19/08/2022

!انقذوا حياة الاسير خليل عواودة
نداء عاجل من السيد كريس وليامزن الرئيس الفخري للتحالف الأوروبي لمناصرة أسرى فلسطين

 

الى اعضاء البرلمانات في العالم!

الى الجمعيات والمؤسسات المتضامنة مع الشعب الفلسطيني!

الى كافة مؤسسات حقوق الانسان!

منذ 168 يوما يواصل الاسير اضرابه عن الطعام واصبحت حياته مهددة بالموت بسبب سوء حالته الصحية داخل السجون الاسرائيلية والذي بدأه في 7 / 3 /2022 ،

وقد تم اعتقال الأسير عواودة منذ 27/ 12/ 2021 وفق قانون الاعتقال الاداري الذي يعود لمرحلة الانتداب البريطاني لفلسطين والذي تقوم دولة الاحتلال بتطبيقه على كافة أبناء الشعب الفلسطيني ، يعتبر هذا القانون من اكثر قوانين الاعتقال تعسفية لانه يبقي ملف المعتقل الاداري بيد السلطة العسكرية بدون توجيه لائحة تهم بحق المعتقل.

ويضطر المعتقلين لخوض الاضرابات والاضرابات عن الطعام للفت انظار العالم الى قضيتهم وعدم اكتراث سلطات السجون ومحاكم الاحتلال باوضاعهم. ولهذا يرى الاسرى بعدم وجود اي شيء سيخسروه ويخاطروا بحياتهم في محاولة منهم لنيل حريتهم. ونتيجة لهذه الممارسات الاسرائيلية بحق المعتقلين الاداريين الفلسطينين والبالغ عددهم حاليا 620 معتقلا اداريا فقد قرروا ومنذ بداية هذا العام   2022 رفض المثول أمام المحاكم العسكرية الاسرائيلية، والتي رضيت لنفسها مهمة شرعنة الاعتقال واصدار الاحكام لتثبيته.

ومن اجل اطلاق سراحه ما زال الاسير خليل عواودة وعدد من الاسرى الاخرين يواصل اضرابه عن الطعام وخوض معركة الامعاء الخاوية تحت شعار الحرية أو الشهادة.

ان التحالف الاوروبي لمناصرة أسرى فلسطين ليناشد كل الحكومات والبرلمانات والاحزاب الاوروبية ومؤسسات حقوق الانسان والمحاكم الدولية بوقف هذه الممارسات الجائرة والظلم الواقع بحق الاسير عواودة وتوفير العلاج الضروري له واطلاق سراحة ليعيش مع زوجته واولاده وفي بيته.

نطالب باغلاق ملف الاعتقال الاداري المخالف لكل الاتفاقات الدولية وللقانون الانساني الدولي ووقف احتجاز الاسرى لاشهر وسنوات بذرائع امنية واهية.

نطالبكم جميعا بالتدخل لانقاذ حياة  الاسير خليل عواودة وللافراج الفوري عنه!

لا للاعتقال الاداري!

والحرية لأسرى فلسطين!

بروكسل 17/ 8/ 2022

كريس وليامزن / الرئيس الفخري للتحالف الاوروبي لمناصرة أسرى فلسطين


 

18/08/2022

HARI KUNZRU
Sur le fil du rasoir : l’histoire du socialisme aux USA

 Hari Kunzru, The New York Review of Books, 18/8/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala 

Des premières communautés utopiques à la résurgence d’une gauche aujourd'hui, l'histoire du socialisme usaméricain est plus profonde que ses maigres succès

Ouvrage recensé :

American Democratic Socialism: History, Politics, Religion, and Theory  (Le socialisme démocratique américain : histoire, politique, religion et théorie)
par Gary Dorrien
Yale University Press, 724 pp., 50,00 $
 

« Un spectre hante l'Amérique », affirme le propagandiste de droite Dinesh D’Souza. « Le spectre du socialisme. » Pendant qu'il parle, dans la séquence d'ouverture de son documentaire de 2020 Trump Card [jeu de mots, trump signifiant atout, NdT], on nous montre un montage dramatique, dont un survol en images de synthèse de Manhattan. La Statue de la Liberté a été remplacée par Lénine. Il y a un marteau et une faucille sur la façade de la Bourse de New York. « Le bilan du socialisme est inimaginable », explique D’Souza. « Plus de 100 millions de victimes. » Dans une séquence dramatisée étrange, un interrogateur en uniforme menace un homme enchaîné à une table, sa tête reliée à une sorte d’engin électrique steampunk. Le message est clair : le socialisme est totalitaire. Il est - ou conduit inévitablement - au communisme d'État de style soviétique. Il opère par la coercition et le contrôle mental.

