Peter
Leuenberger is a historian and member of the Switzerland-Palestine Society
States are
shirking their obligations by allowing goods from occupied territories
A
European Citizens' Initiative calls for a ban on trade in goods from illegal
settlements, but the EU Commission declared not being competent. The European
Court of Justice sees things differently and played the ball back to the
Commission. Historian Peter Leuenberger puts things in order and takes a look
at the situation in Switzerland. (Editor’s Note)
The
citizens' initiative wants to stop the trade in illegally built settlements in
occupied territories. This measure would particularly affect trade with
settlements in the Israeli occupied Palestinian West Bank and the Syrian Golan
Heights, but also illegal settlements in the Moroccan occupied Western Sahara as
well as other territories that are militarily occupied and economically
exploited by the occupying power. But the EU Commission refused to register the
initiative in September 2019. The reason given was that it was not competent,
because such a step would be tantamount to sanctions. It could only be decided
jointly by all member states in the European Council. The executive in Brussels
does not have the power to do so.
Seven EU
citizens appealed to the Court of Justice of the European Union against the Commission's
decision. The court now ruled that the Commission had failed to provide
adequate reasons or a sufficient legal basis for refusing to register the
initiative. The Commission can now appeal the court's ruling or it must revise
its decision and register the citizens' initiative.
Ireland's
parliament already tried to pass its own law banning trade in the settlements.
However, the European Commission confirmed on this occasion that it alone was
responsible for the EU's common trade policy.
Settlements
violate international humanitarian law
According
to the Fourth Geneva Convention (Art. 49), Israeli settlements in the occupied
West Bank and on the Syrian Golan Heights are illegal under international law.
Only recently, the EU reiterated its long-standing position that all
settlements in the occupied Palestinian territories are illegal under
international law.
Peter
Leuenberger est historien et membre de la Société Suisse-Palestine.
Les États se dérobent à leurs obligations en
autorisant les marchandises en provenance des territoires occupés.
Une
initiative citoyenne européenne demande l'interdiction du commerce de biens
provenant des colonies illégales, mais la Commission européenne s'est déclarée
incompétente. La Cour de justice européenne voit les choses différemment et a
renvoyé la balle à la Commission. L'historien Peter Leuenberger remet les
choses en ordre et fait le point sur la situation en Suisse. NDLR
L'initiative
citoyenne veut mettre un terme au commerce des colonies construites
illégalement dans les territoires occupés. Cette mesure affecterait
particulièrement le commerce avec les colonies de la Cisjordanie palestinienne
occupée par Israël et du plateau du Golan syrien, mais aussi les colonies
illégales du Sahara occidental occupé par le Maroc, ainsi que d'autres
territoires occupés militairement et exploités économiquement par la puissance
occupante. Mais la Commission européenne a refusé d'enregistrer l'initiative en
septembre 2019. La justification : elle n'était pas compétente, car une telle
démarche équivaudrait à des sanctions. Elle ne pouvait être décidée que
conjointement par tous les États membres au sein du Conseil européen.
L'exécutif de Bruxelles n'a pas le pouvoir de le faire.
Sept
citoyens européens ont fait appel de la décision de la Commission devant la
Cour de justice de l'Union européenne. La Cour a maintenant jugé que la
Commission n'avait pas fourni de raisons adéquates ou de base juridique
suffisante pour refuser d'enregistrer l'initiative. La Commission peut
maintenant faire appel de la décision de la Cour ou elle devra revoir sa
décision et enregistrer l'initiative citoyenne.
Le
parlement irlandais a déjà tenté de faire passer sa propre loi interdisant le
commerce dans les colonies. Toutefois, la Commission européenne a confirmé à
cette occasion qu'elle était seule responsable de la politique commerciale
commune de l'UE.
Les
colonies de peuplement violent le droit humanitaire international
Selon la
quatrième convention de Genève (article 49), les colonies israéliennes en
Cisjordanie occupée et sur le plateau du Golan syrien sont illégales au regard
du droit international. Ce n'est que récemment que l'UE a réaffirmé sa position
de longue date selon laquelle toutes les colonies dans les territoires
palestiniens occupés sont illégales au regard du droit international.
Salman Rafi Sheikh (Kasur, Punjab, Pakistán) es un periodista
independiente y analista de relaciones internacionales y asuntos de Pakistán.
