeron el regreso a los matrimonios forzados, las violaciones y las esclavas sexuales, con niñas que perderán su educación y serán subastadas para una vida de servidumbre a los 12 años. Algunos parecían confundir las atroces acciones de los terroristas del Daesh con el movimiento talibán afgano, quizás deliberadamente en algunos casos; pero, ¿por qué dejar que los hechos estropeen una historia escabrosa y su propia versión distorsionada de los acontecimientos que se desarrollan en Afganistán? 

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A demonstration in Ghor 

Manifestación contra los talibanes de mujeres armadas en la provincia de Gaur, a principios de julio

22/08/2021

ALI ABUNIMAH
¿Qué espera sacar Israel del desastre afgano de USA?

Ali Abunimah,The Electronic Intifada, 18/8/2021
Traducido del inglés por Sinfo Fernández

Ali Abunimah (Washington, 1971) es un periodista usamericano de origen palestino, cofundador del sitio web The Electronic Intifada y autor de The Battle for Justice in Palestine, publicado por Haymarket Books. También ha escrito One Country: A Bold-Proposal to End the Israeli-Palestinian Impasse .

El rápido colapso del régimen-títere instalado por USA en Afganistán será recordado durante décadas como un momento decisivo en el declive del poder imperial usamericano.

Las escenas de caos y desesperación en el aeropuerto de Kabul se comparan con la humillante retirada de USA de Saigón en 1975, tras más de una década de matanzas en Vietnam, Camboya y Laos.


En medio de la caótica retirada de USA de Afganistán, los diplomáticos son sacados en helicóptero del complejo de la embajada usamericana en Kabul, 15 de agosto de 2021. (Foto: EPN/Newscom)

 La precipitada retirada usamericana de Afganistán recuerda asimismo la humillante retirada de Israel del sur del Líbano en 2000, después de que dos décadas de brutal ocupación israelí no consiguieran aplastar la resistencia local. Aunque Israel confiaba en que su apoderado, el Ejército del Sur del Líbano, se quedara para hacerle el trabajo sucio, la milicia colaboracionista se derrumbó de inmediato, y sus miembros huyeron a Israel, al igual que el presidente afgano Ashraf Ghani huyó de su capital, al parecer con las maletas llenas de dinero.

La invasión de Afganistán dirigida por USA fue la primera de sus dos guerras de venganza tras los atentados del 11 de septiembre de 2001. Le siguió la invasión de Iraq en 2003.

Estas guerras costaron billones de dólares, al menos 800.000 vidas directas y un sufrimiento inconmensurable.

A esto hay que añadir el número de víctimas, la devastación y el coste de la “guerra contra el terror” de USA y las guerras de cambio de régimen y por delegación en Siria, Libia, Yemen y en todo el mundo.

Sin embargo, Iraq y Afganistán, en particular, se erigen como monumentos descarnados de la incapacidad de USA para imponer plenamente su voluntad imperial.

La invasión de Iraq se presentó como necesaria para destruir unas armas de destrucción masiva inexistentes y para instaurar la democracia y los derechos humanos. El ataque a Afganistán se justificó como necesario para liberar a las mujeres afganas.

Estas justificaciones eran, por supuesto, propaganda para el consumo público.

JELANI KOBB
Un avertissement ignoré : le rapport de la Commission Kerner sur les émeutes urbaines des années 60 aux USA

Jelani Cobb, The New York Review of Books, 19/8/2021 

Traduit par Fausto Giudice

Jelani Cobb (Queens, New York, 1969) est rédacteur au magazine The New Yorker et l'auteur de "The Substance of Hope : Barack Obama and the Paradox of Progress" . Il enseigne le journalisme à l'université Columbia. Films

La société usaméricaine a fait exactement ce que la commission Kerner sur les émeutes urbaines du milieu des années 60 lui avait déconseillé, et cinquante ans plus tard, elle a récolté les conséquences prédites par la commission.

“To Protect and Serve”, une fresque murale de Noni Olabisi à Los Angeles, en hommage aux services sociaux autogérés créés par le Parti des Panthères Noires

 1.