Eugene V. Debs prend la parole à un meeting à l'Hippodrome Theatre, New York City, 1910. Photo New York Herald

Dans son discours de 2019 sur l'état de l'Union, le héros de D’Souza, le président Trump, a rassuré sa base que « l'Amérique ne sera jamais un pays socialiste ». Les USAméricains sont depuis longtemps encouragés à voir dans le socialisme, même s'ils le perçoivent comme fondamentalement étranger, une menace collectiviste pour une politique nationale fondée sur le caractère sacré de l'individu en tant qu'acteur économique et détenteur de droits. Dès 1896, le célèbre éditorialiste William Allen White attaquait le candidat démocrate à la présidence William Jennings Bryan en avertissant que l'élection « soutiendrait l'Américanisme ou…planterait le socialisme », un choix racialisé entre « Américain, Démocrate, Saxon » et « Européen, Socialiste, Latin ».

Un récent sondage Pew Research a révélé que 55 pour cent des personnes interrogées avaient une perception négative du socialisme, tandis que 42 pour cent se sentaient positives. La raison la plus souvent citée pour justifier une opinion négative était qu'elle « sape l'éthique du travail [et] augmente la dépendance à l'égard du gouvernement ». Mais d'autres enquêtes récentes ont révélé qu'une majorité d'USAméricains soutiennent des politiques identifiées au socialisme, telles qu'un salaire minimum de quinze dollars et une imposition plus élevée des riches. La plus importante organisation socialiste usaméricaine est actuellement celle des Democratic Socialists of America (DSA, Socialistes démocrates d’Amérique)), fondée au début des années 1980 par la fusion de deux groupes existants, l'un qui s'était séparé avec la « vieille gauche » conservatrice du mouvement syndical sur son soutien à la guerre du Vietnam, l'autre avec un arrière-plan dans le radicalisme étudiant « nouvelle gauche ».

La DSA vise à être ce que son histoire officielle appelle une « organisation socialiste œcuménique et multi-tendances », un projet qui n'avait jamais attiré plus de quelques milliers de membres cotisants jusqu'à la campagne présidentielle de Bernie Sanders en 2016, qui a introduit cette marque de socialisme de type front populaire à un public plus large. Depuis le début de la pandémie de Covid, les adhésions ont explosé, s'élevant à environ 95 000 au moment de la Convention nationale 2021 du groupe. En 2018, deux membres de la DSA, Alexandria Ocasio-Cortez et Rashida Tlaib, ont été élues à la Chambre des représentants. En 2020, elles ont été rejointes par Jamaal Bowman et Cori Bush.

Le socialisme usaméricain contemporain se situe dans un continuum entre les sociaux-démocrates, qui veulent parvenir à plus de justice dans le cadre du capitalisme de marché, et les socialistes démocrates, qui veulent apporter divers secteurs, du logement aux soins de santé, sous une forme ou une autre de contrôle d'État, communautaire, coopératif ou des salariés. Les socialistes démocrates ont des ambitions transformatrices, mais contrairement aux communistes, leur but n'est pas l'abolition de la propriété privée. Ils acceptent, à des degrés divers, l'utilité des marchés, mais ne sont pas d'accord avec les partisans classiques du libre marché qui considèrent l'économie comme un système autorégulateur qui fonctionne le plus efficacement lorsqu'il est isolé de la « distorsion » des forces non marchandes ; ils insistent plutôt sur ce que l'économiste austro-hongrois Karl Polanyi a appelé « l'enracinement », l'émergence de l'économie - et sa dépendance à leur égard- des relations sociales, politiques et culturelles.

Ce genre de pensée n'a jamais été populaire auprès des élites usaméricaines, qui ont historiquement utilisé la presse, les campagnes d'information du public, les think-tanks et les lobbyistes d'entreprise pour tourner l'opinion publique contre elle. Mais alors que la diabolisation du socialisme a une longue histoire aux USA, le socialisme américain lui-même en a une. Le mouvement dont Gary Dorrien raconte l'histoire enchevêtrée dans American Democratic Socialism a des racines profondes dans les valeurs très « américaines » qu'il est accusé de saper.