Cubre la política del sur y el oeste de Asia, la política exterior de las
grandes potencias y la política pakistaní. Autor de The Genesis of Baloch Nationalism: Politics
and Ethnicity in Pakistan, 1947-1977. Prepara un doctorado en la SOAS University of
London.
La guerra civil de
Afganistán está entrando en una nueva fase de desestabilización con el
resurgimiento de los señores de la guerra y los muyahidines para hacer frente a
la embestida de los talibanes.
Restos de dos atentados con bomba en Kabul en el que murieron
siete personas, 12 junio 2021 (Foto: Sayed Khodaiberdi
Sadat/AFP vía Anadolu Agency)
A medida que las fuerzas de USA
y la OTAN se retiran más rápido de lo previsto de Afganistán, la violencia está
aumentando en lo que podría ser un anticipo de una futura guerra más amplia.
Muchos creen que los
talibanes tienen como objetivo explotar el vacío dejado por la retirada de las
tropas de USA y la OTAN para tomar el control de la capital, Kabul, y
restablecer un emirato islámico similar al que USA desalojó del poder después
de su invasión de 2001.
En los primeros tres días de
junio, al menos 64 miembros del personal de seguridad afgano y 26 civiles
murieron en ataques de los talibanes. El más mortífero se produjo en la
provincia de Nangarhar el 2 de junio, en el que al menos 40 miembros del
personal de seguridad murieron al caer varios puestos de seguridad y una base
militar en manos de los combatientes talibanes.
Las victorias de los
talibanes en un campo de batalla en rápida expansión son una razón crucial por
la cual las fuerzas militares de USA y la OTAN han acelerado sensiblemente sus
planes de retirada. Al parecer, no quieren quedar atrapados en una guerra civil
que se intensifica y se está moviendo rápidamente desde remotas áreas
montañosas a las ciudades.
Los informes de los medios indican
que más de la mitad de las fuerzas usamericanas ya han abandonado Afganistán y
que la mayoría de ellas se habrán retirado para el 4 de julio, mucho antes de
la fecha límite anunciada del 11 de septiembre.
Las fuerzas de la OTAN están
asimismo más centradas en la retirada que en su misión de “entrenar, asesorar y
ayudar”. El portavoz del Ministerio de Defensa alemán, David Helmbold, dijo a
los periodistas en mayo que todas sus tropas, estimadas en más de 1.000, se
retirarán a finales de la primera semana de julio.
Los soldados usamericanos recuperan sus petates tras regresar a
casa, después de un despliegue de nueve meses en Afganistán, el 10 de diciembre
de 2020 en Fort Drum, Nueva York. Supuestamente, todas las tropas usamericanas
se retirarán de Afganistán antes del 11 de septiembre de 2021. (Foto: John Moore/AFP/vía Getty Images)
Pour leur réouverture, les cinémas semblent nous avoir préparé une pochette-surprise de feel good movies , dont le fleuron est l’hagiographique L’oubli que nous serons, avec l’inévitable Javier Cámara, spécialiste, avec le don qu’il a de se faire rougir le bout du nez pour exprimer des émotions intenses, du mélo.
Que
pouvait-on attendre de 200 mètres, d’Amine Nayfeh,
co-production qataro-italo-suédo-jordanienne ? Mustafa habite
chez sa mère, à 200 mètres de sa femme et leurs trois enfants,
séparé d’eux par le Mur israélien ; lorsque son fils a un
accident et que Mustafa veut aller le voir à l’hôpital, ces 200
mètres deviennent, suivant un schéma maintenant bien établi, une
odyssée de 200 km. Qu’apporte cette énième variation sur le
système d’apartheid routier israélien et de check-points où les
Palestiniens s’entassent comme des poissons pris dans la nasse ?