Le 11 août 1965, Marquette Frye, un Afro-Américain de 21 ans, a été interpellé à Los Angeles au volant de la Buick de sa mère, puis arrêté après avoir échoué à un alcootest. Au cours de la dispute qui a suivi, Frye a été frappé par les officiers alors que les habitants commençaient à leur lancer des objets. Il s'ensuivit six jours de troubles civils, connus sous le nom d'émeutes de Watts, qui firent trente-quatre morts et laissèrent des ruines calcinées sur des kilomètres de la ville. Lorsque Frye est mort en 1986, sa nécrologie du New York Times a qualifié les émeutes de « plus grande insurrection de Noirs aux USA depuis les révoltes d'esclaves ».

Entre 1964 et 1967, la colère des Noirs à l'égard des pratiques policières, de la suppression des électeurs, de la pauvreté et de l'inégalité économique a explosé dans les villes usaméricaines. Au cours de l'été 1967, le président Lyndon B. Johnson a créé la commission Kerner pour examiner les quelque deux douzaines de soulèvements qui avaient eu lieu. (Officiellement appelée Commission consultative nationale sur les troubles civils, elle était désignée par le nom de son président, Otto Kerner Jr, gouverneur démocrate de l'Illinois, qui était à son second mandat.) La commission, composée de onze membres, a rendu ses conclusions en mars 1968, mais elle s'est vite aperçue qu'il s'agissait d'une prévision et non d'un bilan. Martin Luther King Jr. a été assassiné le mois suivant, et plus de cent villes usaméricaines ont explosé dans le type même de violence que la commission avait cherché à comprendre, sinon à prévenir.
La proximité des deux événements - la publication du rapport et la mort de King - a permis de les confondre. Il n'est pas rare que les gens croient que la Commission Kerner a examiné l'agitation de l'ensemble des années 1960 plutôt que seulement ses premiers épisodes. Mais le timing est important. Le dicton de George Santayana selon lequel « ceux qui n'apprennent pas de l'histoire sont condamnés à la répéter » est fréquemment cité, mais le rapport Kerner montre qu'il est possible d'être parfaitement conscient de l'histoire et de la répéter quand même.
Cela n'a jamais été aussi évident qu'au printemps 2020, lorsque ce rapport vieux d'un demi-siècle a refait surface dans le cadre du dialogue national guindé sur la race, le maintien de l'ordre et l'inégalité. Le soir du 25 mai, quatre policiers de Minneapolis ont arrêté George Perry Floyd, un homme noir de quarante-six ans, pour avoir prétendument passé un faux billet de vingt dollars dans une boutique. Il s'est retrouvé menotté sur le trottoir, à côté de la voiture de patrouille, tandis qu'un officier blanc, Derek Chauvin, s'agenouillait cavalièrement sur son cou pendant au moins huit minutes et quarante-six secondes, malgré les supplications des personnes se trouvant proximité qui affirmaient que Floyd avait besoin de soins médicaux, et malgré les affirmations répétées de Floyd qui disait « Je ne peux pas respirer » et « Ils vont me tuer », tout en appelant sa mère décédée à l'aide. Lorsque Chauvin a enfin relâché la pression, Floyd était inconscient. Il a été emmené en ambulance dans un hôpital voisin, où il a été déclaré mort.

MILENA RAMPOLDI
Afghanistan – eine muslimische Mosaikgesellschaft

Milena Rampoldi, ProMosaik, 22.08.2021

Afghanistan ist eine islamisch geprägte Mosaikgesellschaft, die aus zahlreichen Kulturen, Sprachen, Ethnien und Dialekten besteht. Afghanistan ist reich an Bodenschätzen. Daher ist Afghanistan Zielscheibe ausländischer Imperien, welche die Kontrolle über diesen Reichtum haben möchten. Und wenn diese „Imperien“ abziehen, übernehmen radikale Gruppen im Land die Kontrolle. Das war nach dem Verfall der Sowjetunion so, und es ist heute nach dem Abzug des US-Imperiums wieder so. 


 Die „Talibanen“, die sich unrechtmäßig als Vertreter des orthodoxen Islam bezeichnen, sind nur eine kleine Gruppe dieses Mosaiks, eine ethnische, nationalistische Bewegung der Paschtunen, die sich in das post-sowjetische Machtvakuum gesetzt hat. Dank der Verbindungen zu Waffenhändlern und Schmugglernetzwerken ist es der Gruppe gelungen, ihre Macht auszuweiten. Wenn wir uns ansehen, wo die sogenannten „Talibanen“ ihre Machtzentren führen und dann untersuchen, wo die Bodenschätze des Landes zu finden sind, verstehen wir Einiges, aber dennoch nicht alles.