Le socialisme usaméricain est antérieur à Marx. Parmi les premières expériences de vie et de travail en communauté, citons des communautés intentionnelles telles que New Harmony, Indiana, fondée par les adeptes du réformateur social gallois Robert Owen en 1825, et Utopia, Ohio, fondée par les disciples de Charles Fourier en 1844. Le mot « socialiste » est habituellement considéré comme étant entré dans la langue anglaise en 1827, lorsqu'il est apparu dans les pages du Co-operative Magazine oweniste. Dans les années 1830, le « socialisme » avait été mis en opposition conceptuelle avec l '« individualisme », créant les contours fondamentaux de notre paysage politique contemporain.

17/08/2022

ALON SCHWARZ
Comment camoufler un massacre : le cas de Tantoura

 Alon Schwarz, Haaretz, 12/8/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala
 

Alon Schwarz est un cinéaste israélien, réalisateur des films documentaires "Les secrets d'Aïda" (2017) et "Tantoura" (2022)|.  

 

Le sionisme doit évoluer pour survivre, écrit le réalisateur du documentaire « Tantoura ». Les Israéliens devraient être assez forts pour reconnaître les souffrances de l'autre partie. Reconnaître la Nakba est un premier pas vers un avenir de paix


Les habitants de Tantoura, trois semaines après la bataille. Prendre ses responsabilités ne signifie pas renvoyer les réfugiés à Tantoura et expulser les kibboutzniks de Nahsholim.Photo : Benno Rothenberg / Meitar Collection, Pritzker Family National Photography Collection, National Library of Israel

La principale technique utilisée pour faire taire Teddy Katz il y a près d'un quart de siècle était de rechercher quelques erreurs dans les citations qui apparaissent dans sa thèse de maîtrise sur l'affaire de Tantoura – qui faisait des centaines de pages – et de le menacer ensuite d'un procès-bâillon [alléguant la diffamation mais en réalité destiné à l’intimider pour qu’il se taise]. Le but était de rejeter toute sa thèse comme indigne et aussi de le faire récuser.

Des articles d'opinion récents sur le sujet dans Haaretz en hébreu – par le rédacteur de musique du journal Haggai Hitron, et par l'avocat Giora Erdinast - ainsi qu'un article publié par l'historien Yoav Gelber sur un autre site en hébreu, ont été écrits en réponse à mon film «Tantoura ». Tous sont des exemples du phénomène si commun à la gauche et à la droite d'Israël de nier ou de minimiser la « Nakba » palestinienne (arabe pour « catastrophe ») pendant la guerre de 1948.

C'est l'une des tentatives les plus sérieuses de l'histoire israélienne pour cacher des crimes de guerre et faire taire un débat. Les articles d'Erdinast, Hitron, Gelber et d'autres personnes partageant les mêmes idées incluent de nombreux détails biaisés ou incorrects. Ils ont pour effet de jeter du sable dans les yeux des Israéliens ordinaires, qui ne possèdent pas nécessairement les outils nécessaires pour vérifier les affirmations des auteurs.

Beaucoup d'Israéliens trouvent du réconfort dans ces articles, dont le véritable but est de préserver la belle histoire réchauffant le cœur avec laquelle nous avons grandi, et ainsi permettre à la répression nationale de notre propre histoire de continuer : Nous n'avons expulsé personne, les Arabes se sont enfuis tout seuls, les Forces de défense israéliennes sont l'armée la plus morale du monde, nos soldats ne commettent jamais de massacres.

Avant de traiter de la fausseté de ces articles, j'aimerais ajouter une observation générale qui s'applique également à la lettre que le recteur de l'Université de Haïfa, le professeur Gur Alroey, a envoyée à tous les professeurs en juin dernier la veille de la projection de mon film. « Tantoura » n'aspire ni à aborder la qualité de l'écriture académique de Teddy Katz ni la question de savoir s'il a mal cité quelques-unes des interviews qu'il a enregistrées au magnéto il y a 23 ans lorsqu'il était étudiant. Ce ne sont pas les questions intéressantes, et c'est pourquoi le film ne les traite pas. Ce qui est intéressant, c'est ce qui s'est réellement passé à Tantoura le 23 mai 1948, et comment cela a été obscurci et réduit au silence dans la société israélienne, presque obsessionnellement, depuis. Le film permet au public d'écouter directement le matériau brut enregistré par Katz. Il combine également des entretiens récents avec des soldats qui se trouvaient sur les lieux et présente les conclusions d'une enquête approfondie et nouvelle fondée sur des documents, des photographies aériennes militaires et d'autres documents d'archives.