Dans
Paradise now, de 2005, où jouait déjà Ali Suliman, celui-ci
menait, sur les chapeaux de roues, une discussion passionnée sur
l’emploi de la violence, avec une Palestinienne de la diaspora
revenue au pays avec un point de vue occidental. Ici, il a pour
co-passagère Anne, une jeune Allemande qui filme plus vite que son
ombre, artifice de narration qui ne se prend pas vraiment au sérieux,
et qui sert à Nayfeh à se moquer lui-même, et à se justifier, des
ficelles éculées qu’il emploie. L’identité d’Anne est
longtemps mystérieuse : ne serait-elle pas une espionne
israélienne (ici, apparaît la hantise de la manipulation, comme
dans Omar, chef-d’œuvre
de Hany abu-Assad, de 2013) ? Effectivement, on finit par
découvrir qu’elle parle hébreu couramment, et que son père est
juif ; son naïf fiancé, Kifah, se met alors en colère et
essaie de s’emparer de sa caméra et peut-être de la casser, comme
dans Five broken cameras, film que les Israéliens avaient
tenté de faire passer pour palestinien (en jouant grossièrement de
l’ambiguïté entre le héros à la caméra, palestinien, et celui
qui le filmait, qui, lui, est juif) et qui était en fait l’œuvre
de la propagande israélienne. Kifah, en faisant des reproches à
Anne, parle aussi de ce film : pourquoi veux-tu nous filmer ?
pour montrer combien les Palestiniens sont malheureux et que les
gentils Israéliens s’occupent de nous ? Five brokencameras avait en effet pour but d’enfermer les Palestiniens
dans une attitude victimiste et une stratégie légaliste et
judiciaire (filmez les violences israéliennes, réunissez des
preuves, adressez-vous aux tribunaux, mais surtout ne sortez pas de
la légalité ; pendant ce temps, le Mur et les expropriations
de Palestiniens avançaient).
Mais
Mustafa tranche le débat en obligeant Kifah à rendre sa caméra à
Anne, confirmant ainsi le statut de fétiche de l’objet et la
pertinence de la stratégie qui va avec, et ridiculisant la position
que représente Kifah, traité de révolutionnaire à la manque (sa
manie d’arracher des drapeaux israéliens n’a d’autre résultat
que de retarder Mustafa dans son itinéraire vers l’hôpital). Cela
permet même au réalisateur de traiter Kifah de raciste, parce qu’il
se met en colère contre une fille qui veut aider les Palestiniens,
parce qu’elle est a un père juif. On nous suggère même qu’une
Européenne à moitié juive peut mieux aider les Palestiniens que
les Palestiniens eux-mêmes, divisés par leurs querelles internes. A
ce propos, il y a une curieuse séquence, où des Palestiniens
empêchent un jeune co-passager d’escalader le Mur, en criant :
« Ce secteur de mur est à nous »...La séquence se
termine brutalement par un fondu au noir, et on n’en saura pas
plus.
Où
nous mène donc le réalisateur ? Quelles perspectives pour la
famille de Mustafa et tous les Palestiniens pris au piège du Mur et
de toutes les chausse-trapes administratives mises au point par les
Israéliens pour leur pourrir la vie ? Le dénouement est
stupéfiant de futilité : Mustafa continue à téléphoner tous
les soirs pour souhaiter une bonne nuit à ses enfants et à leur
envoyer des signaux lumineux ; mais il a trouvé un système
d’éclairage avec des ampoules de toutes les couleurs qui ravit la
famille ! A quoi bon lutter, quand le bonheur, c’est simple
comme une ampoule… Salwa, la femme de Mustafa l’a compris depuis
longtemps, elle qui, tranquillement collaborationniste, a sollicité
pour son fils un stage d’été dans un club de foot israélien, le
Maccabi de Haïfa, et qui reproche à son mari de leur compliquer
bêtement la vie par son entêtement à ne pas demander la
nationalité israélienne.
Le
site du quotidien tunisien La Pressenous éclaire
sur les non-dits du film : 200 mètres « nous fait
vivre de façon perceptible les « indignités » terribles
de la vie quotidienne des Palestiniens ». C’est-à-dire qu’il
sollicite seulement notre compassion : ce film « n’est
pas du tout dans le discours de la « Cause ». [...]c’est
le cinéma de la « Cause » avec du discours au premier
degré sur la « Cause » qui a fait fuir beaucoup de gens
devant la « Cause » parce qu’il nous donne une
impression de déjà vu ». Difficile de faire mieux dans le
sens de la contre-vérité : alors que les grands films engagés
d’Elia Suleïman ou Hany abu-Assad étaient de vrais coups de
poing, les gentils films victimistes de leurs épigones délavés
tournent en rond, accumulant les redites insipides.