Die Manipulation des Islam durch die „Talibanen“ und das Unwissen und die Islamfeindlichkeit im Westen führen gemeinsam als interne und externe Kräfte dazu, dass der Islam als Ganzes als Weltbild und als Lebensweise dämonisiert wird. Der Westen spielt sich als der „Befreier“ der muslimischen Frauen in Afghanistan auf und erklärt den „Talibanen“ im Namen der Befreiung der Frauen den Krieg. Was das US-Imperium in Afghanistan aber möchte, ist die Kontrolle der Bodenschätze und warum nicht, auch des weißen Goldes. Wie alle Kriege des US-Imperiums nach 1945 zeigen, geht es den USA ideologisch um die Verbreitung eines kapitalistischen US-Lebensstils, den sie als Verkörperung von Freiheit, Menschenrechten, Feminismus und Humanismus in Einem „verkaufen“.

NANCY LINDISFARNE/JONATHAN NEALE
Afganistán, el fin de la ocupación

 Nancy Lindisfarne y Jonathan Neale, Anne Bonny Pirate, 17/8/2021
Traducción del inglés por S. Seguí, Tlaxcala


En Gran Bretaña y Estados Unidos se escriben muchas tonterías sobre Afganistán. La mayoría de estas tonterías ocultan una serie de verdades importantes:

En primer lugar, que los talibanes han derrotado a Estados Unidos.

En segundo lugar, que los talibanes han vencido porque tienen más apoyo popular.

En tercer lugar, ello no se debe a que la mayoría de los afganos amen a los talibanes sino a que la ocupación estadounidense ha sido insoportablemente cruel y corrupta.

En cuarto lugar, la Guerra contra el Terror también ha sido derrotada políticamente en Estados Unidos. La mayoría de los estadounidenses están ahora a favor de la retirada de Afganistán y en contra de más guerras extranjeras.

En quinto lugar, estamos ante un punto de inflexión en la historia del mundo. La mayor potencia militar mundial ha sido derrotada por el pueblo de un país pequeño y desesperadamente pobre, lo cual debilitará el poder imperial estadounidense en todo el mundo

En sexto lugar, la retórica de salvar a las mujeres afganas se ha utilizado ampliamente para justificar la ocupación, y muchas feministas de Afganistán han elegido el lado de la ocupación. El resultado es una tragedia para el feminismo.

Este artículo desarrolla estos puntos. Como se trata de un artículo breve, afirmamos más de lo que demostramos. Pero hemos escrito mucho sobre género, política y guerra en Afganistán desde que hicimos trabajo de campo allí como antropólogas hace casi cincuenta años. Al final de este artículo ofrecemos enlaces a gran parte de este trabajo que permiten explorar nuestros argumentos con más detalle [1].

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GIDEON LEVY
Pour les soldats israéliens, un Arabe n’est qu’un Arabe, même s’il est vice-président de la Knesset


Gideon Levy, Haaretz, 22/8/2021
Traduit par Fausto Giudice

Trois membres de la Knesset de la Liste Unifiée, majoritairement arabe, ont effectué une visite à Hébron la semaine dernière. À l'un des barrages routiers, un soldat de la brigade Golani a bloqué le député (et vice-président de la Knesset) Ahmad Tibi et lui a aboyé dessus : « Tu te prends pour qui ? Avec moi, tout le monde y passe ».

Les FDI ont soutenu le soldat, Channel 12 a grondé Tibi, le président de la Knesset et député de Yesh Atid Mickey Levy a soutenu Tibi avec un courage inhabituel, le père du soldat a déposé une plainte contre Tibi et Tibi a déposé une plainte contre le soldat. Et voilà, une carte d'Israël 2021. À l'exception de Levy, dont on n'aurait pas pu s'attendre à ce qu'il soutienne Tibi - après tout, ce dernier est un député arabe et, de surcroît, de la Liste Unifiée - chacun a rempli son rôle.

Tibi et ses collègues ont visité un lieu que la plupart des députés travaillistes et de Yesh Atid n'ont jamais visité. On ne peut pas être un membre sérieux de la Knesset sans visiter au moins une fois ce bastion de l'apartheid israélien. La plupart des Israéliens n'y sont jamais allés non plus. Vous ne pouvez pas être un citoyen honnête sans exploser de colère face à ce qui s'y passe.