L'affirmation selon laquelle les inexactitudes dans un petit nombre de citations dans l'œuvre de Katz signifient que le film mérite d'être ignoré est simplement une tromperie visant à réduire au silence toute l'affaire. La thèse principale de Katz était qu'au cours de la journée du 23 mai 1948, après la fin de la bataille nocturne, les FDI ont tué de nombreux hommes désarmés à Tantoura, commettant des crimes de guerre horribles. Je maintiens que Katz a raison.

Contrairement à ce qu'Hitron a écrit sur Haaretz en juin dernier, le film ne se concentre pas sur la question de savoir si 12, 20 ou 200 personnes ont été tuées à Tantoura. Cette affirmation est une tentative d'aplatir et de cadrer le sujet, en le limitant au débat sur un nombre qui est de toute façon inconnu. Le documentaire raconte une histoire beaucoup plus large, qui inclut le contexte de la guerre de 1948 et examine comment la mémoire personnelle et nationale est construite et réprimées Il comprend différentes versions de ce qui s'est passé à Tantoura, y compris les récits de nombreuses personnes interrogées qui nient qu'un massacre ait eu lieu.

Pour lire la suite, télécharger le document 

Sur le même thème, lire

Un documentaire israélien reconstitue le massacre de Tantoura en mai 1948 : ses auteurs passent aux aveux

Trailer du film

 


Appel urgent à l'unité et à l'action de masse : exigeons qu'Amazon et Starbucks reconnaissent les syndicats maintenant !

Support Amazon Workers Network, Workers World, 15/8/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Le réseau Support Amazon Workers a lancé le 10 août l'appel suivant pour des actions de solidarité de masse. Au 14 août, près de 200 organisations et individus de nombreux États des USA et d'autres pays avaient signé en guise de soutien.

 

Travailleuses pro-syndicat de Starbucks, Lansing, Michigan. Photo Workers United

Attention : La vague de syndicalisation des travailleurs est en danger à cause des pratiques antisyndicales des patrons !

La vague nationale de syndicalisation et de militantisme menée par les travailleur·ses de Starbucks et d'Amazon est la plus grande vague de syndicalisation de travailleur·ses depuis les années 1930 et 1940. La vague de syndicalisation s'est étendue à Trader Joe's [chaîne de 554 magasins], Chipotle [chaîne de restauration rapide spécialisée dans la cuisine tex-mex. Elle  compte plus de 2 000 restaurants aux USA, au Canada (Toronto), au Royaume-Uni (Londres), en France (Paris) et en Allemagne (Francfort)], Apple, REI [Recreational Equipment, Inc., vente de produits d'équipement pour les sports de pleine nature par catalogue, par internet et dans plus de 140 magasins répartis dans 33 États] et à une liste croissante de chaînes de magasins et d'industries.

Cependant, ce soulèvement des travailleurs, qui a le potentiel non seulement de sauver le mouvement ouvrier mais aussi de le transformer, est menacé de mort. Nous devons nous unir pour défendre les jeunes travailleur·ses courageux·ses qui sont l'avant-garde de cette lutte ouvrière transformatrice.

Nous proposons ces dates pour des actions de masse coordonnées à travers le pays :

Lundi 5 septembre, Labor Day, fête du travail (ou autour de cette date, selon les villes) : Organisez une présence aux marches de la Fête du travail ou organisez votre propre action ; l'Amazon Labor Union organise une action avec Starbucks Workers United à New York City, le 5 septembre.

Jeudi 8 septembre : Participez à une réunion nationale virtuelle de planification des journées d'actions de masse coordonnées.

Jeudi 29 septembre : organisez une action de protestation pro-syndicale lors de la « Journée nationale du café », promue par la direction de Starbucks.