Face
à son fiancé, Anne se défend en disant : « Je voulais
juste comprendre cette merde de situation » : il y a bien
longtemps qu’on a compris, et les films qui veulent encore nous
éclairer sur les difficultés pratiques des Palestiniens sont
parfaitement anachroniques : aujourd’hui, il faut aller plus
loin. Certes, ce sont les hasards de la production et de la
programmation qui amènent ce film en salle après la nouvelle
agression d’Israel contre Gaza, et cette situation nouvelle qu’est
la solidarité des Palestiniens au-delà de leurs différences de
statut légal, voulues par Israel pour les diviser.
Mais
les hasards du calendrier montrent bien que cette histoire familiale
entre un Palestinien de Cisjordanie qui refuse de demander la
nationalité israélienne et sa femme pourvue de cette nationalité
expose une situation trop conforme aux intérêts israéliens et de
toute façon dépassée.
Una serie di articoli di
ricerca che esplorano vari pilastri che contribuirebbero a mantenere la
situazione di eccezionalità nei territori occupati del Sahara occidentale. Questa
serie è stata resa possibile grazie alla ONG basca MUNDUBAT e al finanziamento
del Comune di Madrid.
1- Violare la vita 2-Rompere il vento 3-La macchia
del deserto 4-Il mare indomabile
Nick
Turse, Tom Dispatch,
10/6/2021 Traducido del inglés por Sinfo
Fernández
Nick Turse (1975) es un periodista de investigación, historiador y autor usamericano, jefe de edición de TomDispatch y miembro del Type Media Center. Es autor de “Tomorrow’s Battlefield: U.S. Proxy Wars and Secret Ops in Africa” y “Kill Anything That Moves: The Real American War in Vietnam”; su obra más reciente es “Next Time They’ll Come to Count the Dead: War and Survival in South Sudan”.
Hace poco quería
mostrarle una foto a mi esposa, así que abrí la aplicación de fotos en mi
teléfono y me quedé aterrado cuando vi lo que allí había.No es lo que piensan.Mucha gente se preocupa
por lo que pueda acecharles en sus teléfonos inteligentes. Fotos
comprometedoras. Mensajes de texto ilícitos. Contactos vergonzosos.
Pornografía.Lo que vi fue un video,
en la secuencia de fotos entre una imagen de un documento que había enviado a
un editor y una toma de mi perro, un clip de un hombre en Burkina Faso al que
le cortaban el antebrazo. Una imagen fija de ese
acto ya es bastante dura. Pero el video es mucho peor. La víctima yace en el
suelo, suplicando, gritando, mientras otro hombre, blandiendo un machete, lo
obliga a colocar su brazo derecho sobre un banco de madera. El atacante está
tratando de facilitar la amputación para que le permita hacer un corte más
limpio. Pero “facilitar” es un término relativo. El agresor corta, una y otra y
otra vez, tomándose tiempo para burlarse de su víctima. Y vas viendo cómo
sucede. Lentamente. Ves la angustia en el rostro del hombre cuyo brazo está
sangrando, aún casi intacto, que luego cuelga en un ángulo extraño, para
finalmente aparecer apenas adherido. El video dura un minuto y 18 segundos.
Parece más largo. Mucho más largo. Escuchas los gritos del torturado. Miras el balanceo
final, luego ves a la víctima pateando con las piernas hacia adelante y hacia
atrás, retorciéndose agónicamente de dolor en el suelo.Me estremezco al pensar
en cuántos videos e imágenes similares acechan en mi teléfono: guardados entre
las fotos, en los archivos, en cadenas de textos de fuentes, de colegas, de
personas que reparan cosas, de contactos. Hay uno de un hombre tirado en una
calle de la República Democrática del Congo cuando un agresor con un machete
intenta cortarle la pierna por debajo de la rodilla. Todavía recuerdo el sonido
exacto de sus gritos incluso años después de haberlo visto por primera vez.
Está también el video de los combatientes kurdos capturados. Recuerdo cómo la
segunda mujer asesinada, justo antes de que le disparen en la cabeza, observa
la ejecución de su camarada. No suplica, no llora, ni siquiera se inmuta. Ni
una sola vez.