Samedi 1er  octobre : Anniversaire des six mois de la victoire électorale de l'Amazon Labor Union (ALU) le 1er avril (qu'Amazon a jusqu'à présent refusé de reconnaître) (et également Journée internationale du café).

L'Amazon Labor Union célèbre sa victoire électorale devant les bureaux du NLRB (National Labor Relations Board :Conseil national des relations de travail), à New York, le 1er avril.

Depuis leurs salles de conseil d'administration jusqu'à leurs directeurs de site, Starbucks et Amazon sont engagés dans une guerre totale pour écraser la vague de syndicalisation.

Starbucks licencie des organisateurs syndicaux, ferme des boutiques, réduit les heures de travail et refuse aux travailleur·ses syndiqué·es des augmentations de salaire et des avantages sociaux. Les travailleur·ses de Starbucks se défendent. Starbucks Workers United continue à remporter des élections syndicales dans tout le pays et à montrer ses muscles par des débrayages et des grèves.

Amazon est déterminée à annuler la victoire historique de l'Amazon Labor Union du 1er avril à Staten Island, New York, et à écraser l'ALU. Dans le même temps, de nouvelles sections de l'ALU se forment dans tout le pays. Les travailleurs d'Amazon en Caroline du Nord ont formé Carolina Amazonians United for Solidarity and Empowerment (CAUSE) et deviennent plus forts chaque jour. Partout, les travailleur·ses d'Amazon, y compris au sein d'Amazonians United et du Retail, Wholesale and Department Store Union en Alabama, se rassemblent malgré leurs approches différentes de l'organisation.

Pour que ces batailles pionnières puissent vaincre les tactiques antisyndicales, des forces immensément plus importantes doivent les rejoindre et les renforcer.

Howard Schultz et Jeff Bezos sont les têtes d'affiche de cette année en matière d’antisyndicalisme. Mais les efforts pour écraser le soulèvement des travailleurs ne se limitent en aucun cas aux propriétaires de Starbucks et d'Amazon. Wall Street et la classe capitaliste usaméricaine sont entièrement derrière cette guerre visant à détruire un nouveau mouvement ouvrier avant qu'il ne s'étende davantage.

Notre réponse à cette menace doit être à la hauteur du danger. Un niveau de solidarité et de mobilisation de masse pour défendre les travailleur·ses en première ligne est nécessaire - plus grand que tout ce que nous avons vu au cours de notre vie. L'organisation unifiée et la solidarité de masse généralisée sont absolument essentielles à la poursuite de cette transformation historique du mouvement ouvrier.

L'enjeu n'est rien de moins que l'évolution tant attendue et nécessaire du mouvement ouvrier, de son état de faiblesse actuel à un mouvement plus radical, militant, inclusif et à l'échelle de la classe qui :

  • soit dirigé par les travailleur·ses de base ;
  • ne soit pas dominé par le syndicalisme jaune ;
  • ne dépende pas du Parti démocrate et ne lui soit pas subordonné ;
  • considère toutes les luttes comme des luttes de travailleur·ses, y compris la lutte contre le racisme, la lutte pour l'accès à l'avortement, la lutte contre la guerre, la lutte pour arrêter la catastrophe climatique, la lutte pour les droits des LGBTQ2S+, la lutte des travailleur·ses incarcéré·es et la lutte pour le plein accès et la justice pour les personnes handicapées ;
  • soit un élément essentiel de la lutte contre les expulsions de logements et de toutes les luttes communautaires ;
  • donne la priorité aux travailleur·ses les plus opprimé·es, y compris les travailleur·ses migrant·es ;
  • veuille faire partie d'un mouvement militant mondial des travailleur·ses ; et
  • soit assez fort pour faire tomber la menace du fascisme.

Une partie croissante de la gauche est maintenant engagée dans un travail de solidarité à différents niveaux avec ces luttes ouvrières cruciales. Mais pour l'instant, l'engagement de la gauche dans cette lutte est de manière alarmante insuffisant. Alors que certains membres du mouvement syndical prennent au sérieux la nécessité d'une solidarité contre le démantèlement des syndicats, la plupart des hauts dirigeants du mouvement syndical restent malheureusement insensibles à cette menace et se concentrent sur la politique électorale et la dépendance à l'égard du Parti démocrate.

Cela doit changer. Le moment est venu d'intensifier la pression pour forcer ce changement.

 

Urgent appeal for unity and mass action: Demand Amazon and Starbucks recognize unions now!

 Support Amazon Workers Network, Workers World, 15/8/2022

The Support Amazon Workers Network issued the following call for mass solidarity actions Aug. 10. By Aug. 14 close to 200 organizations and individuals from many states and other countries have signed in support.

Pro-union Starbucks workers, Lansing, Michigan. Credit: Workers United

 Warning: The worker organizing wave is in danger because of union busting!

The national wave of union organizing and militancy spearheaded by Starbucks workers and Amazon workers is the biggest upsurge in worker organizing since the 1930s and 1940s. The organizing wave has spread to Trader Joe’s, Chipotle, Apple, REI and a growing list of chain stores and industries. 

However, this uprising of workers, which holds the potential of not only saving the labor movement but transforming it, is under life-threatening attack. We must unite in defense of the brave young workers that are the vanguard of this transformative workers struggle.

We propose these dates for coordinated mass actions across the country:

Monday, Sept. 5, Labor Day (or around that date, depending on the city): Organize a presence at Labor Day marches or organize your own action; the Amazon Labor Union is holding an action with Starbucks Workers United in New York City, Sept. 5.

Thursday, Sept. 8: Attend a national virtual planning meeting for the days of coordinated mass actions.

Thursday, Sept. 29: Put on a pro-union protest action on “National Coffee Day,” promoted by Starbucks management.

Saturday, Oct. 1: The six-month anniversary of the Amazon Labor Union (ALU) election victory on April 1 (which up to this point Amazon has refused to recognize) (and also International Coffee Day).


Amazon Labor Union celebrates election win outside NLRB offices, New York City, April 1.

 From their corporate boardrooms down to their worksite managers, Starbucks and Amazon are engaged in an outright war to crush the organizing wave. 

Starbucks is firing union organizers, closing stores, cutting workers hours and denying pro-union workers wage increases and benefits. Starbucks workers are fighting back. Starbucks Workers United is still winning union elections all over the country and flexing its muscles with walkouts and strikes.

Amazon is determined to overturn the historic April 1 Amazon Labor Union victory in Staten Island, New York, and crush the ALU. At the same time, new ALU chapters are forming around the country. Amazon workers in North Carolina have formed Carolina Amazonians United for Solidarity and Empowerment (CAUSE) and are getting stronger every day. Amazon workers everywhere, including in Amazonians United and the Retail, Wholesale and Department Store Union in Alabama, are coming together in spite of their different approaches to organizing. 

In order for these groundbreaking battles to defeat union busting, immensely greater forces must join and strengthen them.

Howard Schultz and Jeff Bezos are this year’s poster boys for union busting. But efforts to crush the workers uprising are by no means limited to Starbucks and Amazon owners. Wall Street and the U.S. capitalist class are fully behind this war to destroy a new workers movement before it spreads further.

Our response to this threat must be equal to the danger. A level of mass solidarity and mass mobilization in defense of workers on the front line is required — greater than anything we have seen in our lifetimes. Unified organizing and widespread mass solidarity is absolutely central to the continuation of this historic transformation of the working-class movement.

At stake is nothing less than the long awaited and necessary evolution of the working-class movement, from its present weak state to a more radical, militant, inclusive and classwide movement that:

*Is led by rank and file workers;

*Is not dominated by business unionism;

*Is not dependent upon or subservient to the Democratic Party;

*Views all struggles as workers struggles, including the fight against racism, the fight for access to abortion, the antiwar struggle, the struggle to stop climate disaster, the struggle for LGBTQ2S+ rights, the struggle of incarcerated workers and the struggle for full access and justice for people with disabilities;

*Is a vital part of the struggle against evictions and all community struggles;

*Prioritizes the most oppressed workers, including migrant workers;

*Wants to be part of a militant global workers movement; and

*Is strong enough to smash the threat of fascism.

A growing section of the left is now engaged in varying levels of solidarity work with these critical workers struggles. But as of yet, the left’s commitment to this struggle is alarmingly insufficient. While some in the organized labor movement are taking the need for solidarity against union busting seriously, unfortunately most of the top leadership of the labor movement remain unmoved by this threat and have focused on electoral politics and reliance on the Democratic Party. 

This must change. Now is the time to intensify the pressure to compel that change.

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