Ayant appris la visite du nouveau
président des États-Unis, Joe Biden, à Bruxelles ces 14 et 15
juin, sachant qu'à cette occasion, outre sa participation au sommet
de l'OTAN, il rencontrera notre souverain Philippe 1er et notre
premier ministre Alexander De Croo, les comités Belgium4Assange et
Free.Assange.Belgium voudraient se saisir de cette opportunité pour
demander que lors de cette rencontre soit évoquée la situation de
Julian Assange.
Si nous le pouvions, nous aimerions
parler au Président Biden de l'injustice faite à Assange et de son
pouvoir de l'arrêter.
Nous savons qu'aux États-Unis
une résolution bipartisane visant à faire abandonner les charges
contre Julian Assange vient d'être introduite à la chambre des
représentants et que dans cette résolution, des démocrates et des
républicains s'unissent pour dénoncer les accusations portées
contre Julian Assange pour ce qu'elles sont : une menace pour la
liberté du journalisme et la liberté d'expression.
Im
Gegensatz zu der Behauptung, dass Israel sich nach dem Krieg im Juni 1967 unerwartet
im Besitz von Gebieten fand, enthüllen deklassierte Dokumente detaillierte
Richtlinien, die von den Israelischen Verteidigungsstreitkräften (IVK) im
Vorfeld der langwierigen Polizeimission erstellt wurden, mit der sie beauftragt
werden sollten.
Arabische Kriegsgefangene
werden mit verbundenen Augen zum Verhör in die Altstadt von Jerusalem geführt,
8. Juni 1967. Foto Goren / AP
Jahrelang behauptete der Mainstream
der israelischen Geschichtsschreibung, dass die Entscheidungsträger des Landes
von den Früchten des Sieges, die im Juni 1967 blitzschnell geerntet wurden,
überrascht wurden. „Der Krieg“, sagte Verteidigungsminister Moshe Dayan drei
Tage nach seinem Ende, „entwickelte sich und rollte an Fronten, die nicht
beabsichtigt waren und von niemandem, auch nicht von mir, vorher geplant waren“.
Auf der Grundlage dieser und anderer Aussagen setzte sich die Ansicht durch,
dass die Eroberung der Gebiete im Krieg das Ergebnis eines schnellen
Hineinschlitterns war, eine neue Realität, die niemand wollte.
Die historische
Dokumentation, die in den letzten Jahren in den israelischen Staatsarchiven und
in den Archiven der israelischen Verteidigungskräfte und des
Verteidigungsapparats aufbewahrt wurde, verlangt jedoch, dass wir die
Glaubwürdigkeit dieser Ansicht in Zweifel ziehen. Die hier zitierten
Informationen stellen nur einen kleinen Teil einer breiten Palette von
Dokumenten dar, die in staatlichen Archiven über die Eroberung der Gebiete
aufbewahrt werden und die nach wie vor geheim sind. Es bedurfte einer langen
Hartnäckigkeit, um die Freigabe einiger Dokumente zu erreichen, auf denen
dieser Artikel basiert.
En contra
de la afirmación de que Israel se encontró repentinamente en posesión de
territorios tras la guerra de junio del 67, los documentos desclasificados revelan
un conjunto de detalladas directivaselaboradas por las Fuerzas de Defensa de Israel con vistas a la prolongada misión policial que iba a
encomendárseles.
Prisioneros
de guerra árabes conducidos con los ojos vendados a un interrogatorio en la
Ciudad Vieja de Jerusalén, 8 de junio de 1967. Foto Goren/AP
Durante
años, la mayor parte de la historiografía israelí sostuvo que los frutos de la
victoria cosechados a la velocidad del rayo en junio de 1967 cogieron por
sorpresa a los responsables del país."La guerra", dijo el ministro de Defensa Moshe Dayan, tres
días después de que concluyera, "se desarrolló y movió por frentes que no
estaban previstos ni fueron planificados previamente por nadie, incluido yo
mismo". Sobre la base de estas y otras declaraciones, arraigó la opinión
de que la conquista de los territorios en la guerra fue el resultado de un
rápido deslizamiento por una pendiente resbaladiza, una nueva realidad que
nadie quería.
Sin
embargo, la documentación histórica reunida en los Archivos del Estado de
Israel y en los Archivos de las Fuerzas de Defensa y del Establishment
de la Defensa de Israel en los últimos años exige que pongamos en duda la
credibilidad de esa opinión. La información aquí citada constituye solo una
pequeña parte de una amplia gama de documentación que se conserva en los
archivos gubernamentales relativa a la conquista de los territorios, documentación
que sigue siendo clasificada. Ha sido necesaria una perseverancia larga y tenaz
para lograr la desclasificación de algunos de los documentos en los que se basa
este artículo.
Los
documentos describen los detallados preparativos que el ejército llevó a cabo
en los años anteriores a 1967, con la intención de organizar por adelantado el
control de los territorios que el establishment de la defensa calculó
-con gran certeza- que iban a conquistar en la próxima guerra. Una lectura
atenta de la información indica que la captura y retención de estas zonas
-Cisjordania a Jordania, la Península del Sinaí y la Franja de Gaza a Egipto, y
los Altos del Golán a Siria- no fueron una consecuencia de los combates, sino
la manifestación de un planteamiento estratégico y unos preparativos previos.
L'anniversaire de la guerre des Six Jours, qui a éclaté il y a 54 ans
cette semaine, est l'occasion de revenir sur un moment constitutif de
l'entreprise de colonisation d'Israël dans les territoires occupés : l'affaire
qui a débuté lors du seder de Pessah au Park Hotel d'Hébron en avril 1968. Les
transcriptions d'une réunion entre le ministre de la Défense Moshe Dayan et les
dirigeants des colons au début du mois de juin 1968 constituent un autre
exemple de la manière dont les colons et les services de sécurité ont utilisé
très tôt de fausses excuses, des insinuations et des jeux de mots pour tenter
de promouvoir et de légitimer l'entreprise de colonisation.
La dépêche de l’Agence Télégraphique
Juive annonçant le coup de force des colons
Lors d'une session
plénière de la Knesset tenue le 12 juin 1968, le ministre de la Défense Moshe
Dayan répond à plusieurs questions parlementaires soumises par des députés,
dont Shmuel Mikunis, du parti communiste, qui demandent des explications sur
l'affaire du Seder du Park Hotel à Hébron, qui a débuté environ deux mois plus
tôt. Le 11 avril 1968, plusieurs dizaines d'Israéliens juifs ont loué des
chambres au Park Hotel d'Hébron, propriété de Palestiniens, pour célébrer la
Pâque. Il est vite devenu évident que le groupe avait prévu de rester
définitivement dans la ville palestinienne, occupée moins d'un an auparavant,
et ils ont refusé de partir. Il s'agit d'un moment crucial dans
la politique israélienne en général et dans l'entreprise de colonisation en
particulier.
Contrairement à l'affirmation selon laquelle
Israël s'est soudainement retrouvé en possession de territoires après la guerre
de juin 67, des documents déclassifiés révèlent des directives détaillées
élaborées par les Forces de Défense d’Israël en prévision de la longue mission
de maintien de l'ordre qui allait leur être confiée.
Des prisonniers de guerre arabes sont conduits, les yeux bandés, à un interrogatoire dans la vieille ville de Jérusalem, le 8 juin 1967. Photo Goren / AP
Pendant des années, la majeure partie de l'historiographie israélienne a soutenu que les décideurs du pays avaient été pris par surprise par les fruits de la victoire récoltés à la vitesse de l'éclair en juin 1967. « La guerre », a déclaré le ministre de la Défense Moshe Dayan, trois jours après sa conclusion, « s'est développée et s'est déployée sur des fronts qui n'étaient pas prévus et qui n'ont été planifiés par personne, y compris par moi ». Sur la base de ces déclarations et d'autres, l'opinion s'est enracinée que la conquête des territoires dans la guerre était le résultat d'un glissement rapide sur une pente savonneuse, une nouvelle réalité que personne ne voulait.
Toutefois, la documentation historique conservée ces dernières années dans les archives de l'État d'Israël et dans les archives des Forces de défense israéliennes et des établissements de défense exige que nous mettions en doute la crédibilité de ce point de vue. Les informations citées ici ne constituent qu'une petite partie d'un large éventail de documents conservés dans les archives gouvernementales concernant la conquête des territoires, et qui restent classifiés. Une obstination de longue haleine a été nécessaire pour obtenir la déclassification de certains des documents sur lesquels se base cet article.